LE MEXIQUE

publicité
aujourd’hui
bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 30, décembre 2002
Photo : Ignacio Urquiza
Colegio de San Luis Gonzaga de Zacatecas,
Musée Pedro Coronel
sommaire
LE MEXIQUE
Le 14 décembre dernier, le Congrès a approuvé le bud-
politique
get fédéral pour l’année 2003. Cet accord a été perçu comme
un signe positif par les milieux financiers et politiques. Les années
précédentes, les lois de finances de la fédération avaient été
approuvées à l’ultime fin de l’année : cette fois-ci, les débats
sur le budget ont abouti à un large consensus, en particulier
entre les membres de l’Action nationale et ceux du PRI. Le
rapport approuvé par la Chambre des Députés a fixé une augmentation marginale du budget des dépenses. Le principal bénéficiaire de cette augmentation sera le secteur agricole.
En ce qui concerne l’action internationale du
Mexique au cours de l’année 2002, le ministère des Relations
extérieures a présenté un bilan qui reflète la grande activité
diplomatique déployée tout au long de l’année. Depuis sa participation au Conseil de sécurité à des moments particulièrement sensibles de la conjoncture internationale, jusqu’aux
travaux quotidiens en faveur de la protection des citoyens mexicains réalisés par les quarante-cinq consulats du Mexique aux
Etats-Unis, la diplomatie mexicaine réaffirme sa volonté d’influer dans la construction des nouvelles règles internationales
dans les sphères du commerce, de l’environnement, du développement, du désarmement, des droits de l’homme et de la
démocratie, pour n’en citer que quelques-unes.
Par ailleurs, ce numéro propose un tour d’horizon des
aspects économiques et culturels de l’Etat de Zacatecas, l’un
des plus importants du nord du pays. Une visite guidée de la
ville de Zacatecas permettra d’évoquer l’histoire et le patrimoine
architectural de la capitale de l’Etat.
Enfin, l’exposition AZTECS présentée à la Royal Academy of Arts de Londres sera l’occasion de rendre compte
de la grandeur et du raffinement de l’une des civilisations
les plus fascinantes du monde.
La politique internationale
du Mexique en 2002
132e Assemblée du BIE
p. 2
p. 3
économie
Approbation du programme économique 2003
p. 4
Zoom sur…
l’Etat de Zacatecas
pp. 5-6
culture
La ville de Zacatecas
Les Aztèques à Londres
François-Xavier Guerra,
historien
p. 7
p. 8
p. 9
carnet de route
La Quemada
Pedro Coronel, Playa de soles 1968
p. 10
Politique
La politique internationale du Mexique
en 2002
La politique étrangère du Mexique
au cours de l’année 2002 s’est caractérisée par un grand dynamisme. Nous pouvons regrouper les principales politiques
et actions de cette deuxième année de
gouvernement en quatre parties :
politique
2
1. Forums et organismes
internationaux
Le principal objectif du ministère des Relations extérieures a été de
développer un rôle plus actif du Mexique
dans les forums et organismes internationaux, afin d’influer sur la construction de l’architecture du nouveau millénaire, et plus particulièrement sur la création du Système international de normes
d’observance universelle.
Durant cette année, le Mexique
a siégé en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU,
contribuant ainsi aux discussions sur les
principaux conflits qui affectent la paix et
la sécurité internationales. L’exemple de
l’adoption, à l’unanimité, de la résolution 1441 est significatif ; le Mexique a
participé de façon active, avec la France
et d’autres pays, aux débats et cette résolution a donné à l’Irak une dernière chance pour s’acquitter de ses obligations de
désarmement. En outre, à cette occasion,
le rôle du Conseil en tant qu’organe de décision a été raffermi.
Lors de la 57ème Assemblée générale de l’ONU, le Mexique a occupé une
des vice-présidences et a présenté, individuellement ou avec d’autres pays, douze projets de résolution.
Le Mexique a également exercé
un rôle actif multilatéral sur d’autres
thèmes de l’agenda mondial. Il a été par
exemple l’amphitryon de la Conférence
internationale sur le financement du développement qui s’est tenue en mars 2002.
Dans le consensus de Monterrey, document émanant de ce sommet, les pays
les plus développés se sont engagés à renverser la tendance décroissante de l’aide
officielle au développement.
Le Mexique a contribué activement au Sommet de Johannesburg et a
encouragé la création du groupe des Pays
Méga-Divers, qui se compose de quinze
nations de différentes régions situées dans
les tropiques. L’objectif du groupe est de
promouvoir la diversité biologique, l’accès aux ressources énergétiques et la distribution équitable des bénéfices dérivés
de leur utilisation.
Tout au long de l’année, le
Mexique a participé activement aux forums
internationaux consacrés aux droits de
l’homme et a mené des actions de coopération pour le renforcement du respect des
droits de l’homme, tant au sein du pays
que dans le reste du monde. Sur ce point,
il convient de souligner l’Accord cadre
de coopération avec le Haut commissariat aux droits de l’homme, souscrit en
février dernier, ainsi que l’Accord pour
l’installation d’un bureau rattaché à ce
Haut commissariat au Mexique.
