Thèse n° 046 / 2010

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ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE
LYON
Année 2010 – Thèse n°
VADEMECUM DE THERAPEUTIQUE
EN DERMATOLOGIE CHEZ LES
EQUIDES.
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON 1
(Médecine - Pharmacie)
Et soutenue publiquement le 15 juin 2010
Pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
Par
CUMENGE Ingrid
Née le 08 juillet 1985
A Clamart
1
2
ECOLE NATIONALE VETERINAIRE DE
LYON
Année 2010 – Thèse n°
VADEMECUM DE THERAPEUTIQUE
EN DERMATOLOGIE CHEZ LES
EQUIDES.
THESE
Présentée à l’UNIVERSITE CLAUDE-BERNARD - LYON 1
(Médecine - Pharmacie)
Et soutenue publiquement le 15 juin 2010
Pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire
Par
CUMENGE Ingrid
Née le 08 juillet 1985
A Clamart
3
4
5
6
A Monsieur le professeur Pin,
Qui m’a aidée, conseillée et soutenue pendant la réalisation de cette thèse.
Toute ma gratitude et mon profond respect.
A Monsieur le professeur Faure,
Qui m’a fait l’honneur d’accepter la présidence du jury de ma thèse.
Je vous présente mes hommages respectueux.
A Monsieur le professeur Cadoré,
Qui a accepté d’être mon second assesseur.
Merci pour votre disponibilité.
A Xavier,
Qui a toujours été à mes côtés pour me soutenir, me pousser et m’aider à réaliser
mes rêves, malgré la distance qui est souvent entre nous,
Pour tout ce qu’il m’apporte,
Pour tous ces moments qu’on a partagés et qu’on partagera ensemble,
Merci mon chéri, je t’aime.
A mes parents et grands-parents,
Qui m’ont toujours soutenue depuis que je suis toute petite et encouragée à avoir
des rêves et des buts.
Sans vous, je ne serai pas vétérinaire aujourd’hui, merci pour tout.
7
A Stitch,
Mon petit chien qui a toujours été là avec moi depuis que je suis rentrée dans cette
école. A ses câlins qui m’ont réconfortée quand j’en avais besoin, à l’amour aveugle
qu’il me donne, à tous les kilomètres de balade qu’on a marchés ensemble.
A Coralie, Elise, Estelle et Valérie,
Pour ces 4 ans inoubliables passés ensemble en cours, en balade, en soirée, en
vacances. Prêtes pour de nouvelles aventures…
Merci pour votre amitié.
A Julie,
Une grande amie qui a toujours été là ces trois dernières années pour me changer
les idées et me remonter le moral quand j’en avais besoin, et qui m’a fait aimer le
complet avec sa jument et le bacardi.
Merci pour toutes ces soirées et heures passées avec Najma et toi.
A Najma,
Jument extraordinaire qui m’a supportée pendant plus de 2 ans sur son dos avec sa
gentillesse habituelle, mais en contre partie qui m’a obligée à sortir de mon
appartement en temps de partiel ou sous la pluie.
8
SOMMAIRE
Liste des illustrations et annexes
Liste des abréviations
Introduction
A.
LES ANTIBIOTIQUES
1.
CHOIX DE L’ANTIBIOTIQUE
2.
LES DIFFÉRENTS ANTIBIOTIQUES SYSTÉMIQUES
a)
b)
c)
d)
Les pénicillines G et A
(1)
La Pénicilline G
(2)
Les Pénicillines A
Les céphalexines
(1)
La Céfalexine
(2)
Le Ceftiofur
(3) La Cefquinome
Les aminosides
(1)
La Gentamycine
(2)
La Streptomycine
(3)
La Néomycine
Les macrolides
(1)
e)
L’association sulfamide-triméthoprime
f)
Les quinolones
(1)
g)
3.
L’Erythromycine
L’Enrofloxacine
Le métronidazole
LES DIFFÉRENTS ANTIBIOTIQUES TOPIQUES
a)
Les antibiotiques pénétrant la peau
(1) L’Acide fusidique
(2) La Mupirocine
9
b)
B.
Les antibiotiques sans pénétration
(1) L’Oxytétracycline spray
(2) Le Thiamphénicol spray
4.
LES INDICATIONS DES ANTIBIOTIQUES
5.
LES EFFETS SECONDAIRES ET LEUR TRAITEMENTS
LES ANTIFONGIQUES
1.
2.
LES ANTIFONGIQUES SYSTÉMIQUES
a)
La griséofulvine
b)
Les imidazoles
Le Kétoconazole
(2)
L’Itraconazole
(3)
Le Fluconazole
c)
L’iodure de sodium et iodure de potassium
d)
L’amphothéricine B
LES ANTIFONGIQUES TOPIQUES
a)
b)
3.
(1)
Les imidazoles
(1)
L’Enilconazole
(2)
Le Miconazole
La natamycine
LES INDICATIONS DES ANTIFONGIQUES
10
C.
D.
LES GLUCOCORTICOÏDES
1.
GENERALITES COMMUNES
2.
LES DIFFÉRENTES MOLÉCULES SYSTÉMIQUES
a)
La prednisolone
b)
La méthylprednisolone
c)
La dexaméthasone
d)
La triamcinolone
3.
LES DERMOCORTICOÏDES TOPIQUES
4.
LES INDICATIONS DES CORTICOÏDES
5.
LES EFFETS INDÉSIRABLES DES GLUCOCORTICOÏDES
LES ANTIPRURIGINEUX
1.
LES ANTIHISTAMINIQUES
a)
L’hydroxyzine
b)
La diphénhydramine
c)
La chlorphéniramine
d)
La doxépine
e)
La pyramilamine maléate
2.
LES ACIDES GRAS ESSENTIELS
3.
LES TOPIQUES ANTIPRURIGINEUX
a)
Les extraits colloïdaux d’avoine
b)
Les acides gras essentiels et autres extraits
végétaux
4.
LES INDICATIONS DES ANTIPRURIGINEUX
11
E.
LES IMMUNOMODULATEURS
1.
2.
3.
LES MOLÉCULES IMMUNOSUPPRESSIVES
a)
Les généralités
b)
Les glucocorticoïdes
c)
L’azathioprine
d)
Les sels d’or
e)
Les indications des immunosuppresseurs
f)
Les effets secondaires des immunosuppresseurs
LES MOLÉCULES IMMUNOSTIMULANTES
a)
Le BCG
b)
Le lévamisole
LES ANTI-CANCÉREUX
a)
F.
La cisplatine
LES ANTIPARASITAIRES
1.
LES ANTIPARASITAIRES INTERNES
a)
b)
c)
Les avermectines
(1)
L’Ivermectine
(2)
La Moxidectine
Les benzimidazoles
(1)
Le Fenbendazole
(2)
L’Oxibendazole
(3)
Le Mébendazole
(4)
Le Thiabendazole
Le pyrantel
12
2.
LES ANTIPARASITAIRES EXTERNES
a)
L’amitraz
b)
Les organochlorés
c)
Les organophosphorés et carbamates
d)
e)
3.
G.
(1)
Le Dimpylate
(2)
Le Phoxim
(3)
Le Malathion
(4)
Le Carbaryl
Les pyréthroïdes
(1)
Le Fenvalérate
(2)
La Perméthrine
(3)
La Deltaméthrine
Le fipronil
LES INDICATIONS DES ANTIPARASITAIRES
LES MOLÉCULES TOPIQUES
1.
2.
GÉNÉRALITÉS
a)
Critère de choix du topique à utiliser
b)
Intérêts et limites des traitements topiques.
LES DIFFÉRENTES GALÉNIQUES
a)
Les shampoings
b)
Les crèmes et les onguents
c)
Les lotions
d)
Les gels
e)
Les poudres
13
3.
4.
5.
LES TOPIQUES ANTISEPTIQUES
a)
La polyvidone iodée
b)
La chlorhexidine
c)
Le peroxyde de benzoyle
d)
Le triclosan
e)
Le lactate d’éthyl
LES TOPIQUES KÉRATOMODULATEURS
a)
Le soufre
b)
L’acide salicylique
c)
Le sulfate de sélénium
d)
Le goudron
LES TOPIQUES RÉHYDRATANTS
BIBLIOGRAPHIE
14
LISTES DES ILLUSTRATIONS ET ANNEXES :
Illustrations :
0 : Schéma de la genèse d’une colite post-antibiothérapie.
1: Les effets secondaires spécifiques à chaque famille d’antibiotique.
2 : Mode d’action des glucocorticoïdes.
3 : Effets métaboliques des glucocorticoïdes.
4 : Effets secondaires possibles des glucocorticoïdes.
5 : Métabolisme et action des AGE sur la cascade inflammatoire.
6: Relation hôte-immunostimulant, système immunitaire et agents antigéniques.
7 : Action de l’ivermectine sur la conduction nerveuse.
8 : Antiparasitaires externes disponibles chez les équidés.
9 : Les formulations topiques et l’efficacité des agents actifs incorporés.
Annexes :
1 : Lexique bactériologique.
2 : Temps d’attente des produits pour les équidés destinés à la consommation
humaine.
