Ecdysozoaire I: Les Nématodes, les Crustacés et la diversité
des Arthropodes© Houseman – page 4
suspendus dans la cavité corporelle sans qu’il y ait de mésentères pour les ancrer sur la
paroi du corps. Comment l’organisation pseudocœlomate des Nématodes explique-
t-elle cette absence de fixation mésentérique des organes à la paroi du corps?
Examinez la surface interne de la paroi du corps et repérez les deux lignes latérales et
les cordons nerveux que vous avez observés de l’extérieur.
Le tube digestif : La bouche s’ouvre sur le stomodeum (tube digestif antérieur),
composé d’une cavité buccale à la paroi mince, suivie d’un pharynx musculeux. Une
constriction marque la limite entre le pharynx et l’intestin (intestin moyen), qui a
l’aspect d’un ruban plat passant entre les circonvolutions de l’appareil reproducteur.
Le liquide pseudocœlomique des Nématodes est constamment soumis à la pression
créée par la contraction des muscles de la paroi du corps. Cette pression interne élevée
et l’absence de musculature de l’intestin moyen donnent à l’intestin son aspect de
ruban plat. Un court rectum (intestin postérieur) plus fin et musclé se termine par
l’anus à l’extrémité postérieure des ascarides mâles et femelles.
L’appareil reproducteur : Tant chez les mâles que les femelles, l’appareil
reproducteur serpente dans tout le corps et est enroulé autour de l’intestin. L’appareil
reproducteur femelle comporte deux tubules, alors que chez le mâle, il y a une seule
gonade tubulaire. Quel est l’avantage de cette association étroite entre les
appareils digestif et reproducteur?
Le pore génital de la femelle est situé à mi-longueur du corps. À l’intérieur, un vagin
unique part de l’avant et rejoint les deux utérus, qui peuvent être pleins d’œufs. Les
utérus poursuivent leur parcours vers l’arrière de l’animal, puis vers l’avant lorsqu’ils
se rétrécissent pour devenir les oviductes. Ceux-ci serpentent et s’enroulent tout en
devenant de plus en plus étroits. Chaque oviducte devient finalement deux ovaires
filamenteux. De l’extérieur, il est presque impossible de dire où un utérus devient un
oviducte, puis des ovaires. La seule modification physique apparente est le
rétrécissement des gonades depuis le large utérus jusqu’aux délicates circonvolutions
des ovaires.
Ouvrez un ver mâle en utilisant la même technique que pour la femelle et examinez
l’unique testicule de l’appareil reproducteur. Le pore génital mâle et le conduit
éjaculatoire sont situés à l’extrémité postérieure et marque la fin de l’appareil
reproducteur. En allant vers l’avant, le conduit éjaculatoire s’élargit pour devenir la
vésicule séminale, qui serpente dans le pseudocœlome jusqu’à ce qu’elle devienne le
canal déférent. Celui-ci serpente aussi dans le pseudocœlome et se rétrécit pour
former un testicule étroit et sans issue qui serpente lui aussi dans la cavité corporelle.
Comme chez la femelle, il est presque impossible de dire où commence et où se
termine chacune de ces structures dans les circonvolutions du tubule. Si vous n’avez
pas vu les spicules copulateurs lorsque vous avez examiné l’anatomie externe de
l’animal, identifiez-les maintenant.