VII. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS
1. Troubles mentaux
organiques ou
symptomatiques d'affection
médicales générales
* Ce sont les premiers diagnostics à évoquer devant des symptômes psychotiques
(délire et hallucinations) associés à des troubles du comportement.
* Il s'agit essentiellement
1. d'atteintes cérébrales : infectieuses, métaboliques, tumorales, épileptiques,
2. dans un contexte post opératoire
3. Maladies de systèmes
=> Examen clinique minutieux + résultats des explorations biologiques et Rx.
2. Troubles mentaux liés à
une substance
Ex : Drogues, alcool, médicaments.
=> Anamnèse du patient et de son entourage + résultats du bilan toxicologique.
3. Confusion mentale ou
délirium
Le Dc ≠ peut parfois être difficile à porter, à noter cependant que les caractéristiques
sémiologiques du délire oniroïde, pathognomonique de la confusion mentale,
permettent souvent de redresser le diagnostic.
Rq ! Quoi qu'il en soit, la recherche d'une cause organique est de règle.
4. Trouble dépressif majeur
et trouble bipolaire
Les épisodes thymiques de type dépressif ou maniaque peuvent s'accompagner de
caractéristiques psychotiques (délire et hallucinations) qui ne sont cependant pas au
premier plan du tableau clinique.
=> Anamnèse à la recherche de l'antériorité des ∑ thymiques, et leur présence
pendant une durée suffisante (qqs jours) en dehors de toute symptomatologie
psychotique.
5. Trouble délirant persistant
(paranoïa)
Le diagnostic différentiel repose sur le critère de durée des troubles qui persistent
> 1 mois dans le trouble délirant pour le DSM V, et > 3 mois pour la CIM X.
Une schizophrénie en phase active peut laisser penser à un trouble psychotique aigu
transitoire si on méconnait les ATCDs psychopathologiques du patient.
=> Anamnèse : Reconstitution de l'histoire clinique et la durée des troubles avec l'aide
de l'entourage du patient permet de redresser le diagnostic.
VIII. PRISE EN CHARGE
A/ L’hospitalisation : +srs intérêts
1. Elle est de règle en raison du potentiel de dangerosité auto et hétéro agressif souvent présent.
2. Elle offre un cadre sécurisant pour le patient
3. Permet de compléter les explorations nécessaires pour éliminer toute étiologie somatique ou toxique ainsi que
d'éventuelles complications du trouble psychotique aigu.
4. Initier le TRT au plus prés du patient, d'apprécier la réponse, de surveiller l'apparition d'éventuels effets
secondaires et de moduler les doses en conséquence.
B/ Le TRT médicamenteux
1. Antipsychotiques de 2nd génération (neuroleptique atypique) sera prescrit en 1ère intention et en monothérapie
(Amisulpride, Rispéridone, Olanzapine, Aripiprazole).
Rq ! La présence de symptômes thymiques importants orientera le choix sur un antipsychotique
thymorégulateur : l'Aripiprazole ou l'Olanzapine.
2. TRT antipsychotique de 1ère génération (Halopéridol, Loxapine) => si agitation psychomotrice difficilement
contrôlable ou de gros troubles du comportement à conséquences potentiellement dommageables.
3. TRT adjuvant anxiolytique : en cas de forte anxiété (Diazépam ou Clorazépate dipotassique, Bromazépam).
C/ La PEC après l'hospitalisation est d'un intérêt majeur, elle repose sur :
1. l'information du patient et de sa famille
2. Une psychothérapie de soutien
3. Surveiller l'évolution et la persistance de symptômes résiduels laissant craindre une chronicité des troubles
4. Maintien du TRT antipsychotique à titre préventif pendant au moins une année après
la disparition des symptômes, et à doses réduites par rapport à celles utilisées en phase aigue.