examen de certification en médecine

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EXAMEN DE
CERTIFICATION
EN MÉDECINE
ENTREVUE MÉDICALE
SIMULÉE
EXEMPLE 4
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE DU CANADA
EXAMEN DE CERTIFICATION EN MÉDECINE FAMILIALE
ENTREVUE MÉDICALE SIMULÉE
INTRODUCTION
L'examen de certification du Collège des médecins de famille du Canada veut mesurer
les différentes connaissances, attitudes et habiletés requises chez les médecins de
famille (MF). L'évaluation repose sur les quatre grands principes de la médecine
familiale. Les Simulations cliniques écrites abrégées (SAMPs), qui constituent la
composante écrite de l'examen, servent à mesurer les connaissances médicales et les
habiletés de solution des problèmes. Les Entrevues médicales simulées (EMS), qui sont
la composante orale de l'examen, évaluent les capacités des candidats à établir une
relation efficace avec leurs patients en faisant preuve d'habiletés de communication
active. L’important n’est pas de tester la capacité du candidat à poser un diagnostic
medical et à administrer un traitement. Ensemble, les deux instruments servent à
évaluer un échantillonnage équilibré du contenu clinique de la médecine familiale.
Le Collège croit que les médecins de famille qui utilisent une approche centrée sur le
patient répondent de façon plus efficace aux besoins de leurs patients. La méthode de
pondération des EMS témoigne de cette conviction. Elle est basée sur l'Approche
clinique centrée sur le patient, méthode développée au Centre for Studies in Family
Medicine, à l'Université de Western Ontario. Le principe fondamental de la méthode
centrée sur le patient est l'intégration de l'approche traditionnelle axée sur la maladie
(où la physiopathologie, la présentation clinique, l'histoire, le diagnostic et le traitement
permettent de saisir la condition du patient) avec une appréciation des symptômes
(malaises subjectifs), de ce que la maladie représente pour le patient en termes de
réaction émotionnelle, sa compréhension de la maladie et comment celle-ci affecte son
vécu. L'intégration de la compréhension de la maladie et des symptômes au niveau de
l'entrevue, de la solution du problème et de la ligne de conduite est essentielle à
l'approche centrée sur le patient. Cette approche sera plus efficace lorsque le médecin
et le patient comprennent et reconnaissent la maladie et les symptômes.
Dans les EMS, les candidats doivent explorer les sentiments des patients, leurs idées,
et leurs attentes entourant leur situation et identifier les répercussions sur le
fonctionnement de l'individu. Les candidats sont aussi évalués sur leur volonté
manifeste et leur capacité d'impliquer le patient dans l'élaboration d'un plan de
traitement.
Les cinq EMS sont choisies de façon à représenter une variété de situations où les
habiletés de communication sont particulièrement importantes pour aider les candidats
à comprendre les patients et à les aider dans leurs problèmes.
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EXAMEN DE CERTIFICATION EN MÉDECINE FAMILIALE
ENTREVUE MÉDICALE SIMULÉE
SYNTHÈSE
Cette entrevue veut mesurer la capacité du candidat ou de la candidate à prendre en
charge le cas d’une patiente atteinte :
1.
de pseudopolyarthrite rhizomélique (polymyalgia rheumatica);
2.
d’épuisement total en raison des soins qu’elle prodigue à son mari.
La description du cas et la feuille de pondération vont préciser les sentiments, les idées
et les attentes de la patiente ainsi qu’une approche acceptable de sa prise en charge.
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EXAMEN DE CERTIFICATION EN MÉDECINE DE FAMILLE
ENTREVUE MÉDICALE SIMULÉE
DIRECTIVES AU CANDIDAT
1.
PRÉSENTATION
C'est le contexte d'une visite simulée à votre cabinet de consultation où un
médecin jouera le rôle de la patiente. Un ou plusieurs problèmes vous seront
présentés et vous cheminerez à partir des renseignements fournis. Vous ne
devriez pas faire un examen physique lors de cette visite.
2.
PONDÉRATION
Vous serez jugé par le patient/examinateur, à partir de critères prédéterminés
pour ce cas. Nous vous conseillons de ne pas solliciter d'information de
l'examinateur concernant vos notes ou votre performance et de ne pas lui
adresser la parole "en dehors du rôle".
3.
DURÉE
L'examen dure 15 minutes au total. Le médecin qui joue le rôle de la patiente
est responsable de mesurer le temps pendant l'entrevue. À 12 minutes,
l'examinateur vous informera qu'il ne vous reste que trois minutes. Au cours des
dernières trois minutes, vous devrez terminer la discussion avec le
patient/examinateur.
À 15 minutes, l'examinateur vous signalera que l'entrevue est terminée. Vous
devrez cesser immédiatement et laissez à l'examinateur les notes que vous
auriez pu prendre pendant l'examen.
4.
LA PATIENTE
Vous verrez Mme MARIA WHITE, 55 ans, une nouvelle patiente.
NOTE SPÉCIALE
Parce que le processus d'identification du problème et la ligne de conduite jouent un
rôle important dans la pondération de cet examen, il est dans le meilleur intérêt de
tous les candidats de ne pas discuter du cas.
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EXAMEN DE CERTIFICATION EN MÉDECINE FAMILIALE
ENTREVUE MÉDICALE SIMULÉE
DESCRIPTION DU CAS
INTRODUCTION
Vous êtes Mme MARIA WHITE, 55 ans, enseignante à la retraite. Vous êtes ici car vous
souffrez depuis deux semaines d’une douleur aux épaules et aux muscles de la partie
supérieure du corps. Vous éprouvez une faiblesse généralisée à tout l’organisme.