Pendant les mois de février et
de mars 2002, une mission d’experts de
la Commission européenne s’est rendue
au Mexique en vue d’établir des projets de
coopération dans le cadre de l’initiative européenne pour la démocratie et les droits de
l’homme. C’est dans ce contexte que le président Vicente Fox s’est rendu à Strasbourg et qu’il s’est adressé, en mai dernier,
au Parlement européen et au Conseil de
l’Europe, le Mexique étant observateur
permanent au sein de ce dernier.
On mentionnera également l’adhésion du Mexique à l’Institut international
pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA) et, dans le domaine hémisphérique, l’adoption de la Charte démocratique interaméricaine.
2. Une nouvelle approche
stratégique vers
l’Amérique du Nord
Depuis le début de l’administration actuelle, un niveau d’excellence
dans le dialogue politique avec les EtatsUnis et le Canada a été établi. Celui-ci se
manifeste par l’intensité et la fréquence de
contacts au plus haut niveau et par l’incorporation de nouveaux thèmes dans
les agendas de ces pays, ainsi que la présence de nouveaux acteurs. En outre, le
Mexique a montré sa volonté de promouvoir une conception générale du
développement de la région qui s’est traduit par la signature de l’Association pour
la prospérité et qui inclue également un
dialogue sur l’avenir du monde.
Les présidents du Mexique et des
Etats-Unis ont célébré en 2002 leurs
septième et huitième rencontres bilatérales. Un thème essentiel pour le Mexique
a été la négociation d’un accord migratoire complet à long terme entre les deux
pays. Les attentats du 11 septembre
ayant ralenti les pourparlers, le Mexique
a décidé de procéder graduellement en
traitant en priorité les dossiers qui ont un
impact direct sur la vie quotidienne des
travailleurs d’origine mexicaine et de
leurs familles. Ainsi, plusieurs accords
ont été signés : pour la reconnaissance du
certificat d’inscription consulaire en tant
que pièce d’identité dans les différents États
de l’Union américaine, pour la défense
du droit du travail. Par ailleurs, un soutien a été apporté aux 45 consulats du
Mexique aux Etats-Unis sur leurs actions
de protection, parmi lesquelles l’exclusion de la peine de mort pour 18 citoyens
mexicains.
Outre la relation entre les deux
présidents, la Commission binationale
Mexique–Etats-Unis représente le plus
important mécanisme de dialogue et de
négociation entre les deux pays. La XIXe
réunion de cette commission a eu lieu au
Mexique, à la fin de l’année, sous la présidence des ministres Jorge Castañeda
et Colin Powell : elle a permis de convenir d’une importante réforme sur les
dossiers frontaliers.
Dans le but d’organiser une
politique de protection efficace et de
défense des droits de l’homme et des
droits civils des Mexicains résidant à
3. Renforcement
des relations avec d’autres
régions du monde
Afin de projeter à l’extérieur
une nouvelle vision du Mexique, une
intense activité bilatérale a été mise en place. Pendant l’année 2002, plusieurs Chefs
d’État se sont rendus au Mexique, parmi lesquels les Présidents du Costa Rica,
du Salvador, du Guatemala, du Honduras, d’Israël, de Lituanie, du Nicara-
gua, du Venezuela, de Thaïlande, du
Pérou et les Présidents élus du Honduras, de la Colombie et du Brésil. On
mentionnera également les visites des
Premiers ministres d’Allemagne, du Belize, de Nouvelle-Zélande, de la République tchèque et d’Australie ainsi que celles
des Rois de Suède et d’Espagne. Les
Secrétaires généraux de l’ONU et de
l’OEA, de même que le Pape Jean-Paul
II, se sont eux aussi rendus au Mexique.
Lors de la Conférence internationale sur le financement du développement, 33 Chefs d’État, 17 Chefs
de gouvernement et 6 représentants d’organismes internationaux étaient présents. Quant au sommet de l’Association économique Asie-Pacifique (APEC),
il a réuni 20 Chefs d’État et de gouvernement. C’est dans ce cadre que le Président mexicain a eu des entretiens d’ordre
bilatéral avec, entre autres, le Président
de la République populaire de Chine et
le Premier ministre du Japon.
Le président Vicente Fox, quant
à lui, a effectué des visites officielles à
Cuba, en Espagne, au Brésil, en Argentine, en Uruguay, au Nigeria, en Grande-Bretagne, en Irlande et en France. Il
a participé au Groupe de Rio, à la Conférence ibéro-américaine, à la réunion du
MERCOSUR et aux sommets mondiaux sur le développement durable et sur
l’enfance.
4. Gestion interne
et relation avec le Congrès
La transformation des relations
entre les pouvoirs exécutif et législatif a
été l’un des chapitres fondamentaux du
changement politique au Mexique. Celuici a permis de maintenir un dialogue
intense et permanent avec les législateurs pour informer des actions du gouvernement en matière de politique internationale. La relation productive entre
le pouvoir législatif et le ministère des Relations extérieures tout au long de l’année s’est traduite par l’approbation de 48
traités et accords de la part du Sénat (20
sur le plan bilatéral et 28 sur le plan
multilatéral). •
3
politique
l’étranger, un Conseil national des communautés mexicaines à l’étranger et son
organe de direction l’Institut des Mexicains à l’étranger, ont été créés en 2002.
L’une des premières actions a été de procéder à la sélection de représentants :
une centaine de dirigeants communautaires feront partie du premier Conseil
consultatif.
