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> ailleurs deux biomarqueurs,
p16 et Ki-67, qui sont tous deux
des indicateurs de modifications
oncogènes à la suite d’infections
HPV. D’après l'étude PALMS, le test
cytologique CINtec PLUS est plus
efficace pour l’identification des
pathologies de haut grade que le test
Pap. Le test CINtec PLUS enregistre
une sensibilité de 86,7 % contre
67,5 % pour le test de Papanicolaou.
Limitation des procédures
invasives et coûteuses
Les résultats de l’étude PALMS ont
aussi été publiés dans The Journal
of the National Cancer Institute.
Safaeian et Sherman ont indiqué
dans un éditorial d’accompagnement
que le test cytologique CINtec PLUS
peut jouer un rôle dans le dépistage
primaire, en particulier chez les
jeunes femmes. Toujours d’après
Safaeian et Sherman, le test CINtec
PLUS peut servir de dépistage/tri
supplémentaire chez les femmes
enregistrant des résultats positifs
au test HPV. Il est ainsi possible
de limiter fortement le recours à la
colposcopie et à d’autres procédures
invasives et coûteuses.
La FDA approuve le test HPV
comme outil de dépistage de
première ligne du cancer du col
de l’utérus
La Food and Drug Administration
(FDA) américaine a récemment
approuvé le test cobas HPV comme
test de dépistage primaire du cancer
du col de l’utérus chez les femmes de
25ans et plus. Cette approbation fait
suite à la recommandation favorable
émise le 12mars à l’unanimité par
le groupe sur les dispositifs de
microbiologie du comité consultatif
sur les dispositifs médicaux de la
FDA. Le test cobas HPV est le premier
test HPV homologué aux Etats-Unis
pour le dépistage primaire. Les
tests HPV étaient déjà utilisés pour
confirmer les résultats d’un test Pap
et en complément de cette méthode
chez les femmes de 30 ans ou plus. Le
Dr Mark H. Stoler, professeur émérite
de pathologie et de gynécologie
clinique à la University of Virginia
Health System, acclame la décision
de la FDA. “Grâce à l’approbation
de la FDA, les femmes disposent
désormais d’une meilleure alternative
pour s’assurer de ne pas être atteintes
de cette maladie potentiellement
mortelle, mais évitable.
Le recours au test cobas HPV permet
aux femmes de bénéficier de soins
plus efficaces et plus précis. Le
dépistage ADN HPV cliniquement
validé détecte non seulement le
virus à l’origine du cancer du col de
l’utérus, mais par rapport au frottis
cervical, il détermine avec plus de
précision le risque encouru. Encore
plus important, les femmes obtenant
un résultat négatif au test HPV sont
plus sûres de ne pas être touchées
par la maladie.”
Le test cytologique CINtec
PLUS profite en particulier
aux jeunes femmes
Les résultats de l’étude
PALMS ont été présentés par
l’investigateur et coauteur
Christine Bergeron, Laboratoire
Cerba, Cergy, Paris, dans le
cadre du congrès “Belgian
Week of Pathology” à Gand.
«Létude PALMS conrme les
résultats d’études antérieurs
indiquant que lutilisation du
test cytologique CINtec PLUS
peut être favorable dans le cadre
de programmes de dépistage
du cancer du col de l’utérus.
Et ce, tant pour les patientes
que pour les médecins. Ce
sont surtout les jeunes femmes
qui tirent parti du test CINtec
PLUS. Le degré d’infection
HPV est élevé au sein de ce
groupe. Le test cytologique
CINtec PLUS aide à identier
les femmes qui se trouvent
à un stade précancéreux
signicatif. Il sagit précisément
des personnes susceptibles de
ne pas être repérées à cause
de la sensibilité plus faible du
test PAP. Chez les femmes plus
âgées, la combinaison du test
cytologique CINtec PLUS et
du test ADN HPV peut être
judicieuse.
Diagnostic
Chaque année, vingt à trente mille Belges
se présentent aux urgences avec un
traumatisme crânien léger, souvent
consécutif à une chute ou à un accident de
la circulation. Un peu plus de 90 % de ces
patients subissent un CT scan afin
d’exclure toute lésion cérébrale. Toutefois,
à peine 5 % de ces patients présentent
effectivement de telles lésions. “Conclusion:
les CT sont généralement inutiles, a fortiori
quand un test comme le S-100ß de Roche
peut les détecter”, constate le professeur
Lieven Annemans, économiste de la santé,
dans le cadre d’une étude.
Texte: Dirk Blijweert - Photo: Roche
Un test de détection
La protéine S-100ß est libérée après
la détérioration traumatique de la
barrière hémato-encéphalique.