15
LISTE DES ABREVIATIONS :
IM : Intramusculaire
IV : Intraveineux
PO : Per os
SC : Sous- cutanée
SID : une fois par jour
BID : deux fois par jour
TID : trois fois par jour
16
La dermatologie équine est une discipline parfois difficile.
D’une part, sans une démarche diagnostique rigoureuse, il est parfois impossible de
mettre en place un traitement efficace, d’où des échecs thérapeutiques assez
fréquents.
D’autre part, les molécules thérapeutiques avec AMM pour l’espèce équine sont
encore limitées par rapport aux carnivores domestiques, bien que l’arsenal
thérapeutique s’accroisse et s’améliore légèrement.
Le management des dermatoses cutanées chez les équidés a énormément
évolué ces dernières années. Le praticien peut dorénavant associer des produits
topiques comme des gels, crèmes, shampoings, aux traitements systémiques
classiques. Cependant, les produits commerciaux topiques spécifiques aux équidés
sont encore en nombre limité, obligeant à l’utilisation de produits topiques destinés
aux carnivores domestiques, qui sont néanmoins efficaces sur les dermatoses
équines. Les traitements systémiques ont aussi évolué avec la commercialisation de
nouvelles molécules antibactériennes ayant une action plus marquée sur la peau ou
la découverte d’alternatives aux glucocorticoïdes ou encore dans le traitement du
prurit chronique.
Les données actuelles à propos des molécules thérapeutiques des
dermatoses équines sont peu nombreuses dans la bibliographie mondiale. Le
rassemblement des données dans cette thèse fournira une aide précise aux
praticiens confrontés à des dermatoses en pratique.
17
18
A.
LES ANTIBIOTIQUES
1.
CHOIX DE L’ANTIBIOTIQUE 39, 48
L’utilisation des antibiotiques en dermatologie équine soulève des questions d’ordre
technique, mais aussi éthique et réglementaire. Pour faire un usage raisonné des
antibiotiques, il faut respecter certaines règles pour le choix :
Le mode d’action de l’antibiotique. On a le choix entre les antibiotiques
bactéricides et ceux bactériostatiques. En dermatologie, il faut utiliser
préférentiellement des antibiotiques bactéricides.
Le spectre d’action de l’antibiotique doit contenir les bactéries les plus
fréquentes en dermatologie comme les staphyloccoques à coagulase
positive, Dermatophilus.
La nature de la molécule antibactérienne joue un rôle important dans la
diffusion dans l’organisme (lipophile/hydrophile, pénétration intracellulaire
possible…).
L’antibiotique doit être concentré dans la peau des équidés, donc avoir une
prédilection pour la peau. La vascularisation du site infecté, la présence de
tissu nécrosé ou de pus, un milieu anaérobie sont tous des critères qui vont
influencer la diffusion de l’antibiotique dans le site infecté.
Les effets secondaires et la toxicité éventuels qui peuvent apparaitre, surtout
compte tenu du fait que les équidés sont des espèces sensibles.
La posologie et la voie d’administration de l’antibiotique. Tous les propriétaires
ne peuvent pas réaliser les mêmes soins. Certains ne font pas d’injections
intraveineuses ou intramusculaires, d’autres ne peuvent pas faire des soins
plusieurs fois par jour. Il faut donc prendre en compte les souhaits du
propriétaire dans le choix de l’antibiotique, surtout que les traitements sont
généralement de longue durée.
Le coût de certaines molécules.
19
La présence ou non d’une AMM. Si la molécule souhaitée ne possède pas
d’AMM, il faut appliquer le principe de la cascade et prévenir le propriétaire.
Des résistances acquises, qu’on appelle aussi antibiorésistances.
Afin de limiter le développement des résistances, il faut respecter certaines règles :
•
Frapper vite car plus on prend l’infection tôt, plus le nombre de bactéries
est faible.
•
Frapper fort afin de réduire la probabilité de sélectionner des germes moins
sensibles à l’antibiotique donné.
•
Frapper longtemps pour éviter le réveil d’une infection incomplètement
éliminée. Le traitement d’une infection générale aux antibiotiques sera
d’une durée minimale de 5 à 7 jours, mais peut nécessiter de plusieurs
semaines de traitement au besoin selon l’infection.
Les associations d’antibiotiques sont à éviter si possible. Parfois, une association est
nécessaire afin d’élargir le spectre d’activité lors d’infections polybactériennes ou
lorsqu’on ignore la nature des germes, ou pour obtenir un effet synergique, ou pour
réduire les risques de développement de résistances bactériennes ou enfin pour
limiter les risques de toxicité de certains antibiotiques en réduisant les doses de
chacun. En pratique, on conseille de ne pas dépasser l’association de 2
antibiotiques.
20
LES DIFFÉRENTS ANTIBIOTIQUES SYSTÉMIQUES
2.
a)
Les pénicillines G et A
La Pénicilline G 15, 16, 39, 41, 49
(1)
Pharmacodynamie : Bactéricide
par inhibition de la synthèse de la paroi
bactérienne.
Temps dépendant.
Pharmacocinétique : Absorption per os nulle, mais complète par voie
intramusculaire.
Distribution extracellulaire et diffusion large, mais faible en
milieu infecté ou nécrosé.
Elimination urinaire.
Spectre d’action : étroit
o Gram
+
(Staphylococcus,
Streptococcus,
Clostridium,
Corynebacterium)
o Quelques Gram – (Pasteurella multocida, Fusobacterium necrophorum)
o Anaérobies sauf Bactériodes fragilis
o Aucune bactérie intracellulaire
Résistance existante : fréquente à cause des B-lactamases.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
•
Dermatophilose
Posologie et voie d’administration :
Voie intramusculaire stricte, 20 000 à 50 000 UI/Kg 2 fois par jour.
21
Effets indésirables :
Hypersensibilité à la pénicilline (choc anaphylactique et anémie
hémolytique auto-immune).
Hypersensibilité à la procaïne.
Désordres
digestifs
chez
les
équidés
(coliques
post-
antibiothérapie).
Contre-indications :
Ne pas utiliser chez les équidés connus pour faire des réactions
d’hypersensibilité.
Ne pas utiliser chez les équidés destinés à la consommation humaine.
Interactions médicamenteuses :
Association synergique avec les aminosides et les quinolones
possible.
Effet
antagoniste
possible
avec
les
antibiotiques
bactériostatiques.
43
Noms déposés :
Nom
Avec AMM équidé :
Molécules
Conditionnement Posologie
Pénicilline G
Flacon 100ml
commercial
Depocilline R
IM,
4-10ml/100Kg 2 fois/jour
Duplocilline R
Pénicilline G
Flacon 100ml
IM
7ml/100Kg une fois/ jour
Duphapen R
LA
Pénicilline G
Flacon 40, 100 IM, 1ml/15Kg
ou 250ml
durée d’action 3-5jours
22
En
association
Cortexilline R
Pénicilline G
Flacon
de
Néomycine
100 ou 250ml
50, IM,
1ml/10Kg une fois/ jour
Méthylprednisolone
Duphapen
strep R
Histacline R
Pénicilline G
Flacon 100 ou IM,
Dihydrostreptomycine 250ml
Pénicilline G
Flacon 100 ou IM,
Dihydrostreptomycine 250ml
Intramicine R
Pénicilline G
Pénicilline G
1ml/10Kg une fois/ jour
Flacon 100 ou IM,
Dihydrostreptomycine 250ml
Péni DHS
1ml/10Kg une fois/ jour
1ml/10Kg une fois/ jour
Flacon 100 ou IM, 1ml/10Kg une fois/ jour
Coophavet R
Dihydrostreptomycine 250ml
Pénijectyl R
Pénicilline G
Ne pas dépasser 50ml
Flacon 100 ou IM, une fois/ jour
Dihydrostreptomycine 250ml
1ml/10Kg pour CV adulte
1,5ml/10Kg pour poulain
Procastrep R
Pénicilline G
Flacon 100 ou IM, une fois/ jour
Dihydrostreptomycine 250ml
1ml/10Kg pour CV adulte
1,5ml/10Kg pour poulain
Histabiosone
R
Pénicilline G
Flacon 100 ou IM, une fois/ jour
Dihydrostreptomycine 250ml
5ml/100Kg pour CV adulte
Déxaméthasone
10ml/100Kg pour poulain
Chlorphéniramine
Pen-histastrep R
Pénicilline G
Flacon 50, 100 IM, une fois/ jour
Dihydrostreptomycine ou 250ml
20-25ml pour CV adulte
Déxaméthasone
5-10ml pour poulain
Chlorphéniramine
23
Intérêts/limites :
Peu cher.
Les germes des pyodermites sont sensibles à cette molécule, mais de
nombreuses résistances se sont développées.
Risque d’hypersensibilité non négligeable si l’injection est réalisée en
intraveineuse ou en intramusculaire avec présence de sang. Il est
nécessaire de bien informer les propriétaires sur les risques
d’hypersensibilité et sur la bonne réalisation des injections (en
intramusculaire avec aspiration pour vérifier l’absence de sang avant
l’injection proprement dite).
(2)
Les Pénicillines A : Ampicilline et amoxicilline 16, 39,
49
Pharmacodynamie : Bactéricides par inhibition de la synthèse de la paroi
bactérienne.
