Dossier de présentation

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«Cette peau que tu vois, là, sur moi, ce n’est pas ma peau.»
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Même les chevaliers
tombent dans l’oubli
de
Gustave Akakpo
Spectacle jeune public à partir de 8 ans
ÉQUIPE ARTISTIQUE
Mise en scène Matthieu Roy
Collaboration artistique Johanna Silberstein
Scénographie Gaspard Pinta
Costumes Noémie Edel
Lumières Manuel Desfeux
Espace sonore Mathilde Billaud
Vidéo Nicolas Comte
Assistante – stagiaire mise en scène Marion Lévêque
Régie son Adrien Kanter
Régie générale et lumières Manuel Desfeux
Production/diffusion Bureau FormART – Jean-Baptiste Pasquier, Juliette Décarsin
DISTRIBUTION FRANCO-BENINOISE
Avec Gisèle Adandedjan
Charlotte van Bervesseles
Carlos Dosseh
Que se passe-t-il lorsque déjà tout petit, on se sent étranger à son corps, à sa
famille et à sa culture ? Lorsqu’ on a l’impression, sans pouvoir l’expliquer, qu’on
est plutôt d’ailleurs ? A-t-on le droit de se choisir d’autres origines que celles de sa
généalogie ? Gustave Akakpo nous raconte l’histoire de deux enfants du 9-3,
George et Mamadou. La quête de leur propre identité passera par la reconnaissance
et l’acceptation des différences de chacun.
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Création et tournée 2013/2014
30 représentations
28.03.13 Et 29.03.13
Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec
11.04.13 Et 12.04.13
Forum du Blanc-Mesnil
19.04.13 Et 20.04.13
Théâtre Jacques Prévert, Aulnay-sous-Bois
25.04.13 Et 26.04.13
Théâtre du fil de l’eau, Pantin
30.04.13
Théâtre de Thouars
du 13.05.13 au 17.05.13
L’échangeur – Cie public chéri, Bagnolet
21.05.13 Et 22.05.13
Espace Georges Simenon, Rosny-sous-Bois
24.05.13 Et 25.05.13
Espace 1789, Saint-Ouen
Production - Cie du Veilleur
Coproduction - Conseil Général de Seine-Saint-Denis, Théâtre des Bergeries Noisy-lesec, Forum – Scène conventionnée de Blanc-Mesnil, Théâtre du Fil de l’eau – Pantin,
Théâtre Jacques Prévert d’ Aulnay-sous-bois, Espace Georges-Simenon Rosny-sousBois, Espace 1789 – Saint-Ouen, Théâtre de Thouars – Scène conventionnée, Moulin du
Roc - Scène Nationale de Niort
Le décor a été conçu dans les Ateliers du Moulin du Roc - Scène Nationale de Niort
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National (JTN)
Avec le soutien de l’Institut Français, de la Région Poitou-Charentes, de la Fondation
Zinsou, de l’ Ecole Internationale de Théâtre du Bénin
Commande d’écriture pour le jeune public du Conseil Général de Seine-Saint-Denis [93] et
des théâtres de Noisy-le-sec, Blanc-Mesnil, Pantin, Aulnay-sous-bois, Rosny et Saint-Ouen.
Cie du Veilleur conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC
Poitou-Charentes), la Région Poitou-Charentes, le Conseil Général de la Vienne et
subventionnée par la Ville de Poitiers.
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Note d’intention
LA PIECE – GUSTAVE AKAKPO
Tout a commencé le jour où la maîtresse a dit à Mamadou : « Parle-nous de ta culture ».
Mais du haut de ses huit ans, Mamadou n’a qu’une seule envie : se fondre dans la masse, passer
aussi inaperçu que les autres enfants de Seine-Saint-Denis.
Dans la même classe, il y a elle : George. Elle est blanche et elle aurait adoré que la maîtresse lui
pose la question, parce qu’elle en a des histoires à raconter sur ses origines Ça ne se voit pas
beaucoup, mais elle est africaine. C’est ce qu’elle se dit. Elle sent qu’elle n’est pas d’ici, qu’il y a eu
comme une erreur de livraison de lieu et de peau. Depuis toute petite, elle se sent noire. De l’Afrique,
elle connaît toutes les images qu’elle s’est fabriquées.
En nous racontant l’histoire de cette petite fille en quête d’identité, Gustave Akakpo répond à une
envie très forte d’écrire sur la fratrie, la famille : ce lieu particulier que personne ne choisit et qui est
pourtant le premier microcosme ou s’exerce notre rapport au monde. Que se passe-t-il lorsque déjà
tout petit, on se sent étranger à son corps, à sa famille et à sa culture ? Lorsqu’on a l’impression,
sans pouvoir l’expliquer, qu’on est plutôt d’ailleurs? A-t-on le droit de se choisir d’autres origines que
celles de sa généalogie ?
LA MISE EN SCENE – MATTHIEU ROY
Gustave Akakpo pose non seulement cette question essentielle de l’altérité, de l’assimilation et de
l’intégration mais lance également, dans la forme, un défi à la mise en scène : peut-on changer de
peau et comment ?
