Conjocture mondiale
La consommation des ménages, un peu
plus soutenue qu’en 2013, peine à dé-
coller. Les dépenses d’investissement re-
culent, pour les entreprises comme pour
les ménages, prudents dans leurs in-
vestissements résidentiels, malgré des
conditions de nancement favorables. Le
taux de chômage reste à un niveau élevé,
touché par l’atonie dans les secteurs de la
construction et de l’industrie.
Au Japon, la croissance est nulle : l’es-
soufflement de sa demande intérieure
est tout juste compensé par le rebond
de la demande internationale. Ainsi, la
consommation privée est touchée par
la baisse des revenus des ménages,
confrontés également au relèvement de
la taxe sur la consommation. Cette fai-
blesse se répercute sur la production in-
dustrielle, fluctuante. A l’inverse, les ex-
portations soutiennent l’économie, grâce
à la dépréciation du yen et à la hausse
de la demande venant des Etats-Unis et
d’Asie. Un plan de relance, annoncé n
2014, viendra soutenir l’économie par des
travaux d’infrastructures et des mesures
d’aides en faveur des ménages modestes
et des entreprises. Ce plan de soutien
pourrait avoir des effets favorables sur les
ventes de nickel calédonien, qui ont déjà
augmenté entre 2013 et 2014.
Un début d’année 2015 assombri
L’année 2015 débute mal : l’activité amé-
ricaine se replie, les échanges mondiaux
se contractent et le ralentissement éco-
Les effets de la baisse des cours du pétrole
La baisse des prix du pétrole, amorcée en 2013, s’accentue en 2014, sous l’effet d’une offre
plus abondante que la demande. En effet, la production est tirée à la hausse par la reprise des
pompages en Lybie et surtout par la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis. La de-
mande fléchit quant à elle, suite au ralentissement économique de la Chine qui se conjugue
la reprise, encore faible, dans les économies européennes et émergentes.
La baisse du prix du pétrole entraîne une baisse de l’inflation, et donc un regain de pouvoir
d’achat des ménages. Elle se répercute également sur les coûts des consommations inter-
médiaires nécessaires à la production, notamment industrielle, accroissant ainsi la marge
des entreprises.
Depuis le début de l’année 2015, les prix du pétrole remontent, mais restent 40 % en-dessous
de leur niveau d’il y a un an.
Evolution des cours du pétrole*
* Moyenne annuelle
Source : INSEE
0
100
200
300
400
500
900
700
800
600
(base 100 janv. 94)
2011 2012 20132014
2008 2009 2010
2006 20072004 2005
Evolution annuelle
du Produit Intérieur Brut
Evolution annuelle
des prix à la consommation
Evolution annuelle
de la consommation
des ménages en volume
Evolution annuelle
de l'investissement total
en volume
Taux de chômage
(dénitions courantes)
2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014
France 0,7 0,2 1,0 0,6 0,5 0,7 -0,4 -1,2 9,9 9,8
Zone euro -0,3 0,9 1,3 0,4 -0,6 1,0 -2,3 1,2 11,9 11,5
Allemagne 0,2 1,6 nd nd 0,9 1,2 -0,4 3,3 5,2 5,0
Italie -1,7 -0,4 1,3 0,2 -2,8 0,3 -5,8 -3,2 12,2 12,7
Royaume-Uni 1,7 2,8 2,6 1,5 1,7 2,5 3,4 7,8 7,6 6,2
Etats-Unis 2,2 2,4 1,5 1,6 2,4 2,5 2,7 3,9 7,4 6,2
Japon 1,6 -0,1 0,4 2,7 2,1 -1,3 3,2 2,6 4,0 3,6
Australie 2,0 2,7 2,4 2,5 1,7 2,5 -2,2 -2,0 5,7 6,1
Nouvelle-Zélande 2,5 3,1 1,1 1,2 2,9 3,2 8,6 8,6 6,2 5,8
Total OCDE 1,4 1,8 nd nd 1,6 1,7 1,0 2,7 7,9 7,3
* Données provisoires et exprimées en moyenne annuelle. Unité : %
Source : OCDE, Perspectives économiques n° 90
Evolution de quelques indicateurs économiques*
nomique observé en Chine s’accentue.
Le recul observé dans l’industrie et dans
la construction réduisent sa demande
d’acier, tirant à la baisse les cours mon-
diaux du nickel. En conséquence, le nic-
kel calédonien se vend moins cher, même
si les volumes ne sont pour le moment
pas affectés par la baisse de la demande
chinoise.
Toutefois, le ralentissement économique
mondial devrait être momentané. Ainsi,
dès mi-2015, l’activité rebondirait, sou-
tenue par une meilleure santé de la zone
euro, la reprise du commerce mondial et
l’accélération de la demande intérieure,
grâce à des politiques monétaires accom-
modantes.