Temps dépendant sauf envers certaines souches.
Pharmacocinétique : Absorption per os partielle, mais parentérale complète.
Distribution extracellulaire, mais plus vaste que la Pénicilline G.
Elimination urinaire et biliaire.
Spectre d’action : large
o Gram + (idem que pénicilline G + entérocoques)
o
Gram – (Entérobactéries, Pasteurella multocida, Fusobacterium
necrophorum)
o Anaérobies sauf Bactériodes fragilis
24
Résistances existantes : fréquente à cause des B-lactamases, possibilité de
les associer avec l’acide clavulanique pour réduire les résistances.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde.
Posologie et voies d’administration :
Voie intramusculaire, 10 à 22mg/kg 2 fois par jour.
Effets indésirables :
Désordres
digestifs
chez
les
équidés
(coliques
post-
antibiothérapie).
Anémie hémolytique auto-immune.
Contre-indications : Les équidés sensibles aux troubles digestifs.
Interactions médicamenteuses :
Association synergique avec les aminosides et les quinolones possible
Antagonisme possible avec les antibiotiques bactériostatiques
43
Noms déposés : Avec AMM équidé :
Nom
Molécules
Conditionnement
posologie
Ampicilline
Flacon de 100 ou IM ou SC
Colistine
250mL
Ampicilline
Flacon de 100 ou IM ou SC
Colistine
250mL
commercial
AmpicolineR
AllégrocineR
1mL/10kg 2 fois/ jour
1mL/10kg 2 fois/ jour
Déxaméthasone
AmpidexaloneR Ampicilline
Colistine
Flacon de 100 ou IM ou SC
250mL
1mL/10kg 2 fois/ jour
Déxaméthasone
25
AmpidiarR
Ampicilline
Boite de 100sachets Per os
(poulain)
Colistine
de 20g
Déxaméthasone
Boite de 720g
Ampicilline
Flacon de 50, 100, IM ou SC
Colistine
250 ou 500mL
MultibioR
20g/35kg 2 fois/ jour
1mL/10kg 2 fois/ jour
Déxaméthasone
SobidioR
Ampicilline
Flacon de 100 ou IM ou SC
Colistine
250ml
1mL/10kg 2 fois/ jour
Déxaméthasone
Amoxicilline : pas de présentation avec AMM équidé.
Intérêts/limites :
Peu d’utilisation en dermatologie.
Plus cher que la pénicilline G.
b)
39
Les céphalosporines
Pharmacodynamie
:
Bactéricide
par
inhibition
des
transpeptidases
intervenant dans la biosynthèse des constituants des parois bactériennes.
(1)
La Céfalexine (1ère génération) 39
Pharmacocinétique : Absorption per os faible chez les adultes mais meilleure
chez les poulains, par contre l’absorption est complète et rapide par voie IM ou
IV.
Distribution
extracellulaire
(synovie,
épanchement,
os…).
Elimination urinaire.
26
Spectre d’action : large
o Gram + et – (Staphylocoques, streptocoques, entérobactéries,
pasteurelles)
o Certaines bactéries anaérobies
Résistances existantes : peu fréquentes et développement lent.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
Posologie et voies d’administration :
Voie intramusculaire ou intraveineuse, 10 à 30mg/kg deux fois par jour.
Effets indésirables : pas de données actuelles.
Contre-indications : pas de données actuelles.
Interactions médicamenteuses :
Association possible avec les aminosides et les quinolones.
Antagonisme possible avec les antibiotiques bactériostatiques.
43
Noms déposés : pas de présentation avec AMM équidé.
Rilexine Injectable (AMM chien et chat) pour traitement
systémique.
Rilexine
suspension
intrammamaire
(AMM
bovin)
pour
traitement topique.
Intérêts/limites :
Peu d’utilisation en équine, et donc en dermatologie.
27
(2)
Le Ceftiofur (3ème generation) 39, 41, 49
Pharmacocinétique : Absorption per os très médiocre, par contre l’absorption
est complète et rapide par voie IM ou SC.
Distribution extracellulaire (synovie, épanchement, os…).
Elimination urinaire.
Spectre d’action : plus large que générations précédentes
o Gram + et – (idem que la céfalexine + entérobactéries)
o Meilleure action sur les bactéries anaérobies que la céfalexine.
o Peu d’action contre Staphylococcus aureus
Résistances existantes : peu fréquente.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde.
Posologie et voies d’administration :
Voie
intramusculaire
(alterner les côtés d’injection dans l’encolure ou la
croupe)
2,2mg/kg une fois par jour.
Effets indésirables :
En cas de surdosage, une baisse transitoire de l’appétit ou
l’apparition d’un œdème sous-cutané peuvent être observées.
Réactions inflammatoires locales possible au site d’injection.
Troubles digestifs (diarrhée) chez les chevaux stressés.
28
Contre-indications : Equidés ayant présenté des antécédents d’hypersensibilité
aux B-lactamines.
Ne pas administrer chez les chevaux destinés à la
consommation humaine.
Interactions médicamenteuses :
Association avec les aminosides et les quinolones possible.
Antagonisme possible avec les antibiotiques bactériostatiques.
43
Noms déposés :
ExcenelR : Flacon de 1 ou 4g à reconstituer dans 20 ou 80mL d’eau
pour préparations injectables, voie IM, 1mL/25kg une fois par jour
pendant 10jours.
Intérêts/limites
Bonne alternative aux pénicillines et triméthoprime-sulfamides, mais
antibiotique de seconde intention (à réserver aux cas d’échecs
thérapeutiques avec des molécules plus anciennes).
Très utilisé chez les poulains.
Coût non négligeable.
(3 ) La Cefquinome (4ème génération) 39
Pharmacocinétique : Absorption per os très médiocre, par contre l’absorption
est complète et rapide par voie IM ou SC.
Distribution extracellulaire (synovie, épanchement, os…).
Elimination urinaire.
29
Spectre d’action : large (meilleure activité que les céphalosporines des
générations précédentes)
o Gram + et Gram –
o Bactéries anaérobies
Résistances existantes : peu fréquente.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde.
Posologie et voies d’administration :
Voie intramusculaire ou intraveineuse, 1mg/kg une fois par jour chez les
adultes ou deux fois par jour chez les poulains.
Effets indésirables :
Réaction transitoire au site d’injection.
Hypersensibilité possible mais rare.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les chevaux qui ont présenté des
antécédents d’hypersensibilité aux B-lactamines.
Interactions médicamenteuses :
Association avec les aminosides et les quinolones possible.
Antagonisme possible avec les antibiotiques bactériostatiques.
43
Noms déposés :
CobactanR IV-IM 4,5%: flacon de 1,35g (29mL de diluant) ou 4,5g
(96mL de diluant), voie IM ou IV, 1mL/45kg une fois/jour pendant 5-10 jours
chez les adultes ou 1mL/45kg deux fois/ jour pendant 6-14 jours chez les
poulains.
30
Intérêts/limites :
Coût non négligeable.
A
utiliser en seconde intention (à réserver aux cas d’échecs
thérapeutiques avec des molécules plus anciennes).
Très utilisé chez les poulains.
c)
Les aminosides
39, 50
Pharmacodynamie : Bactéricides grâce à une modification de la perméabilité
membranaire et une inhibition de la biosynthèse des protéines bactériennes.
Concentration-dépendante.
Pharmacocinétique : Absorption per os est nulle, mais celle parentérale est
complète et rapide.
Distribution extracellulaire et forte affinité pour le tissu
rénal et l’oreille interne.
Elimination urinaire.
Résistances existantes : fréquentes (résistance plasmidique avec des
enzymes d’inactivation) surtout pour la gentamycine.
(1)
La Gentamycine 16, 50
Spectre d’action : étroit
o Gram –
o Pseudomonas aeruginosa
o Quelques Gram + (Staphylocoques)
o Mycobactéries
31
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
On utilise cette molécule en association avec d’autres molécules plus actives sur les
Gram + (pénicilline le plus souvent). L’emploi de cette molécule permet d’élargir le
spectre d’action et de réduire le risque de sélectionner des bactéries résistantes.
Posologie et voies d’administration :
Voie intraveineuse, 6,6mg/kg une fois par jour.
Effets indésirables : Toxicité chronique :
Ototoxicité avec atteinte vestibulo-cochléaire.
Néphrotoxicité avec atteinte du cortex rénal.
Contre-indications : Présente une toxicité assez importante.
Ne pas employer chez un équidé insuffisant rénal.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec un autre antibiotique néphrotoxique (Colistine ou
Sulfamides).
Association possible avec les B-lactamines ou les quinolones.
43
Noms déposés : Aucune présentation avec AMM équidé.
G4R : AMM pour veaux, chiens et chats, flacon de 1OO ou 250mL
Forticine R : AMM pour veaux, flacon de 50, 100 ou 250mL
Vetrigen R : AMM pour veaux et porcins, flacon de 100 ou 250mL
Intérêts/limites :
Souvent utilisée en association avec une pénicilline afin d’élargir le
spectre.