Pour résoudre cette énigme centrale posée par la pièce, j’ai fait le choix de réunir sur un même
plateau deux personnalités « étrangères » pour prendre en charge les deux facettes du corps de la
jeune fille. J’ai engagé deux jeunes comédiennes, l’une française - Charlotte van Bervesseles - et
l’autre béninoise - Gisèle Adandedjan - pour jouer ensemble le rôle de George. Un autre comédien
béninois - Carlos Dosseh - interprètera le rôle de Mamadou. Les autres personnages (le chœur des
enfants et la mère de George) seront traités comme des ombres blanches sur fond noir, projetés sur
un mur d’écrans mobiles.
Pour ces trois jeunes comédiens - formés au Conservatoire de Paris et à l’Ecole Internationale de
Théâtre du Bénin - cette création suivie d’une tournée de 30 représentations en Ile-de-France et en
Poitou-Charentes va favoriser leur insertion professionnelle.
ENTRETIEN AVEC MATTHIEU ROY – METTEUR EN SCENE & DIRECTEUR ARTISTIQUE DE LA CIE DU VEILLEUR
1) Qu’est-ce qui vous a séduit dans la sollicitation qui vous a été faite ?
Le dispositif piloté par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis et soutenu par les théâtres d’Aulnay,
Blanc-Mesnil, Noisy, Pantin, Rosny et St Ouen, réunit toutes les conditions d’une rencontre
artistique : celle d’un auteur et d’un metteur en scène pour la création d’une œuvre contemporaine
que ni l’un ni l’autre n’avait préméditée. Cette commande - dispositif singulier et innovant dans le
paysage culturel français - m’a permis de découvrir l’écriture poétique de l’auteur togolais Gustave
Akakpo que je connaissais peu. Ce qui au départ pouvait s’apparenter à une contrainte forte travailler sur une œuvre imposée - s’est mue en un espace de liberté propice à l’épanouissement de
chacun.
Même les chevaliers tombent dans l’oubli s’inscrit pleinement dans le parcours dramaturgique
poursuivit par Gustave Akakpo depuis plusieurs années sur le rapport que chaque individu entretient
avec ses origines et comment son identité se définit. Dans cette pièce, il a choisi de nous raconter
l’histoire de George, petite fille blanche de 8 ans qui se rêve en petite fille noire pour ressembler à
son copain Mamadou qui, lui porte les traits de l’enfant venu d’ailleurs. Mais Mamadou souhaiterait
davantage être considéré comme les autres enfants d’ici puisqu’il a vu le jour et grandit comme eux,
dans cette cité du 9-3. Gustave Akakpo pose non seulement cette question essentielle de l’altérité,
de l’assimilation et de l’intégration mais lance également, dans la forme, un défi à la mise en scène :
comment un personnage peut-il changer de peau ?
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Dans mon processus de travail, l’étude de la construction dramaturgique du texte me permet de
définir un point de vue de mise en scène qui oriente le regard du spectateur, aiguise son acuité
auditive et l’invite à prendre activement part aux événements qui se succèdent devant lui. « Cette
peau que tu vois sur moi, ce n’est pas ma peau » avoue George à son ombre. Quand George se rend
à l’école, elle s’habille d’une peau d’emprunt noire qui la rend différente aux yeux des autres. Pour
résoudre cette énigme centrale posée par la pièce tout en conservant le trouble qui m’a saisi à la
première lecture, j’ai choisi d’engager deux jeunes comédiennes pour jouer ensemble le rôle de
George : Charlotte van Bervesselles et Gisèle Adandedjan. L’une a été formée au Conservatoire
National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, l’autre à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin
(EITB). Ce texte m’a conduit à faire une distribution franco-béninoise : à réunir sur un même plateau
deux personnalités « étrangères » pour prendre en charge les deux facettes de ce même corps.
Carlos Dosseh, comédien béninois également formé à l’EITB, interprètera le rôle de Mamadou. Les
autres personnages (le chœur des enfants et la mère de George) seront traités comme des ombres
blanches sur fond noir, projetées sur un mur d’écrans mobiles.
2) Que vous apporte le fait de travailler à destination du jeune public au regard de votre
parcours ?
En 2009, j’ai commandé à Christophe Pellet une pièce à destination du jeune public : Qui a peur du
loup ?. Ni lui, ni moi n’avions encore travaillé dans ce sens. Nous avons créé une première version de
ce spectacle en mars 2010 avec les élèves de l’EITB, dont Gisèle Adandedjan et Carlos Dosseh
faisaient alors partie. La pièce a été présentée à la Fondation Zinsou devant plus de 1000 enfants des
écoles de Cotonou et de Porto-Novo dans le cadre du Festival International de Théâtre du Bénin.
Pour de nombreux enfants, c’était la première fois qu’ils assistaient à une représentation théâtrale.
Cette expérience m’a fait prendre conscience de notre responsabilité dans la formation du regard
des adultes de demain. Nous avons ensuite créé la pièce au Théâtre d’Angoulême en mars 2011
avec cette prérogative : considérer l’enfant comme un adulte en devenir, en faisant entièrement
confiance à sa capacité d’analyse et d’interprétation des signes. Avec l’ensemble de mes
collaborateurs artistiques, nous avons conservé la même exigence, la même rigueur et suivi le même
processus de travail que pour n’importe quel autre spectacle. Désormais le développement du
répertoire contemporain pour le jeune public fait partie intégrante de ma démarche de compagnie.
