Le risque infectieux La colonisation, l’infection Bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) Corinne FREMOND-LEJEUNE Resclin-Champagne-Ardenne [email protected] Les ateliers du Resclin 2008/2009 Gestion du risque infectieux associé aux soins “Module correspondants en hygiène des établissements de santé” 1 Quelle différence entre Colonisation et infection ? 2 La colonisation • Simple portage d’un micro organisme sur un hôte (animal, végétal, autre microorganisme) • Aucun symptôme 3 L’infection • Conflit entre un microorganisme et un hôte (animal, végétal, autre microorganisme) ………..aux dépends de hôte!!! • Symptômes: – Boutons, ulcérations, douleur, pus…. – Fièvre, fatigue ÆDéshydratation, dénutrition….. 4 Exemple d’une plaie chronique: Colonisation • Conséquence naturelle de l’exposition des tissus à l’air ambiant et/ou à la flore de contiguité • Présence de bactéries • Pas d’invasion des tissus • Pas de réponse immunitaire locale ou générale 5 Exemple d’une plaie chronique : Colonisation EQUILIBRE - Les réactions de l’organisme - Le pouvoir pathogène des bactéries 6 Exemple d’une plaie chronique : Infection • Multiplication bactérienne • Invasion des tissus cutanés et souscutanés voire musculaires et osseux • Réponse immunitaire locale ou générale • Inflammation (rougeur, oedème, douleur) • Recrutement de polynucléaires (pus) • Fièvre…… 7 Exemple d’une plaie chronique : Equilibre entre colonisation et infection • La colonisation bactérienne est indispensable à la cicatrisation • La colonisation précède l’infection • L’infection empêche la cicatrisation • De cet équilibre dépend la réduction du risque infectieux 8 Mais où sont les microorganismes ? 9 Sur la peau :1012 Dans le tube Digestif :1014 Xf<s du corps Cellules : 1013 Air/m3: chambre : 200 toilettes : 500 ville : 300-400 Eau/ml: < 10 10 L’ écologie microbienne du corps humain 60 000 milliards de cellules 100 000 milliards de bactéries ??? milliards de virus ??? milliards de ??? Les bactéries vivent avec nous au sein de flores commensales constituant des écosystèmes 11 Quels sont ces microorganismes ? 12 Espèces résidentes Flore aérodigestive supérieure Flore cutanée Flore intestinale Streptocoques Anaérobies Corynébactéries, etc… Streptocoques Staphylocoque epidermidis 95 % bactéries anaérobies 5 % aéro-anaérobies : Constituent notre flore permanente - entérobactéries - entérocoques Flore vaginale 90 % bacille de Döderlein (lactobacillus) 10 % flore intestinale 13 Espèces transitoires Flore aérodigestive supérieure Staphylocoque aureus Pseudomonas aeruginosa Levures Flore cutanée Flore intestinale Staphylocoque aureus Levures Staphylocoque aureus P.aeruginosa Levures Flore vaginale Constituent notre flore acquise (au contact de notre environnement) Staphylocoque aureus Pseudomonas aeruginosa Levures 14 Bacilles gram (-) famille des entérobactéries Ex : Escherichia coli 15 Bacilles au microscope électronique 16 Quelle est l’origine de la contamination ? 17 Contamination à partir de sa propre flore = Contamination endogène +++ • Exemple : escarre sacrée colonisée ou infectée à Escherichia Coli en provenance du tube digestif du patient lui même. 18 Contamination à partir de la flore extérieure = Contamination exogène • Flore extérieure en provenance – Autre patient – Soignant – Environnement (surfaces, eau, alimentation, air,…) TRANSMISSION CROISEE 19 Quelles sont les voies de transmission ? 20 Les microorganismes sont transmis (1): Par contact • Contact direct •de personne à personne • Contact indirect •vecteur : personne, objet, environnement…. 21 La main : le vecteur par excellence (Empreinte de main sur boîte de Pétri) 22 Les microorganismes sont transmis (2): Par gouttelettes • Salive • Sécrétions des voies aériennes supérieures émises lors de la toux , éternuement et de la parole 23 Les microorganismes sont transmis (3): Par l’air • Sécrétions des voies aériennes inférieures 24 Qu’en est-il des pathologies suivantes ? • • • • La grippe saisonnière La gale Les diarrhées La tuberculose pulmonaire… 25 Cas particulier des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) 26 BMR les plus fréquentes : • • • • • SARM (staphylocoque doré résistant à la méticilline) EBLSE (entérobactérie productrice de B lactamase à spectre élargi) Ex : Escherichia coli producteur de BLSE ABRM (acinetobacter baumanii résistant à la méticilline) ERG (entérocoque résistant aux glycopeptides) 27 Risques liés à la présence de BMR • Risques: – pour le patient si microorganisme est en situation de pathogénicité – pour la collectivité (diffusion du microorganisme) 28 Stratégie pour la maîtrise de la diffusion des BMR Equilibre précaire Respect strict des précautions « standard » Isoler le et nond’isolement le patient Repenser legerme concept « Précautions complémentaires» 29 La présence de BMR ne doit pas conduire à une perte de chance médicale ou affective 30