Dans le cadre des relations avec
le Canada, le Premier ministre Jean Chrétien a prévu d’effectuer une visite officielle
au Mexique au cours du premier semestre
de 2003.
132e assemblée générale du BIE
du Bureau international des expositions
(BIE) qui s’est tenue les 2 et 3 décembre
2002 dans la Principauté de Monaco,
les délégués des 89 états membres du
BIE ont choisi la ville de Shanghai pour
l’exposition universelle de 2010.
Aux côtés de la Chine, les
autres villes candidates étaient Querétaro pour le Mexique, Yeosu pour la
Corée, Moscou pour la Russie et Wroclaw pour la Pologne. L’objectif de cette phase finale du processus de sélection
était d’exposer les avantages de chacun
des projets.
La délégation mexicaine était
présidée par le ministre des Relations
extérieures, Jorge Castañeda ; durant son
intervention, il a énoncé les atouts de la
candidature mexicaine, en démontrant
la viabilité du projet et en réaffirmant
le soutien du gouvernement fédéral.
L’ambassadeur du Mexique en
France, Claude Heller, a évoqué les
Photo : Ambassade du Mexique
Lors de la 132e assemblée générale
principes d’universalité et de diversification géographique des expositions
internationales du BIE comme un
argument supplémentaire attestant de
la volonté du Mexique d’organiser,
pour la première fois, une exposition
de cette nature en Amérique latine et
aux Caraïbes.
Enfin, Isaac Chertorivski,
président du comité d’organisation de
l’Expo Querétaro 2010, Ignacio Loyola, gouverneur de l’Etat et Rolando
García, maire de la ville de Querétaro, ont tour à tour exposé le bien-fondé de la candidature mexicaine et les
résultats favorables pour l’image de
Querétaro, tout au long de la campagne de promotion. •
Economie
Approbation du programme économique
2003 par le Congrès
Cadre
macroéconomique
voté pour 2003
Produit intérieur brut
Croissance réelle
3%
Inflation
déc. 02 / déc. 03
3%
Taux de change nominal
Moyenne (peso-dollar)
10,1
Taux d’intérêt (à 28 jours)
Nominal moyen
7,5%
Réel
4,6%
Compte courant
En millions de dollars - 17 986
% du PIB
- 2,8
Déficit public
% du PIB
0,5
Variables indicatives
PIB USA
Croissance réelle
Inflation USA
déc 02 / déc 03
Pétrole (baril mexicain)
Prix moyen (en $/baril)
Moyenne de la
plate-forme d’exportation
(En millions de barils
par jour)
Taux d’intérêt étranger
LIBOR
2,4%
2,4%
18,35
1,8
2,9%
Photo : D.R.
économie
4
Durant les sessions des 14 et 15
décembre 2002, le Congrès a approuvé la Loi de finances pour l’année 2003.
Le Congrès a ratifié la discipline fiscale comme axe directeur du programme
économique pour 2003.
Dans ce sens, le plafond du
déficit public proposé par l’exécutif
pour 2003 a été maintenu à 32,8 milliards de pesos, soit 0,5% du PIB. Ainsi, pour la troisième année consécutive, la dette extérieure sera nulle tandis
que le déficit public sera financé en
totalité par le marché interne.
Les données et les projections
macroéconomiques proposées par le
pouvoir exécutif sont maintenues, à
l’exception du prix du mélange de
pétrole brut mexicain, qui a été revu à
la hausse par les membres du pouvoir
législatif de 17 à 18,35 dollars le baril.
Les modifications fiscales
décidées par le Congrès, ajoutées à la
projection des revenus excédents résultant de l’augmentation du prix du
mélange de pétrole brut mexicain, augmentent les revenus de 24,7 milliards
de pesos par rapport à la proposition
de l’exécutif.
Conformément à ce qui est
prévu dans la proposition de Loi de
finances
pour
l’exercice fiscal
2003, les revenus
du budget attendus pendant le
prochain exercice
fiscal atteignent
1 525 milliards de
pesos.
L’excédant
de revenus ainsi
que les nouvelles
répartitions des
dépenses proposées par le pouvoir
législatif, entraînent des modifications budgétaires de 47,6 milliards de pesos,
augmentant ainsi
les moyens destinés à l’éducation,
l’agriculture, la
santé, la lutte
contre la pauvreté, l’investissement dans les
infrastructures, la
création d’emplois
et les aides décentralisées (états et
municipalités).
En prévoyant un taux de
croissance annuel réel du PIB de 3%,
il sera possible d’augmenter de façon
significative le nombre de travailleurs
permanents et d’intérimaires affiliés à
la sécurité sociale.
Le programme économique
2003 contribuera à la réduction de
l’inflation et au maintien du pouvoir d’achat des salariés. La discipline fiscale mise en place par le
gouvernement en 2003 permettra à
la Banque du Mexique de limiter
l’inflation à 3%. •
Zoom sur…
l’Etat de Zacatecas
Photo : Michael Calderwood
centre-nord du pays, délimité par les
États de San Luis Potosi, Jalisco, Aguascalientes, Durango et Coahuila. Divisé
en 56 municipalités, il compte 1,4 million d’habitants. Avec une superficie
totale de 75 040 km2, le territoire couvre
trois régions physiques différentes : la
Sierra Madre Orientale, le Plateau central et la Sierra Madre Occidentale.
