INVENTAIRE DE LA BIODIVERSITÉ ATELIER PATICIPATIF N°3, MERCREDI 10 AVRIL 2013 THÈME « PLANTES UTILES DANS LE VILLAGE » L’intervenant Rémi Amoy met en garde les 12 participants sur le fait que le long de l‘itinéraire de nombreuses plantes comestibles vont être observées mais il déconseille fortement de les manger car nous sommes à proximité d’une route car les gaz d’échappements se déposent sur les feuilles. Dans tout le village en raison de la présence de chiens et de chats qui urinent sur les plantes, il n’est pas recommandé de manger les salades sauvages car les urines des animaux qui ont été traités avec des antipuces portent la trace de ces traitements. Il faut laver les plantes sauvages avant de les consommer. Place de la mairie : Rue des congés payés. Observation de deux cyprès de Provence. Les oiseaux apprécient cet arbre qui reste vert toute l’année et qui sert également de refuge aux écureuils. Quelques cyprès lancent leur silhouette dans Volx. L’autre variété souvent présente en Provence est le cyprès de Florence. Quand ils prennent une teinte orangée c’est qu’ils manquent de fer. C’est la Chlorose. Les cyprès constituent des sacs à pollen et sont très allergisants. Les cyprès sont des arbres à préserver car ils sont de très bon rempart contre le vent et des oasis de biodiversité. Devant le lavoir Dans le bac à fleur, il y des plantes qui absorbent les sels minéraux. Il y a une interdépendance très forte entre les règnes de vie (bactéries, archées, plantes, champignons et animaux). Rémi précise que bon nombre de bactéries se reproduisent dans le ventre des vers de terres. La joubarbe des toits est une plante grasse comestible présente à Volx. Elle se nourrit de poussière et constitue un excellent support pour végétaliser et fixer un talus tout comme le Sédum, qui est présent sur les sols caillouteux et calcaire. Certain Sedum sont comestibles. Joubarbe et Sedum sont des plantes qui permettent de végétaliser une toiture. Le mouron des oiseaux qui est présent au lavoir indique une surdose de matière organique et des contrastes hydriques dans l’année. La pariétaire de Judée était autrefois utilisée pour laver les verreries. En usage traditionnel, les femmes mâchaient une boule de feuille, puis rejetait leur salive dans la bouche des nouveaux nés pour leur dégager les bronches. Les jeunes feuilles sont comestibles. En face de l’église Les Pensées dans les bacs à fleurs. Fleurs comestibles tout comme les fleurs de soucis. Riche en vitamines C et en sels minéraux. Rue Ratavoux 10, rue Ratavoux Sèneçon, Laiteron, Cymbalaire des murailles (ou ruines de Rome). On rencontre un laurier rose. Cet arbuste était autrefois utilisé pour son bois souple qui servait à faire des flèches. C’est une plante des oueds qui colonisent les ruisseaux à sec l’été. C’est une plante très toxique. Un peu plus loin dans la rue Ratavoux une griffe de sorcière, nom horticole carpobrotus. Les polinisateurs adorent cette plante, mais c’est aussi une peste végétale. Des ilules sont nombreux sur les murs en vielle pierre de la rue. Ce sont des décomposeurs à mettre dans un compost et qui participe au nettoyage de la rue. 24, rue Ratavoux Quatre nids d’hirondelles posés par la propriétaire tentent d’aider ces oiseaux à demeurer présents dans le village. Le nombre d’hirondelles est en chute libre depuis la disparition des éleveurs dans le village. Les insecticides et les pesticides sont des facteurs importants de disparition, par contamination du réseau trophique. Il y avait encore 130 nids d’hirondelles à Volx il y a 5 ans, il n’en reste plus que 6 en 2013. 5, rue Ratavoux Une garance et un gratteron. Il servait à faire cailler le lait. On trouve cette plante dans les lieux où autrefois les hommes allaient se soulager. C’est un indicateur de présence d’azote. Les racines de la garance des teinturiers et de la garance voyageuse donnent des belles couleurs d’orange à rouge. Bout de la rue Ratavoux Le Tilleuls dans une propriété privée. Le tilleul ne supporte pas d’être taillé. Sur le talus, on rencontre du brocoli sauvage (Cardaria draba) de la bourrache, du calament népéta. Ce talus est intéressant avec un nombre important de plantes des milieux secs : des poireaux sauvages, de la mauve. La mauve décompacte les sols. Rue des remparts Une gesse, légumineuse qui est intéressante car les bactéries des racines fixent l’azote du sol, cette plante est un engrais vert mais aussi toxique pour l’homme. Le centranthe rouge ou lilas d’Espagne, sa racine est un somnifère, elle est intéressante pour les papillons qui apprécient ses fleurs. Le Pyracantha, plante invasive qui est appréciées des polinisateurs et des oiseaux. Une giroflée sous un néflier. Un chardon. Plante intéressante dans un jardin car elle attire les pucerons, ainsi les plantes potagères sont épargnés. Le chardon Marie, le Chardon Roland sont de bons comestibles au goût d’artichaut. Rue des Vanniers Sur le mur, de l’ombilic nombril de Vénus. Plante comestible qui a un gout de petit pois. Le Lilas, on faisait macérer les feuilles on se passait la macération sur le dos pour soulager les douleurs. La Patiente violon est comestible, elle fait partie de la famille des oseilles. Nous découvrons une ruelle qui est un véritable oasis de biodiversité. Nous conseillons à la commune de laisser faire la nature sur cet espace de 340 m2, qui est un lieu intime, un jardin secret. Nous y rencontrons des roses trémières, de la clématite, du polygonum, du lagerstroemia, des soucis, des rumex, de la bourrache. Rue des Acacias La Staeheline dubia dans les murs en face du N° 2, c’est un sous arbrisseau ligneux, aimant la sécheresse et le calcaire. Le Concombre d’âne (ou momordique), c’est une plante qui éjecte puissamment ses graines, c’est une plante irritante pour la peau. Un Muflier (ou gueule de loup), seuls certains bourdons peuvent butiner cette plante. Des ormes champêtres. Plus ces arbres grandissent, plus ils sont sujet à une maladie mortel pour eux, la graphiose. De la molène (ou bouillon blanc), plante comestible et servant dans le temps à adoucir la gorge lors des grosses toux. Un Nerprun alaterne, arbuste caractéristique des zones de cultures Méditerranéennes abandonnées par l’homme. C’est une plante médicinale. Une euphorbe charachias, il faut être prudent avec les euphorbes. La sève de ses plantes est un lait blanc irritant voir toxique. Cet atelier aura permis aux participants de découvrir une petite ruelle totalement laissée au libre cours de la nature. Cette découverte met en avant le fait que, sans l’impact de l’Homme, de très belles réserves de biodiversité peuvent être conservées.