La création de Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo s’y inscrit pleinement.
3) La démarche de la résidence nourrit-elle votre travail et si oui, de quelle façon ?
Depuis ma sortie de l’Ecole du TNS en 2007, je développe avec la Cie du Veilleur - implantée en
Ce
région Poitou-Charentes - une activité dense de CREATION, de DIFFUSION et de TRANSMISSION.
travail oscille entre des périodes de résidences de création dans des lieux partenaires, des temps de
tournée des spectacles de notre répertoire et des ateliers à destination de tous les publics. Après
avoir été associé à la Comédie de Reims - CDN Champagne-Ardenne et à la Maison du Comédien
Maria Casarès, la Cie du Veilleur est en compagnonnage avec le Théâtre de Thouars, Scène
conventionnée jusqu’à fin 2013. Pour ce projet, les répétitions se dérouleront successivement à St
Ouen, Pantin, Rosny et Noisy, entre février et mars 2013. Être accueilli en résidence dans un lieu pour
y répéter permet avant tout de rencontrer l’équipe du théâtre (personnel administratif et équipe
technique) et de partager avec eux cette aventure de la création. Très souvent, nous ouvrons des
temps de répétitions au public pour donner à voir une scène, un premier filage... Ces moments
d’échanges sont nécessaires pour mesurer le chemin qui nous sépare de l’aboutissement.
Je travaille essentiellement sur les écritures contemporaines et développe avec l’ensemble de mes
collaborateurs un théâtre immersif dont la ligne artistique serait définie par ces trois termes :
EXIGENCE, NECESSITE ET ACCESSIBILITE. Je cherche à placer le spectateur au cœur de l’action en
privilégiant le facteur relationnel avec le plateau du théâtre. L’objectif étant pour moi, de réunir toutes
les conditions d’une expérience personnelle à vivre de façon partagée. Cette IMMERSION peut prendre
différentes formes (frontal, bi-frontal...) en fonction des dramaturgies explorées et du recours aux
nouvelles technologies (utilisation de casques ou de système de multi diffusion sonore, surfaces de
projection vidéo...). Pour atteindre ce stade, il faut prendre le temps de la recherche, de
l’expérimentation et de la répétition. Le regard bienveillant du spectateur qui vient voir une étape de
travail nous permet d’avancer, de confirmer ou d’infirmer certains choix de mise en scène et de
direction d’acteurs.
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4) Vous et votre équipe avez prévu de nombreux ateliers. En quoi cela peut-il être utile,
notamment auprès du jeune public ?
Les ateliers de pratique artistique sont pour moi un corollaire de la création : ils la nourrissent,
l’interrogent et l’enrichissent. En fonction de la spécificité de chaque spectacle, nous préparons un
protocole d’ateliers pour sensibiliser les élèves à l’écriture contemporaine et à l’art du théâtre. Dans
le cadre de la création de Même les chevaliers tombent dans l’oubli nous avons imaginé avec
Gustave Akakpo, un atelier d’écriture et de jeu sur le thème « d’ici, d’ailleurs ». En amont des
représentations dans chaque lieu, nous rencontrons des classes de primaire et de collège auxquelles
nous présentons le projet, la dramaturgie du texte ainsi que les enjeux d’une telle création. Dans un
premier temps, chaque élève doit faire acte d’écriture, guidé et accompagné par Gustave Akakpo.
Puis, un(e) comédien(ne) ou moi-même dirigeons un travail d’interprétation à partir de leurs propres
textes : comment jouer, mettre en scène et interpréter leurs écrits ? Parfois, ces travaux débouchent
sur une présentation devant un public sur le plateau du théâtre. Enfin, à l’issue de chacune des
représentations, une rencontre avec l’équipe artistique est organisée pour recueillir « à chaud » leurs
réactions.
Cet accompagnement des jeunes spectateurs leur permet d’éprouver le processus de travail qui
mène de l’écriture d’une œuvre à sa représentation sur le plateau du théâtre. Ils découvrent ainsi
plusieurs métiers de la scène : auteur, metteur en scène, comédien et technicien. Quand ils viennent
au théâtre, ils regardent le spectacle sous un autre angle.
5) Que pensez-vous du théâtre à destination du jeune public aujourd’hui ?
Il me semble qu’un théâtre qui ne s’occupe pas de ses enfants, de sa jeunesse, est un théâtre
moribond. Longtemps le spectacle dit « pour enfants » a eu mauvaise réputation, était une forme de
théâtre secondaire. Heureusement, des metteurs en scène reconnus comme Joël Jouanneau, Olivier
Py, Emmanuel Demarcy-Mota ou Joël Pommerat ont créé des spectacles magnifiques à destination
du jeune public. Aujourd’hui, de nombreux auteurs dramatiques écrivent pour les enfants et la
littérature jeunesse recèlent de trésors d’inventivité appréciés des petits comme des grands. Notre
responsabilité est grande, à nous artistes et techniciens du spectacle vivant, de susciter le désir chez
les plus jeunes spectateurs de continuer à fréquenter demain les salles de théâtre. C’est à nous qu’ils
incombent de transmettre - à travers nos créations audacieuses - ce goût de l’inattendu quand le
noir se fait progressivement dans la salle et que sur scène tout peut advenir.
