Thème n°1 « Je me souviens »

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Thème n°1
« Je me souviens »
# Tempête de cerveaux #
> QUI ? QUOI ? COMMENT ? OÙ ?
QUAND ? POURQUOI ?
> synonymes de « se souvenir » /
antonymes : « oubli »
> différence : un mémoire, la
mémoire, des mémoires – se
souvenir / se rappeler / avoir
connaissance du passé
> Expressions et proverbes
> Intitulé « je me souviens »
> étymologie : « souvenir » du latin
subvenire, a savoir, sub mentem venire
« venir a l’esprit », « survenir » :
aspect passif du souvenir
> actualité et intérêt de ce thème ?
# Développement du thème, problématique #
Actualité du sujet, mémoire collective / individuelle
A l’heure de la mondialisation et de la haute technologie, nous vivons dans un temps accéléré, dans une logique de court terme
et même d’immédiateté où les événements se recouvrent les uns les autres. Un tel rapport au temps a-t-il fait de l’homme post-moderne
un être oublieux ? Quel besoin en effet de se souvenir, de s’encombrer la mémoire, quand tout est disponible sur l’internet ? Et, sur le plan
politique, nos dirigeants ne cessent-ils pas d’appeler à la réforme, au modernisme, au progrès, comme s’il fallait fuir le passé ? En même
temps, l’histoire se rappelle constamment à nous : les cours d’histoire bien sûr, mais aussi à travers les monuments ou les
commémorations qui rythment notre temps social (armistice, 14 juillet, anniversaire de telle ou telle personnalité...) ; en outre pour
comprendre l’actualité, il est fréquent de se référer à des événements de notre passé collectif : tout cela forme donc une mémoire malgré
tout vivace qui vient étoffer, compléter les souvenirs individuels, car nul ne vit sans conserver et entretenir des traces du passé.
Qui ? Pourquoi ? Mémoire et identité
Les animaux se souviennent-ils? Sans doute ont-ils la mémoire de certains événements et, comme l’homme, une série de
souvenirs sensoriels ou comportements inscrits dans le corps lui-même. Mais la formule « je me souviens », qui vient du recueil de
Georges Pérec*, évoque une activité gratuite, un inventaire mental auquel nous nous livrons plus ou moins spontanément, en dehors de
toute contrainte extérieure : pourquoi ?
Il semble que le travail de remémoration soit spécifique à l’être humain et au besoin que nous avons de donner du sens à nos
actes, parce que nous sommes des êtres de langage. Notre identité, nos projets et nos choix sont en fait constamment orientés par le
rappel du passé, de certains événements, expériences et connaissances acquises : raconte-moi tes souvenirs, je te dirais qui tu es. Le
souvenir conscient nous permet d’agir de façon éclairée, on tente de ne pas reproduire les erreurs du passé. Mais le souvenir est-il
forcément conscient ? Ne parle-t-on pas de souvenirs enfouis, d’un savoir inconscient ? Comment ce dernier nous détermine aussi ?
Quoi ? Comment ? Souvenir et oubli
Conjugué à la première personne du singulier, l’intitulé du thème invite à s’interroger d’abord sur les mécanismes de la mémoire
individuelle: se souvenir, c’est un processus, par lequel le passé se rappelle à nous, c’est-à-dire resurgit dans le présent. Le phénomène réalise donc une sorte de télescopage
temporel, et il suppose chez l’homme une double capacité ou une double opération : conservation de la représentation d’un événement passé, et actualisation de cette trace.
Il peut s’agir d’expériences, d’événements personnellement vécus (mémoire
épisodique), mais aussi de connaissances (mémoire sémantique) ; le souvenir peut référer
aussi bien à du court terme qu’à un lointain passé, et finalement il ouvre sur notre
représentation du temps comme sur la constitution de notre savoir conscient.
Cependant toute mémoire se déploie sur fond d’oubli : ce qui est anecdotique,
accessoire, s’efface, une sélection s’opère inconsciemmen, mais selon quels critères au juste ?
De quoi se souvient-on, au niveau individuel d’une part, au niveau collectif de l’autre ? Parfois
d’ailleurs c’est l’essentiel que nous oublions: pourquoi ? simple « panne », ou intentions
cachées ? Comment fonctionne notre mémoire ? Souvent assimilée à un grenier, un musée ou
aujourd’hui au disque dur de l’ordinateur, elle est conçue comme une sorte de réservoir où
souvenirs et connaissances sont plus ou moins accessibles, plus ou moins disponibles. Par
opposition, l’oubli est perçu comme une incapacité, une défaillance, un handicap, qui parfois
caractérise certaines maladies (par exemple Alzheimer). Peut-on alors vaincre l’oubli ?
Comment ? Mais le faut-il ?
En effet il faudra aussi se demander si l’oubli n’est pas parfois salutaire, et finalement
tout aussi nécessaire que le souvenir ? C’est une question que pose de façon aiguë l’hypermémoire des systèmes informatiques, et certains même de revendiquer un « droit à l’oubli ».
Car dans l’histoire, l’oubli est aussi synonyme de pardon, de résilience, et en politique, de
grâce, d’amnistie ou de réhabilitation.
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De quoi se souvient-on ?
Pourquoi écrire une autobiographie ?
Le souvenir est-il reconstitution ou reconstruction du passé ?
Dans l'expérience humaine du temps, le souvenir est-il l'ennemi du bonheur ?
Faut-il oublier le passé pour se construire un avenir ?
Doit-on demander le droit a l’oubli sur Internet ?
L’oubli : une erreur, un danger ou une nécessité ?
La mémoire est-elle un devoir ?
Peut-on « vivre ensemble » sans mémoire partagée ?
Vivre ou se souvenir ?
Le souvenir est-il une force ou une faiblesse ?
Les souvenirs sont-ils le fruit du hasard ?
Que disent les photos de famille ?
A-t-on tendance a embellir les bons souvenirs et a estomper les mauvais ?
Le souvenir peut-il être inconscient ?
Les souvenirs peuvent-ils orienter nos vies ?
Les peuples doivent-ils célébrer le souvenir des guerres ?
Pourquoi rappeler nos crimes et nos erreurs ?
Le culte du passé ne risque-t-il pas d'étouffer la créativité ?
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