Date: 05.08.2015 L'Agefi 1002 Lausanne 021/ 331 41 41 www.agefi.com Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 9'510 Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.109 N° d'abonnement: 1094734 Page: 17 Surface: 52'061 mm² La situation économique difficile ACTIONS CHINOISES. La bulle et le crash du marché ont leur racine dans la transition économique que traverse le pays. Rééquilibrage vers le tertiaire. NICOLE I IL DE JONCAIRE qu'en 2008, le régulateur améri- affiche 3,5%. La croissance chicain avait interdit les ventes à dé- noise est donc inférieure de moiLe marché chinois reste faible. La couvert pour enrailler la chute tié aux annonces publiques et son performance accumulée depuis des marchés. affaiblissement s'accélère depuis le début de l'année est encore très Il replace surtout la bulle puis le le troisième trimestre 2014. positive - 17.78% pour le Shan- crash boursier chinois dans le Le gouvernement chinois sait ghai Stock Exchange Composite contexte plus vaste d'une écono- qu'il doit rééquilibrer l'économie Index, 52.70% pour le Shenzhen mie chinoise en transition. Un du pays en renforçant le dévelopStock Exchange Composite In- contexte où le comportement des pement du secteur tertiaire au dédex et 5.73% pour le Hong Kong opérateurs s'est modifié. Rappe- triment du secteur secondaire Hang Seng Index - mais le mou- lant les deux baisses de taux didont l'investissement a généré de vement baissier démarré mi-juin recteur survenues en novembre fortes surcapacités. Le plan est se confirme malgré la reprise 2014 et mars 2015, il note «un déjà en cours: les indices d'actitemporaire de mi-juillet. changement très significatif de vité le confirment. Alors que la La liquidité est en nette diminula réaction des entrepreneurs aux croissance du PIB industriel était tion. Selon les chiffres publiés par de 10% en 2005, elle n'est plus baisses de taux». Bloomberg, les volumes quotiAlors que par le passé, tout flé- que de 6%. Sur la même période dien sur les trente derniers jours chissement de taux entrainait la croissance du PIB des services sont de l'ordre de 202 milliards de une hausse de l'endettement vi- est passée de 7,1% à 8,5%. La part dollars, en baisse de 30% par rapsant à accroitre les investisse- du secteur tertiaire dans l'éconoport à début juin. Les prêts sur ments, les chefs d'entreprise chi- mie est de 48.2% supérieure à marge sont en baisse de 41% par nois ne profitent plus de la hausse celle du secondaire (42.6%). Les rapport au pic de juin et le nompour s'endetter et investir. En lieu services ne pouvant prétendre à bre de nouveaux investisseurs a et place, les montants libérés se un rythme de progression semfléchi de 76% par rapport aux sont dirigés vers les marchés ac- blable à l'industrie, il est donc norsommets du mois de mai. 518 des tion. C'est, selon lui, le véritable mal que l'économie chinoise dé1400 cotations suspendues début motif de l'emballement boursier célère. Un signe de maturation juillet sont toujours arrêtées. quelque sorte. Malgré le ton alarmiste de auquel on assiste depuis la fin de en l'année dernière. C'est donc dans Les vrais risques d'implosion sont Bloomberg, «ces suspensions ne l'économie réelle qu'il faut cher- dans le marché immobilier et représentent en fait que 8,3% de cher les causes de la bulle. «La si- dans celui de l'emploi. Mais «aula capitalisation boursière et entuation économique en Chine est cun signal d'alerte n'est discernacore, on ne peut y distinguer les très difficile» explique-t-il. Elle ble» explique Alain Barbezat. sociétés qui ont requis la suspenserait même catastrophique si le Alors que les prix de l'immobilier sion pour ne pas voir leur titre marché immobilier ou celui de affichaient une baisse au baisser de celles qui l'ont dedeuxième trimestre 2014, ils se l'emploi se dégradaient. mandé pour des raisons tout à fait Derrière le taux de croissance of- sont repris depuis mars. L'indice légitimes» explique Alain Barbeficiel de 7%, se cache une progres- qui suit les prix de l'immobilier zat, spécialiste de la Chine à la sion du PIB bien plus modeste. sur les 70 plus grandes villes de Banque Cantonale Vaudoise. L'indice Keqiang (ainsi nommé Chine reflète des hausses dans 42 A la question de savoir si les auen l'honneur du Premier minis- d'entre elles. Dont une hausse de torités chinoises sont intervenues tre Li Keqiang qui est le premier 17% à Shenzhen. En outre la de manière maladroite, un point à ne pas croire aux statistiques of- construction reprend, malgré des souvent évoqué par les analystes, ficielles) révèle une croissance du surcapacités