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LA DRAMATURGIE – JOHANNA SILBERSTEIN
George : Parce que je sens que je ne suis pas d’ici.
Dans Même les chevaliers tombent dans l’oubli, George, jeune héroïne de 8 ans, voudrait être de làbas, du « péyilouintin », échappant ainsi à la grisaille de sa cité du 9-3, à la dépression de sa maman,
à la pâleur de sa peau. Elle s’invente une autre identité, une autre couleur de peau et probablement
un autre prénom, aux confins du masculin et du féminin. La question de la formation de l’identité est
d’emblée posée. Où naissons-nous ? D’où vient-on ? Fille ou garçon ? Autant de questions dont les
réponses censées être évidentes sont pourtant bien opaques, bien vertigineuses.
Cette pièce s’inscrit dans la tradition littéraire du parcours initiatique : au cours d’une suite
d’épreuves, le héros doit affronter ses peurs et ses chimères pour se réaliser et vivre en accord avec
le monde qui l’entoure. Le chemin initiatique de George passe par les différentes « stations » de son
quotidien : de la cour de l’école à l’intimité de sa chambre d’enfant jusque dans les recoins sombres
d’une maison abandonnée où les ombres peuvent apparaître. En effet, George, petite Peer Gynt en
puissance, se confronte à son véritable double noir, son ombre, son propre Courbe. Dans cette
rencontre avec ce dédoublement de soi, elle projette ses peurs d’enfant : Que se passe t-il quand je
ferme les yeux et que le noir se fait autour de moi ? Le monde continue-t-il d’exister sans moi ? Le
noir de la peau la fascine autant que le noir du vide l’angoisse. La peur de la mort rode et l’ombre en
lui volant ses peaux réelles et d’emprunts va l’obliger à aller à la rencontre des autres et à s’accepter.
Ce parcours, chaque enfant l’emprunte : appréhender et construire sa propre identité pour pouvoir
ensuite rencontrer l’altérité. Ces autres, incarnés ici par les camarades d’école de George, rendront
nos vies riches et multiples. Ces différences entre les êtres (sexe, origine, couleur de peau…) ne
seront plus vécus alors comme facteurs de clivage, mais comme source d’enrichissement.
Ce n’est pas un hasard si Gustave Akakpo, auteur originaire d’un de ces « péyilouintins », le Togo,
choisit de développer ces thématiques pour répondre à une commande d’écriture du Conseil Général
de Seine Saint Denis. Il s’adresse aux enfants de ce département, de ces lieux où la mixité des
origines et leur manière de vivre ensemble demeure une question quotidienne. Et il fait passer des
messages. Cette mixité ne pourrait-elle pas être considérée comme une richesse de nos écoles
publiques françaises : trop souvent présenté comme un problème, ce mélange d’origines
n’entrainerait-il, dès le plus jeune âge, qu’incompréhension, peur, rejet et violence ? Pourtant, ce
« melting pot » rencontré dans le premier établissement républicain fréquenté par un enfant ne seraitil pas, au contraire, une chance d’appréhender la différence autrement ?
Gustave Akakpo nous entraîne dans ce tourbillon intime de la constitution de l’identité : d’abord dans
ce dialogue intime avec sa propre image, puis au contact des autres. Chacun mène sa lutte avec ses
contradictions personnelles : George veut être d’ailleurs car elle se trouve sans intérêt, Mamadou se
rêve à l’image de ses camarades pour pouvoir être pleinement être assimilé. Akakpo nous rappelle
qu’une grande partie de ce chemin identitaire se passe dans la cour de l’école primaire. Le théâtre
« pour enfants » prend alors une portée bien différente qu’une simple sortie scolaire : le théâtre
devient un outil pédagogique fort, un espace d’identification où leurs troubles peuvent trouver des
échos, des éléments de réponse.
L’issue de Même les chevaliers tombent dans l’oubli n’en est pourtant pas moins fortement
surprenante : après avoir expérimenté les peaux des uns et des autres, les enfants décident de
dévorer George en l’accusant d’avoir gardé des bouts d’eux-mêmes. Mais cet acte terrible n’a de
valeur que symbolique : George les lie les uns aux autres. Sa quête se résout dans le lien créer entre
chacune de ses individualités. Elle permet ainsi l’apparition d’un groupe, d’une société, d’amitié.
George est en chacun d’eux et tous sont en elle, formant à présent un groupe hétérogène mais
harmonieux et ouvert. La dévoration de George est l’acte symbolique de la création de ce groupe,
rituel de passage - cher à la littérature africaine mais également à la construction de l’individu.
« Tous, comme un » dit un des enfants. Gustave Akakpo aime se jouer des sonorités et des échos
dans son écriture. Cette réplique résonne étrangement à nos oreilles d’adultes. Peut-être nous
ramène-t-elle au « péyilouintin » de l’enfance… Un autre serment d’amitié, autre groupe hétéroclite
mais scellé dans une même pensée du monde, « Un pour tous et tous pour un ».
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Cie du Veilleur : Théâtre Immersif & Répertoire contemporain
Dès sa sortie de l’Ecole du TNS en juin 2007, Matthieu Roy a fait le choix de fonder la Cie du Veilleur
en région Poitou-Charentes pour y développer son activité de CREATION, de DIFFUSION et de
TRANSMISSION.