Puisque vous êtes là, vous aimeriez également savoir comment vous faire aider pour
continuer à vous occuper de votre mari atteint de la maladie de Parkinson. Vous étiez
en mesure de prendre en charge ses besoins jusqu’à votre maladie récente, « la goutte
qui a fait déborder le vase ».
Ni vous ni votre mari n’avez trouvé de nouveau médecin de famille (MF) depuis que
votre MF, le Dr HASEK, a pris sa retraite il y a six mois. Jusqu’ici, vous étiez en bonne
santé et n’en avez pas eu besoin.
Le rendez-vous d’aujourd’hui avec le MF est le plus rapide que vous ayez pu obtenir.
HISTOIRE DU PROBLÈME
Pseudopolyarthrite rhizomélique
Il y a deux semaines, vous avez ressenti une douleur soudaine dans la partie
supérieure du corps, dans la région musculaire des épaules et dans la partie supérieure
du dos. Vous avez éprouvé une faiblesse généralisée à tout l’organisme, accompagnée
d’un malaise. Vous vous êtes également sentie plus fatiguée depuis les deux dernières
semaines. La douleur semble entièrement musculaire; vous n’avez pas eu d’arthralgie.
Vous avez perdu cinq livres sans le vouloir ces deux dernières semaines.
La douleur est notée à « 4 » sur une échelle de 10 points; elle est plus intense le matin.
Vous avez du mal à sortir du lit. Durant la journée, la douleur et la raideur diminuent
un peu, mais ne disparaissent jamais. Il vous est également difficile de vous brosser les
cheveux à cause des douleurs aux muscles de l’épaule qui surviennent lorsque vous
essayez. Tout cela remonte aux deux dernières semaines.
Vous n’avez jamais eu cette maladie auparavant. Vous ne présentez pas d’éruptions
cutanées ou de maladies cutanées concomitantes. Vous n’avez pas d’enflure aux
articulations, de sueurs nocturnes ni de toux.
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Vous n’avez pas eu de fièvre ni souffert de problèmes oculaires et de douleur au cuir
chevelu ou dans la « région des tempes ». Vous n’avez pas mal lorsque vous
mastiquez.
Vous avez recouru à des approches concrètes comme l’application de chaleur ou de
glace, mais sans obtenir de soulagement. Vous avez aussi essayé l’acétaminophène et
l’ibuprofène, mais sans grand effet. Vous n’avez pas entrepris d’autres traitements
comme la physiothérapie ou l’acupuncture car il vous est difficile de vous rendre à vos
rendez-vous et de laisser seul votre mari atteint de la maladie de Parkinson.
Vous continuez à soulever votre mari pour le mettre au lit ou sur son fauteuil roulant,
ou pour l’en sortir, et à prendre soin de lui d’une manière générale.
Épuisement total en raison des soins qu’elle prodigue à son mari
Votre mari, ARNOLD WHITE, a 65 ans. Sa maladie de Parkinson s’est aggravée durant
ces deux derniers mois. Il est en fauteuil roulant la plupart du temps parce qu’il a perdu
l’équilibre et qu’il fait des chutes. Vous savez que vous auriez dû consulter un MF plus
tôt, mais avant de commencer à vous sentir malade, vous étiez en mesure de vous
acquitter des soins quotidiens d’Arnold.
Les fonctions cognitives d’Arnold ne sont pas atteintes, mais vous devez l’habiller tous
les jours. Il peut encore aller seul à la salle de bains, mais vous avez toujours peur qu’il
ne fasse une chute. La nuit, vous dormez mal parce que vous êtes hypervigilante et
que vous craignez constamment qu’il ne tombe du lit ou qu’il n’ait besoin de vous pour
aller à la salle de bains. Vous souffrez donc de fatigue chronique. Dernièrement, vous
êtes devenue plus irritable et vous piquez des crises de colère contre Arnold; cela
n’était jamais arrivé auparavant.
Vous avez l’impression de ne pas disposer d’assez de temps pour vous-même, comme
si vous aviez perdu le contrôle de votre vie et que vous n’étiez plus en mesure de faire
face à la situation. Vous vous demandez parfois si vous pourriez vous occuper mieux
d’Arnold.
Autrefois, vous aimiez faire des promenades, mais cela a été impossible ces derniers
temps. Vous êtes inquiète à l’idée qu’il puisse tomber pendant votre absence. Vous
auriez aimé pouvoir sortir et prendre de brèves pauses, mais vous n’avez pas été en
mesure de le faire très souvent. La perte d’autonomie n’est pas facile pour Arnold, et
vous ne pouvez vous fier à lui s’il veut entreprendre quelque chose qui dépasse ses
capacités.
Votre appétit a diminué. Vous ne consommez pas d’alcool et n’abusez d’aucun
médicament sur ordonnance ni d’aucune drogue illicite. Vous n’avez aucune pensée
morbide. Vous n’êtes pas déprimée. Cependant, vous êtes inquiète à l’idée de perdre
physiquement ou mentalement le contrôle. Vous seriez également plus heureuse si
vous pouviez vous faire aider dans cette situation difficile.
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Lorsque vous êtes tombée malade il y a deux semaines, vous avez réalisé que vous ne
pouviez plus continuer comme ça longtemps. Vous avez besoin d’assistance. Votre fille,
JENNIFER, a 24 ans. Elle est célibataire et étudie à l’université dans une autre ville.
