Monographie de CHAMPIX (tartrate de varénicline) Page 4 de 66
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Symptômes psychiatriques observés chez des patients qui avaient ou non des troubles ou
des symptômes psychiatriques préexistants (voir aussi EFFETS INDÉSIRABLES, Données
recueillies après la commercialisation)
Des cas de symptômes neuropsychiatriques graves (anxiété, psychose, sautes d’humeur, humeur
dépressive, agitation, agressivité, hostilité, changement de comportement ou de la pensée, idées
ou comportements suicidaires, suicide) et d’aggravation d’un trouble psychiatrique préexistant
(déjà diagnostiqué ou non) ont été signalés chez des patients traités par CHAMPIX après la
commercialisation du produit. Ce ne sont pas tous les patients concernés qui avaient cessé de
fumer lorsque ces symptômes sont apparus, qui avaient un trouble psychiatrique préexistant
avéré ou qui prenaient en concomitance des médicaments agissant sur le SNC.
Données d’une étude à répartition aléatoire : Une vaste étude comparative avec placebo et
agents de comparaison actifs, à double insu et à répartition aléatoire (étude EAGLES) a été
menée en vue de comparer les risques d’effets neuropsychiatriques graves associés à trois
traitements antitabagiques, à savoir la varénicline, le bupropion et un traitement de remplacement
de la nicotine (TRN) sous forme de timbre, et à un placebo chez des patients qui avaient ou non
des antécédents de troubles psychiatriques. Le principal paramètre d’évaluation de l’innocuité
regroupait les effets indésirables neuropsychiatriques qui ont été signalés dans le cadre du
programme de pharmacovigilance. Selon les résultats de l’étude EAGLES, CHAMPIX n’est pas
associé à un risque accru d’effets indésirables neuropsychiatriques relevant du paramètre
principal composite comparativement au placebo, tant chez les patients qui ont des antécédents
de troubles psychiatriques que chez ceux qui n’en ont pas (voir MODE D’ACTION ET
PHARMACOLOGIE CLINIQUE, Populations particulières et états pathologiques, Étude
sur l’innocuité neuropsychiatrique menée auprès de patients qui avaient ou non des
antécédents de troubles psychiatriques).
Recommandations : Les cliniciens doivent être conscients du risque d’apparition de symptômes
neuropsychiatriques graves auquel sont exposés les patients qui tentent de cesser de fumer avec
ou sans l’aide d’un traitement.
Consommation d’alcool : Il y a eu des rapports de pharmacovigilance portant sur des cas
d’accentuation des effets de l’alcool chez des patients qui prenaient CHAMPIX. Certains d’entre
eux faisaient état d’un comportement inhabituel et parfois agressif dont les patients n’avaient
souvent aucun souvenir.
Troubles ou symptômes psychiatriques préexistants : Avec ou sans pharmacothérapie, la
désaccoutumance au tabac est associée à une exacerbation des troubles psychiatriques sous-
jacents (p. ex., dépression, anxiété). Les patients qui ont des antécédents de symptômes
psychiatriques doivent faire l’objet d’une surveillance visant à déceler toute aggravation de ces
symptômes ou l’apparition de nouveaux symptômes psychiatriques lorsqu’ils tentent de cesser de
fumer, et ce, quel que soit le degré de maîtrise de leurs symptômes au moment où ils
entreprennent leur traitement antitabagique. Il faut leur demander de signaler tout symptôme