bilan
2015
En 2015, la croissance
mondiale est modérée,
fragilisée par le
ralentissement de la
Chine.
mondial, qui faiblit en 2015, et pourrait
pénaliser l’activité de la zone euro.
Ralentissement économique
des partenaires de la Nouvelle-
Calédonie
La plupart des pays avec lesquels la Nou-
velle-Calédonie échange, et qui sont sus-
ceptibles d’influencer son activité, sont
moins dynamiques, impactés par le ra-
lentissement de la Chine.
Ainsi, l’Australie, important producteur de
matières premières, pâtit du recul de la
demande mondiale, notamment chinoise.
Ses exportations se replient et sa crois-
sance économique faiblit. Toutefois, sa
consommation intérieure se maintient,
tant de la part des ménages que de la
part des entreprises, et la dépréciation
de sa monnaie apporte un soutien à ses
exportations. L’Australie est un des par-
tenaires privilégiés de la Nouvelle-Calé-
donie, qui importe une partie de ses pro-
duits minéraux et exporte du nickel, sous
forme de minerai ou de produits métal-
lurgiques. Les échanges commerciaux
entre la Nouvelle-Calédonie et l’Austra-
lie se dégradent entre 2014 et 2015 : les
exportations calédoniennes de nickel re-
culent fortement, pénalisées par la dé-
faillance d’une entreprise métallurgique
australienne.
Le ralentissement de la demande de ma-
tières premières et le repli de leurs cours
affecte également la Nouvelle-Zélande : sa
croissance économique ralentit. La Nou-
velle-Calédonie importe 14 % de ses pro-
duits alimentaires de Nouvelle-Zélande.
En 2015, la croissance de l’écono-
mie mondiale est plus faible que
prévu : la reprise amorcée en 2014
dans les pays avancés se conrme, mais
elle est contrebalancée par le ralentisse-
ment économique de la Chine.
Dans les pays avancés et la zone euro,
la demande intérieure reprend de la vi-
gueur, l’investissement continue sur sa
lancée, soutenu par des politiques moné-
taires favorables, le taux de chômage ra-
lentit et l’inflation est tirée à la baisse par
le recul des prix du pétrole et des produits
de base. Toutefois, le commerce mondial
ralentit, impacté par la baisse des com-
mandes de la Chine. En effet, sa crois-
sance économique faiblit, marquée par le
recul de sa production industrielle. Le ra-
lentissement de la Chine affecte les prin-
cipaux partenaires commerciaux de la
Nouvelle-Calédonie, ce qui pourrait se ré-
percuter défavorablement sur l’économie
locale au travers de la demande de nickel.
La zone euro conrme une
reprise modérée
En 2015, les économies de la zone euro
ont gagné en dynamisme, protant d’une
reprise de leur demande intérieure, d’un
assouplissement de la politique moné-
taire et de la dépréciation de l’euro, qui
soutient leur commerce extérieur. Les en-
treprises européennes protent de cette
dépréciation et de la baisse des cours
du pétrole pour diminuer leurs coûts de
production et améliorer leur compétitivi-
té. En conséquence, l’investissement des
entreprises repart et la consommation
des ménages se redresse.
Contrairement aux pays avancés, les pays
émergents peinent en 2015. En effet, les
pays producteurs d’or noir pâtissent de la
faiblesse du cours du pétrole, portée par
une offre surabondante et une demande
ralentie, notamment de la part des éco-
nomies asiatiques. Le ralentissement de
la Chine frappe en effet les autres écono-
mies de la région, très dépendantes de la
demande chinoise. Les pays producteurs
de matières premières voient également
leur situation économique se dégrader,
suite notamment au net recul des prix des
produits alimentaires. Cet essoufflement
de la croissance économique des pays
émergents se répercute sur le commerce
L’économie de la Chine continue de ra-
lentir en 2015 et chute à son plus bas
niveau depuis 25 ans. Le recul obser-
vé dans l’industrie et dans la construc-
tion réduit sa demande d’acier, tirant à
la baisse les cours mondiaux du nickel.
En conséquence, le nickel calédonien se
vend moins cher, mais il n’est pas affec-
té par la baisse de la demande chinoise.
En effet, les volumes exportés continuent
d’augmenter (+77 % par rapport à 2014)
pour une hausse en valeur de 40 %.
Le Japon sort de récession ; il prote no-
tamment du repli des prix pétroliers. Mais
sa croissance est faible, l’investissement
des entreprises ralentit et la consom-
mation des ménages continue de se
contracter, malgré les efforts du gouver-
nement nippon pour en faire un moteur
de la reprise. L’essoufflement de l’effet
des plans de relance 2011-2013 et de la
commande publique, notamment dans la
La reprise est encore fragile
Conjoncture mondiale
Evolution en volume du PIB de quelques pays*
* En moyenne annuelle
Source : OCDE
-2
0
2
4
10
6
8
2012 201
01520142011
Zone euro
Nouvelle-Zélande
Australie
Chine
France
Japon