Elle veut devenir enseignante comme vous et votre mari. Elle essaie de rentrer les fins
de semaine pour vous aider lorsqu’elle a le temps. Lorsqu’elle est là, elle s’assoit avec
son père et vous pouvez vous reposer. Vous lui en êtes reconnaissante, mais c’est
insuffisant.
Vos conversations téléphoniques régulières avec votre fille vous font du bien.
Cependant, elle vous a récemment confié que vous étiez expéditive avec elle et que
« vous n’étiez pas vous-même ». Elle vous a suggéré de faire appel à un aidant pour ne
pas vous épuiser.
Lorsque vous avez vu le neurologue d’Arnold, le Dr Luongo, il y a trois mois, il vous a
demandé si vous aviez besoin d’aide, mais vous pensiez alors pouvoir faire face à la
situation. Le neurologue a suivi la maladie de Parkinson de votre mari par intervalles de
quatre à six mois depuis le diagnostic il y a cinq ans. Arnold n’a pas de médecin de
famille depuis la retraite du Dr Hasek il y a six mois (c’était votre MF à tous deux).
Arnold n’a pas eu besoin de voir de MF depuis que sa maladie a empiré il y a deux
mois. Le Dr Luongo est responsable de la prise en charge de la maladie de Parkinson.
Le Dr Hasek s’occupait pour sa part de ses autres besoins médicaux. Actuellement,
votre mari n’est traité que pour la maladie de Parkinson. Vous avez pris rendez-vous
pour Arnold chez le neurologue, mais il ne peut pas le recevoir avant un mois.
Même s’il peut être difficile de penser à l’avenir, Arnold et vous avez discuté du type de
soins dont il pourrait avoir besoin. Le recours à un CHSLD sera sans doute inévitable tôt
ou tard, mais vous avez convenu ensemble que vous n’y consentiriez qu’en dernier
ressort. Vous avez les moyens d’engager une infirmière ou un autre prestataire de
soins médicaux à domicile, si cela s’avérait nécessaire.
Vous n’avez pas fait faire de travaux d’aménagement chez vous (rampes, salle de bains
accessible). Il n’y a pas eu d’examen à domicile pour évaluer l’état d’Arnold. C’est
quelqu’un de très réservé, mais il accepterait n’importe quel type de services pour
autant qu’il puisse rester à la maison aussi longtemps que possible.
ANTÉCÉDENTS MÉDICAUX
Vous êtes en bonne santé. Il y a six mois, vous avez subi un examen médical chez le
Dr Hasek, notamment un test de Pap dont les résultats étaient tout à fait normaux.
Vous n’avez aucun antécédent de maladie psychiatrique.
CHIRURGIE
Vous n’avez été hospitalisée qu’une fois, pour la césarienne de votre fille, car le travail
n’avait pas commencé après 40 semaines de gestation.
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MÉDICATION
Vous prenez de l’hydrochlorothiazide à 25 mg par jour pour l’hypertension (vous avez
encore une ordonnance pour ce médicament).
Vous avez pris de l’acétaminophène et de l’ibuprofène, suivant vos besoins, à cause de
la douleur récente qui affecte la partie supérieure de votre corps.
RÉSULTATS DES TESTS DE LABORATOIRE
Vous n’avez pas passé récemment d’analyses de laboratoire. Les derniers tests ont été
effectués il y a six mois, en même temps que votre test de Pap. Tous les résultats
étaient normaux.
ALLERGIES
Vous êtes allergique aux médicaments de la classe des sulfamides (ils vous causent une
éruption cutanée).
IMMUNISATIONS
Vos vaccins sont à jour.
MODE DE VIE
Tabac :
Vous n’avez jamais fumé.
Caféine :
Vous prenez deux tasses de café chaque matin. Vous
buvez à l’occasion un verre de vin blanc lorsque vous
soupez dehors, mais pas à la maison.
Drogues illicites :
Vous ne consommez pas de drogues à des fins
récréatives.
Alimentation :
Vous avez moins d’appétit depuis deux semaines. Vous
aviez normalement une alimentation bien équilibrée et
vous cuisiniez vous-même vos repas pour vous et votre
mari.
Exercice et Récréation :
Ces derniers temps, vous n’avez pas fait d’exercice
régulièrement. Votre activité physique se limite aux
corvées ménagères. Autrefois, vous aimiez faire des
promenades quotidiennes, mais vous n’en avez plus le
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temps. Vous aimiez aussi faire du yoga avec votre amie et
collègue de travail, DEBBIE SPRINGS.
ANTÉCÉDENTS FAMILIAUX
Vos parents sont morts dans un accident de voiture il y a 15 ans. Ils avaient 60 ans.
Vous n’avez ni frère ni sœur.
Vos grands-parents maternels et paternels sont morts de « vieillesse », peu après l’âge
de 90 ans. Il n’y a aucun antécédent médical significatif, ni antécédent de maladie
rhumatismale dans votre famille.
Votre fille se porte bien.
ANTÉCÉDENTS PERSONNELS
Renseignements généraux
Vous êtes née et avez grandi dans cette ville; c’est là que vous avez vécu, étudié et
travaillé toute votre vie.
Mari
Vous avez rencontré Arnold dans l’établissement secondaire où vous enseigniez tous les
deux les mathématiques. Il vous a aidé « à vous adapter » à votre carrière naissante. Il
a 10 ans de plus que vous, mais a toujours paru moins que son âge, et vous aviez
beaucoup de choses en commun tous les deux. Vous vous êtes fréquentés pendant
deux ans puis vous vous êtes mariés lorsque vous aviez respectivement 28 et 38 ans.
