Discours aux électeurs d'Île-de-France et aux Français de l'étranger
Écrit par Henri Hude - Mis à jour Dimanche, 27 Avril 2014 18:30
prolétarisation. Nous disons «Non!» à une telle politique, qui
nommerait solidarité la prolétarisation plus rapide des classes moyennes au profit d’une
prolétarisation moins rapide des classes populaires. Cette solidarité-là n’est qu’une dérision. Ce
dilemme chômage/prolétarisation est inacceptable. C’est un chantage inique, un chantage à la
faim, exercé par des usuriers planétaires.
Nous élisons des chefs pour qu’ils nous protègent d’une engeance aussi détestable, et
imposent à tous des règles économiques justes et civilisées, au service du bien commun. Pour
qu’ils brisent la domination des conceptions économiques barbares. Nous réprouvons les
dirigeants qui trahissent leurs peuples, les condamnent au désespoir et les privent de tout
avenir économique, à commencer par les plus pauvres, les plus jeunes et les immigrés. Nous
voulons des chefs courageux pour un changement fondamental des règles du jeu.
Si l’on ne change pas les règles du jeu, «la réforme et l’austérité» ne rétabliront pas la
prospérité, car on ne combattra le chômage qu’en nous enfonçant dans une prolétarisation
sans limite, chaque tour de vis ne servant qu’à maintenir péniblement au peuple la tête
au-dessus de l’eau, avant de lui appliquer un tour de vis supplémentaire. Nous voulons la
démocratie, c’est-à-dire la lutte contre cette loi d’airain qui n’est rien d’autre que la montée des
oligarchies financières internationales et l’abaissement des souverainetés nationales.
B. Restaurer la cohérence entre le Marché et la Solidarité
En économie, une Force politique de Vie exige que les marchés soient soumis à l’autorité
démocratique des Etats, reprenant eux-mêmes, à un juste degré, la main sur la monnaie et le
crédit, d’une manière ou d’une autre, et réglant le commerce en fonction des nécessités d’une
raisonnable solidarité, libérée du clientélisme et du parasitisme.
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