avérées. Pas de souci Alain Barbezat répond que les inPIB de l'ordre de 2,7%. L'indice particulier non plus du côté de terventions de ce type ne sont pas de croissance de Morgan Stanley propres à la Chine et rappelle Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 58674132 Coupure Page: 1/2 Date: 05.08.2015 L'Agefi 1002 Lausanne 021/ 331 41 41 www.agefi.com Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 9'510 Parution: 5x/semaine N° de thème: 999.109 N° d'abonnement: 1094734 Page: 17 Surface: 52'061 mm² l'emploi qui ne montre aucun puisque la capitalisation bour- sur la consommation est néansigne de stress. «L'économie chi- sière n'est que de 62% du PIB) et moins à relativiser. Les investisnoise est en souffrance mais n'est les achats à la marge n'en repré- sements en actions ne représen- pas au bord de l'implosion» sentent que 1,7%. Pas de quoi tent que 10% des actifs des conclut Alain Barbezat. Ces changements profonds ont rebondi sur le comportement des investisseurs chinois et la hausse du marché actions est largement compromettre la machine. D'autant que les marchés obligataires ne montrent de leur côté aucun signe de détérioration. Pour sa part, Lilian Co, gérante ménages, un taux bien plus faible que celui observé dans les pays développés comme aux EtatsUnis où ils représentent 30%. A 40%, le taux d'épargne chinois redevable à la baisse des taux qui, du fonds EI Sturdza Strategic est élevé. pour la première fois, n'a pas gé- China Panda, est persuadée que En d'autres termes, le bilan des néré de crédit et d'endettement le mouvement baissier a été ac- ménages chinois devrait absorsupplémentaire. Pour Alain Bar- centué par des rumeurs annon- ber les pertes sans grande diffibezat, les prêts sur marge, rendus çant l'intention du gouverne- culté. Lilian Co estime que la cor- largement responsables de la ment de retirer son soutien au rection du marché ne pose par bulle, ne sont qu'un épiphéno- marché. Malgré l'intervention ra- de risque systémique malgré les mène. Sur les 212 millions de pide de la Commission de régu- interventions maladroites du récomptes ouverts chez les cour- lation des titres chinois (CSRC), gulateur. La capitalisation de tiers en actions, seuls 68 millions sont actifs et une petite minorité de 7 millions utilisent les achats à la marge. A l'échelle de la Chine, ces chiffres sont modestes. Alain Barbe- zat rappelle que la richesse des ménages chinois est estimée à 220.000 milliards de yuan dont 89.000 sont investis en actifs fi- les investisseurs restent très sen- marché représente moins de 70% sibles aux moindres rumeurs et du PIB chinois, un chiffre très la volatilité perdurera jusqu'à ce raisonnable si on le compare au que les résultats économiques ras- rapport observé dans les pays désurent. Selon la gérante, «les au- veloppés où il est plus proche de torités continueront à stimuler 100%. Quant aux prêts sur l'économie si nécessaire et une marge, ils ont retrouvé leur ni- baisse des taux d'intérêt est envi- veau de mars. DERRIÈRE LE TAUX sageable». Toutefois, l'intervention massive DE CROISSANCE OFFICIEL nanciers. Les marchés actions ne du gouvernement sur les actions DE 7% SE CACHE représentent que 6% de la ri- A (bourses de Shanghai et de chesse des ménages (sur un mar- Shenzhen) continue d'inquiéter. UNE PROGRESSION DU PIB BIEN PLUS MODESTE. ché relativement peu financiarisé L'impact négatif sur la fortune et ETDES DESEXIGENCES EXIGENCES EN EN FONDS FONDS PROPRES CROISSANCE DU CRÉDIT CRÉDIT VIS-À-VIS VIS-À-VIS DES DES TAUX TAL XET 6.00 6.00 35 35 5.00 30 30 5.50 8.00 85 10.00 10.00 80 12.00 12.00 6.00 25 6.50 20 7.00 04 04 05 05 06 06 07 07 08 08 Croissance crédit(année (annéesur surannée): année): 11.50 - Croissance dudu crédit 11.50 --- Exigence Exigence de de fonds fonds propres propres (inversé): (inversé): 18.50 18.50 09 09 10 10 11 11 12 12 13 13 14 14 75 16.00 8 16.00 70 18.00 18.00 65 65 20.00 20.00 22.00 22.00 10 10 60 15 15 7.50 14.00 14.00 15 15 Meilleur Meilleur taux taux de de prêt prêt 12 12 mois mois (inversé): (inversé): 4.85 4.85 -- Deamnde Deamnde de de prêt prêt (sondage (sondage PBOC): PBOC): 60.4 60.4 Les Les dernières dernières baisses baisses de de taux taux n'ont n'ont pas pas engendré engendré de de hausse hausse du du crédit crédit ni ni des des demandes demandes de de prêts. prêts. Un Un phénomène phénomène nouveau. nouveau. Bloomberg Bloomberg Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques ARGUS der Presse AG Rüdigerstrasse 15, case postale, 8027 Zurich Tél. 044 388 82 00, Fax 044 388 82 01 www.argus.ch Réf. Argus: 58674132 Coupure Page: 2/2