32
(2)
La Dihydrostreptomycine
45, 50
Spectre d’action : étroit
o Gram –
o Staphylocoques
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
On utilise cette molécule en association avec d’autres molécules plus actives sur les
Gram + (pénicilline le plus souvent). L’emploi de cette molécule permet d’élargir le
spectre d’action et de réduire le risque de sélectionner des bactéries résistantes.
•
Dermatophilose
Posologie et voies d’administration :
Voie intramusculaire, 11mg/kg deux fois par jour.
Effets indésirables : Toxicité chronique :
Ototoxicité avec atteinte vestibulo-cochléaire.
Néphrotoxicité avec atteinte du cortex rénal.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les équidés qui présentent une
insuffisance rénale sévère.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec un autre antibiotique néphrotoxique (Colistine ou
Sulfamides).
Association possible avec les B-lactamines ou les quinolones.
33
43
Noms déposés : Avec AMM équidé :
Nom
Molécules
Conditionnement Posologie
commercial
Duphapen
strep R
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM,
Pénicilline G
Histacline R
Coophavet R
250ml
1ml/10kg une fois/jour
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM,
Pénicilline G
Péni DHS
1ml/10kg une fois/jour
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM,
Pénicilline G
Intramicine R
250ml
250ml
1ml/10kg une fois/jour
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM,
Pénicilline G
250ml
1ml/10kg une fois/jour
Ne pas dépasser 50ml
Pénijectyl R
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM, une fois/jour
Pénicilline G
250ml
1ml/10kg pour CV adulte
1,5ml/10kg pour poulain
Procastrep R
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM, une fois/jour
Pénicilline G
250ml
1ml/10kg pour CV adulte
1,5ml/10kg pour poulain
Histabiosone
R
Dihydrostreptomycine Flacon 100 ou IM, une fois/jour
Pénicilline G
250ml
Déxaméthasone
5ml/100kg pour CV adulte
10ml/100kg pour poulain
Chlorphéniramine
Pen-hista-
’’’’’’’’’’’
strep R
Flacon 50, 100 IM, une fois/jour
ou 250ml
20-25ml pour CV adulte
5-10ml pour poulain
Intérêts/limites :
Très utilisé en pratique.
34
(3)
La Néomycine 39, 50
Spectre d’action : étroit
o Gram –
o Staphylocoques
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
On utilise cette molécule en association avec d’autres molécules plus actives
sur les Gram + (pénicilline le plus souvent). L’emploi de cette molécule permet
d’élargir le spectre d’action et de réduire le risque de sélectionner des
bactéries résistantes.
Posologie et voies d’administration :
Voie orale, 4 à 8 mg/kg deux ou trois fois par jour chez les équidés
adultes.
Voie orale, 20mg/kg deux ou trois fois par jour chez les poulains.
Pas de données sur son utilisation par voie parentérale.
Effets indésirables : Toxicité chronique :
Ototoxicité très importante avec atteinte vestibulo-cochléaire.
Néphrotoxicité importante avec atteinte du cortex rénal.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les équidés présentant une
insuffisance rénale sévère.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec un autre antibiotique néphrotoxique (Colistine
ou Sulfamides).
Association possible avec les B-lactamines ou les quinolones.
35
43
Noms déposés : avec AMM équidé
CortexilineR :
association
de
pénicilline,
néomycine
et
méthylprednisolone, flacon 50, 100 ou 250 mL, voie IM, 1mL/10kg/jour
une fois par jour pendant 4-5 jours.
Intérêts/limites :
Peu utilisé en dermatologie équine.
d)
Les macrolides
(1)
L’Erythromycine 39, 41, 45, 52
Pharmacodynamie: Bactériostatique aux concentrations classiques, mais peut
être bactéricide à hautes concentrations par blocage de la biosynthèse des
protéines bactériennes.
Temps dépendant.
Pharmacocinétique: Absorption orale est incomplète (<30%), cependant
absorption parentérale rapide et complète.
Distribution intracellulaire, surtout les leucocytes.
Concentration très élevée dans le tissu pulmonaire et le lait.
Elimination hépatique principalement (80%), et un peu
urinaire.
Spectre d’action : étroit
o Gram
+
(Staphylococcus,
Streptococcus,
Clostridium,
Campylobacter jejuni, Chlamydia, Rhodococcus equi)
o Pasteurelles (Pasteurella multocida, Mannheimia haemolytica)
o Mycoplasme
36
Résistances acquises : Quelques souches de staphylocoques et streptocoques
ont développé des résistances plasmidiques. Le développement des
résistances plasmidiques est rapide et croisée pour tous les représentants de
la famille.
Posologie et voies d’administration :
Voie orale, 37,5mg/kg deux fois par jour.
Effets indésirables :
Intolérance locale au point d’injection.
Troubles digestifs graves possibles par perturbation de la flore
caecale.
Contre-indications : Ne pas administrer en intramusculaire.
A éviter chez les équidés qui sont sujets aux troubles
digestifs.
Interactions médicamenteuses :
Ne doit pas être associé avec des antibiotiques bactéricides actifs sur
les germes en croissance (B-lactamines) ou les phénicols.
Association possible avec d’autres bactériostatiques ou bactéricides
actifs sur les germes au repos.
43
Noms déposés : Pas AMM équidé sauf pour le poulain.
En association avec la colistine : ColidiarylR : AMM chez les poulains, sachet
de 30g, voie orale, 1 sachet de 30g/50kg deux fois par jour pendant 3 jours.
Erythrocine 200 : AMM bovin, ovin et porcin, solution injectable.
Intérêts/limites :
Mieux toléré chez les poulains que chez les équidés adultes.
Existence de résistances croisées avec d’autres macrolides.
37
e)
L’association sulfamide-triméthoprime
15, 39, 41, 53
Pharmacodynamie : Bactéricide par inhibition de la synthèse de l’acide folique
des bactéries.
Temps dépendant.
Pharmacocinétique:
Absorption
orale
rapide
et
complète,
parentérale
satisfaisante.
Distribution extracellulaire et large.
Elimination principalement rénale.
Spectre d’action : large
o Gram + et Gram –
o Certains anaérobies
o Certains protozoaires (coccidies)
Résistances acquises : Des résistances envers les sulfamides ou le
triméthoprime séparés sont nombreuses, d’où l’association des deux.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
•
Dermatophilose
Posologie et voies d’administration :
Voie orale, 5mg de TMP et 24mg de sulfamides/kg deux fois par jour.
Effets indésirables :
Néphrotoxicité.
38
Neutropénie réversible à cause d’une aplasie médullaire lors de
traitement prolongé.
Troubles digestifs avec diarrhées possibles.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les équidés souffrant d’insuffisance
rénale sévère.
Eviter l’emploi chez les juments gestantes.
Interactions médicamenteuses :
Association sulfamide-triméthoprime à un effet synergique très puissant et
diminue la probabilité d’apparition de résistances.
43
Noms déposés : Avec AMM équidé
Nom
Molécules
Conditionnement
Posologie
AmphoprimR
Sulfadimidine
Flacon de 100 ou 5 à 10mL/100Kg
Solution
Triméthoprime
250mL
IV lente ou IM
AvémixR
Sulfaméthoxypyridazine
Seau 1 ou 5 kg
20g
n°150
Triméthoprime
Sachet de 50g
100kg BID
commercial
de
poudre/
Per os
BactotrilR
Sulfadiméthoxine
Flacon de 100 ou 1 /15Kg SID
solution
Triméthoprime
250mL
BorgalR 24%
Sulfadoxine
Flacon de 50 ou 1 à 2 mL/15Kg
Triméthoprime
100mL
Sulfadoxine
Flacon de 100 ou 1 mL/ 15 Kg
Triméthoprime
250mL
Equibactin
Sulfadiazine
Seringue de 45g 1 graduation/50Kg
VetR
Triméthoprime
de pâte
SulfacyclineR
Sulfadiméthoxine
Flacon de 100 ou 1 mL/ 15 Kg
DuoprimR
IV lente ou IM
IV lente ou IM
IV lente
Per os
39
Triméthoprime
250mL
IV lente ou IM
TribissenR
Sulfadiazine
Flacon de 50mL
1mL/30Kg
Injectable
Triméthoprime
IV lente ou IM
Intérêts/limites :
Très pratique pour les propriétaires qui ne font pas d’injections.
Assez cher.
f)
Les quinolones
(1)
L’Enrofloxacine (3° génération)
15, 39, 41, 45, 55
Pharmacodynamie : Bactéricide surtout actif sur les bactéries en multiplication
par blocage de l’ADNgyrase qui entraine la lyse bactérienne rapide.
Concentration dépendant.
Pharmacocinétique : Absorption orale rapide et quasiment complète,
parentérale rapide et complète.
Distribution intracellulaire, diffusion tissulaire excellente.
Elimination rénale.
Spectre d’action :
o Gram –
o Quelques Gram+
o Mycoplasme
Résistances existantes : rares pour l’instant, mais en croissance rapide.
40
Indications :
•
Pyodermite bactérienne superficielle ou profonde
Posologie et voies d’administration :
Voie orale, 2,5 à 10mg/kg une ou deux fois par jour.
Voie intraveineuse : pas de données actuelles (5mg/kg/jour pour les bovins).
