Dose cristallin Dr Quesne AMTSN 21 mai 2010 Anatomie et physiologie du Cristallin Extrait de Radioprotection vol 44 p506 article de S. Wassilieff La maladie du cristallin : la cataracte Différents types de cataracte : Extrait de Radioprotection vol 44 p506 article de S. Wassilieff Sous capsulaire postérieure nucléaire Corticale La cataracte : les causes Sénile : 4.5 à 10 % < 65 ans; 60 à 70 % > 85 ans plutôt nucléaire parfois corticale. Traumatique Congénitale Iatrogène : corticoïdes… Maladies de la chambre antérieure de l’œil: glaucome, uvéite… Maladies générales : diabète… UV solaire, radiations ionisantes Doses seuils au cristallin Le tableau ci-dessous indique l'ordre de grandeur des doses seuils de quelques effets déterministes chez l’adulte[CIPR 41, 1984] [UNSCEAR, 1993] Confirmé par CIPR 60, 1990 Annexe B Repris par la CIPR 103 2007 annexe A80 Cristallin Unique brève Opacité s Cécité 0.6 à 1.5 Gy 5 Gy Fractionnées Fractionnées sur quelques sur plusieurs semaines années 5 Gy > 8 Gy > 0.1 Gy/an > 0.15 Gy/an Limites d’équivalent de dose 150 mSv/ an pour les travailleurs 15 mSv/ an pour le public Depuis 1984 CIPR 41 Repris en 1990 par la CIPR 60 Repris en 2007 par la CIPR 103 Article 243 paragraphe 5.10 CIPR 30, 103 et Article R4451-13 - Les limites de doses équivalentes pour les différentes parties du corps exposées sont les suivantes : 1° Pour les mains, les avant-bras, les pieds et les chevilles, l'exposition reçue au cours de douze mois consécutifs ne peut dépasser 500 mSv ; 2° Pour la peau, l'exposition reçue au cours de dou ze mois consécutifs ne peut dépasser 500 mSv. Cette limite s'applique à la dose moyenne sur toute surface de 1 cm2, quelle que soit la surface exposée ; 3° Pour le cristallin l'exposition reçue au cours d e douze mois consécutifs ne peut dépasser 150 mSv. Réflexions CIPR 103 paragraphe 61 paragraphe 3.1 « …Cependant, de nouvelles données sur la radiosensibilité de l’œil sont attendues et la Commission en tiendra compte lorsqu’elles seront disponibles… » Synthèse dans les mois à venir. L’article de S. Wassilief (Revue Radioprotection 2009 volume 44 N°4) fait le point sur cette question. La problématique Nouvelles études épidémiologiques : Survivants d’Hiroshima-Nagasaki Astronautes Liquidateurs de Tchernobyl Patients ayant eu scanners céphaliques ou de la radiothérapie céphalique Quelques expérimentations animales Montrent que la cataracte présente, à la fois, des caractères déterministes et des caractères stochastiques. Baisse des limites travailleurs? 100 ou 50 mSv /an ? Enquêtes épidémiologiques Hiroshima Cosmonautes Tchernobyl TM Nagasaki céphalique CN 12 % 3.9 % Type CC 29 % CSCP 41 % Seuil cataracte Seuil opacités 700 mGy Radiothérapie 25 % 35 % 50 % > 8 mSv < 700 mGy < 350 mGy < 43 mSv CN : Nucléaire ; CC : Corticale ; CSCP : Sous Capsulaire Postérieure D’après Radioprotection vol 44 article de S. Wassilieff En pratique : Quand se préoccuper de la dose cristallin ? (1) L’ICRU publication 51 : demande à ce que l’on s’intéresse à la dose cristallin si l’on a des rayonnements faiblement pénétrants. L’ICRU publication 39 : défini les rayonnements faiblement pénétrants : si le rapport dose peau (Hp 007) sur dose organisme entier (Hp10) est supérieur à 10 Si le champ de rayonnement est très inhomogène. Exemple : Dose céphalique non protégée par le tablier de plomb qui est mesurée en dessous de celui-ci. Si la source est particulièrement dosant en Beta. exemple : source Ru Rh 103. La dosimétrie cristallin en pratique (2) L’arrêté du 30 décembre 2004 précise dans son annexe : si l’irradiation est inhomogène le port de dosimètres supplémentaires : tête, poignets, mains, doigts, abdomen… permettent de vérifier le respect des limites de dose. Il est difficile de faire porter sur le front, en permanence, un dosimètre. La fonction d’étalonnage Hp3 n’est pas suffisamment précise pour obtenir le COFRAC. La commission européenne énonce dans son rapport Radioprotection N° 160 que Hp3 peut être estimé par Hp 007. Il faut donc vérifier qu’en l’absence de dépassement des limites de dose organisme entier, on peut certifier que la limite de dose cristallin n’est pas dépassée. La dosimétrie cristallin en pratique (3) Mesures dans les situations de travail qui peuvent être critiques Le Rapport limite(Hp(3) cristallin) / limite(Hp(10) OE sous tablier) = 150/20 = 7.5 Il faut que, quelque soit la situation, le rapport des doses Hp(3)céphalique /Hp(10) ne dépasse pas la valeur 7.5 pour être sûr que la limite de dose au cristallin n’est pas dépassée si la dose organisme entier reste inférieure à 20 mSv Dosimétrie dynamique : Le dosimètre au front La dosimétrie statique Configuration des différents essais: Remerciements et Bibliographie Remerciements G. Blanchard ophtalmologiste à Marcoule M. Espagnan laboratoire de dosimétrie à Marcoule Le service de radioprotection de Melox Bibliographie sommaire UNSCEAR CIPR Publications 41, 60, 103 ICRU Publications 39, 51 L’arrêté du 30 décembre 2004 Radioprotection vol 44 article de S. Wassilieff