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défectuosité d’un produit ou appareil de santé implanté dans le 
corps d’un patient : Les juges judiciaire et administratif en 
désaccord 
Cass, Civ. 1ère, 12 juillet 2012, n°11-17510 / CE, 25 juillet 2013, 
n°339922 
 
Le 29 juillet 2013, dans un point de vigilance, nous vous informions sur la confirmation par le 
Conseil d’Etat de la responsabilité sans faute des établissements publics de santé en matière 
de défectuosité d’un produit ou appareil de santé implanté dans le corps d’un patient1.  
Cette solution jurisprudentielle est à mettre en parallèle avec celle dégagée par la cour de 
cassation le 12 juillet 2012.  
M.X, souffrant d’une atrophie douloureuse du testicule s’est vu poser une prothèse. Lors 
d’un match de tennis, la prothèse de l’intéressé a éclaté. Par suite, M.X a cherché à engager 
la responsabilité de son chirurgien.  
En l’espèce, le juge d’appel a retenu que le médecin est tenu d’une obligation de résultat 
quant aux choses qu’il utilise dans la pratique de son art. Par suite, « le seul fait de 
l’éclatement de la prothèse (…)  à l’occasion de d’un sport qui n’est pas défini comme 
dangereux ou comportant des risques d’atteinte physiques anormaux ou encore dont la 
pratique est déconseillée pour les porteurs d’une telle prothèse, suffit à engager sa 
responsabilité en l’absence de preuve d’une cause d’exonération ayant les caractéristiques de 
la force majeure ».  
La Cour de cassation casse l’arrêt ainsi rendu arguant que, « la Cour d’appel a violé l’article 
1147 du Code civil, interprété à la lumière de la directive 85/374/CEE du 25 juillet 1985, 
modifiée, relative au rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et 
administratives des Etats membres en matière de responsabilité des produits défectueux ».  
Effectivement, selon cette dernière,  
                                                           
1 « La responsabilité sans faute des établissements publics de santé confirmée en matière de défectuosité d’un produit ou 
appareil de santé implanté dans le corps d’un patient », Point de vigilance, 29 juillet 2013. 
Billet d’humeur – 20 septembre 2013 
Manon QUILLEVERE –  
Stagiaire du Centre de droit JuriSanté -  CNEH