L’Etat de Zacatecas possède
d’importantes ressources minières : historiquement, cette région est connue
pour l’extraction de minerais divers et
elle occupe depuis toujours la première
place du pays pour la production d’argent. L’architecture coloniale de la ville de Zacatecas témoigne de la splendeur acquise par la région. Cependant,
après avoir été l’un des moteurs de l’économie mexicaine, depuis quelques décennies, l’Etat a pris du retard par rapport
à ses voisins. Au cours de ces quinze dernières années, malgré une croissance
moyenne de son PIB supérieure à la
moyenne nationale, l’économie de l’Etat
est encore fragile. Une diversification
des productions a été opérée et aujourd’hui, les exportations concernent de
plus en plus des produits manufacturés.
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
L’Etat de Zacatecas est connu
mondialement et historiquement pour
son activité minière présente dans 49 municipalités
sur les 56 que compte l’Etat,
soit 86% du territoire. En
1999, Zacatecas occupait le
premier rang national pour
la production d’argent (38%)
et de cadmie (26%) ; l’Etat
se situe au cinquième rang
pour la production d’or (5%). Il existe
également d’importants gisements de
plomb, de cuivre et de zinc. En outre,
on trouve des gisements de minerai non
métallique à usage industriel tels que le
caolin, l’onyx, la pierre de
taille et le quartz. A partir
des années 80, un intense
processus de modernisation a
permis une augmentation spectaculaire des volumes de production. Actuellement, il existe dans l’Etat, une trentaine
d’entreprises qui se consacrent
à l’exploration et à l’extraction,
les plus connues sont Industrias Peñoles,
Grupo México, Cominco et Noranda.
Outre le minerai, Zacatecas a
acquis la réputation d’une région agricole dynamique dans le pays du fait de
la qualité exceptionnelle des fruits et
légumes qui y sont cultivés. L’Etat est
leader incontestable pour la production
de haricots de toutes variétés avec plus
de 330 mille tonnes par an. C’est également le cas pour le piment déshydraté
reconnu tant au niveau national qu’au
niveau international. Qu’il soit déshydraté ou en poudre, la production de
l’Etat dépasse les 36 000 tonnes, toutes
variétés confondues. On peut également
mentionner la culture des fruits de la
passion comme exemplaire : ce produit
a pénétré le marché asiatique et canadien avec beaucoup de succès et 25% de
la production nationale proviennent de
Zacatecas. Les figues de Barbarie de la
région sont également très demandées
en Europe et en Asie ; la production
totale des diverses variétés est de 66 000
tonnes. Enfin, on trouve des vignes, une
grande quantité de pêches (production
annuelle de 27 000 tonnes) et de nombreuses variétés de choux.
Dans le domaine de l’élevage,
pratiquement toutes les espèces de bétail
5
économie
L’Etat de Zacatecas se trouve au
INVESTISSEMENTS
Compte tenu des difficultés
miques constatées au cours
des dernières années dans l’Etat de Zacatecas, le gouvernement a mis en place
une série d’initiatives en vue de redresser l’économie de la région. Quatre
grandes priorités ont été énoncées. Tout
d’abord la promotion de l’investissement
privé et une politique d’aide à la création d’emplois. Sur ce dernier point, il
s’agit surtout d’endiguer l’émigration
des jeunes vers les Etats-Unis. Ensuite,
le gouvernement s’est engagé à soutenir
la compétitivité de la micro, petite et
moyenne entreprise et à travailler dans
le sens de l’économie sociale. De nombreux programmes à caractère social ont
été créés et ont déjà obtenu des résultats probants. On citera l’exemple du
programme qui consiste à attribuer des
bourses aux salariés candidats à la formation continue. Enfin, en marge du
renforcement de l’activité minière, le
gouvernement de l’Etat a cherché à développer très fortement les activités des
entreprises exportatrices.
L’un des atouts de l’Etat de
Zacatecas est sa position stratégique :
situé au centre-nord du Mexique, il est
relié par son réseau routier aux pointsclés du pays. Traditionnellement, Zacatecas exportait des produits agro-industriels. Aujourd’hui, l’objectif est de consolider les bases d’une exportation de produits manufacturés. Les actions engagées ont déjà donné des résultats significatifs : en 1999, les exportations non
agricoles ont augmenté de 52% par rapport à 1998. Il est à noter que la crois-
sance des exportations est liée à l’augmentation du nombre d’entreprises
maquiladoras.
A l’heure actuelle, les exportations sont réparties de la manière suivante : 50% dans l’agro-industrie, principalement la bière ; 21% pour le mine-
Photo : Ignacio Urquiza
écono-
Photo : Ignacio Urquiza
économie
6
sont
représentées sur le territoire :
bovins, porc, ovins, équidés et volailles. En effet,
le sol réunit les conditions écologiques optimales
pour le développement de cette activité. Il existe également un élevage plus
spécifique : celui des taureaux dédiés
à la tauromachie.
Enfin, il faut parler de la place
du tourisme dans l’économie de l’Etat.