Si sa concentration est inférieure à
0,10 µg/l, toute lésion cérébrale peut
être exclue avec une certitude de près
de 100 %. Dans certains cas, ce
biomarqueur pourrait remplacer
les CT scans, d’autant plus que
le test peut être rapidement exécuté
en laboratoire.
Dans le cadre de son étude,
le professeur Annemans compare
l’utilisation du test à la méthode
actuelle. Les résultats sont bluffants.
Le professeur Annemans a calculé >
économie
des lésions cérébrales légères
plus rapide et moins onéreux
Roche Biomarker Magazine 1918 Roche Biomarker Magazine
Economie
Il convient toutefois de nuancer le
propos: les hôpitaux qui effectuent déjà
peu de CT subiront moins de problèmes
financiers que ceux qui en pratiquent
beaucoup. Selon le professeur
Annemans, le remboursement du test
pourrait constituer une solution. “Le
test S-100ß revient entre 25 et 40 euros
pour le patient. Si les hôpitaux reçoivent
un dédommagement, la baisse de leurs
revenus est immédiatement compensée.
Dans ce cas de figure, les économies
pour l’assurance maladie restent pour
ainsi dire intactes.”
“Le nombre de CT scans peut
diminuer de 30 %”
Dans un tel scénario, les radiologues
ne risquent-ils pas de payer les pots
cassés? Dans son ouvrage intitulé
De prijs van uw gezondheid
(Le prix
de votre santé, traduction libre), le
professeur Annemans indique que
notre pays procède à 30 % de CT de
trop par rapport aux prescriptions
internationales. “Cependant, le cliché
selon lequel les radiologues ne
seraient que des “opérateurs
de machines à rayonnement”
ne correspond pas à la réalité.
La majeure partie de leurs examens
sont à la fois utiles et nécessaires.
Songez-y: ce ne sont pas les
radiologues qui déterminent si un
examen doit être réalisé, mais bien les
médecins prescripteurs. Cependant,
je persiste et signe: si nous observons
les normes internationales, nous
pouvons réduire le nombre de CT
de 30 %, alors que le nombre d’IRM
augmente de 10 %. Cela représente
effectivement moins d’examens et,
partant, moins de revenus pour
les radiologues.”
Selon le professeur Annemans, le
financement actuel des hôpitaux a
atteint ses limites. Aujourd’hui, comme
les hôpitaux sont principalement
rémunérés pour leurs prestations, l’on
assiste à une surconsommation. Le
professeur Annemans plaide en faveur
de l’introduction de budgets fixes.
“Pourquoi les hôpitaux ne devraient-
ils pas recevoir de forfait fixe pour
chaque patient en fonction de leur
problématique? Cette approche
enraierait immédiatement cette
surconsommation. Son désavantage?
Il se pourrait que les hôpitaux se
cantonnent à fournir un service
minimum. Il est toutefois possible
d’éviter ce piège en récompensant les
hôpitaux de qualité. A cet effet, les
autorités peuvent prendre en compte
certains indicateurs de qualité. Je
pense par exemple au nombre de
thromboses ou de décès à l’hôpital.”
“L’intérêt pour les tests
va croissant”
Ce n’est naturellement pas la première
fois que l’équipe du professeur
Annemans effectue des analyses de
rentabilité de nouveautés médicales.
Il s’agit souvent d’études sur de
nouveaux médicaments pour lesquels
les bénéfices sont plus évidents.
En effet, un médicament efficace
contribue à guérir les patients sans
qu’il soit nécessaire de les hospitaliser.
Selon le Pr. Annemans, l’intérêt
pour les tests va grandissant dans
différentes disciplines. “Il existe ainsi
des tests qui prévoient le risque de
métastases pour les patientes atteintes
d’un cancer du sein. Le potentiel de
ce type de tests est considérable. Ils
rationalisent en effet les informations
qu’un médecin devait jadis collecter
de manière empirique, par essai et
erreur. Un test permet donc de mettre
le médecin plus rapidement sur la piste
du traitement adéquat. Vous gagnez
donc non seulement du temps mais
aussi de l’argent.”
Les tests contribuent à maintenir
les soins de santé abordables. C’est
la principale raison pour laquelle
le professeur Annemans a réagi
avec enthousiasme à la demande
de Roche. “Comment dépenser de
manière raisonnable les ressources
disponibles? C’est la question
cruciale sur laquelle se penchent les
économistes de la santé. Notre défi:
optimiser l’utilisation du budget de
la santé. Si de nouvelles techniques
garantissent une même qualité pour
un prix inférieur, l’idée de découvrir
ce qui peut précisément être
économisé est excellente. L’étude sur
le biomarqueur S-100ß nous aide à
franchir un grand pas dans la bonne
direction. Vous pouvez me croire:
l’ère de l’explosion des coûts des
soins de santé propre à la première
décennie du XXIe siècle est révolue.