Vous êtes mari et femme depuis 27 ans, et votre relation est solide.
Vous vous êtes toujours aimés et respectés mutuellement. Vous n’avez jamais été
maltraitée mentalement ou physiquement par votre mari. Vous n’avez jamais eu de
problèmes conjugaux; en fait, vous vous sentez dernièrement plus proche d’Arnold.
Votre irritabilité à son endroit est donc inhabituelle.
Jusqu’à sa retraite, à l’âge de 55 ans, Arnold a enseigné les mathématiques dans
l’établissement secondaire où vous vous êtes rencontrés. Il touche depuis une pension
d’enseignant. Depuis sa retraite, il se livre avec votre fille à des activités comme le golf
et le curling, ou fait les courses lorsque vous êtes au travail.
Fille
Jennifer, 24 ans, vit dans une autre ville de cette province. Elle suit des cours pour
devenir enseignante. Ses relations avec Arnold et vous sont très bonnes. Cependant,
elle ne peut vous rendre visite que certaines fins de semaine car elle est surchargée de
travail.
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HISTOIRE DES ÉTUDES ET DU TRAVAIL
Vous avez quitté le domicile de vos parents à l’âge de 22 ans. Vous avez obtenu votre
diplôme universitaire dans la ville où vous avez grandi. Vous vous êtes spécialisée en
mathématiques. Vos résultats ont été méritoires et, après avoir reçu votre diplôme,
vous avez enseigné les mathématiques au secondaire, et avez pris quelques années de
congé pour vous occuper de votre fille, jusqu’à ce qu’elle ait cinq ans. Vous avez pris
votre retraite à la fin de la dernière année scolaire dans l’espoir de passer plus de
temps avec Arnold et de faire tout ce que vous n’aviez jamais pu faire quand vous
travailliez (voyager, rendre visite plus souvent à votre fille, jardiner, etc.).
FINANCES
Vous n’avez actuellement aucun problème financier. Arnold reçoit une pension
conséquente, comme vous. Vous êtes propriétaires de votre domicile. Vous avez tous
deux souscrit à un excellent régime d’assurance vie et à un bon régime d’assurancemédicaments. Vous avez les moyens d’engager un prestataire de soins infirmiers pour
votre mari si nécessaire, mais jusqu’à récemment il n’y a pas eu lieu de le faire.
RÉSEAU DE SOUTIEN
Lorsqu’elle rentre à la maison après l’université, Jennifer vous aide beaucoup. Elle offre
un soutien moral, mais pas physique, à votre mari. Votre amie Debbie enseigne encore
et parvient à vous réconforter émotionnellement. Vous n’avez pas beaucoup d’autres
amis.
RELIGION
Vous êtes catholique pratiquante. Vous et Arnold allez à l’église régulièrement. Vous ne
participez pas activement aux activités de la paroisse, mais vous avez de bons rapports
avec le prêtre, Fr. McKENZIE. Vous pourriez lui faire part de vos besoins spirituels.
Vous n’avez pas pensé à faire appel aux ressources de votre communauté paroissiale
pour vous aider à combler les besoins d’Arnold.
ATTENTES
Vous ne comprenez pas bien pourquoi vous avez mal à la partie supérieure de votre
corps. Vous êtes-vous blessée en prenant soin d’Arnold? Avez-vous la grippe? S’agit-il
de l’arthrite? Vous n’en savez rien. Vous espérez que le MF puisse établir un diagnostic
et suggérer un traitement.
Vous escomptez aussi des suggestions de sa part pour ce qui est de vos difficultés à
vous occuper de votre mari.
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DIRECTIVES DE JEU
Écrit à partir des idées, sentiments, attentes, et conséquences sur le fonctionnement.
Votre tenue vestimentaire est décontractée. Vous êtes échevelée car la douleur aux
bras et à la partie supérieure du corps vous empêche de vous coiffer. Vous avez
également l’air fatiguée, compte tenu de l’épreuve et des responsabilités que vous
imposent les soins requis par votre mari, ce qui signifie que vous dormez mal.
Le principal problème est votre douleur musculaire. Votre affection, et ses
répercussions sur votre aptitude à vous occuper de votre mari vous préoccupent. Vous
êtes également irritée et inquiète à cause de cette douleur, car vous vous demandez
combien de temps elle durera. Vous ne savez pas d’où viennent ces symptômes. La
douleur et la faiblesse corporelle vous empêchent d’aider votre mari et d’effectuer vos
activités quotidiennes. Vous espérez que le médecin vous aidera à déterminer ce qui ne
va pas et à résoudre le problème.
Votre deuxième problème sérieux concerne vos difficultés à vous occuper de votre
mari. Votre fille prétend qu’il est possible que vous souffriez « d’épuisement total ».
Vous ne seriez pas contrariée si le candidat utilisait ce terme pour expliquer votre
deuxième problème, pourvu qu’il le fasse avec compassion. Votre SENTIMENT est que
vous êtes dépassée. Cela ne vous ressemble pas. Votre IDÉE est que vous perdez le
contrôle et que vous ne pouvez plus faire face à la situation. Votre
FONCTIONNEMENT en est affecté car vous êtes affaiblie et fatiguée. Vous n’êtes donc
pas en mesure de vous occuper de vous-même et de votre mari. Vous vous ATTENDEZ
à ce que le MF réponde à ces préoccupations et vous conseille des moyens d’y faire
face.
