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«Cette peau que tu vois, là, sur moi, ce n’est pas ma peau.»
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Même les chevaliers
tombent dans l’oubli
de Gustave Akakpo
Spectacle jeune public à partir de 8 ans
ÉQUIPE ARTISTIQUE
Mise en scène Matthieu Roy
Collaboration artistique Johanna Silberstein
Scénographie Gaspard Pinta
Costumes Noémie Edel
Lumières Manuel Desfeux
Espace sonore Mathilde Billaud
Vidéo Nicolas Comte
Assistante – stagiaire mise en scène Marion Lévêque
Régie son Adrien Kanter
Régie générale et lumières Manuel Desfeux
Production/diffusion Bureau FormART – Jean-Baptiste Pasquier, Juliette Décarsin
DISTRIBUTION FRANCO-BENINOISE
Avec Gisèle Adandedjan
Charlotte van Bervesseles
Carlos Dosseh
Que se passe-t-il lorsque déjà tout petit, on se sent étranger à son corps, à sa
famille et à sa culture ? Lorsqu’ on a l’impression, sans pouvoir l’expliquer, qu’on
est plutôt d’ailleurs ? A-t-on le droit de se choisir d’autres origines que celles de sa
généalogie ? Gustave Akakpo nous raconte l’histoire de deux enfants du 9-3,
George et Mamadou. La quête de leur propre identité passera par la reconnaissance
et l’acceptation des différences de chacun.
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Création et tournée 2013/2014
30 représentations
28.03.13 Et 29.03.13
Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec
11.04.13 Et 12.04.13
Forum du Blanc-Mesnil
19.04.13 Et 20.04.13
Théâtre Jacques Prévert, Aulnay-sous-Bois
25.04.13 Et 26.04.13
Théâtre du fil de l’eau, Pantin
30.04.13
Théâtre de Thouars
du 13.05.13 au 17.05.13
L’échangeur Cie public chéri, Bagnolet
21.05.13 Et 22.05.13
Espace Georges Simenon, Rosny-sous-Bois
24.05.13 Et 25.05.13
Espace 1789, Saint-Ouen
Production - Cie du Veilleur
Coproduction - Conseil Général de Seine-Saint-Denis, Théâtre des Bergeries Noisy-le-
sec, Forum Scène conventionnée de Blanc-Mesnil, Théâtre du Fil de l’eau Pantin,
Théâtre Jacques Prévert d Aulnay-sous-bois, Espace Georges-Simenon Rosny-sous-
Bois, Espace 1789 Saint-Ouen, Théâtre de Thouars Scène conventionnée, Moulin du
Roc - Scène Nationale de Niort
Le décor a été conçu dans les Ateliers du Moulin du Roc - Scène Nationale de Niort
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National (JTN)
Avec le soutien de l’Institut Français, de la Région Poitou-Charentes, de la Fondation
Zinsou, de l’ Ecole Internationale de Théâtre du Bénin
Commande d’écriture pour le jeune public du Conseil Général de Seine-Saint-Denis [93] et
des théâtres de Noisy-le-sec, Blanc-Mesnil, Pantin, Aulnay-sous-bois, Rosny et Saint-Ouen.
Cie du Veilleur conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC
Poitou-Charentes), la Région Poitou-Charentes, le Conseil Général de la Vienne et
subventionnée par la Ville de Poitiers.
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Note d’intention
LA PIECE GUSTAVE AKAKPO
Tout a commencé le jour où la maîtresse a dit à Mamadou : « Parle-nous de ta culture ».
Mais du haut de ses huit ans, Mamadou n’a qu’une seule envie : se fondre dans la masse, passer
aussi inaperçu que les autres enfants de Seine-Saint-Denis.
