Rencontre 3 : L ’enjeu agricole 1er octobre 2015 Introduction Objectif des ateliers thématiques 1 – Enrichir et approfondir le diagnostic 2 – Définir des pistes de réflexion sur le projet de territoire Objectifs de cet atelier S’interroger sur la place de l’agriculture dans les prochaines années Anticiper les évolutions Quelles pistes pour mieux valoriser localement les productions agricoles ? Définition On ne parle que de l’agriculture on sens de la production et de sa valorisation. Éléments de pré-diagnostic Rappels du diagnostic Une agriculture en mutation offrant des perspectives de développement La polyvalence de la terre et l’irrigation offre un fort pouvoir d’adaptation L’agriculture a évolué avec le contexte économique et politique devenu européen et mondial. L’agriculture a façonné le paysage de grandes plaines, c’est l’identité du territoire Un territoire dédié à l’agriculture à grande échelle Un peu d’histoire Histoire agricole du territoire Un peu d’histoire À l’origine, la Beauce était une région agricole pauvre (climat sec, substrat très perméable). L’élevage de moutons (très peu exigeant) dominait. L’irrigation a permis de valoriser la qualité agronomique du sol et ainsi de développer la production végétale. Le sud de l’Eure-et-Loir s’est ensuite démarqué du Nord en diversifiant les productions par la volonté des exploitants ce qui a permis d’augmenter la valeur ajoutée des productions. L’agriculture dans l’économie de la France La valeur ajoutée brute de l’activité agricole s'élève en 2007 à un peu moins de 30 milliards à comparer aux 1309 milliards du secteur tertiaire (77 % du PIB), aux 238 milliards de l’industrie et 110 milliards de la construction. La part de la valeur ajoutée de l'agriculture ne cesse de décroître dans l'économie française. 4 % du PIB en 1980 (agriculture, sylviculture et pêche) tombe à 2 % en 2007. Seule branche « agricole » représente 1,4 % du PIB. Malgré la croissance de la valeur ajoutée agricole en volume, ce repli de l’agriculture dans le PIB est dû aux fortes baisses des prix des produits agricoles depuis 25 ans. Économie agricole dépendante de la conjoncture, de l'environnement réglementaire, politique et des marchés L’agriculture dans l’économie de la France Elle a toutefois une place prépondérante : Elle a permis à la France et à l’Europe d’être autosuffisante Avec l’agro-alimentaire, l’agriculture, c’est un secteur qui pèse 3.5 millions d’emplois, qui a un chiffre d’affaires de 250 milliards d’euros et qui pèse 12 milliards d’euros nets d’exportation ». L’agriculture constitue le premier maillon nécessaire du secteur agroalimentaire Un territoire dédié à l’agriculture à grande échelle Pays de Beauce : 26 % de la surface agricole utile de l’Eure-et-Loir 91 % de la superficie du Pays est dédiée à l’agriculture Surface agricole utile (SAU) composée à 99% de terres arables utilisées pour les grandes cultures Agriculture essentiellement céréalière, celle-ci occupe 68% des terres labourables Tendance à la diversification et au regroupement Un territoire dédié à l’agriculture à grande échelle Le Pays de Beauce destiné aux grandes cultures mais les cultures sont plus diverses qu’au nord du département. La place de l’agriculture et de ses débouchés dans l’économie du pays En Eure-et-Loir, l’agriculture représente moins de 3 % du Pib Dans le pays de Beauce l’agriculture représente 3 % des emplois et l’industrie agroalimentaire 9 %. Quelle valorisation actuellement, en France ? L’agroalimentaire Premier secteur industriel français avec 157,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2014 Premier employeur industriel et l'un des derniers secteurs industriels à recruter Les activités agroalimentaires soutiennent directement et indirectement 2 526 662 emplois. Ainsi, pour 1 emploi dans l'industrie alimentaire, 5.1 emplois sont soutenus en France. Export : 43,3 milliards d'euros Solde commercial : 7,8 milliards d'euros 2e contributeur à la balance commerciale Source Aria Centre Quelle valorisation actuellement, sur le territoire ? Secteur historiquement destiné à la production de céréales du fait de la proximité du port de Rouen, 1er port céréalier européen. Les coopératives agricoles du département se sont investies dans le commerce international des céréales. Le développement local d’industries de transformation dans l’agro-alimentaire n’a été ni une nécessité, ni une priorité. Quelle valorisation actuellement, sur le territoire ? Les circuits courts