Si le candidat vous demande si vous êtes déprimée, souriez et dites que non,
juste épuisée. Si le candidat vous demande si vous avez des problèmes de
consommation abusive d’alcool ou de substances psychoactives, répondez
fermement non.
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LISTE DES PERSONNAGES MENTIONNÉS
MARIA WHITE :
La patiente, 55 ans, est mariée et a récemment pris sa
retraite de l’enseignement. Elle souffre de
pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) et d’épuisement
en raison des soins qu’elle prodigue à son mari.
ARNOLD WHITE :
Époux de Maria, 65 ans, enseignant à la retraite,
atteint d’une forme grave de la maladie de Parkinson.
JENNIFER WHITE :
Fille célibataire de Maria et d’Arnold, 24 ans, suit des
cours pour devenir enseignante.
DEBBIE SPRINGS :
Amie et partenaire de yoga de Maria, également
enseignante.
Fr. McKENZIE :
Prêtre de la paroisse de Maria et d’Arnold.
Dr HASEK :
Ancien MF de Maria et d’Arnold, qui a pris sa retraite il
y a six mois.
Dr LUONGO :
Neurologue d’Arnold.
Il est peu probable que le candidat vous demande le nom d’autres personnages. Si c’est
le cas, vous pouvez les inventer.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
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CHRONOLOGIE
Aujourd’hui :
Rendez-vous avec le candidat.
Il y a 2 semaines :
Elle a ressenti une douleur aux bras et à la partie
supérieure du corps.
Il y a 8 semaines :
Aggravation de la maladie de Parkinson d’Arnold.
Il y a 3 mois :
Dernière visite d’Arnold chez le Dr Luongo.
Il y a 6 mois :
Retraite du Dr Hasek.
ll y a 1 an, à l’âge de 54 ans :
Vous avez pris votre retraite de l’enseignement.
Il y a 5 ans, à l’âge de 60 ans :
Diagnostic de la maladie de Parkinson d’Arnold.
Il y a 10 ans, à l’âge de 55 ans :
Arnold prend sa retraite de l’enseignement.
Il y a 15 ans, à l’âge de 40 ans :
Décès de vos parents dans un accident de
voiture.
Il y a 24 ans, à l’âge de 31 ans :
Naissance de Jennifer.
Il y a 27 ans, à l’âge de 28 ans :
Mariage d’Arnold.
Il y a 29 ans, à l’âge de 26 ans :
Vous avez commencé à enseigner au secondaire
et à fréquenter Arnold.
Il y a 55 ans :
Naissance.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
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INDICES À DONNER AU CANDIDAT
ÉNONCÉ INITIAL :
« Docteur, je ressens une douleur aux
épaules. »
LORSQU’IL RESTE 10 MINUTES :* Si le candidat n’a pas soulevé la question de
l’épuisement lié aux soins requis par le mari,
dites : « Je ne pense plus pouvoir m’occuper
de lui. »
LORSQU’IL RESTE 7 MINUTES :*
Si le candidat n’a pas abordé la prise en charge
de la pseudopolyarthrite rhizomélique, dites :
« Que puis-je faire pour cette douleur? »
LORSQU’IL RESTE 3 MINUTES :
« Il vous reste TROIS minutes. »
(Il FAUT donner au candidat cet indice verbal ET
un indice visuel.)
LORSQU’IL RESTE 0 MINUTE :
« C’est terminé. »
*Pour éviter d’interférer avec le déroulement de l’entrevue, n’oubliez pas que les
indications à 10 et 7 minutes sont optionnelles. Elles doivent être offertes seulement si
nécessaire afin de donner des indices quant au deuxième problème ou pour aider le
candidat à determiner la prise en charge. De plus, afin d’éviter d’interrompre le
candidat au milieu d’une phrase ou de briser son processus de raisonnement, il est tout
à fait acceptable d’attendre un peu pour offrir ces indices.
À NOTER : Si vous avez épuisé les indices ci-dessus, il ne devrait pas être nécessaire
de donner d’autres indices au candidat pendant les trois dernières minutes de
l’entrevue. Durant cette portion de l’entrevue, vous pouvez clarifier certains points ou
certaines mésententes si questionnés, mais sans introduire de nouvelles informations
volontairement. Vous devriez permettre au candidat de conclure l’entrevue pendant ces
dernières minutes.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
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LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE DU CANADA
EXAMEN DE CERTIFICATION EN MÉDECINE FAMILIALE
ENTREVUE MÉDICALE SIMULÉE
FEUILLE DE PONDÉRATION
NOTE : Un sujet est considéré couvert lorsque le candidat a abordé AU MOINS 50
% des éléments énumérés sous chaque point dans la case À GAUCHE de la feuille
de pondération.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
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Distinction entre candidat certifiable et hautement certifiable : exploration du vécu des symptômes
Bien qu'il soit essentiel pour un candidat certifiable de recueillir de l'information au sujet du vécu des symptômes afin de mieux
comprendre le patient et son problème, une performance supérieure ne consiste pas simplement à savoir si un candidat a
obtenu toute l'information ou non. Un candidat hautement certifiable explore activement le vécu des symptômes pour en
arriver à une compréhension approfondie. Pour ce faire, il utilise intentionnellement ses habiletés de communication, soit des
techniques verbales et non verbales, notamment un questionnaire efficace et une écoute active. Le texte ci-dessous est adapté
du document du CMFC décrivant les objectifs d'évaluation pour la certification (1) et vise à servir de guide supplémentaire pour
aider les évaluateurs à déterminer si les habiletés de communication d'un candidat sont le reflet d'une performance hautement
certifiable, certifiable ou non certifiable.