Avec l’ensemble de ses collaborateurs artistiques, il travaille essentiellement sur les écritures
contemporaines et développe un théâtre immersif dont la ligne artistique serait définie par ces trois
termes : EXIGENCE, NECESSITE ET ACCESSIBILITE.
En cherchant à placer le spectateur au cœur de l’action, il privilégie le facteur relationnel avec la
scène. L’objectif étant pour lui, de réunir toutes les conditions d’une expérience personnelle à vivre
de façon partagée. Cette IMMERSION peut prendre différentes formes (frontal, bi-frontal, installation...)
en fonction des dramaturgies explorées et du recours aux nouvelles technologies (utilisation de
casques audio, d’un système de multi diffusion sonore, de surfaces de projection vidéo...).
Matthieu Roy défend l’idée d’un théâtre de textes et la notion de REPERTOIRE. Ce répertoire de
créations contemporaines, il le désire ouvert et éclectique passant d’un format de spectacles à un
autre (lectures, petites formes, grands plateaux, formes hybrides et inclassables). Chaque spectacle
reste disponible en tournée pendant plusieurs saisons pour tous types d’opérateurs culturels.
Pour faire entendre la singularité des écritures d’Elfriede Jelinek, Jean-Luc Lagarce, Alberto Moravia,
Christophe Pellet et Mariette Navarro, il a choisi d’affirmer des parti-pris de mise en scène singuliers.
Soit par la création de dispositifs scénographiques innovants comme « le bi-frontal à casques »
imaginé pour L’amour conjugal (Moravia) ou le « parcours immersif pour un seul spectateur dans une
remorque de poids lourd » inventé pour Un doux reniement (Pellet). Soit par le recours aux arts
numériques pour démultiplier les potentialités du plateau dans un rapport frontal (Jelinek, Lagarce,
Pellet). Mais il a également développé un dispositif techniquement plus « léger » qui se déploie dans
n’importe quel espace intérieur pour Prodiges® (Mariette Navarro).
Entre 2008 et 2010, associé à la Comédie de Reims - Centre Dramatique National ChampagneArdenne (direction : Emmanuel Demarcy-Mota) et à la Maison du comédien Maria Casares (direction :
Véronique Charrier), nous avons créé 4 spectacles*, donné plus de 120 représentations en France et
en Europe. J’ai animé des ateliers de formation dans des lycées, conservatoires et écoles de théâtre.
Dès 2009, j’ai engagé un compagnonnage avec l’auteur français Christophe Pellet - soutenu par le
Ministère de la Culture et de la Communication.
Une première convention triennale (2011/2013) est signée avec le Ministère de la Culture et de la
Communication (DRAC Poitou-Charentes), la Région Poitou-Charentes et le Conseil Général de la
Vienne. Elle prévoit que la Cie du Veilleur crée 2 spectacles et donne 120 représentations sur 3 ans.
À la fin de l’exercice 2013, la Cie du Veilleur - en compagnonnage avec le Théâtre de Thouars/Scène
Conventionnée (direction : Yves Chuillet) - aura créé 4 spectacles**, donné plus de 240
représentations cumulées de son répertoire contemporain en France, en Europe et en Afrique avec
6 spectacles en tournée sur cette saison 2012/2013.
De nombreux ateliers de pratique artistique et technique ont également été menés sur les
4 départements de la Région Poitou-Charentes en étroite collaboration avec les structures culturelles
de son territoire.
*Drames de princesses d’Elfriede Jelinek (2008)
L’amour conjugal d’après le roman d’Alberto Moravia (2009)
Histoire d’amour (derniers chapitres) de Jean-Luc Lagarce (2009)
La conférence de Christophe Pellet (2010)
**Qui a peur du loup ? de Christophe Pellet (2011)
Un doux reniement de Christophe Pellet (2012)
Prodiges® de Mariette Navarro (2012)
Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo (2013)
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Equipe artistique
Matthieu Roy
METTEUR EN SCENE & DIRECTEUR ARTISTIQUE
CIE DU VEILLEUR
Diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg (TNS) dans la
section Mise en scène/Dramaturgie (groupe XXXVI, 2004/2007), il a travaillé avec de nombreux
metteurs en scène au théâtre comme à l’opéra - Stéphane Braunschweig, Matthias Langhoff, JeanFrançois Peyret, Emmanuel Demarcy-Mota et Joël Pommerat - dans des maisons prestigieuses en
France et à l’étranger. Il a suivi une master-class avec Krystian Lupa à Cracovie au Stary Theatre.
Au cours de sa scolarité, il met en espace Little Boy de Jean-Pierre Canet et met en scène les deux
premiers actes de Macbeth de Shakespeare, Léonce et Léna de Büchner et Drames de princesses
d’Elfriede Jelinek.
Au théâtre, il a été assistant à la mise en scène de Joël Pommerat sur Je tremble (1-2), créé au
Festival d’Avignon 2008, de Michel Cerda et de Jacques David.
À l’opéra, il collabore avec Richard Brunel sur Albert Herring de Britten en 2009, L’élixir d’amour de
Donizetti en 2011 et Les noces de Figaro au Festival d’Aix en Provence en 2012.
