LES TROIS COUPS , de Vincent MORSCH
Avec douze (!) comédiens sur scène, et de l’enthousiasme à revendre […].
Le sujet même de ce roman le désignait tout naturellement à être adapté au théâtre — n’était
la difficulté de condenser une intrigue se déployant en édition de poche sur cinq cents pages
et la gageure littéraire de produire un texte aussi virevoltant que l’original.
Jean-Renaud Garcia a fait le choix de mettre l’intrique en abyme. Ce dispositif de théâtre dans
le théâtre permet de justifier les distorsions avec le roman de Gautier, ainsi qu’un jeu ingé-
nieux sur la distribution des rôles. […]
Cette mise en abyme, bien servie par l’enthousiasme des douze comédiens, permet de
faire du théâtre lui-même l’un des sujets principaux de la pièce. Celle-ci, de manière assez
subtile, devient alors la défense et l’illustration d’un théâtre généreux, divertissant, enlevé,
sans cet esprit de sérieux qui, parfois, le stérilise. On ne boude pas son plaisir devant certai-
nes saillies bien tournées, ces combats à la rapière réglés au millimètre, ces transitions éclair,
ces trouvailles de mise en scène astucieuses, ces pépites de commedia dell’arte. […]
Cette pièce déborde de générosité et d’un bon esprit tout à fait rafraîchissants, et m’a fait
passer un agréable moment. Je suis sûr que tous ceux qui apprécient le théâtre populaire, au
sens le plus noble du terme, y trouveront largement, leur bonheur.
EN MARGE DU THEATRE, coups de cœur et commentaires de D.DUMAS
[…] Conçue comme un feuilleton, où les genres se mélangent, et où le théâtre de tréteaux
règne en maître, cette adaptation, est une totale réussite. […] Dans cette adaptation scéni-
que, Jean-Renaud Garcia fait rimailler Hérode (Albert Bourgoin) le chef de troupe, tout au long
de l’action, et c’est jubilatoire.
[…] Jean-Renaud Garcia suit-il fidèlement le roman de Théo ? Franchement, peu nous chaut
comme on disait sous Louis XIII. Le spectacle caracole. […]
Allez-y en famille.
KOURAN d’ART, de Philippe DELHUMEAU
Un baron qui porte la rapière dans le fourreau, un comédien qui a le verbe élégant.
[…] Impertinence et éloquence pourrait qualifier l’adaptation de Jean-Renaud Garcia. Une
comédie librement ajustée entre estocs verbaux et duels à coups de rapières. La musique
baroque, les chants, l’escrime, la commedia dell’arte insufflent à cette pièce l’esprit noble
extrait des grandes œuvres de la littérature du XIXe siècle.
Cette adaptation du Capitaine Fracasse magnifie le rêve de tout petit garçon de s’identifier à
un héros mythique des romans de cape et d’épée. […] C’est le triomphe de l’enfance de la
libre et très belle inspiration de Jean-Renaud Garcia du roman de Théophile Gautier. Le dis-
cours n’est à aucun moment sibyllin. L’intonation s’intensifie selon le sonnet ou le pamphlet.
Le verbe se pare d’éloquence et de poésie, de désinvolture et de taquinerie. La rhétorique se
prête à souhait dans la beauté du texte répliqué. Quand l’intrigue se veut captivante, les airs
de musique baroque montent en puissance. Quand les amours s’acoquinent, les chants fouet-
tent les ardeurs à coups de mots coquins. […]
Jean-Renaud Garcia offre un spectacle familial de grande qualité. |…]
Clin d’œil larmoyant de bonheur adressé à Marine Gay. Elle porte le ravissement de son rôle en
sourire et dans l’élégance de l’interprétation qui lui est conférée. L’ensemble des comédiens
a produit une prestation généreuse, intense, émotive et palpitante. Les talents conjugués
des costumes, de la création lumières, de la création sonore, la direction des chants et la
chorégraphie des combats, une collaboration artistique de belle facture. (…]
Le Capitaine Fracasse de Jean-Renaud Garcia est une alchimie du temps.