La ville de Zacatecas, qui se trouve à
environ 2 500 mètres d’altitude, rassemble quelques-uns des joyaux de la
culture mexicaine. En outre, la modernisation des infrastructures a permis de
promouvoir l’ensemble du territoire qui
offre une large diversité de sites et de
manifestations populaires. Les sierras,
les montagnes, les canyons et les grottes
aussi bien que les zones archéologiques
sont de véritables arguments pour l’essor de l’offre touristique.
rai ; 18% dans le secteur du textile et de
la confection ; 8% dans le secteur électrique. Les principaux destinataires sont
les Etats-Unis, le Canada, Cuba, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud, l’Europe et l’Asie.
Parmi les actions du gouvernement de l’Etat, on remarquera que la
priorité a été donnée aux entreprises
souhaitant s’investir avec la population
sans pour autant chercher uniquement
à profiter d’une main d’œuvre bon marché. Aujourd’hui Zacatecas est un Etat
qui a initié sa dynamique de croissance, en renforçant ses infrastructures de
production et sa capacité à créer des
emplois. •
Informations complémentaires :
www.zacatecas.gob.mx
Photo : Ignacio Urquiza
Culture
La ville de Zacatecas
la magie de Zacatecas où la pierre se mêle
si parfaitement au paysage. C’est justement lors de la recherche de filons de
minerais divers que la ville de Zacatecas
« au visage de pierre et au cœur d’argent »
a été fondée en 1546. Une fois la conquête de Mexico - Tenochtitlán terminée par
les Espagnols, la grande guerre chichimèque a commencé en 1530. La conquête du nord, qui a duré jusqu’en 1570, a
ouvert la voie à ce qui est devenu la société de la frontière, caractérisée par la
construction de forteresses pour se
défendre des tribus guerrières. Dans cette histoire, Zacatecas est devenu un
centre stratégique pour l’économie et
l’expansion, au nord, de la Vice-royauté de la Nouvelle Espagne. A partir de
là, le territoire de l’évangélisation a été
étendu à la Californie jusqu’à ce que l’on
appelait alors les Provinces Intérieures
(les états actuels américains du Nouveau
Mexique et du Texas).
Son essor dans le secteur
minier a permis un développement
urbain flamboyant et l’on peut apprécier la construction de somptueux édifices civils et religieux. Le tracé urbain
suit de près les contours des collines
alentours : parmi elles, celles de la Virgen, du Grillo et de la Bufa. Au sommet
de cette dernière, on trouve une chapelle
dédiée à la Vierge du Patrocinio, sainte
patronne des mineurs. Le caractère sacré
du site datait de plusieurs
siècles : des rites chichimèques avaient lieu sur
le rocher. Aujourd’hui
encore, les indiens huichols s’y rendent lors de
leurs pèlerinages vers
Wirikuta. La pureté de
l’air au sommet et le jeu
de lumière provoqué par
les nuages et les bleus
profonds du ciel offrent
une vue imprenable sur
la ville. Sur la Bufa, le
silence du vaste désert est
seulement interrompu
par le vol des hirondelles et par l’écho des
cloches des nombreuses églises environnantes.
En 1993, le
centre historique de
la ville a été inscrit par
l’UNESCO au Patrimoine culturel de
l’humanité, pour la
valeur et la beauté de
l’architecture de ses
édifices majestueux
érigés durant l’époque
coloniale. Aujourd’hui Zacatecas est en
pleine mutation :
c’est une ville moderne disposant de services touristiques de qualité. On y trouve par exemple l’un des hôtels les plus
originaux du Mexique : construit sur
l’ancienne place des taureaux, si l’on part
de la réception en marchant vers la droite ou vers la gauche, on revient toujours
au point de départ !
La plupart des bâtiments que
l’on peut visiter aujourd’hui à Zacatecas
ont été construits ou restaurés au XVIIIe
siècle. En partant de la Place d’Armes,
le cœur de la ville, on peut apprécier la
Cathédrale, extraordinaire témoignage
de l’habileté des tailleurs de pierres de
l’époque. La façade principale est divisée en trois parties horizontales décorées
avec
exubérance,
composée d’un festival de visages d’ecclésiastiques et de végétaux entremêlés. Cet
édifice est sans doute
l’une des démonstrations les plus représentatives du baroque
mexicain,
connu
comme churrigueresque.
L’architecture religieuse de la ville est
constituée de nombreux autres joyaux.
Photo : Lorenzo Armendariz
7
Le Couvent de San Francisco qui abrite
le Musée Rafael Coronel est connu pour
sa magnifique façade baroque du XVIIe
siècle. Il y a aussi l’ancienne église jésuite de Santo Domingo et le Collège de San
Luis Gonzaga, aujourd’hui devenu le
Musée Pedro Coronel. Enfin, il y a le
Couvent de San Augustin, dont l’église
est une œuvre baroque d’une sobriété et
d’une unité remarquables.
Parmi les exemples de l’architecture civile, on remarquera à proximité de la Place d’Armes, le Palais du
Gouverneur et le Palais de Mala Noche,
en référence à la mine du même nom.
Il s’agit de bâtiments datant de la fin du
XVIIe siècle et du début du XIXe. Et
puis il y a le Marché González Ortega,
qui ressemble aux anciennes halles parisiennes et le Théâtre Calderón, l’un des
plus beaux exemples de l’architecture du
Porfiriat. A l’intérieur, on peut apprécier l’influence de l’architecture française de la fin du XIXe siècle.
