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L’Envoi de Saint-Hyacinthe
MESSAGE DE NOTRE ÉVÊQUE
François Lapierre p.m.é.
SEPTEMBRE - OCTOBRE - NOVEMBRE 2016
découragement qu’il a l’art de produire. Quand une
personne entreprend le catéchuménat, souvent le diable
cherche à la décourager dans son cheminement vers la
foi dans le Christ.
Le Concile Vatican II a cherché à réaffirmer la dignité
baptismale des « fidèles du Christ » (cf Lumen Gentium
31-38). Cette expression montre bien que comme l’écrit
saint Paul dans sa lettre aux Galates : « Ce n’est plus moi
qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. » (Ga 2, 20) On voit
bien que pour Paul, le Christ devient le sujet de toutes
les actions vitales des chrétiens.
Dans l’évangile de dimanche dernier (28e dimanche du
temps ordinaire), nous voyons dix lépreux qui sont guéris
mais un seul, le samaritain, l’étranger, reconnaît Jésus
comme Seigneur, comme Sauveur, comme Messie. Il est
le seul qui témoigne du Christ.
Ne vivons-nous pas une situation semblable? Bien des
baptisés ont une vague connaissance de Jésus et un petit
nombre le reconnaissent comme le Christ, le Sauveur, le
Messie, le Fils du Père qui envoie la force de l’Esprit Saint.
Le thème de notre année pastorale « Osons des commu-
nautés missionnaires » nous invite à revivre notre choix
pour le Christ dans notre vie de tous les jours. Ce choix
est au cœur de la Mission où nous avons à être des
témoins du Christ.
François Lapierre p.m.é.
12 octobre 2016
Au moment du baptême, il n’est
pas rare que dans notre société
sécularisée nous éprouvions
un malaise quand le célébrant
pose la question « Pour suivre
Jésus, le Christ, rejetez-vous
Satan, l’auteur du péché? »
Bien souvent, les mots « J’y renonce » sont prononcés
sans grande conviction.
Pourquoi? Parce qu’on ne sait pas très bien à quoi on
renonce? Le Père Timothy Radcliffe, o.p., dans son livre
magnifique sur le baptême et la confirmation Faites le
plongeon, montre bien que, pour les premiers chrétiens,
renoncer à Satan avait des conséquences importantes
pour la vie quotidienne.
On peut se demander à quoi nous renonçons aujourd’hui
quand nous renonçons à Satan. Dans l’évangile, Jésus
nous dit : « Attention, gardez-vous de toute cupidité, car,
au sein même de l’abondance, la vie humaine n’est pas
assurée par ses biens. » (Luc 12, 13). Nous renonçons
donc à une vie humaine tronquée, axée sur l’avoir et non
sur l’être, sur la relation.
Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. Il est tout à fait
impressionnant de voir que l’ange Gabriel salue Marie
en lui disant « Sois joyeuse Marie, comblée de grâce, le
Seigneur est avec toi ». Cette joie n’est pas seulement
de l’optimisme, c’est la joie messianique liée à la foi en
la présence de Dieu-avec-nous.
Renoncer à Satan, c’est renoncer à la tristesse que
ce dernier peut mettre en nous, c’est renoncer au
Témoigner du Christ, la mission de tous!
Le BAPTÊME n’est que
le commencement
d’un parcours.
Photo : Pixabay