Avec la Cie du Veilleur, Matthieu Roy a créé Drames de princesses d’Elfriede Jelinek, L’amour
conjugal d’après le roman d’Alberto Moravia et Histoire d’amour (derniers chapitres) de Jean-Luc
Lagarce.
Dès 2009, il engage un compagnonnage avec l’auteur français Christophe Pellet dont il crée La
conférence (2010), Qui a peur du loup ? (2011) et Un doux reniement (2012).
À l’invitation de Ludovic Lagarde - directeur de la Comédie de Reims - il a participé au laboratoire de
recherche et d’expérimentation sur les écritures sonores mené par l’IRCAM. Une lecture augmentée
de Nous les vagues de Mariette Navarro a été présentée au 104 à Paris dans le cadre du Festival
Manifeste 2012.
En 2011, il commande une pièce à Mariette Navarro - Prodiges® - créée au Théâtre de Thouars en
octobre 2012. La pièce sera traduite et présentée à l’Institut Français d’Ecosse dans le cadre du
Fringe Festival d’Edimbourg en août 2013.
Matthieu Roy a été choisi par le Conseil Général de Seine Saint-Denis ainsi que les théâtres de
Noisy-le-sec, Blanc-Mesnil, Pantin, Aulnay-sous-Bois, Rosny-sous-Bois et St-Ouen, pour mettre en
scène Même les chevaliers tombent dans l’oubli, commande d’écriture pour le jeune public à l’auteur
togolais Gustave Akakpo - création et tournée au printemps 2013.
En janvier 2014, il va créer Martyr de Marius von Mayenburg , traduit par Laurent Muhleisen, au TAP Scène Nationale de Poitiers.
Très impliqué dans la TRANSMISSION des outils de la création, Matthieu Roy intervient régulièrement
dans les établissements scolaires (primaires, collèges, lycées).
Il mène également des ateliers au Conservatoire et à l’Université de Poitiers.
En 2009, il a mis en scène Le moche de Marius von Mayenburg et Notre pain quotidien de Gesine
Dankwart avec les élèves de la 3ème promotion de l’EDT 91 de Corbeil-Essonnes ainsi que Macbeth
de Shakespeare avec les élèves du Conservatoire supérieur d’art dramatique de Montpellier.
En mars 2010, il a créé Qui a peur du loup ? de Christophe Pellet avec les élèves de l’Ecole
Internationale de Théâtre du Bénin (EITB - direction : Alougbine Dine) dans le cadre du FITHEB en
partenariat avec la Fondation Zinsou et la Région Poitou-Charentes.
Depuis 2012, Matthieu Roy est membre du Conseil Scientifique de l’EITB et intervient régulièrement
auprès de la 3ème promotion Aimé Césaire. Il a mené un atelier autour de la pièce de Gustave Akakpo
- Même les chevaliers tombent dans l’oubli - à l’automne 2012.
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Gustave Akakpo
AUTEUR
Gustave Akakpo est né en 1974 au Togo. Il est auteur, illustrateur, plasticien, comédien, conteur et
animateur culturel. Il est membre de l'association togolaise Escale d'écritures, créée suite aux
chantiers d'écritures organisés au Togo par l'association Ecritures Vagabondes.
Il a participé à plusieurs résidences et chantiers d'écriture au Togo, en France, en Belgique, en
Tunisie et en Syrie. Il anime de son côté des ateliers d'écriture en Afrique, dans la Caraïbe et en
France avec, notamment, une forte implication en milieu carcéral.
Il a reçu de nombreux prix, notamment, le prix junior Plumes Togolaises au Festival de Théâtre de la
Fraternité, organisé à Lomé, au Togo, le prix SACD de la dramaturgie francophone pour sa pièce La
Mère trop tôt, le prix d'écriture théâtrale de Guérande 2006 pour sa pièce A petites pierres, le prix
Sorcières pour son roman pour préadolescent Le petit monde merveilleux et le prix du festival
Primeur pour sa pièce Habbat Alep.
Il a mené récemment une résidence d'écriture à la Maison d'arrêt de Fresnes, pendant dix mois, en
partenariat avec le TARMAC de la Villette et le soutien de la Région d'Ile de France. Ses textes sont
joués au Togo, Mali, Burkina Faso, Bénin, en France, Belgique et Italie.
Gaspard Pinta
SCENOGRAPHE
Originaire de La Rochelle, il intègre l’École d’Architecture de Paris Belleville en 1998 où il suit
l’enseignement d’Henri Ciriani. Puis, il étudie à la Technische Universität de Berlin. Il travaille sur les
relations entre scénographie et architecture et s’interroge sur la frontalité au théâtre. En 2005, il
soutient son mémoire de IIIe cycle sur Appia, Craig, Meyerhold : Bâtisseurs de Théâtre, une étude
comparée sur les rapports qu’entretiennent les théories sur l’Art dramatique, la scénographie et la
forme de la salle de représentation, dans la pensée de ces trois pères fondateurs du théâtre moderne
et obtient le diplôme d’architecte dplg (mention TB) lors de la présentation de son travail Un théâtre
Porte de Paris à Saint-Denis qui propose une salle de représentation originale. Il travaille pour les
agences d’architecture de Pierre-Louis Faloci et Isabelle Allègret.