Habiletés d'écoute
•
Utilise les habiletés d'une écoute générale et active pour
faciliter la communication
Comportements types
•
Accorde du temps pour des silences appropriés
•
Fait savoir au patient ce qu'il ou elle pense avoir compris
de ses propos
•
Réagit aux indices (ne poursuit pas l'anamnèse sans réagir
lorsque le patient révèle des changements majeurs dans sa
vie ou dans sa situation, comme « je viens de perdre ma
mère »)
•
Clarifie le jargon que le patient peut utiliser
Habiletés non verbales
Expression
•
Conscient(e) de l'importance du langage corporel et le
modifie de manière adéquate
Comportements types
•
Le contact visuel est approprié en fonction de la culture et
du degré de confort du patient
•
Est concentré(e) sur la conversation
•
Adapte son comportement en fonction du contexte du
patient
•
Le contact physique est approprié au degré de confort du
patient
Réceptivité
•
Conscient(e) du langage corporel et y réagit, en particulier
pour les sentiments mal exprimés de façon verbale (p. ex.,
insatisfaction, colère, culpabilité)
Comportements types
•
Réagit adéquatement devant l'embarras du patient
(démontre de l'empathie appropriée envers le patient)
•
Vérifie verbalement la signification du langage
corporel/des gestes/du comportement (p. ex., vous
semblez nerveux/troublé/incertain/ souffrant)
Habiletés d'expression
Expression verbale
•
Adéquate pour être compris par le patient
•
Capable de tenir une conversation d'un niveau approprié
en fonction de l'âge et du niveau d'instruction du patient
•
Ton approprié à la situation − pour assurer une bonne
communication et s'assurer que le patient est à l'aise
Comportements types
•
Pose des questions ouvertes et fermées de façon
appropriée
•
Vérifie auprès du patient qu'il ou elle a bien compris (p.
ex., est-ce que je comprends bien ce que vous dites?)
•
Permet au patient de mieux raconter son histoire (p. ex.,
pouvez-vous clarifier cela pour moi?)
•
Offre de l'information claire et structurée de façon à ce
que le patient comprenne (p. ex., résultats d'analyses,
pathophysiologie, effets secondaires)
•
Clarifie comment le patient aimerait être abordé
Adaptation à la culture et à l'âge
•
Adapte la communication à chaque patient en fonction de
la culture, de l'âge ou de l'incapacité
Comportements types
•
Adapte le style de communication en fonction de
l'incapacité du patient (p. ex., écrit pour les patients
atteints de surdité)
•
Utilise un ton de voix approprié en fonction de l'ouïe du
patient
•
Reconnaît les origines culturelles du patient et adapte ses
manières en fonction de celles-ci
•
Utilise des mots appropriés pour les enfants et les
adolescents (p. ex., pipi vs urine)
Préparé par :
K. J. Lawrence, L. Graves, S. MacDonald, D. Dalton, R. Tatham, G. Blais,
A. Torsein, V. Robichaud pour le Comité des examens en médecine
familiale, Collège des médecins de famille du Canada, 26 février 2010
Allen T, Bethune C, Brailovsky C, Crichton T, Donoff M, Laughlin T, Lawrence K, Wetmore S.
(1) Définir la compétence aux fins de la certification par le Collège des médecins de famille du Canada : Les objectifs d’évaluation
en médecine familiale; 2011 – [cité le 7 fév. 2011}. En ligne :
http://www.cfpc.ca/uploadedFiles/Education/Definition%20of%20Competence%20French%20with%20bookmarks.pdf
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
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1.
IDENTIFICATION : Pseudopolyarthrite rhizomélique
Pseudopolyarthrite rhizomélique
Vécu des symptômes
Sentiments
Inquiétudes au sujet de sa nouvelle affection.
Les points à couvrir sont
1. histoire de douleur et de raideur :
• Elles sont apparues il y a deux
semaines.
• Douleur dans la partie supérieure des
bras et la ceinture scapulaire.
• Raideur matinale.
• Fatigue.
• Perte pondérale.
2. facteurs négatifs pertinents :
• Pas d’arthralgie/d’enflure articulaire.
• Pas de fièvre.
• Pas d’éruption cutanée.
• Pas de toux.
• Pas de sueurs nocturnes.
3. traitement récent :
• Aucun bienfait lié à l’usage de
l’acétaminophène/l’ibuprofène.
• La chaleur et la glace n’ont pas aidé.
• Pas de physiothérapie/massothérapie/
acupuncture/chiropraticien.
4. aucun signe d’artérite temporale
(p. ex. pas de sensibilité de l’artère
temporale à la palpation, pas de perte
visuelle, pas de claudication de la
mâchoire)
Idées
Elle ne sait pas vraiment de quoi il s’agit,
peut-être de la grippe, peut-être de l’arthrite.
Conséquences/Répercussions sur le
fonctionnement
• Elle a du mal à se coiffer.
• Elle a du mal à se lever du lit.
• Elle a du mal à s’occuper de son mari.
Attentes pour cette visite
Le MF déterminera ce qui ne va pas et lui
recommandera un traitement pour son
affection.
Une compréhension satisfaisante de
toutes les composantes (sentiments,
idées, conséquences/répercussions sur
le fonctionnement, attentes) est
importante dans l’exploration du vécu
des symptômes de cette patiente.