Finalement, il y a beaucoup à
voir à Zacatecas. La meilleure façon
d’appréhender la ville est peut-être de
se perdre dans ses ruelles et de prendre
le funiculaire jusqu’à la Bufa. On peut
également visiter les anciennes galeries
des mines. Parmi les habitants, on
remarquera qu’il existe encore une forte communauté de vachers aux larges
culture
Peu de villes du Mexique possèdent
LES MUSÉES
Les musées de la ville de Zacatecas sont nombreux et variés. Les
Photo : Ignacio Urquiza
culture
8
chapeaux comme ceux du « Vieux
Nord ». La ville est entourée d’anciennes
haciendas productrices de mezcal, ou
dédiées à l’élevage de moutons ou de
taureaux de combat. C’est pourquoi la
charrería (les cow-boys mexicains) continue d’être pratiquée de manière authentique. Beaucoup d’habitants de l’Etat de
Zacatecas ont émigré aux Etats-Unis
mais ils reviennent toujours sur leur terre. Leur retour dans la région est parfois
accompagné d’investissements productifs sur de nouveaux marchés. Cette
migration à double sens s’apparente à
un « cercle vertueux » qui prouve que
les gens de Zacatecas conservent un
orgueil profond pour leur patrimoine et
leurs traditions.
collection constituée tout au long de sa
vie. Il avait rassemblé des œuvres d’art
du monde entier : art africain, art
contemporain (œuvres de Picasso, Dali,
Miró…) et des sculptures classiques en
marbre. Le musée présente par ailleurs
ses œuvres, parmi lesquelles les superbes
sculptures du Patio des Naranjos. Ce
musée abrite également un patrimoine
inestimable : la Bibliothèque Elias Amador avec ses vingt mille ouvrages datant
du XVIe au XIXe siècles.
En dehors de la ville de Zacatecas, il ne faut pas manquer le Musée
de Guadalupe, l’un des plus grands
musées du pays appartenant au réseau
des musées de l’Institut National
Photo : Ignacio Urquiza
Photo : Ignacio Urquiza
masques, les sculptures,
l’art contemporain, l’art
populaire sont autant
d’images, de couleurs et
de sensations qui s’offrent
aux visiteurs.
Le bâtiment de l’actuel Musée Francisco Goitia était l’ancienne résidence des gouverneurs.
Ce musée est une bonne
introduction à l’art
moderne de la région : il présente des
œuvres de peintres originaires de Zacatecas parmi lesquels Manuel Felguérez,
les frères Rafael et Pedro Coronel, Julio
Ruelas et Francisco Goitia.
Le Couvent de
San Francisco, fondé à
l’époque coloniale, abrite
le Musée Rafael Coronel.
Les objets exposés appartenaient au peintre Rafael
Coronel : sa collection se
compose de plus de 5 000
masques du monde entier
représentant des animaux,
des sirènes, des diables
etc. C’est l’une des plus
grandes collections de
masques du monde. En
outre, les architectes chargés d’adapter les bâtiments aux besoins du
musée ont choisi de
conserver certains espaces
déjà en ruines en les intégrant aux jardins : l’ambiance magique obtenue rend la visite
des lieux très agréable.
Un peu plus loin, on trouve le
Musée d’art abstrait Manuel Felguérez.
L’une des salles propose une muséographie très originale, permettant d’apprécier les peintures sous des angles différents. Les collections sont composées
également de quelques maquettes des
sculptures de la Route de l’Amitié
construite à Mexico en 1968.
Sur la place de Santo Domingo
on trouve le Collège de San Luis Gonzaga qui est devenu le Musée Pedro Coronel. Ce peintre, parmi les plus emblématiques du Mexique, a fait don de sa
d’Anthropologie et d’Histoire. Il se
trouve dans l’ancien Collège Apostolique de Notre Dame de Guadalupe,
fondé au XVIIIe siècle. C’est dans cet
édifice majestueux que sont conservées des œuvres majeures de la période coloniale.
On mentionnera également le
Musée de la Prise de Zacatecas qui présente des armes, des imprimés, des photographies, des objets retraçant l’histoire de la région, et le Musée Zacatecano,
inauguré en 1995, qui propose une exposition de l’art des indiens huichols, groupe indigène présent dans l’Etat de Zacatecas. •
Les Aztèques à Londres
a ouvert ses portes jusqu’au 11 avril
2003 à la Royal Academy of Arts de
Londres. Jamais encore une exposition
d’une telle envergure n’avait été consacrée à la culture aztèque.
Les Aztèques ont édifié l’une
des plus grandes civilisations de
tous les temps en deux
siècles à peine (entre 1325 et
1521).
D’après
leurs
archives, les Aztèques provenaient d’une île
mythique appelée Aztlan
(le site des
hérons
blancs).
Leur dieu suprême Huitzilopochtli (le colibri du
sud), les guida en quête
d’une terre patrie qu’ils
trouvèrent enfin, en 1325,
à Tenochtitlan (le lieu de
la figue de Barbarie poussant sur une pierre). Le
site, l’actuelle ville de
Mexico, accomplit la prophétie qui annonçait que les
Aztèques coloniseraient une île
où ils trouveraient un
aigle perché sur un figuier
de Barbarie. On retrouve
cette image, reproduite
dans nombre de livres
peints de cette époque,
et sur le drapeau mexicain moderne.