Depuis janvier 2007, il collabore avec Matthieu Roy et conçoit la scénographie d’Histoire d’amour
(derniers chapitres) de Jean-Luc Lagarce, de L’amour conjugal d’après Alberto Moravia à la Comédie
de Reims, de Peer Gynt d’Henrik Ibsen à la Maison du Comédien Maria Casarès, du Moche de
Marius von Mayenburg, Notre pain quotidien de Gesine Danckwart (atelier de sortie de l’EDT 91), de
La conférence, de Qui a peur du loup? et d’Un doux reniement de Christophe Pellet.
Manuel Desfeux
CREATEUR LUMIERE
Originaire de Poitiers, il est diplômé de l’École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du
Théâtre (ENSATT) à Lyon, dans la section Lumière, il crée les éclairages d’Aztèques de Michel
Azama (mes Q. Default) et de toutes les mises en scènes de Matthieu Roy. Il travaille pour différents
théâtres (Théâtre de La Ville, Théâtre de la Madeleine, le Forum – Scène conventionnée de BlancMesnil, Théâtre de l’Odéon, Parc de La Villette). Il part régulièrement en tournée pour différentes
compagnies (Théâtre de la Marionnette à Paris, Théâtre de l’Aquarium, Théâtre du Peuple de
Bussang, notamment).
Il collabore avec Matthieu Roy depuis ses premières mises en scène et conçoit l’éclairage de
Drames de princesses d’Elfriede Jelinek, d’ Histoire d’amour (derniers chapitres) de Jean-Luc
Lagarce, L’Amour conjugal d’après Alberto Moravia, Peer Gynt d’Henrik Ibsen à la Maison du
Comédien Maria Casarès Qui a peur du loup ? de Christophe Pellet, La Conférence de Christophe
Pellet, Un doux reniement de Christophe Pellet, Même les chevaliers tombent dans l’oubli de
Gustave Akakpo.
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Mathilde Billaud
CREATRICE DES ESPACES SONORES
Elle suit jusqu’en 2006 une formation diplômante d’ingénieur du son à l’ENSATT et collabore à
cette occasion avec Christian Schiaretti et Emmanuel Daumas. Elle intégre ensuite le Grame
(Centre National de Création Musicale à Lyon) au poste d'assistante studio. Elle travaille dans ce
cadre sur des pièces de Jesper Nordin, Thierry Demey et Xu Yi. Ensuite, elle signe les créations
sonores de différents spectacles de danse et de théâtre contemporains en France et en Belgique,
notamment pour la compagnie Manuela Rastaldi et la Plateforme Locus Solus. Elle collabore
régulièrement avec Matthieu Roy et la Cie du Veilleur et conçoit l’espace sonore d’ Histoire
d’amour (derniers chapitres) de Jean-Luc Lagarce, L’Amour conjugal d’après Alberto Moravia, Qui
a peur du loup ? de Christophe Pellet, La Conférence de Christophe Pellet, Un doux reniement de
Christophe Pellet, Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo.
Johanna Silberstein
DRAMATURGE
Diplômée de l’École Départementale de Théâtre de Corbeil-Essonnes (EDT 91), Johanna Silberstein a
suivi des stages sous la direction de Lisa Wurmser, Eloi Recoing, Christian Jéhanin et Laurent
Gutmann.
En 2006, elle soutient un DEA d’études théâtrales à l’Institut d’Études Théâtrales de la Sorbonne
Nouvelle, Université Paris III sur le processus de création de Joël Pommerat.
Elle assiste Marion Levy sur la création de En somme au Théâtre National de Chaillot en janvier 2009
et joue sous la direction de Maria Clara Ferrer sur Le Grand Projet créé au Théâtre du Cloître de
Bellac en 2008/2009. Sous la direction de Matthieu Roy, elle joue dans L’amour conjugal de Moravia,
Histoire d’amour (derniers chapitres) de Lagarce, Un doux reniement de Christophe Pellet et
Prodiges® de Mariette Navarro. Pour la Cie du Veilleur, elle anime Le Cercle de lecture
contemporaine au Théâtre de Thouars et à l’URFR de Lezay, ainsi que des ateliers au lycée du Bois
d’Amour à Poitiers. En 2012/2013, elle est également chargée de cours pour les licences et les
masters Arts du spectacle de l’université de Poitiers. Depuis 2010, elle est membre du collectif A
mots découverts - expérimentation des écritures contemporaines.
Nicolas Comte
CREATEUR VIDEO
Diplômé de l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image (EESI) en 2012, Nicolas Comte a rencontré
Matthieu Roy au cours du Chantier de création Macbeth mené avec les étudiants du CRR et de
l’Université de Poitiers.
Il réalisera les créations vidéo de Même les chevaliers tombent dans l’oubli de Gustave Akakpo et de
Martyr de Marius von Mayenburg.
Noémie Edel
CREATRICE COSTUMES
Après une Licence d’arts visuels à l’Université Marc Bloch de Strasbourg, Noémie Edel s’oriente vers
le costume de scène par le biais de deux formations. Tout d’abord, elle obtient un DMA costumierréalisateur à Lyon, puis le diplôme de concepteur-costume de l’Ensatt (Lyon). Sortie de formation en
2012, elle a déjà eu l’occasion de travailler avec le Théâtre de la Querelle, la Cie AK Entrepôt, la Cie
Contrepoint avec Dominique Fabrègue, et l’Opéra de Lyon. En parallèle, elle participe à Une mèche
dans l’œil et trois cheveux plus loin, une création collective à l’initiative d’anciens élèves de l’Ensatt.
