HORS-SÉRIE 2€ Acheteur ou vendeur, par ici la bonne affaire ! + Sports Ouest 1€ Retrouvez ce hors-série en magasin et sur boutique.ouestfrance.fr Lundi 22 mai 2017 Relations abonnés : www.abonne.ouest-france.fr Tél. 02 99 32 66 66 Président du Comité éditorial : François Régis Hutin N° 22160 www.ouest-france.fr Tél. 02 99 32 60 00 Justice et Liberté Sous-marins DCNS : soupçons de fraude Festival de Cannes : les Français croient à la Palme Campillo, Doillon, Ozon, Hazanavicius. Les réalisateurs français sont très présents dans la course à la Palme. Et leurs films sont bons. Comme Le Redoutable, présenté hier. Louis Garrel (photo) y incarne JeanLuc Godard. AFP En CulturesMagazine Les six applis à télécharger pour bricoler En fin de journal Calvados SM Caen : retour sur un maintien mémorable au Parc des Princes Reuters Cahier Sports Ouest La justice française a ouvert une enquête autour d’un contrat de construction de quatre sous-marins de classe Scorpène (photo), signé en 2008, entre la France et le Brésil. Des pots-de-vin auraient été versés. Le groupe industriel dément. Page 3 Les meubles des deux Nicolas de Creully à New York Page 5 Devant les dirigeants des pays arabes, le président américain a gommé les aspérités de sa rhétorique sur l’islam. Sa fermeté face à l’Iran a contenté ses interlocuteurs. Une manière de se démarquer de son prédecesseur, Barack Obama. Le premier tour donnera lieu, le 11 juin, à plusieurs batailles électorales serrées ou emblématiques. Plusieurs personnalités jouent gros. Comme Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), qui affronte une vingtaine d’autres candidats à Paris. La 60e édition du Grand Prix de France a été remportée par l’Espagnol Maverick Vinales (à gauche). Le Français Johann Zarco (à droite), en montant sur la 2e marche du podium, a donné des frissons aux spectateurs. Page 2 Page 4 Commentaire Cahier Sports Ouest par Laurent Marchand Trump renoue avec le Golfe Oubliez les invectives de campagne. Les insultes à l’islam. La fermeture des frontières américaines aux musulmans. Finie la rhétorique électorale, vive les pétrodollars ! Pour son premier voyage à l’étranger, Donald Trump a décidé de renouer avec un vieil allié : l’Arabie Saoudite. Un allié qui l’a reçu, samedi et dimanche, comme un roi. 380 milliards de dollars de contrats ont été signés. Livraisons d’armes, partenariat énergétique, création d’un fonds stratégique américano-saoudien. Comme au bon vieux temps de l’axe de fer qui, après la Seconde Guerre mondiale, fit la fortune d’une dynastie sortie du désert. La famille Al Saoud était tout sourire ce week-end, et absolument pas gênée de serrer la main d’une Melania Trump ne portant aucun voile, tant le soutien américain était espéré à Ryad. Attendu. Car les années Obama avaient marqué une rupture. L’ouverture diplomatique à l’Iran dans le cadre des négociations sur le nucléaire, le désengagement militaire postIrak, la passivité américaine dans la crise syrienne. Tous ces signaux étaient vécus par les dirigeants saoudiens comme une sorte de trahison de la part de Washington. Au pire moment pour le royaume. Avec la chute des cours du pétrole, le défi de la transition énergétique, le pivot asiatique de l’Amérique, la poussée des forces chiites dans toute la région. Tout semblait, ces dernières années, annoncer la fin d’une époque, celle durant laquelle la dynastie au pouvoir à Ryad s’était trouvée plus vulnérable que jamais face à son ennemi juré, l’Iran. Comme en témoignent la guerre en cours au Yémen et les multiples tentatives de déstabilisation de la péninsule arabique. Isoler l’Iran La visite de Trump est donc venue, apparemment, clore ce cycle. Le président américain tient beaucoup à se démarquer de son prédécesseur. Il y a actuellement mille incertitudes à la Maison-Blanche, à tous points de vue. Mais, sur un point, la présidence américaine est en phase avec sa majorité républicaine au Congrès. Sur la conviction qu’au Moyen-Orient, le problème, c’est l’Iran. D’où le ton extrêmement rude employé hier par Trump, appelant à isoler Téhéran. Et cela au lendemain même de la victoire du président Rohani, le candidat censé incarner l’ouverture aux yeux d’une majorité d’Iraniens. Le contre-pied est total. Il va probablement amener les durs du régime iranien à augmenter la pression. Il va contraindre les chancelleries occidentales à réévaluer leur position. Et les grands groupes occidentaux à s’interroger sur leur stratégie d’investissement en Iran. Sommes-nous en train d’assister à un renversement stratégique dans le Golfe persique ? À un retour aux fondamentaux des alliances américaines, pro-sunnites, dans la région ? La prudence s’impose avec un locataire comme Trump à la Maison-Blanche. Pour autant, le soutien appuyé à Ryad et à l’Égypte d’Al-Sissi vont dans cette direction, compatible de surcroît avec l’approche israélienne. En tenant hier des propos mesurés sur l’islam, en ciblant l’extrémisme et non plus une religion en tant que telle, le président Donald a bruyamment démenti le candidat Trump. C’est trop peu pour identifier une nouvelle doctrine. C’est suffisant pour démontrer que si l’isolationnisme reste une tentation très américaine, elle n’est jamais vraiment applicable. Les étapes du voyage de Trump en Israël, en Palestine, au Vatican, au Sommet de l’Otan et au G7 vont nous le confirmer tout au long de la semaine. VISITES GUIDÉES EN FAMILLE AU MÉMORIAL DE CAEN Partagez l’histoire de la Seconde Guerre mondiale avec vos enfants ! Week-ends de l’Ascension, de la Pentecôte et tous les jours pendant les vacances scolaires à 11h et 14h30*. * Réservation sur place le jour de votre visite, sous réserve de disponibilité. Daniel Fouray Moto : le podium de Zarco au Mans Reuters Les points chauds des législatives AFP EnArabie,Trumpchangedediscours