
Voc 6.1    
Enrichir le vocabulaire de la métamorphose 6ème  
Phaéton, fils du Soleil, est la risée de tous ses camarades parce que nul ne veut croire à sa 
filiation divine. Sur les conseils de sa mère, il se rend dans le somptueux palais d’Hélios, son 
père, afin de l’interroger en personne : « Si tu es mon père, permets-moi de conduire ton char 
une journée. », apostrophe-t-il. Hélios a juré sur le Styx : il ne peut donc refuser la requête de 
son fils ; mais il est inquiet car les chevaux du char solaire sont fougueux et Phaéton est 
inexpérimenté. Toutefois, le jeune homme ne se laisse pas fléchir en dépit des mises en garde 
de son père. Ainsi les chevaux piaffent-ils d’impatience quand l’Aurore ouvre les portes 
célestes. Phaéton s’aperçoit très vite que les rênes sont difficiles à manier et que les coursiers 
ne répondent pas à ses ordres. Il s’approche alors trop près de la terre qui s’embrase. Affolée, 
elle sollicite Zeus pour qu’il mette fin à ce terrible danger. Zeus foudroie le jeune homme qui 
chute du char vers la terre. Ainsi meurt Phaéton. 
  Cygnus, l’ami de Phaéton, a assisté à la scène. Les cris de sa douleur retentissaient dans les 
riantes campagnes. 
Soudain sa voix change et s’affaiblit. Des plumes blanches remplacent ses cheveux blancs. 
Son cou, loin de sa poitrine, s’allonge ; ses doigts rougissent et des membranes les unissent ; 
un éclatant duvet couvre ses hanches. Sa bouche devient un bec arrondi ; Cygnus enfin est un 
oiseau : mais, timide, il n’ose s’élever dans les airs. Il semble craindre Jupiter, et la foudre 
injustement lancée sur son ami. Il nage dans les lacs; il cherche les étangs, et ne se plaît que 
dans les fleuves, ennemis de la flamme.  
Métamorphoses, Livre II, vers 367-400, Ovide.  
D’après une traduction adaptée de G.T. Villenave, Paris,  
(  La partie en caractères gras sera distribuée aux élèves) 
 
Trace écrite à faire recopier 
Métamorphose et changement 
Pour raconter une métamorphose, on évoque des changements de formes, de couleurs, de 
matières, de sons. 
 
On emploie des verbes de mouvements du corps (se dresser, se contracter ; se courber, se 
plier …), des verbes qui expriment une modification (s’allonger, rougir, se solidifier…). 
 
Ce vocabulaire peut servir à raconter une métamorphose ou à décrire une oeuvre d’art 
représentant une métamorphose.