Effets indésirables :
Chondrotoxicité chez les jeunes en croissance.
Réaction locale au site d’injection.
Troubles
nerveux
possibles
avec
tremblements
lors
de
surdosage.
Contre-indications : A éviter chez les jeunes équidés de moins de 2 ans en
raison des effets secondaires sur les cartilages articulaires.
Interactions médicamenteuses :
Souvent associé avec les B-lactamines.
43
Noms déposés : Pas AMM équidés
BaytrilR 5 ou 10% : AMM bovin, solution injectable par voie
SC.
Intérêts/limites :
Localisation intracellulaire.
A utiliser en seconde intention.
Coût non négligeable.
A utiliser avec précaution chez les équidés en croissance.
41
g)
Le métronidazole
49, 51
Pharmacodynamie: Bactéricide grâce à une inhibition de l’enzyme ADNase, à
un endommagement des chaînes de l’ADN bactérien et à une cytotoxicité
Pharmacocinétique : Absorption per os est de 80% et intra-rectal de 30%.
Distribution intracellulaire, très présent dans la salive.
Elimination digestive (car traitement PO), urinaire ou
biliaire.
Spectre d’action : étroit
o Anaérobies dont Bactéroïdes fragilis
o Quelques protozoaires (Trichomonas, Histomonas)
Résistances existantes : peu fréquentes pour l’instant.
Indications :
•
Pyodermite bactérienne causée par des bactéries anaérobies
(Clostridium)
Posologie et voies d’administration :
Voie orale ou intrarectale, 15 à 25 mg/kg toutes les 6 heures.
Effets indésirables :
Possibilité d’effet mutagène et cancérigène.
Contre-indications : Interdit chez les animaux de productions (pas de LMR).
Interactions médicamenteuses :
Association avec pénicilline, gentamycine ou spiramycine fréquente.
42
43
Noms déposés : Pas d’AMM équidé.
Formulation pour homme en poudre (Flagyl,…)
StomorgylR, BuccovalR : AMM chien, comprimé
Intérêts/limites :
Utilisé seulement pour les pyodermites bactériennes anaérobies.
Goût pas apprécié par les chevaux, rincer la bouche après
administration.
43
LES DIFFÉRENTS ANTIBIOTIQUES TOPIQUES
3.
Beaucoup de formulations vétérinaires associent un antibactérien avec un
glucocorticoïde. Ces produits ne doivent surtout pas être employés dès lors qu’une
infection cutanée est suspectée.
a)
Les antibiotiques pénetrant la peau
L’acide fusidique 42
(1)
Pharmacocinétique : pénétration cutanée et sous cutanée excellente.
Spectre d’action :
o Staphylococcus
o Streptococcus
o Dermatophilus
Indications :
•
Infections locales.
Posologie et voie d’administration :
Application topique avec massage du produit afin d’améliorer la
pénétration.
Effets indésirables :
Risque d’apparition d’une mycose ou surinfection locale.
Contre-indications :
Hypersensibilisation à l’acide fusidique.
44
43
Noms déposés :
ForudineR Pommade : AMM chien-chat, pommade dermique tube de
15g
CanauralR Suspension : association de framycétine, acide fusidique,
nystatine et prednisolone, AMM chien-chat, suspension auriculaire et
externe, flacon de 15, 25 ou 100ml
Intérêt/Limite :
Pratique pour les lésions très focales.
(2)
La mupirocine 63
Pharmacodynamie: Bactéricide
Pharmacocinétique : Absorption systémique très faible, mais la pénétration
transcutanée est excellente.
Efficace même en milieu acide.
Bonne pénétration dans les lésions granulomateuses.
Spectre d’action :
o Coques gram + : Staphyloccus, Streptococcus
Posologie et voie d’administration :
Application cutanée locale, biquotidienne.
43
Noms déposés : pas de produit avec AMM équidé.
45
b)
Les antibiotiques sans pénétration cutanée
(1)
L’Oxytétracycline spray 39
Pharmacodynamie: Bactériostatique par inhibition de la synthèse protéique.
Pharmacocinétique : Pénétration cutanée nulle.
Spectre d’action : large (Gram + et Gram -)
Posologie et voie d’administration :
Application topique par un spray sur les lésions une seule fois ou une
fois par jour si la lésion est très infectée.
43
Noms déposés : Avec AMM équidé
DuphacyclineR Spray : flacon de 140g, AMM equin, spray couleur bleu
OxytétrinR P : flacon de 110 ou 220g, AMM équin
Intérêt/Limite :
Pas inactivée par les matières nécrosées et pus.
Réaliser le traitement dans un milieu extérieur.
(2)
Le Thiamphénicol spray 54
Pharmacocinétique : Pénétration cutanée nulle.
Spectre d’action : large
Posologie et voie d’administration :
Voie locale externe par pulvérisation, une pulvérisation par jour.
43
Noms déposés :
NégérolR Aérosol : AMM équin, flacon de 210 ou 405ml
46
4.
LES INDICATIONS DES ANTIBIOTIQUES 3, 15, 45, 60
Les antibiotiques ont un rôle important dans les affections dermatologiques
infectieuses. Les pyodermites bactériennes qu’elles soient primaires ou secondaires,
sont fréquentes chez les équidés. Elles peuvent être superficielles ou profondes et
causées par de nombreux germes. Les pyodermites secondaires répondent souvent
bien au traitement, mais récidivent fréquemment après son arrêt, tant que la cause
primaire sous-jacente n’est pas traitée.
Folliculite bactérienne :
Etiologie :
Staphylococcus aureus, intermedius ou hyicus. Ce sont des coques Gram + qui
provoquent des folliculites, furonculoses ou cellulites.
Mais de nombreux autres micro-organismes peuvent provoquer des pyodermites
comme Streptococcus equi, zooepidemicus ou equisimilis.
Manifestations cliniques :
Présence de papules ou pustules, puis de lésions secondaires comme des croûtes,
des zones alopéciques, des collerettes épidermiques ou des squames. Les lésions
sont douloureuses mais rarement prurigineuses. Toutes les zones du corps peuvent
être touchées.
Dermatophilose :
C’est une dermatose très fréquente chez les équidés, surtout en automne ou hiver.
Etiologie :
Dermatophilus congolensis, actinomycète gram +, éléments coccoïdes en chainette
(aspect en rail de chemin de fer au microscope).
La dermatophilose est favorisée par l’humidité et une mauvaise hygiène.
47
Manifestations cliniques :
Lésions nummulaires avec une croute emprisonnant les poils hérissés et recouvrant
une érosion couverte d’un pus verdâtre, lésions isolée ou multiples, douloureuses et
généralement non prurigineuses.
Folliculite à Corynebactérium :
Etiologie :
Corynébactérium pseudotuberculosis.
Manifestations cliniques :
Pyodermite profonde avec des nodules cutanés et/ou abcès sous-cutanés, unique ou
multiples, surtout dans la région pectorale.
Autres pyodermites :
Certaines pyodermites sont rares mais graves, causée par des bactéries peu
fréquentes. L’actinomycose
est
une
pyodermite
suppurative,
voir
pyogranulomateuse due à Actinomyces.
Nocardia, bactérie saprophyte environnementale ou Actinobacillus lignieresii
peuvent aussi entrainer des pyodermites.
Une pyodermite particulièrement grave existe. Il s’agit des pyodermites à
Clostridium, bactéries anaérobies. Cette pyodermite est très agressive et à évolution
rapide avec une nécrose cutanée importante et une atteinte sévère de l’état général
de l’équidé.
48
LES EFFETS SECONDAIRES DES ANTIBIOTIQUES 30 BIS, 39
5.
Les effets indésirables les plus fréquents avec les antibiotiques sont les
troubles digestifs. Toutes les familles d’antibiotiques peuvent provoquer ces troubles
digestifs, mais plus particulièrement les tétracyclines et les macrolides. Les troubles
digestifs se traduisent par de la diarrhée le plus fréquemment, mais aussi des
coliques ou de l’anorexie.
ANTIBIOTHERAPIE
STRESS
PERTURBATION DE LA FLORE INTESTINALE
Destruction des bactéries
sensibles
Disparition de
Diminution de la
l’effet barrière
synthèse de vitamine B
Augmentation des bactéries pathogènes
(Salmonella, Clostridium)
Colite avec diarrhée
Libération de toxines
Choc endotoxinique
Schéma de la genèse d’une colite post-antibiothérapie.
30 bis
49
Ces troubles digestifs apparaissent chez un équidé traité avec des antibactériens,
suite à un stress comme un transport, un changement d’environnement ou
d’alimentation, une maladie intercurrente, une intervention chirurgicale, une
vermifugation ou un exercice intense, d’où l’importance de minimiser le stress des
équidés en cours de traitement.
Lorsque des troubles digestifs apparaissent, il faut dans ce cas arrêter le traitement
immédiatement et administrer un traitement symptomatique de la diarrhée ou des
coliques.
Des effets locaux au site d’injection se rencontrent couramment en pratique
avec des irritations ou des gonflements.
De plus, chaque famille d’antibiotique possède ses propres effets indésirables.