Dans la même classe, il y a elle : George. Elle est blanche et elle aurait adoré que la maîtresse lui
pose la question, parce qu’elle en a des histoires à raconter sur ses origines Ça ne se voit pas
beaucoup, mais elle est africaine. C’est ce qu’elle se dit. Elle sent qu’elle n’est pas d’ici, qu’il y a eu
comme une erreur de livraison de lieu et de peau. Depuis toute petite, elle se sent noire. De l’Afrique,
elle connaît toutes les images qu’elle s’est fabriquées.
En nous racontant l’histoire de cette petite fille en quête d’identité, Gustave Akakpo répond à une
envie très forte d’écrire sur la fratrie, la famille : ce lieu particulier que personne ne choisit et qui est
pourtant le premier microcosme ou s’exerce notre rapport au monde. Que se passe-t-il lorsque déjà
tout petit, on se sent étranger à son corps, à sa famille et à sa culture ? Lorsqu’on a l’impression,
sans pouvoir l’expliquer, qu’on est plutôt d’ailleurs? A-t-on le droit de se choisir d’autres origines que
celles de sa généalogie ?
LA MISE EN SCENE MATTHIEU ROY
Gustave Akakpo pose non seulement cette question essentielle de l’altérité, de l’assimilation et de
l’intégration mais lance également, dans la forme, un défi à la mise en scène : peut-on changer de
peau et comment ?
Pour résoudre cette énigme centrale posée par la pièce, j’ai fait le choix de réunir sur un même
plateau deux personnalités « étrangères » pour prendre en charge les deux facettes du corps de la
jeune fille. J’ai engagé deux jeunes comédiennes, l’une française - Charlotte van Bervesseles - et
l’autre béninoise - Gisèle Adandedjan - pour jouer ensemble le rôle de George. Un autre comédien
béninois - Carlos Dosseh - interprètera le rôle de Mamadou. Les autres personnages (le chœur des
enfants et la mère de George) seront traités comme des ombres blanches sur fond noir, projetés sur
un mur d’écrans mobiles.
Pour ces trois jeunes comédiens - formés au Conservatoire de Paris et à lEcole Internationale de
Théâtre du Bénin - cette création suivie dune tournée de 30 représentations en Ile-de-France et en
Poitou-Charentes va favoriser leur insertion professionnelle.
ENTRETIEN AVEC MATTHIEU ROY METTEUR EN SCENE & DIRECTEUR ARTISTIQUE DE LA CIE DU VEILLEUR
1) Qu’est-ce qui vous a séduit dans la sollicitation qui vous a été faite ?
Le dispositif piloté par le Conseil Général de Seine-Saint-Denis et soutenu par les théâtres d’Aulnay,
Blanc-Mesnil, Noisy, Pantin, Rosny et St Ouen, réunit toutes les conditions d’une rencontre
artistique : celle d’un auteur et d’un metteur en scène pour la création d’une œuvre contemporaine
que ni lun ni lautre navait préméditée. Cette commande - dispositif singulier et innovant dans le
paysage culturel français - ma permis de découvrir lécriture poétique de lauteur togolais Gustave
Akakpo que je connaissais peu. Ce qui au départ pouvait s’apparenter à une contrainte forte -
travailler sur une œuvre imposée - sest mue en un espace de liberté propice à lépanouissement de
chacun.
Même les chevaliers tombent dans l’oubli sinscrit pleinement dans le parcours dramaturgique
poursuivit par Gustave Akakpo depuis plusieurs années sur le rapport que chaque individu entretient
avec ses origines et comment son identité se définit. Dans cette pièce, il a choisi de nous raconter
l’histoire de George, petite fille blanche de 8 ans qui se rêve en petite fille noire pour ressembler à
son copain Mamadou qui, lui porte les traits de l’enfant venu d’ailleurs. Mais Mamadou souhaiterait
davantage être considéré comme les autres enfants d’ici puisqu’il a vu le jour et grandit comme eux,
dans cette cité du 9-3. Gustave Akakpo pose non seulement cette question essentielle de l’altérité,
de l’assimilation et de l’intégration mais lance également, dans la forme, un défi à la mise en scène :
comment un personnage peut-il changer de peau ?
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