alife et califat, mots qui resurgis-
sent dans l’actualité, fleurent bon
l’Orient médiéval et la BD de Goscinny,
ou évoquent la sauvagerie du Califat de
l’Etat islamique en Irak et en Syrie. Dans
le vocabulaire courant, dans la filiation
du journal Pilote, Calife peut évoquer le
chef ou la contestation du pouvoir du
chef, le vizir Iznogoud voulant être
calife à la place du calife, et dans tous
les partis politiques, les Iznogoud se
comptant à la pelle. Au Rotary la
question du chef est réglée… par
l’élection du gouverneur et, à ceux
qui voudraient être calife à la place
du calife - pour une année -, il est aisé
de dire : attendez votre tour.
Etymologie et sens historique
Khalife est un mot arabe dont le
sens, dans l’islam, est très
précis. Rien à voir avec le chef ;
le chef c’est l’émir et, du Magh-
reb à l’Indonésie, de nos ban-
lieues au fin fond du Sahel, les
émirs, petits et grands, sont et
ont été une multitude.
Lié aux origines de l’islam, le
mot calife désigne le successeur de
Mahomet, successeur qui est le
fruit des circonstances puisque
Mahomet n’eut pas de fils ; en outre il
n’avait pas réglé la question de sa
succession. A sa mort lui succéda Abu
Bakr vieillard de sa famille qui, dans
toute l’histoire de l’islam, fut un des
rares califes mort de mort naturelle. Lui
succèdent Omar, Othman et Ali, cousin
et beau-fils de Mahomet. Tous trois
meurent de mort violente. Les vrais
ennuis avaient commencé avec Ali,
figure centrale du Chiisme. Par-delà la
succession sanglante et mouvementée
des Omeyades, Abbassides, Fatimides,
Ottomans, le califat reposa toujours sur
le principe que la communauté des
musulmans, l’umma, ne devait obéir
qu’à UN SEUL calife, successeur de
Mahomet.
Pouvoir et autorité du calife
Autorité suprême dans le monde musul-
man sunnite, de Abu Bakr au dernier
Calife ottoman, le Calife détient à la fois
le pouvoir religieux et le pouvoir
politique, y compris le pouvoir d’appeler
au djihad (le dernier calife turc ottoman
avait, en 1914, appelé au djihad contre
la France et le Royaume Uni).
Il n’y a pas, dans le Coran, l’équivalent de
la phrase de Jésus :«Tu rendras à César
ce qui est à César et à Dieu ce qui est à
Dieu» et l’islam n’a jamais connu de
querelle des Investitures puisque le calife
est à la fois «pape» et «empereur». En
1924, avec l’abolition du califat par le très
laïque Mustapha Kemal, l’islam n’a plus de
tête. Bien après la tentative de Hassan al
Bannah, fondateur des «Frères
musulmans», de créer en 1928 un Etat
islamique, ersatz de califat, la création en
2014 de l’Etat islamique (Daesh) est une
réponse formelle à ce manque puisque le
chef de cet Etat islamique, en se procla-
mant calife se situe dans la descen-
dance politique directe de
Mahomet. Ce n’est d’ailleurs
pas par hasard qu’il a pris
le nom d’ABU BAKR
(le premier calife)
AL BAGHDADI, qui
renvoie à Bagdad,
capitale du califat
abbasside de 750 à
1250, ville où régna
Haroun al Rachid,
le calife lascif de la
BD de Goscinny
dont le sec et
nerveux Iznogoud
veut prendre la place …
S’il faut nous inquiéter de la
création d’un califat islamique
massacreur de chrétiens, chiites,
Yazedis, Turkmènes, etc., consolons nous :
dans notre monde rotarien aux
institutions solides, les gouverneurs se
succèdent sans crise de pouvoir et nous
ne nourrissons nul Iznogoud en notre sein.
Jean - Michel LAMBIN
Rotary club de Roubaix Sud
Iznogoud, Calife et Califat
Un extrait des statuts résume bien le but et les objectifs du Rotaract.
Le Rotaract a pour but de faire « acquérir à des jeunes, dans un cadre de
camaraderie et d’entraide, les connaissances nécessaires à leur
développement personnel, en leur permettant de répondre aux besoins de
la collectivité et de travailler au développement de l’entente à travers le
monde.
Les objectifs sont :
- renforcer les compétences professionnelles et l’aptitude au leadership ;
- inciter au respect du droit d’autrui ;
- promouvoir des règles de haute probité ;
- répondre aux besoins de la collectivité et du monde ;
- travailler en coopération avec les Rotary Clubs parrains ;
- motiver les jeunes à devenir Rotariens ».
Rotaract = Rotary + Action !
Etudiants et jeunes professionnels, les Rotaractiens ont à cœur de mettre
leur dynamisme et leur esprit de camaraderie au service des autres.
Membres actifs de la famille Rotary, ils sont débordants d’enthousiasme,
bouillonnants d’idées et partagent avec leurs aînés Rotariens
l’engagement de servir d’abord.
Agissons ensemble et créons du lien !
Dans sa lettre de septembre, Gary Huang notre Président International
écrit que « les Rotaractiens d’aujourd’hui sont les Rotariens de demain.
Lorsque nous les soutenons, nous assurons en fait un avenir à notre
organisation tout entière ».
Je vous invite ainsi dès à présent à inviter lors de vos réunions les jeunes
de votre entourage, ou encore ceux que vous avez parrainés à vous
rejoindre en devenant Rotaractiens. Invitez-les à venir étoffer les clubs
existants ou à créer de nouveaux clubs ! Les liens qu’ils tisseront entre leur
club et les vôtres participeront à insuffler un souffle nouveau dans notre
district et à faire rayonner le Rotary !
Ensemble, donnons pour objectif de construire et de pérenniser le lien
Rotary-Rotaract !
Rémi DZIALAK
Fondateur et Past-Président du Rotaract Club Lille International
(2012 - 2014)
Responsable Rotaract District (2014 - 2015)
Responsable Jeunes Générations Rotaract France (2014 - 2015)
www.rotaract-lille-international.com
Etudiants et/ou jeunes professionnels, ILS PASSENT À L’ACTION !