Famille
Béta-lactamines
Effets secondaires potentiels spécifiques
•
Choc à la procaïne
•
Anémie hémolytique à médiation immune (hypersensibilité à
la pénicilline)
•
Néphrotoxicité
•
Ototoxicité
Macrolides
•
Troubles chez le poulain
Sulfamides
•
Hypersensibilité
potentialisés
•
Contre-indication chez la jument gestante
Fluoroquinolones
•
Chondrotoxicité surtout chez les jeunes
•
Troubles neurologiques
•
Troubles neurologiques
•
Contre-indication chez la jument gestante
•
Anorexie
Aminosides
Métronidazole
Les effets secondaires spécifiques à chaque famille d’antibiotique.
39
50
B.
LES ANTIFONGIQUES
LES ANTIFONGIQUES SYSTÉMIQUES
1.
a)
La griséofulvine
14, 28, 35, 46
Pharmacodynamie: Blocage de la division cellulaire des cellules fongiques par
liaison à une protéine cytoplasmatique, inhibant la croissance fongique.
Fongistatique ou fongicide (pas encore établi in vivo).
Propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices
modérées et accessoires.
Pharmacocinétique: Absorption variable selon les formes pharmaceutiques
(entre 25 et 100%), améliorée par la prise de nourriture grasse au moment du
traitement.
Diffusion large, surtout dans la peau, les poils, les crins, le
foie, la graisse et les muscles squelettiques.
Elimination hépatique et rénale.
Spectre d’action:
o Tous les dermatophytes et uniquement les dermatophytes comme
Trichophyton equinum, Microsporum gypseum, M. equinum, M. canis…
Résistance: Tout autre champignon comme Malassezia.
Indications :
•
Dermatophytose uniquement
Posologie et voie d’administration:
5 à 10 mg/kg /jour en une seule prise journalière par voie orale pendant
au moins 7 jours.
51
Effets indésirables:
Effet tératogène sur le fœtus.
Troubles digestifs possibles (diarrhée, anorexie…).
Hépatotoxicité.
Effets secondaires peu fréquents aux doses usuelles.
Contre-indications:
Jument en gestation, surtout le premier trimestre.
Equidés présentant une hypersensibilité à la griséofulvine.
Equidés avec une insuffisance hépatique.
Interaction médicamenteuse: pas d’interaction importante.
43
Noms déposés: avec AMM équidé
DermogineR : sachet de 175 g ou seau de 1,75 kg, 10g/100kg/jour
Intérêts / Limites:
Action uniquement sur les dermatophytes.
Traiter tous les équidés en contact et désinfection des locaux et
matériels.
b)
Les imidazoles et triazoles
Ce sont des antifongiques introduits récemment dans l’arsenal thérapeutique
vétérinaire avec une grande efficacité large spectre et une toxicité moins importante
pour les mammifères.
60
Pharmacodynamie : Fongistatiques en temps normal, mais à haute
concentration ils deviennent fongicides.
52
Blocage de la synthèse de l’ergostérol, stérol
composant la membrane cellulaire fongique, d’où une altération de la
perméabilité de la membrane entrainant une fuite des ions potassium.
(1)
Le Kétoconazole10, 14, 24, 35, 60
Pharmacocinétique: Absorption intestinale faible (<23%) même lorsqu’il est
associé à de l’acide chlorhydrique et au repas ce qui augmente le taux
d’absorption.
Liaison importante à l’albumine sanguine (84%).
Distribution large, mais faible pénétration dans le cerveau.
Elimination hépatique.
Spectre d’action: Large spectre
o Dermatophytes: Trichophyton, Microsporum
o Malassezia
o Cryptococcus
o Champignons
dimorphiques
:
Blastomyces,
Histoplasma,
Coccidioides
Indications:
•
Dermatophytoses
•
Dermatite à Malassezia
Posologie et voie d’administration:
5 à 10mg/kg/jour en une seule prise, par voie orale uniquement.
53
Effets indésirables:
Troubles digestifs (anorexie, diarrhée).
Hépatotoxicité surtout lors de traitement prolongé.
Contre-indications:
Ne
pas
administrer
aux
juments
gestantes
Ne
pas
administrer
aux
équidés
présentant
(effet
tératogène).
une
hypersensibilité à un imidazole.
Interactions médicamenteuses:
Ne pas administrer en même temps qu’un anti-acide ou antihistaminique (diminution de l’absorption).
Ne
pas
associer
avec
un
autre
traitement
hépatotoxique
(aminoside…).
Ne pas associer avec des corticoïdes (diminution du métabolisme des
corticoïdes).
43
Noms déposés: Pas d’AMM équidé
NizoralR (humaine)
KétofungolR 200mg (AMM chien, comprimé)
Intérêts / Limites:
Peu utilisé chez les équidés.
Coût assez élevé (moins cher que les autres imidazoles).
54
(2)
L’Itraconazole 10, 14, 28, 41, 46, 60
Pharmacocinétique: Absorption intestinale variable et incomplète, augmentée
par la prise du traitement au moment des repas ou l’acidité du milieu.
Liaison importante aux protéines plasmatiques (99%).
Distribution large surtout dans la peau, les poils et les
crins.
Elimination hépatique principalement et urinaire.
Spectre d’action: Large spectre
o Dermatophytes: Microsporum, Trichophyton
o Candida albicans
o Cryptococcus neoformans
o Champignons
dimorphiques
:
Blastomyces,
Histoplasma,
Coccidioides
o Aspergillus sp
o Malassezia
Résistance: pas de résistances connues.
Indications:
•
Aspergillose principalement
•
Dermatophytose
Posologie et voie d’administration:
5 à 1Omg/kg par voie orale, une fois par jour.
Ou 2,5 à 3 mg/kg par voie orale deux fois par jour.
Effets indésirables: pas d’effet indésirable rapporté chez les équidés sauf une
hépatotoxicité (mais rare).
55
Contre-indications:
Ne
pas
administrer
aux
juments
gestantes
(effet
tératogène).
A éviter chez les équidés présentant une hypersensibilité
à un imidazole.
Interactions médicamenteuses:
Ne pas administrer en même temps qu’un anti-acide ou antihistaminique (diminution de l’absorption).
Ne pas associer avec un autre traitement hépatotoxique
(aminoside…).
Ne pas associer avec des corticoïdes (diminution du métabolisme
des corticoïdes).
43
Noms déposés: Pas AMM équidé
ItrafungolR 10mg/ml: AMM chat, comprimé.
SporanoxR : humaine (injectable, solution orale ou comprimé)
Intérêts / Limites:
Très efficace sur les dermatophytoses réfractaires aux autres
traitements.
Coût très élevé.
Gros volume à administrer (environ 250mL/500kg).
56
(3)
Le Fluconazole 10, 14, 28
Pharmacocinétique: Absorption intestinale rapide et complète, ne dépend pas
de l’acidité du milieu.
Peu de liaison aux protéines plasmatiques (<11%).
Distribution large.
Elimination urinaire.
Spectre d’action: large spectre
o Dermatophytes (peu sensible)
o Candida albicans
o Cryptococcus neoformans
o Champignons
dimorphiques
:
Blastomyces,
Histoplasma,
Coccidioides
Résistance: Aspergillus est résistant à cette molécule
Indications:
•
Dermatophytose
Posologie et voie d’administration:
14mg/kg per os une fois par jour le premier jour, puis 5mg/kg per os
une fois par jour pour la suite du traitement.
Effets indésirables: Pas d’effets indésirables rapportés dans la bibliographie.
Contre-indications: Ne pas administrer aux juments gestantes.
Interactions médicamenteuses: Pas d’interaction connue à ce jour.
43
Noms déposés: Pas AMM équidé
57
Intérêts / Limites:
Peut être utilisé chez les juments gestantes.
Efficacité plus importante et toxicité diminuée.
c)
Les iodure de sodium (NaI) et iodure de potassium
(KI) 14, 28, 46
Pharmacodynamie: Mécanisme d’action inconnu.
Efficacité antifongique et antibactérienne non prouvée.
Pharmacocinétique: inconnue à ce jour.
Indications:
o Antibactérienne: Actinobacillose et actinomycose (bactéries
Gram +)
o Antifongique : Sporotrichose
Posologie et voie d’administration:
125mL/jour en IV lente pendant 3 jours, puis 20 à 40mg/kg pour Na I ou
2 à 20mg/kg pour KI une fois par jour par voie orale.
Effets indésirables:
Avortement ou infertilité possible.
Anorexie et troubles digestifs (diarrhée).
Tremblements et trémulations.
Salivation, tachycardie.
58
Contre-indications: Ne pas administrer aux juments en lactation et gestantes.
Ne pas administrer aux chevaux insuffisants rénaux.
Ne pas injecter en intramusculaire.
Interactions médicamenteuses: pas d’interaction connue.
43
Noms déposés: Pas AMM équidé
Iodure de sodium: Iodure vétoquinol (solution injectable pour bovin et
ovin).
Iodure veto-veine (solution injectable pour bovin).
Iodure de potassium: AcétalR (solution orale pour bovin et ovin).
Intérêts / Limites:
Associer avec un autre traitement antifongique ou chirurgical.
Peu cher.
