premier, il s’agit d’une analyse de l’attitude de Abû l-Mu‘în al-Nasafî envers les Asharites tandis que le
second aborde l’expansion de l’hanafisme dans l’Occident à travers l’expansion seldjouquide.
L’histoire du soufisme est le motif central des articles IX, X et XI dans lesquels sont discutés des
sujets comme la biographie de Yûsuf al-Hamadhânî, un des prédécesseurs de la Naqshbandiyya, ou
une risâla sur l’imamat, composée pour le sultan mamelouk Baybars († 1277) et servant à légitimer le
transfert du pouvoir du calife au sultan en tant que protecteur de la communauté. Finalement,
Madelung se penche sur la correspondance entre Nâir al-Dîn al- ûsî et adr al-Dîn al-Qûnawî et ṣ Ṭ Ṣ
démontre que al- ûsî n’adopta pas le mysticisme spéculatif d’Ibn al-‘Arabî et de son école. Les deux Ṭ
articles suivants (XII et XIII) portent sur la philosophie islamique, »Nasîr al-Dîn al-Tûsî et son travail
éthique Akhlâqī Nâirî« qu’il écrivit lorsqu’il était au service du gouverneur isma‘ilien de Quhistân. Le ṣ
second article aborde la question de l’influence de la philosophie sur l’œuvre et la logique des
Ash‘arites Sa‘d al-Dîn al-Taftazânî († 1390).
La dernière partie de l’ouvrage, qui rassemble dix articles traitant différents aspects de l’histoire et de
l’historiographie de l’islam, est la plus importante et constitue presque la moitié du volume. À
l’exception de l’article XIV, une étude sur neuf horoscopes décrits dans le compendium astrologique
de Jâmi‘ al-Kitâb, les contributions peuvent être divisées principalement en deux types, les unes
portant sur certains historiens concrets, les autres sur des événements ou personnages historiques.
L’article XVI traite de l’historien de Basra Abû ‘Ubayda Ma‘mar b. al-Muthannâ (ca. 824–825) et tente
d’éclaircir l’image négative que lui accordent les biographies traditionnelles en l’associant au
kharijisme. Selon Madelung, l’intérêt de cet historien pour le kharijisme aurait été seulement littéraire.
Les articles XIX, XX et XXIII traitent également des aspects en rapport avec des historiographes.
Ainsi, l’article XIX révise les récits historiques de Maslama b. Muhârib b. Salm b. Ziyâd qui sont dans
leur majorité pro-omeyyades, l’article XX étudie l’attitude de l’historien de Khurasân, al-Husayn b.
Ahmad al-Sallâmî al-Bayhâqî, d’après qui la mère du calife al-Ma’mûn était la fille de Ustâdhsîs, le
meneur de la secte rebelle de Badghîs, et, enfin, l’article XXIII a comme thème principal l’historien
Sayf b. ‘Umar al-Usayyidî al-Tamîmî, contemporain du calife Hârûn al-Rashîd. Madelung essaye de
rétablir au sein du monde de l’historiographie sa fiabilité comme transmetteur de akhbâr.
Le second groupe, parmi lequel figurent les articles XV, XVII, XVIII, XXI et XXII, comprend des études
d’événements et de biographies de personnages célèbres. L’article XV constitue une réfutation de la
thèse soutenue traditionnellement par les spécialistes selon laquelle Sahl b. Salâma al-Khurasânî fût
un précurseur du hanbalisme. Madelung démontre qu’en réalité, ce personnage défendait
secrètement le zaïdite et ‘Alí ‘Abd Allâh b. Mûsâ, et qu’il était étroitement lié au soufisme mutazilite.
L’article XVII est l’un des plus intéressants du recueil. Il présente une analyse des stratégies de
propagande employées par les Omeyyades à l’encontre du »calife« ‘Abd Allâh b. al-Zubayr dans le
contexte d’une guerre menée à propos de la légitimité du califat. Dans cet esprit est présenté la
désignation du rebelle comme mul id (renégat/athée), ce qui constituait un facteur décisif pour ḥ
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