Le parcours de l’exposition est
thématique autour de l’histoire du
peuple aztèque, de ses croyances et de
ses dieux, de son architecture et de sa
culture. Pour composer cette exposition, plus de 350 objets ont été rassemblés, dont un bon nombre
sont présentés pour
la première fois,
soit parce qu’ils
n’ont jamais quitté le Mexique,
soit parce qu’ils
proviennent de
fouilles archéologiques récentes. La
mise en œuvre de l’exposition a nécessité plus de six ans de préparation, en
collaboration avec le gouvernement
mexicain et le Musée National d’Anthropologie de Mexico, avec des
emprunts dans 14 pays différents, à 64
collections publiques et privées. Parmi
ces pièces rares, on trouve des objets
particulièrement délicats en turquoise,
en jade ou en or. Quelques œuvres
spectaculaires jalonnent l’exposition
comme la colossale Tête de serpent de
plus de 3 tonnes ou encore le fameux
Huitzilopochtli, le dieu de la guerre, une extraordinaire sculpture
en terre cuite grandeur nature,
découverte en milliers de morceaux, patiemment restaurée
et qui voyage pour la première fois. Quant au clou de
cette exposition, il s’agit
assurément de la reconstitution fidèle et spectaculaire du Templo Mayor, le
grand temple de Mexico.
La dernière salle retrace
l’arrivée au Mexique des
conquistadors espagnols :
le choc de deux mondes.
AZTECS est une
opportunité unique de découvrir
la grandeur et le raffinement de
l’une des civilisations les plus fascinantes au monde. •
Renseignements et présentation
des salles sur le site Internet
www.aztecs.org.uk
9
culture
L’exposition intitulée AZTECS
Culture
François-Xavier Guerra, historien
La nouvelle du décès de l’histo-
culture
10
rien François-Xavier Guerra, survenu le
10 novembre dernier, a suscité une profonde consternation dans
le milieu universitaire,
la jugeant comme une
grande perte intellectuelle. Son œuvre, et
plus particulièrement
son ouvrage classique
sur la Révolution mexicaine intitulé Le Mexique
de l’Ancien Régime à la
Révolution(Paris, L’Harmattan, 1985, deux
volumes), a eu un impact
considérable sur l’historiographie contemporaine et sur la formation de toute une
génération de spécialistes d’Amérique
latine et du Mexique en particulier.
François-Xavier Guerra a vu le
jour à Vigo, Espagne, en 1942. Mais il a
très vite adopté la France qui est devenu
sa patrie intellectuelle. Depuis son entrée
à l’université de Paris I-La Sorbonne en
1969, il a occupé plusieurs postes dont
celui de professeur assistant de la chaire
d’Histoire d’Amérique latine, dont il est
devenu le directeur en 1985, succédant à
François Chevalier. Dans la préface de
l’édition en espagnol de son ouvrage sur
la Révolution mexicaine, le professeur
Chevalier souligne l’honneur qui lui est
donné de présenter un livre « qui lui a
tant appris sur l’histoire du Mexique ».
Il ajoute que c’est le fruit de près de douze années de travail intense de recherche
et de réflexion « qui impressionne par sa
densité, sa richesse et l’ampleur des perspectives ».
La principale contribution de
François-Xavier Guerra a consisté en la
conceptualisation d’un nouveau modèle pour l’étude de la Révolution mexicaine, sur la base d’une réflexion sur l’histoire française influencée entre autres par
François Furet dans Penser la révolution
française (1978). A partir d’un corpus biographique de 8 000 personnes ou d’«acteurs
sociaux » de la deuxième moitié du XIXème et du début du XXème siècles, il dresse un portrait de la minorité militante
des libéraux jacobins qui imposent leur pensée à la
société traditionnelle et
accompagnent la construction de l’Etat moderne
mexicain durant le Porfiriat et la première révolution sociale du XXème siècle. Selon le professeur Chevalier, l’œuvre
de Guerra réévalue ainsi les aspects idéologiques, sociopolitiques
et culturels de l’histoire, parmi lesquels l’influence des Lumières et
de la Révolution française (la «Convention d’Aguascalientes », le gouvernement
de Díaz assimilé à l’Ancien Régime, etc.),
et permet d’éclairer un des grands problèmes de l’histoire du Mexique depuis
l’Indépendance : la contradiction qui
existe entre le type dominant de société
et le système moderne de légitimité démocratique, né ailleurs et adopté par une
élite instruite.
Repères
bibliographiques
Les recherches de FrançoisXavier Guerra sur la Révolution mexicaine l’ont amené par la suite à appliquer son modèle théorique à d’autres
pays, en mettant en lumière les processus de construction et de résistance face
à la modernité. C’est de cette façon qu’il
a abordé avec ses disciples la période de
l’Indépendance, les révolutions libérales
et la construction de la nation dans le
monde hispanique ; il a consacré plusieurs ouvrages sur ces thèmes, dont
Modernité et Indépendance. Essais sur les
révolutions hispaniques, 3ème édition,
Fonds de culture économique (2000).