59
d)
L’amphotéricine B
Pharmacodynamie:
Fongistatique
6, 14, 28, 46
généralement,
mais
selon
les
concentrations peut devenir fongicide.
Altération de la perméabilité membranaire des
cellules fongiques par liaison irréversible à l’ergostérol, entrainant la fuite du
potassium ou autres ions.
Pharmacocinétique: Inconnue, extrapolation avec les données obtenues chez
l’homme.
Absorption digestive nulle, absorption parentérale bonne.
Distribution peu étendue à cause de la liaison importante
avec les protéines sanguines.
Elimination rénale.
Spectre d’action:
o Dermatophytes
o Blastomyces
o Candida
o Cryptococcus
o Histoplasma
o Coccidioides
o Sporothrix scheuckii
Indications:
•
Dermatoses fongiques généralisées et graves, potentiellement
mortelles uniquement
60
Posologie et voie d’administration:
Par voie intraveineuse uniquement, en perfusion, dilué dans 1L de
Dextrose 5% administré sur 60 minutes.
0,3 à 0,6 mg/kg/jour en une seule perfusion journalière.
Effets indésirables:
Néphrotoxicité importante (nécessité d’un monitorage rénal
durant le traitement (urée créatinine électrolyte…).
Phlébite au site du cathéter.
Tachycardie, tachypnée, léthargie, hyperthermie, anorexie ou
anémie peuvent aussi être observées.
Contre-indications: Equidés ayant une hypersensibilité à cette molécule.
Equidés pouvant être traités avec un autre antifongique.
Interactions médicamenteuses:
Ne pas associer avec un autre médicament néphrotoxique
(aminoside, cisplatine, colistine…).
Association avec un corticoïde augmente la perte de potassium.
43
Noms déposés: Pas d’AMM équidé
Intérêts / Limites:
Peu utilisée à cause de sa toxicité rénale importante, employée
seulement si aucune autre alternative n’est envisageable.
Coût très élevé.
Bien informer les propriétaires des risques toxiques.
Surveillance et monitoring obligatoires.
61
2.
LES ANTIFONGIQUES TOPIQUES
63
Le traitement topique est généralement la partie la plus importante du traitement
des affections fongiques des équidés, les traitements systémiques pouvant être
coûteux et potentiellement toxiques.
Des shampoings antifongiques peuvent être associés à des shampoings classiques
ou antiseptiques afin de nettoyer la peau avant les applications et pour favoriser la
pénétration du produit. On peut utiliser des shampoings à la chlorhexidine ou à la
polyvidone iodée comme antifongiques topiques.
a)
Les imidazoles
28
Pharmacodynamie : fongistatiques en temps normal, mais, à haute
concentration, ils deviennent fongicides.
Blocage de la synthèse de l’ergostérol, stérol
composant la membrane cellulaire fongique, par inhibition des enzymes du
cytochrome P450. D’où une altération de la perméabilité de la membrane
entrainant une fuite des ions potassium.
(1)
L’Enilconazole 24
Pharmacodynamie: Fongistatique ou fongicide selon la concentration.
Antibactérien à forte concentration par inhibition de la
synthèse bactérienne.
Spectre d’action: Large spectre
o Dermatophytes: Trichophyton equinum, T. verrucosum,
T. mentagrophyte, Microsporum gypseum
o Aspergillus sp
62
Indications:
•
Dermatophytose
Posologie et voie d’administration:
Traitement de l’animal :
Application topique cutanée
2 applications cutanées/ semaine pendant 2 à 3 semaines avec
une solution à base d’énilconazole.
Traitement des locaux :
1 à 2 fois/ mois pendant toute la durée du traitement des
animaux concernés avec une solution à 4% d’énilconazole (40mL dans 1L d’eau
tiède).
Effets indésirables:
Avec la voie locale, peu d’effets secondaires ont été rapportés
(perturbation de la repousse des poils ou recoloration anormale des
poils possible).
Lors d’ingestion, des troubles digestifs (anorexie) ou des troubles
nerveux (ataxie, prostration…) peuvent être observés.
Contre-indications: Ne pas utiliser chez les équidés insuffisants hépatiques.
Interactions médicamenteuses: pas de données.
43
Noms déposés:
ImaveralR Solution cutanée: AMM chevaux, flacon de 100ml ou 1L, 4
applications de l’émulsion diluée à 3-4 jours d’intervalle.
ChirafarmR : Solution pour le traitement de l’environnement
63
Intérêts / Limites:
Très pratique en médicine vétérinaire courante.
Coût non négligeable.
Traitement du matériel et des logements possible avec ces produits.
Peut être associé à un traitement systémique si l’animal est très atteint.
(2)
Le Miconazole 10
Spectre d’action:
o Dermatophytes
o Candida albicans
o (Champignons dimorphiques: Histoplasma, Blastomyces, Coccidioides)
Résistance: Cryptococcus neoformans, malassezia, Aspergillus sont résistants
Posologie et voie d’administration:
Application topique cutanée.
2 applications journalières jusqu’à guérison avec le topique de
miconazole.
Effets indésirables:
Réaction inflammatoire au site d’administration possible.
Contre-indications:
Eviter sur les juments gestantes.
43
Noms déposés: Pas AMM équidé
SurolanR : suspension auriculaire pour chat et chien.
64
b)
La Nystatine
46, 60
Pharmacodynamie: Altération de la perméabilité membranaire des cellules
fongiques par liaison aux stérols.
Spectre d’action: spectre large
o Candida
o Levure (Malassezia)
o Peu d’action contre les dermatophytes.
Indications:
•
Candidose cutanée principalement
Posologie et voie d’administration:
Voie locale cutanée sous forme de crème, onguent ou gel.
2 applications journalières jusqu’à guérison.
Effets indésirables:
Réaction inflammatoire possible.
Contre-indications:
Ne
pas
appliquer
aux
équidés
présentant
une
hypersensibilité à cette molécule.
Ne pas utiliser par voie parentérale, vue la toxicité.
Interactions médicamenteuses: pas d’interaction connue.
65
43
Noms déposés: pas AMM équidé
AMM chien et chat :
CanauralR Suspension: suspension auriculaire pour chien et chat
OribioticR: Pommade auriculaire pour chien et chat
OridermylR : Pommade auriculaire pour chien et chat
PanologR : Suspension auriculaire ou crème cutanée pour chien et chat
Intérêts / Limites:
Peu utilisée chez les équidés.
Coût non négligeable.
66
3.
LES INDICATIONS DES ANTIFONGIQUES 23, 45, 60
La dermatophytose
C’est la dermatose fongique la plus fréquente chez les équidés, appelée plus
couramment la teigne.
Etiologie:
Provoquée principalement par Trichophyton equinum, mais d’autres champignons
peuvent en être l’origine comme Trichophyton verrucosum ou mentagrophyte, ou
Microsporum equinum, gypseum ou canis.
Epidémiologie:
La teigne est une dermatose essentiellement hivernale et très contagieuse. La
transmission se fait par contact direct ou indirect (matériel, personne).
Manifestations cliniques:
Les lésions sont circulaires, bien délimitées, érythémateuses, alopéciques et
squameuses, à extension centrifuge, principalement située sur la tête, le dos ou les
membres. Le prurit est rarement présent sauf en cas de surinfection.
D’autres dermatoses fongiques existent mais sont rares chez les équidés.
La dermatite à Malassezia
Etiologie : Malassezia pachydermatis essentiellement.
Manifestations cliniques :
Caractérisée par du prurit et une odeur nauséabonde, en plus des signes de
pyodermite secondaire classique. Elle touche surtout les régions axillaires, inguinales
et les zones de plis.
Cependant, elle reste rare chez les équidés.
67
Candidose
Etiologie : Candida albicans, champignon opportuniste.
Manifestations cliniques :
Dermatites fongiques sous forme de nodules, même si cela reste rare chez les
équidés.
Autres dermatoses fongiques :
Des champignons tel que Piedra (Piedraia hortae ou « black piedra » ou
Trichosporon beigelii ou « white piedra ») sont normalement asymptomatiques, mais,
se localisant quand même sur la partie extrafolliculaire des poils des équidés,
peuvent entrainer dans certains cas des signes cliniques cutanés.
68
C.
LES GLUCOCORTICOÏDES
Les corticoïdes constituent une classe thérapeutique largement employée en
dermatologie équine. Ces molécules possèdent un rôle anti-inflammatoire important,
d’où leur autre nomination : anti-inflammatoires stéroïdiens. Cependant, ces
médicaments sont de gravité variable et peuvent être à l’origine d’effets secondaires.
1.
GENERALITES
36
Mode d’action :
Les corticoïdes constituent un traitement non spécifique de l’inflammation. Ils
réduisent la réaction inflammatoire, mais ils n’interviennent pas sur l’agent causal.
Le mode d’action des corticoïdes est commun pour l’ensemble des molécules,
et touche différentes phases de l’inflammation :
-Action sur la phase vasculaire par diminution des effets des
médiateurs vasoactifs, soit en inhibant leur synthèse et libération, soit en stimulant
leur catabolisme. Les corticoïdes inhibent l’enzyme phospholipase A2, bloquant ainsi
la synthèse des eicosanoïdes et leucotriènes, médiateurs importants de la phase
vasculaire de l’inflammation.