peu développés Quelle valorisation actuellement, sur le territoire ? Le territoire ne profite pas suffisamment de la valorisation des productions agricoles locales. L’industrie agro-alimentaire est essentiellement orientée vers le conditionnement. Parmentine® à Voves, Pom Alliance® à Janville et Andros® à Auneau. Peu d’industrie de première transformation sur le Pays : à Toury, la sucrerie. Comment mieux valoriser localement les productions Agro dynamic et développement durable, une grappe d’entreprises en lien avec la valorisation de la biomasse agricole (Pays de Beauce et Pays Dunois) Valorisation des productions agricoles 4 axes prioritaires : agroénergie (biocarburants), agroalimentaire, agrosanté (produits pharmaceutiques ou de beauté), agromatériaux Certaines productions ne parviennent pas à répondre à la demande des consommateurs (pommes, pommes de terre, jus de fruit…) En 2017, la fin des quotas concernant le sucre devrait maximiser la création de valeur ajoutée sur la filière betterave-sucre à long terme. Les points du diagnostic à approfondir Les points du diagnostic à approfondir Quel impact aura le réchauffement climatique sur la production agricole ? Quel impact du numérique ? Pourquoi Andros s’est implanté ? Tailles des activités de transformation Quels impacts de la PAC ? Le scénario au fil de l’eau L ’agriculture, socle de l’économie locale Le maintien d’une agriculture dynamique apparait essentiel. Son développement dépendra, comme par le passé, de sa capacité à évoluer. Les objectifs du Grenelle de l’environnement de réduire de moitié d’ici 10 ans l’utilisation de pesticides en agriculture, alors que 75% de ceux-ci sont utilisés par l’agriculture céréalière (10% vigne, 15% fruits et légumes) induiront des changements (pratiques, types de culture...) L ’agriculture, socle de l’économie locale Le changement climatique a d’ors et déjà des effets perceptibles. Leur amplification dans le futur devrait avoir des conséquences négatives en l’absence de volonté d’adaptation. Source: prospective Agriculture, forêt, climat : vers des stratégies d’adaptation Les politiques gouvernementales vont vers le maintien d’une exportation forte. Le territoire en dépend, ce qui risque de le rendre vulnérable aux aléas du marché mondial. Les conséquences des changements climatiques Pour renforcer les capacités d’adaptation des exploitations au climat futur : - des leviers techniques, diversification des assolements, nouvelles cultures et variétés plus résistantes plus adaptées - une gestion plus adaptée de la ressource en eau, irrigation économe, construction d’ouvrages de stockage - l’amélioration des systèmes d’information et de prévision portant à la fois sur les événements climatiques locaux et sur la surveillance des bio-agresseurs. Source: prospective Agriculture, forêt, climat : vers des stratégies d’adaptation Les conséquences des changements climatiques Scénario 1, être plus efficace avec l’existant Développer l'irrigation pour accroître les rendements. La forte demande urbaine appelle une production agricole importante. Dans une logique utilitariste, la question des impacts environnementaux n'est pas au premier plan. Les faibles tensions sur l'énergie, les prix agricoles élevés et la recherche de compétitivité incitent à exploiter un potentiel de production élevé grâce à l'irrigation. Source: prospective Agriculture, forêt, climat : vers des stratégies d’adaptation Les conséquences des changements climatiques Scénario 2, faire évoluer le système en place Esquiver le stress hydrique en décalant le cycle des cultures et introduire des cultures dérobées. Le fort potentiel de production repose essentiellement sur un assolement « traditionnel » colza blé orge auquel s'ajoute, à la marge, quelques cultures de diversification et des dérobées – si les précipitations en début d'été sont suffisantes . Ces dernières peuvent faire l'objet d'une valorisation énergétique dans le cadre d'une politique régionale dédiée. Source: prospective Agriculture, forêt, climat : vers des stratégies d’adaptation Les conséquences des changements climatiques Scénario 3, repenser la filière agricole Diversifier les débouchés notamment locaux. Améliorer l’adaptabilité des cultures et des techniques. Les enjeux Les enjeux Adapter la production aux débouchés et non l’inverse, c’est donc essentiellement sur les débouchés que la réflexion devrait s’orienter. De plus c’est sur ce seul levier que le Scot pourrait avoir une influence.