François-Xavier Guerra connaissait bien le Mexique. Sa fascination pour
l’histoire du pays a motivé son premier
voyage en terre mexicaine, au début des
années 70. Tout comme d’autres historiens étrangers, Guerra s’est plongé dans
la richesse des archives du Mexique. Il a
prouvé son affection et sa générosité
envers le Mexique en faisant don de sa
base de données à l’Institut Mora qui lui
avait permis de réaliser ses études prosopographiques. Son œuvre est le meilleur
témoignage de cette exploration particulière. Qu’il repose en paix. •
Ouvrages
collectifs :
De los imperios a las
naciones : Iberoamérica.
Avec Antonio Annino
La Péninsule ibérique :
Estado y sociedad en México,
de l’Antiquité au Siècle d’or.
1867-1929.
Paris, Presses universitaire de
Avec Mariano E. Torres Bautista.
France, 1974.
Puebla, Colegio de Puebla,
1998.
Imaginar la Nación.
las revoluciones hispánicas.
Avec Monica Quijada
Madrid, Ed. MAPFRE, 1992.
Münster, Lit Hamburg, 1994.
Las revoluciones hispánicas ;
independencias americanas
Madrid, Universidad
Computense, 1995.
Los espacios públicos en
Fondo de Cultura Economica,
1993.
Zaragoza, Ibercaja, 1994.
y liberalismo español.
Modernidad e
independencias ; ensayos sobre
et L. Castro Leiva
Mémoire en devenir,
Iberoamérica : ambigüedades
Amérique latine, XVIe-XXe siècle.
y problemas (siglos XVIII-XIX).
Colloque international
Avec Annick Lempérière
de 1910 la querella de las elites.
« Les enjeux de la mémoire ».
México, Centro Francés de
México, Fondo de Cultura
Bordeaux, Maison des pays
Estudios Mexicanos y
Económica, 1998.
ibériques, 1994.
Centroamericanos, Fondo
La sucesión presidencial
de Cultura Económica, 1998.
service commercial
Bancomext
4 rue Notre-Damedes Victoires,
75002 Paris ;
tél. : 01 42 86 60 00.
section consulaire
même adresse ;
tél. : 01 42 86 56 35 ;
conseil
de promotion
touristique
même adresse ;
tél. : 01 42 86 96 13 ;
e-mail :
[email protected]
maison du Mexique
Cité universitaire,
9 boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 44 16 18 00.
www.casademexico.org
//www.sre.gob.
mx/francia/
Photo : Ignacio Urquiza
adresses en France
Le site de la Quemada
Instituto de México
119 rue Vieille-duTemple, 75003 Paris ;
tél. : 01 44 61 84 44 ;
www.mexiqueculture.org
consulats
honoraires
Barcelonnette,
tél. : 04 92 81 00 27.
Bordeaux,
tél. : 05 56 79 76 55.
Fort-de-France,
tél. : 05 96 72 58 12.
Le Havre,
tél. : 02 35 26 41 61.
Lyon,
tél. : 04 72 38 32 22.
Monaco,
tél. : 00 377 93 25 08 48.
Strasbourg,
tél. : 03 88 45 77 11.
Toulouse ,
tél. : 05 34 41 74 40.
internet
carnet de route
11
Carnet de route
ambassade
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 53 70 27 70 ;
fax : 01 47 55 65 29.
Comme beaucoup d’autres parties
du nord du Mexique durant le premier
millénaire de notre ère, la région de la
Quemada a été colonisée par des
groupes de méso-américains en provenance du sud. La culture chalchihuiteña
s’est implantée sur un territoire allant du
sud de Zacatecas jusqu’au nord de
Durango et de la Sierra Madre occidentale jusqu’au Pacifique. Le site de la
Quemada est semble-t-il le plus grand
sanctuaire érigé par ce peuple dont on
sait très peu de choses. Les recherches des
archéologues et des historiens ont permis de déterminer que ce site était à son
apogée entre 500 et 900 après J-C. On
suppose également que des liens avaient
été établis avec la population de
Teotihuacan, pour le commerce des
minerais, entre autres.
La grande majorité des bâtiments de la Quemada servaient aux cérémonies : une assemblée de prêtres et de
guerriers se réunissaient dans la Salle des
colonnes pour invoquer les dieux qui
régissaient leur destin. Mais il existait
également des espaces réservés aux
habitations, construits en terrasses sur les
flancs de la colline. En outre, le site ressemble à une forteresse avec un mur
d’enceinte impressionnant et un vaste
réseau de routes qui irradient toute la vallée à partir de la Salle des colonnes. Ces
voies ont vraisemblablement servi à protéger la population en favorisant le
déploiement des guerriers. •
responsable de la publication :
Carolina Becerril
Mauricio Torres Córdova
Ambassadeur Claude Heller ;
(éducation) ;
(politique internationale);
rédacteur en chef :
Alejandra García Williams
Jorge Volpi (culture) ;
Juan González Mijares
(juridique) ;
Christine Terrisse
(presse et communication) ;
Mario López Roldán
(rédactrice) ;
Héctor Valezzi
(économie) ;
Dina Carvalho, (traductions)
(politique) ;
Rosa Peña Perez Rea
e-mail :
(tourisme) ;
[email protected]
Les textes de cette publication n’engagent pas la responsabilité du ministère mexicain des Relations extérieures.
Téléchargement