On a récemment appris que 40 % des
hôpitaux étaient dans le rouge. Il se
peut donc que les changements de
mentalité interviennent dans très peu
de temps…”
Lieven Annemans
Formation
Professeur en économie de la santé
à la Faculté de Médecine et des
Sciences de la santé de l’Universi
de Gand, et professeur en pharmaco-
économie et en aspects économiques
de la santé et de la condition physique
à la VUB.
Publications
l’ouvrage retentissant De prijs van uw
gezondheid - Is onze gezondheidszorg
in gevaar? (Le prix de votre santé
– Nos soins de santé sont-ils en
danger ?) (Lannoo Campus) et plus
de 300 publications scientifiques
internationales.
Etude
Health economic evaluation of the
use of S-100B as a screening test in
the management of patients with mild
traumatic brain injury.”
Lieven Annemans, Nick Verhaeghe,
Philip Tack, Saïd Hachimi Idrissi, Ives
Hubloue, Door Lauwaert.
qu’un patient qui se présente
aujourd’hui aux urgences avec une
légère lésion cérébrale, coûte en
moyenne 1.462 euros à l’assurance
maladie. En moyenne, car certaines
personnes sont à peu de chose
près immédiatement renvoyées à
la maison, parce que rien n’indique
que leur état est grave. En revanche,
d’autres personnes plus gravement
atteintes doivent subir un CT-scan et,
le cas échéant, être hospitalisées. Ce
sont les patients “chers” qui tirent la
moyenne vers le haut.
Dans son étude, le professeur
Annemans esquisse encore un autre
scénario où les services d’urgences
utilisent le biomarqueur. Dans ce cas,
le prix de revient moyen par patient
chuterait à seulement 1.097 euros.
Autrement dit, la S-100ß assure une
économie moyenne de 365 euros
par patient, soit un gain pour
l’assurance maladie de pas moins
de 7 millions d’euros…
“Si les résultats du test sont
négatifs, vous pouvez renvoyer
le patient chez lui sans
la moindre inquiétude”
Le professeur Annemans explique
la différence entre les deux.
“Reconnaissons d’emblée que
l’utilisation du test réduit le nombre
de CT. Ce n’est pas négligeable quand
on sait qu’un CT coûte 160 euros à
l’assurance maladie. Par ailleurs, les
patients restent ainsi plus longtemps
aux urgences, ce qui a également un
coût. Sans compter les personnes
qui sont hospitalisées à tort… A titre
d’information, signalons que le prix
d’une hospitalisation moyenne s’élève
à 8.000 euros.”
L’équation ci-dessus est bien
évidemment fonction de la qualité,
c’est-à-dire de la valeur prédictive,
du test. Il ressort d’une étude de la
littérature par le professeur Annemans
que le degré d’exactitude du test
S-100ß est très élevé. “L’intérêt de ce
test réside dans le fait que lorsque les
résultats sont négatifs, vous pouvez
renvoyer un patient chez lui en toute
sérénité. Il ne faut donc plus procéder
à des CT inutiles. En revanche, lorsque
le test est positif, il convient alors de
procéder à d’autres examens. Quoi qu’il
en soit, le nombre de CT ne peut que
diminuer grâce à l’utilisation de ce test.”
“Les hôpitaux ne perdent
que 7,70 euros”
Ces constatations ressemblent à
des mauvaises nouvelles pour les
hôpitaux… En effet, de prime abord, un
test qui réduit le nombre de CT n’est
financièrement pas intéressant...
Cependant, le professeur Annemans
estime cette perte tout à fait acceptable.
“Un hôpital reçoit environ 160 euros
pour un CT, soit un bénéfice de
65 euros. Un test qui réduit le nombre
de CT devrait donc aussi influer sur les
revenus de l’hôpital. Cependant,
ce raisonnement est un peu hâtif,
car les personnes qui restent
inutilement aux urgences coûtent
aussi de l’argent. Ce test permet
donc d’“optimiser” les services des
urgences. Les patients peuvent plus
rapidement quitter l’hôpital, dégageant
ainsi plus rapidement des places pour
de nouveaux patients qui génèrent
de nouveaux revenus. En conclusion,
un hôpital ne perd que 7,70 euros par
patient, alors que l’assurance maladie
gagne 365 euros.”
Lieven Annemans,
professeur en
économie de la
santé, a compté
que le biomarqueur
S-100ß peut générer
7 millions deuros
déconomies
pour l’assurance
maladie belge…
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