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NASDAQ pour prendre la première place aux États-Unis. Les résultats dégagés sur les titres à revenu fixe du monde 
entier ont continué de briller, grâce aux craintes de désinflation et à l’effondrement des rendements. Bien que leur 
rendement ait légèrement rebondi de son creux, les obligations du Canada de 10 ans n’affichent qu’un maigre rendement 
de 1,3 %.  
 
Nous intéressant à l’avenir plutôt que trop nous focaliser sur le rétroviseur, quelques motifs de préoccupation se 
dessinent alors que les marchés abordent doucement le T2. Premièrement, la confiance est encore un peu forte. Les 
non-conformistes n’aiment pas acheter quand la plupart des investisseurs se montrent haussiers à un stade aussi avancé 
du cycle ascendant. Si vous n’avez pas encore accumulé toutes les actions voulues en fonction de votre répartition 
d’actifs souhaitée, je ne vois pas ce que vous pourriez attendre de plus. Si vous attendez le prochain repli de 20 %, nous 
risquons d’en être encore loin, mais du moins cela marquerait la fin de ce cycle et le début du prochain. Le ratio Bull-Bear 
d’Investors Intelligence est supérieur à quatre en date du 24 mars, ce qui pourrait être un signe avertisseur et la 
proportion de gestionnaires de la National Association of Active Investment Managers qui sont haussiers est de 75,88 %, 
alors que 80 % est la limite typique après laquelle les non-conformistes commencent à prêter attention.  
 
Les investisseurs individuels ne sont toujours pas très haussiers et se sont montrés nerveux ces derniers temps. L’indice 
AAII Bull est remonté à 38,4 %, après un très faible niveau de 27,2 % la semaine dernière. Les méthodologies ne sont 
pas identiques, mais en général les indicateurs de confiance révèlent un faible degré de pessimisme sur les marchés, 
particulièrement du côté des investisseurs avertis.  
 
À l’aube de la période de déclaration des résultats trimestriels aux États-Unis, qui commencera la semaine prochaine 
avec Alcoa le 8, nous surveillerons la réaction des marchés aux premiers rapports et l’ajustement des prévisions internes 
des sociétés pour le reste de l’année. On peut craindre d’importantes dépréciations de sociétés d’énergie, mais comme 
les analystes ont déjà révisé à la baisse leurs prévisions de bénéfices, il est possible que certaines entreprises dépassent 
les attentes. Nous nous attendons à ce que les fluctuations des devises soient le sujet chaud du prochain mois alors que 
la vigueur du dollar US devient l’excuse privilégiée pour expliquer pourquoi certaines entreprises, en particulier les 
grandes capitalisations à rayonnement international, manquent leur objectif.  
 
Question de la semaine  
 
L’état de l’économie canadienne a fait les manchettes, en négatif, cette semaine. Faut-il s’en inquiéter ? 
 
La réponse simple, à moyen terme, est oui, car les chiffres du premier trimestre de cette année seront probablement 
médiocres. L’effet à plus long terme est sujet à discussion. Commençons donc par analyser ce qui s’est effectivement 
passé cette semaine. Mardi, le Financial Times de Londres a publié un entretien avec le gouverneur de la Banque du 
Canada, Stephen Poloz. Celui-ci a peut-être regretté son choix de mots, mais il a qualifié la conjoncture canadienne au 
premier trimestre « d’atroce ». Inutile de dire que cette description n’a pas eu l’heur de plaire aux économistes et aux 
investisseurs plus habitués à un langage moins coloré de la part de banquiers centraux. Si on lit entre les lignes, ce que 
M. Poloz essayait de dire, c’est que le premier trimestre est un trimestre de faible croissance, et que, bien qu’encore 
positif, il descendra probablement à des niveaux que nous n’avons pas vus depuis un certain temps. 
 
Le même jour, Statistique Canada publiait les chiffres du PIB de janvier qui révélaient que l’économie canadienne a chuté 
de 0,1 % d’un mois à l’autre – sa deuxième baisse en trois mois. Une baisse n’est jamais une bonne nouvelle, mais ce 
qu’il ressort de positif de ce communiqué c’est que le résultat était en fait moins sombre que la baisse de 0,2 % attendue 
par les économistes. Quelle qu’en soit l’ampleur, la contraction renforce les craintes que l’économie canadienne n’ait 
enregistré aucune croissance au T1 étant donné ce qui s’est passé dans le secteur pétrole et gaz, particulièrement dans 
l’Ouest du Canada. Certes, nous ne disposons que des chiffres de janvier et il faudra probablement encore attendre deux 
mois pour connaître le résultat réel du PIB au T1, mais si janvier préfigure ce à quoi il faut s’attendre en février et mars, la 
croissance pourrait être inférieure à 1,0 % sur l’ensemble du trimestre. En fait, après le commentaire de Stephen Poloz