Il n’y a cependant pas de justifi cation à réaliser
systématiquement une IRM lorsque le diagnostic de
récidive est évident lors d’une mammographie et/ou
d’une échographie (catégorie 4 ou 5 du BI-RADS de
l’ACR), puisque le diagnostic sera établi par la biop-
sie percutanée (micro- ou macrobiopsie selon le
En revanche, s’il existe un doute clinique et/ou
mammographique, non confi rmé par l’échographie,
l’IRM a toute sa pertinence. Si cet examen confi rme
une prise de contraste ambiguë ou suspecte, une
est effectuée, car elle per-
second look est effectuée, car elle per-
met de retrouver les images dans de nombreux cas.
Abe et al. [1] ont trouvé une corrélation entre IRM et
second look dans 57 % des cas (étude
rétrospective de 202 lésions). Les masses détectées
en IRM ont une corrélation avec l’échographie de
supérieure aux anomalies non-masses
second look supérieure aux anomalies non-masses
(65 vs 12 %). Pour les masses correspondant à des
cancers, la corrélation est de 85 %, mais les signes
échographiques sont très subtils. Destounis et al. [26]
détectent lors de l’échographie de
des lésions qui ont ainsi pu être biopsiées sous écho-
graphie (183 anomalies IRM).
En l’absence d’image biopsiable à l’échographie
, une biopsie guidée par IRM est réa-
second look, une biopsie guidée par IRM est réa-
lisée [64]. La biopsie chirurgicale ne sera effectuée
que s’il existe une discordance entre le résultat de
la macrobiopsie et les signes IRM ou si la lésion est
techniquement non accessible à la biopsie sous IRM.
Dans les seins denses, trois études montrent que
les valeurs de sensibilité de l’IRM sont supérieures
à la mammographie et à l’échographie pour les can-
cers invasifs. Elle reste inférieure à la mammographie
Si la femme est jeune (≤ 40 ans) avec des seins
denses, ou chez les femmes à haut risque génétique,
une IRM mammaire est généralement réalisée dans
le cadre de son suivi [85].
Actuellement, il n’y a pas d’étude sur les perfor-
mances de l’IRM mammaire comparées aux perfor-
mances de la mammographie dans l’évaluation de
métastase au niveau des ganglions axillaires.
Les nouvelles techniques d’IRM fonctionnelle,
comme l’IRM de diffusion, la spectroscopie, ou de
perfusion ne sont actuellement pas réalisées en
Place de l’IRM dans le diagnostic de lésions multiples
Les performances de l’IRM pour détecter la multi-
focalité et la multicentricité semblent supérieures à
celles de la mammographie et de l’échographie.
Pour la multifocalité, des études retrouvent une
fréquence de détection de 15 à 28 % [82,86], alors que
pour la deuxième étude, la mammographie permet
une détection de 6 % et l’échographie de 3 %. Pour
Rieber et al. [82], la VPP est de 93 %.
Pour la multicentricité, la fréquence de détection
de l’IRM est de 12 et 15 % dans deux études [46,86].
La mammographie permet une détection de 2 et 8 %
et l’échographie de 3 %. Pour Schelfout et al. [86], la
Dans son rapport [44], la HAS conclut, à la vue des
cinq études analysées, que la détection de la multi-
centricité et de la multifocalité semble meilleure avec
l’IRM qu’avec les techniques d’imagerie conventionnelle.
L’étude COMICE [98] a étudié l’impact de l’IRM sur
une population de 1 623 patientes présentant une
primotumeur. Cette étude est randomisée (816 ont
eu une IRM versus 807 sans IRM dans leur prise en
charge). Il n’y a pas de différence statistiquement
signifi cative trouvée dans les deux groupes en ce
qui concerne une reprise chirurgicale (patientes avec
IRM : 18,75 % versus patientes sans IRM avant la
chirurgie première : 19,33 %). Il n’y a pas plus de réci-
dive dans le groupe « sans IRM mammaire ». L’IRM
a permis de mieux apprécier la taille et l’extension
de la tumeur pour les femmes de plus de 50 ans qui
ont une tumeur de type canalaire. Mais les auteurs
concluent que cela induit une consommation de res-
sources pour peu ou pas de bénéfi ces en termes de
coût–effi cacité. Les données actuelles sont insuffi -
santes pour extrapoler ces résultats à la situation de
Place de l’IRM dans le diagnostic de controlatéralité.
La fréquence de détection de lésions dans le sein
controlatéral varie en fonction des études entre 3 et
28 %. La HAS [44] a étudié dans son rapport les don-
nées générales et conclut que, d’après les six études
retenues, l’IRM a une bonne sensibilité et une spécifi -
cité satisfaisante, mais cinq études sur six rapportent
une VPP en dessous de 50 %. Les CLI présenteraient
un intérêt d’étude par la fréquence des atteintes
controlatérales dans les seins denses. La fréquence
de détection varie également entre les études de
La réalisation systématique d’une IRM lors de la
découverte d’une RL ne se justifi e pas en termes
de coût–effi cacité, lorsque le diagnostic de réci-
dive est évident lors d’une mammographie et/ou
d’une échographie (catégorie 4 ou 5 du BI-RADS de
l’ACR). Le diagnostic sera établi par la biopsie percu-
tanée (micro- ou macrobiopsie en fonction du type
Même si l’IRM semble plus performante que
l’imagerie classique pour détecter la multifocalité
ou la centricité, sa réalisation dans le cadre du bilan
d’extension local lors de la prise en charge d’une RL
n’a d’intérêt que si un deuxième traitement conserva-
En l’état actuel des connaissances, compte tenu de
l’existence de faux-positifs à l’IRM, du risque cumulé
d’environ 5 % par an [44], il n’y a pas d’argument