Hautement
certifiable
Couvre les
points 1, 2,
3 et 4.
Explore activement le vécu des symptômes pour en arriver à
une compréhension approfondie. Pour ce faire, il utilise
intentionnellement des techniques verbales et non verbales,
incluant un questionnaire efficace et une écoute active.
Certifiable
Couvre les
points 1, 2
et 3.
S’informe du vécu des symptômes pour en arriver à une
compréhension satisfaisante. Pour ce faire, il pose les
questions appropriées et utilise des techniques non verbales.
Non
certifiable
Ne couvre
pas les
points 1, 2
et 3.
Ne démontre qu’un intérêt minime pour le vécu des
symptômes et, par conséquent, n’obtient qu’une
compréhension minimale. Saisit très peu les indices verbaux et
non verbaux de la patiente ou va même jusqu’à interrompre la
patiente (lui coupe la parole).
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
Page 16
2.
IDENTIFICATION : Épuisement total en raison des soins qu’elle
prodigue à son mari
Épuisement total en raison des soins
qu’elle prodigue à son mari
Les points à couvrir sont
1. maladie du mari :
• La maladie du mari s’est aggravée
depuis deux mois.
• Arnold a reçu un diagnostic de maladie
de Parkinson il y a cinq ans.
• Il fait des chutes/il est instable sur ses
pieds.
• Il a besoin d’un fauteuil roulant.
2. approche actuelle face à la maladie de
son mari :
• Elle est la seule à s’occuper de lui.
• Pas de soins à domicile.
• Pas de repos/programme de jour.
• Elle n’a pas fait réaménager son
domicile à cause de la maladie.
3. facteurs négatifs pertinents :
• Pas de dépression.
• Pas de consommation abusive
d’alcool/d’autres substances
psychoactives.
• Pas de pensées agressives envers
Arnold.
• Arnold ne présente pas de dysfonction
cognitive.
4. Arnold souffre de sa perte
d’autonomie.
Hautement
certifiable
Couvre les
points 1, 2, 3
et 4.
Certifiable
Couvre les
points 1, 2 et
3.
Non
certifiable
Ne couvre
pas les
points 1, 2 et
3.
Vécu des symptômes
Sentiments
Dépassement
Idées
Elle perd le contrôle et n’est plus en mesure
de faire face à la situation.
Conséquences/Répercussions sur le
fonctionnement
• Elle ne peut pas sortir de chez elle pour
prendre une pause.
• Elle a du mal à dormir.
Attentes pour cette visite
Le MF pourra l’aider à faire face à son
épuisement.
Une compréhension satisfaisante de
toutes les composantes (sentiments,
idées, conséquences/répercussions sur le
fonctionnement, attentes) est importante
dans l’exploration du vécu des
symptômes de cette patiente.
Explore activement le vécu des symptômes pour en arriver à
une compréhension approfondie. Pour ce faire, il utilise
intentionnellement des techniques verbales et non verbales,
incluant un questionnaire efficace et une écoute active.
S'informe du vécu des symptômes pour en arriver à une
compréhension satisfaisante. Pour ce faire, il pose les
questions appropriées et utilise des techniques non verbales.
Ne démontre qu'un intérêt minime pour le vécu des
symptômes et, par conséquent, n'obtient qu'une
compréhension minimale. Saisit très peu les indices verbaux et
non verbaux de la patiente ou va même jusqu'à interrompre la
patiente (lui coupe la parole).
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
Page 17
3.
CONTEXTE SOCIAL ET DÉVELOPPEMENTAL
Identification du contexte
Les points à couvrir sont
1. situation familiale/à domicile :
• Elle a une fille adulte.
• Pas de frères et sœurs.
• Ses parents sont décédés.
2. réseau de soutien :
• Sa fille étudie à l’université dans une
autre ville.
• Elle a une amie, Debbie.
• Le prêtre de la paroisse pourrait être
une ressource.
3. facteurs sociaux :
• Elle est à l’aise financièrement; elle
peut se procurer de l’aide.
• Retraitée.
4. Maria et Arnold souhaitent qu’il reste
à la maison aussi longtemps que
possible
Intégration du contexte
L'objectif est de mesurer la capacité du
candidat ou de la candidate à:
 synthétiser la structure familiale et
sociale de la patiente et les aspects de
son développement personnel dans le
context du vécu des symptômes;

exprimer ces observations et ces
perceptions à la patiente de façon claire
et avec empathie.
Cette démarche est essentielle pour
l'étape suivante : trouver un terrain
d'entente afin d'élaborer un plan de
traitement efficace.
Voici un exemple d’énoncé d’un candidat
hautement certifiable : « Je vois que vous
aimez beaucoup votre mari, mais du fait
de sa maladie récente et de la
détérioration de son état de santé, il
vous est difficile de faire face aux
circonstances actuelles –vous n’êtes
pas en mesure de vous occuper de lui
sans l’assistance d’une autre
personne. »
Hautement
certifiable
Couvre les
points 1, 2,
3 et 4.
Démontre une synthèse initiale des facteurs contextuels et
sa compréhension de leurs répercussions sur le vécu des
symptômes. Fait part à la patiente de ces observations et
perceptions avec empathie.
Certifiable
Couvre les
points 1, 2
et 3.
Démontre qu’il reconnaît les répercussions de ces facteurs
contextuels sur le vécu des symptômes.
Non
certifiable
Ne couvre
pas les
points 1, 2
et 3.