Même les chevaliers tombent dans l’oubli est sa première collaboration avec la Cie du Veilleur.
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Jean-Baptiste Pasquier
ADMINISTRATEUR DE PRODUCTION
BUREAU FORMART
Après l’obtention d’un DEUG Arts du Spectacle à l’Université de Caen, Jean-Baptiste Pasquier
intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre dans la section Administration
du spectacle vivant . Au cours de sa formation, il effectue notamment un stage de production à l’École
du Théâtre National de Strasbourg, à l’occasion duquel il rencontre Matthieu Roy, lui aussi en cours
de formation.
Diplômé en 2005, Jean-Baptiste Pasquier intègre le Studio (Cie Jean-Louis Martin-Barbaz) pour y
exercer pendant deux ans la fonction d’Administrateur général de la compagnie et du Centre de
Formation des Apprentis Comédiens.
En 2008, il fonde avec Aurélien Guillois l’association FormART, outil de structuration et
d’accompagnement d’équipes artistiques dans les domaines du théâtre et de la danse.
Le bureau FormART tisse, en quelques années, une identité artistique forte et démontre son
engagement sur le long terme auprès d’artistes singuliers comme la Cie du Veilleur dirigée par
Matthieu Roy (compagnie avec laquelle travaille le bureau depuis sa création), tout en jouant un rôle
d’observateur et d’accompagnateur de l’émergence.
Gisèle Adandedjan
COMEDIENNE
Gisèle Adandedjan a été formée à l’École Internationale de Théâtre du Bénin à Cotonou (direction :
Alougbine Dine). Elle a rencontré Matthieu Roy en 2010 lors de la création de Qui a peur du loup ? de
Christophe Pellet à la Fondation Zinsou dans le cadre du Festival International de Théâtre du Bénin.
Elle rejoindra la Cie du Veilleur pour la création en France de Même les chevaliers tombent dans
l’oubli de Gustave Akakpo au printemps 2013.
Carlos Dosseh
COMEDIEN
Carlos Dosseh a été formé à l’École Internationale de Théâtre du Bénin à Cotonou (direction :
Alougbine Dine). Il a rencontré Matthieu Roy en 2010 lors de la création de Qui a peur du loup ? de
Christophe Pellet à la Fondation Zinsou dans le cadre du Festival International de Théâtre du Bénin.
Il rejoindra la Cie du Veilleur pour la création en France de Même les chevaliers tombent dans l’oubli
de Gustave Akakpo au printemps 2013.
Charlotte van Bervesseles
COMEDIENNE
Charlotte Van Bervesselès entre en 2007 à l'Ecole de la Comédie de Reims (direction Emmanuel
Demarcy Mota), où elle travaille entre autres avec Jean Pierre Garnier, Cyril Anrep, François Regnault,
Laurence Roy, Joséphine Derenne, Thomas Bouvet, Matthieu Roy. Au sein de cette classe, elle joue
dans L'Eveil du printemps de Frank Wedekind, Léonce et Léna de Georg Buchner, mis en scène par
Jean Pierre Garnier, dans Atteintes à sa vie de Martin Crimp mis en scène par Emilie Rousset. Elle se
forme par la suite le Conservatoire Ntional Supérieur d'Art Dramatique de Paris aux côtés de Philippe
Torreton, Daniel Mesguich, Philippe Duclos, Nada Strancar. Elle est aussi dirigée par Mario Gonzalez
dans Le théâtre ambulant Chopalovitch de Lioubomir Simovitch (spectacle masqué), par Denis
Podalydés dans Dans la foule, une adaptation du roman de Laurent Mauvignier. Depuis sa sortie du
CNSAD, elle a travaillé sous la direction de Thomas Bouvet (compagnie Def Maira) et Grégoire
Strecker (compagnie CHAMP719).
Pour la télévision et le cinéma, elle tourne en 2012 dans Nos années 70 (docu-fiction), réalisé par
Emmanuelle Nobécourt - Program33 / France 3 et Nouké (TFE FEMIS), réalisé par Joseph Minster.
Elle rencontre Matthieu Roy au cours d’un stage sur le Garçon girafe de Christophe Pellet en 2008 à
la Comédie de Reims. Il l’engage pour jouer dans Même les chevaliers tombent dans l’oubli de
Gustave Akakpo créé en mars 2013 au Théâtre des Bergeries de Noisy-le-sec.
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Contact
Cie DU VEILLEUR
26 rue Carnot
86 000 Poitiers - France
www.cieduveilleur.net
Licence n°2-1027067
MATTHIEU ROY
METTEUR EN SCENE ET DIRECTEUR ARTISTIQUE
[email protected] - +33 (0)6 11 94 85 24
JEAN-BAPTISTE PASQUIER
ADMINISTRATEUR DE PRODUCTION - BUREAU FORMART
[email protected] - +33 (0)6 79 04 57 04
http://bureau-formart.org
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