Ne démontre qu'un intérêt minime face aux répercussions
des facteurs contextuels sur le vécu des symptômes ou va
même jusqu’à interrompre la patiente.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
Page 18
4.
PRISE EN CHARGE : Pseudopolyarthrite rhizomélique
Plan
Trouver un terrain d’entente
1. Suggérer la possibilité d’une
affection inflammatoire (on peut
dire qu’il s’agit de PPR).
2. Planifier un examen physique
complet.
3. Commander des analyses de
laboratoire pour évaluer l’affection;
celles-ci doivent inclure la vitesse
de sédimentation globulaire (VSG)
ou le test des protéines C-réactives
(CRP).
4. Discuter de l’utilisation éventuelle
de corticostéroïdes.
Les comportements qui témoignent des
efforts pour impliquer la patiente sont :
1. favoriser la discussion.
2. donner à la patiente des occasions de
poser des questions.
3. encourager la rétroaction (“feedback”)
4. s’assurer que les informations sont
claires et obtenir un consensus.
5. clarifier tout malentendu.
Cette liste servira comme guide et ne
se veut pas une liste à vérifier point
par point. Il faut s'en inspirer pour
saisir le genre de comportement que
l'examinateur doit rechercher
Hautement
certifiable
Couvre les
points 1, 2, 3
et 4.
S'informe activement des idées et des désirs de la
patiente entourant la prise en charge. Implique la
patiente dans l'élaboration d'un plan et cherche ensuite
à obtenir ses commentaires et réactions (“feedback”).
Encourage la patiente à participer activement à la prise
de décision.
Certifiable
Couvre les
points 1, 2 et
3.
Implique la patiente dans l'élaboration d'un plan. Fait
preuve de souplesse.
Non
certifiable
Ne couvre
pas les
points 1, 2 et
3.
N'implique pas la patiente dans l'élaboration d'un plan.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
Page 19
5.
PRISE EN CHARGE : Épuisement total en raison des soins qu’elle
prodigue à son mari.
Plan
Trouver un terrain d’entente
1. Établir le fait que la patiente est
dépassée par ses responsabilités
d’aidante (c.-à-d. qu’elle risque un
épuisement total du fait des soins
qu’elle prodigue).
2. Discuter des stratégies de soins
personnels pour Maria (p. ex.
counselling, techniques de
relaxation, exercice, méditation,
écrire un journal et écouter de la
musique).
3. Proposer une évaluation à domicile
des besoins d’Arnold en matière de
soins.
Les comportements qui témoignent des
efforts pour impliquer la patiente sont:
1. favoriser la discussion.
2. donner à la patiente des occasions de
poser des questions.
3. encourager la rétroaction (“feedback”)
4. s’assurer que les informations sont
claires et obtenir un consensus.
5. clarifier tout malentendu.
Cette liste servira comme guide et ne
se veut pas une liste à vérifier point
par point. Il faut s'en inspirer pour
saisir le genre de comportement que
l'examinateur doit rechercher
4. Appuyer la décision de garder
Arnold à la maison aussi longtemps
que possible.
Hautement
certifiable
Couvre les
points 1, 2, 3
et 4.
S'informe activement des idées et des désirs de la
patiente entourant la prise en charge. Implique la
patiente dans l'élaboration d'un plan et cherche ensuite
à obtenir ses commentaires et réactions (feedback).
Encourage la patiente à participer activement à la prise
de décision.
Certifiable
Couvre les
points 1, 2 et
3.
Implique la patiente dans l'élaboration d'un plan. Fait
preuve de souplesse.
Non
certifiable
Ne couvre
pas les
points 1, 2 et
3.
N'implique pas la patiente dans l'élaboration d'un plan.
LE COLLÈGE DES MÉDECINS DE FAMILLE
Page 20
6.
STRUCTURE ET DÉROULEMENT DE L’ENTREVUE
Les autres composantes de la pondération touchent des aspects précis de l'entrevue.
Cependant, il est important d'évaluer l'entrevue dans son ensemble. La rencontre avec
la patiente devrait être structurée, avec rythme et débit appropriés, et le candidat
devrait toujours adopter une approche centrée sur la patiente.
Les techniques ou qualités suivantes sont jugées importantes et devraient transparaître
tout au long de l'entrevue :
1.
2.
3.
4.
Bonne direction avec ordre et structure.
L'entrevue devrait plutôt revêtir la forme d'une conversation que d'un
interrogatoire.
Souplesse et bonne intégration de toutes les composantes de l'entrevue ; celle-ci
ne devrait pas être fragmentée ou saccadée.
Accorder une priorité adéquate aux problèmes, avec efficacité et efficience du
temps accordé aux diverses composantes de l’entrevue.
Hautement
certifiable
Démontre une capacité supérieure à mener une entrevue avec un
excellent sens d'intégration, et évidence que l'entrevue comporte un
début, une progression ou développement et une fin. Favorise la
conversation et la discussion en demeurant souple et en maintenant un
débit et un équilibre appropriés. Très bonne utilisation du temps avec
ordre de priorité efficace.
Certifiable
Possède un sens moyen d'intégration de l'entrevue. L'entrevue est bien
ordonnée, bonne conversation et souplesse appropriée. Utilise
efficacement son temps.
Non
certifiable
Démontre une capacité limitée ou insuffisante de mener une entrevue
intégrée. L'entrevue manque fréquemment de direction ou de structure.
Le candidat ne sera pas souple ou sera trop rigide, avec un ton
démesurément interrogatif. N'utilise pas son temps efficacement.
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