-Action sur la phase cellulaire de l’inflammation par diminution de la
diapédèse, de l’activité sécrétrice d’interleukines des macrophages et de
l’activité des cellules immunocompétentes.
-Action sur la phase de maturation et cicatrisation par diminution de la
multiplication des fibroblastes et ralentissement de la cicatrisation.
69
Mode d’action des glucocorticoïdes. 36
Les corticoïdes bloquent la formation des eïcosanoïdes en induisant la synthèse de
la lipomoduline et en freinant celle de la COX-2.
70
Pharmacocinétique :
Absorption par voie orale est un sujet controversé de nos jours. Scott et Miller
(Equine dermatology) pensent que les glucocorticoïdes, comme la prednisolone ou la
déxaméthasone, ont la même efficacité qu’ils soient administrés en intramusculaire
ou par voie orale, donc que l’absorption per os est satisfaisante. Ils préconisent de
débuter le traitement par voie parentérale pendant quelques jours, puis de continuer
par voie orale si on le souhaite.
Absorption parentérale (voie intramusculaire ou intraveineuse, voir sous-cutanée)
est rapide et complète. La distribution se fait immédiatement, si bien que l’action
recherchée débute très peu de temps après l’injection, sauf pour les corticoïdes
retard qui ont un effet tardif mais durant plusieurs semaines après l’injection.
Distribution : Les corticoïdes sont peu hydrosolubles. Ils sont transportés dans le
sang sous forme liée à la transcortine ou aux albumines
71
17
Pharmacologie :
Les corticoïdes possèdent de nombreux effets métaboliques communs à
toutes ces molécules, qu’il est important de connaître afin de prévoir les différents
effets souhaités ou secondaires.
-hyperglycémiant
Effet glucido-lipido-protéique
Système rénal
-catabolisme protéique
-lipomobilisation
-effet minéralocorticoïde
-hypoadrénocorticisme secondaire à l’arrêt brutal du
traitement
- hyperadrénocorticisme iatrogène
Système endocrinien
-diminution de [T3] et [T4]
-diminution de [LH] et [FSH]
-diminution de [ADH]
Système immunitaire
-augmentation du risque infectieux
Système digestif
-ulcères gastriques et intestinaux
-troubles digestifs
-neutrophilie, lymphopénie, éosinopénie
Hématologie
-thrombocytose
-augmentation des PAL
Biochimie
-augmentation du cholestérol et glucose
Effets métaboliques des glucocorticoïdes. 17
72
46
Contre-indications :
• Toute infection virale, bactérienne, fongique ou à protozoaire.
• Ulcère cornéen, gastrique ou autres ulcères.
• Juments en fin de gestation (risque d’avortement ou déclenchement du
part).
• Syndrome de cushing ou diabète sucré.
Posologie et mode d’administration :
Les doses sont variables selon l’effet recherché, plutôt antiinflammatoire ou immunosuppresseur, d’où la nécessité d’adapter la dose au
but recherché. Il faut néanmoins se souvenir que les doses sont simplement
une indication car tout traitement aux glucocorticoïdes, même aux doses antiinflammatoires, sera plus ou moins immunosuppresseur. De même, chaque
équidé est unique et réagira à sa façon aux corticoïdes, d’où la nécessité
d’adapter la corticothérapie au patient et de réaliser une surveillance clinique.
60
Mode d’emploi :
Il est important de faire un diagnostic le plus précis possible afin de savoir si une
corticothérapie est nécessaire ou non, et si elle est nécessaire, quel type de
corticoïdes utiliser, sur quelle durée, à quelle posologie.
Il est conseillé de débuter le traitement par une phase d’induction à des doses assez
importantes pendant quelques jours.
73
Par la suite, une phase d’entretien peut être entreprise avec :
Une réduction de 20% environ des doses de glucocorticoïdes par semaine
jusqu’à obtenir la dose minimale efficace pour l’équidé.
Et/Ou une réduction de la fréquence d’administration des glucocorticoïdes. Il
est possible d’administrer le traitement toutes les 48 h si l’équidé le supporte
par voie parentérale ou per os.
Il ne faut pas réduire trop vite ou trop fortement les doses sous risque de
recrudescence de la maladie. Le traitement doit être le plus court possible tout en
restant raisonnable pour la dermatose. Si le traitement corticoïde est de longue
durée, voire toute la vie de l’animal, la phase de maintenance prend vraiment de
l’importance.
Il ne faut surtout pas arrêter brutalement un traitement corticoïde, sauf s’il n’a
duré que quelques jours, au risque d’induire un hypoadrénocorticisme. Il est
nécessaire de diminuer progressivement les doses afin que les surrénales atrophiées
par le traitement recommencent à produire des glucocorticoïdes endogènes.
Il faut réaliser des bilans réguliers des équidés sous traitement corticoïde afin de
s’assurer de la bonne tolérance du patient et de l’évolution de la maladie.
46
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer aux anti-inflammatoires non stéroïdiens, vus les risques
d’ulcères gastriques et troubles digestifs.
Ne pas vacciner un équidé qui est sous traitement corticoïde de longue
durée (effet immunosuppresseur).
74
2.
60
LES DIFFERENTES MOLECULES SYSTEMIQUES
Le choix de la molécule à utiliser dépend :
de la maladie observée,
de la durée d’action de la molécule et de ses propriétés
de la durée du traitement entrepris,
du caractère de l’équidé,
du souhait et de la disponibilité des propriétaires
de la réponse du patient au traitement instauré.
Tous les chevaux ne réagissent pas de la même manière à chaque glucocorticoïde.
a)
La prednisolone
20, 36, 41, 45, 46
Posologie et voies d’administration :
Les doses qui suivent sont les doses d’induction :
• Anti-inflammatoire : 0,2 à 1 mg/kg une fois par jour, per os,
intramusculaire ou intraveineuse.
• Immunosuppresseur : 1 à 4 mg/kg une fois par jour, per os ou IM
Cette dose d’entretien se situe vers 0,1 à 0,2mg/kg pour les effets antiinflammatoires et 0,5 à 1mg/kg pour les effets immunosuppresseurs.
43
Noms déposés :
Histacline R : AMM équidé, association de pénicilline, dihydrostreptomycine et
prednisolone injectable, flacon 100 ou 250ml, voie IM, 1ml/kg/jour une fois par
jour.
Sinon il existe des formulations en comprimé avec AMM chien-chat
(MicrosoloneR, Mégasolone R, Dermipred R, OromédrolR…) ou une formulation en
75
comprimé de 250mg de Vétoquinol disponible en Suisse ou des formulations pour
homme à 200mg en comprimé.
Intérêts/limites :
Possibilité de réaliser un traitement par voie orale avec des comprimés
mais cela à un certain coût.
b)
La méthylprednisolone
20, 36, 41, 45, 46
Posologie et voies d’administration :
• Anti-inflammatoire :
Les doses d’induction à appliquer sont 0,2 à 0,7 mg/kg une fois par jour en
intramusculaire ou per os.
• Immunosuppressive : induction 1 à 2,5mg/kg une fois par jour en IM
Maintenance 0,5 à 1 mg/kg une fois par jour ou à
jours alternés en IM ou PO
• Choc : 10 à 20 mg/kg en IV
• Intra-lésionnel : 5 à 20 mg/lésion
43
Noms déposés : AMM équidé
Déméthyl R : suspension corticoïde retard, flacon de 5ml, 5ml par voie
intramusculaire, durée d’action plusieurs semaines.
Depo-medrol
R
: suspension corticoïde retard, flacon de 1 ou 5ml,
250mg par injection en intramusculaire, durée d’action de 3 semaines.
Solu-médrolR : suspension corticoïde d’urgence, formulation solumédrol 20, 40, 120 ou 500, 0,5mg/kg/jour en IM profonde ou IV lente.
76
En association avec une pénicilline et une néomycine : CortexilineR :
flacon de 50, 100 ou 250ml, 1ml/kg/jour SID en IM.
Intérêts/limites :
Peu utilisée pour ses effets immunosuppresseurs.
Molécule ayant le moins d’effets secondaires.
c)
La dexaméthasone
20, 36, 41, 44, 45, 46
Posologie et voies d’administration :
Les doses suivantes sont celles à utiliser pour l’induction du traitement.
• Anti-inflammatoire : 0,02 à 0,05mg/kg une fois par jour, en IV ou IM
0,05 à 0,2mg/kg une fois par jour per os
• Immunosuppresseur : 0,05 à 0,1mg/kg une fois par jour, en IV ou IM
0,2 à 0,5mg/kg une fois par jour per os
• Choc : 0,5 à 2mg/kg en IV en cas d’urgence
La dose d’entretien se situe vers 0,1 à 0,2mg/kg toutes les 48 à 72h.
77
43
Noms déposés : AMM équidé
Seul :
Nom commercial
Molécules
Conditionnement
CortaméthasoneR Déxaméthasone Flacon de 50ml
Posologie
IM ou IV
2,5 à 10ml par cheval adulte
DexadresonR
Déxaméthasone Flacon
20
ou IV ou IM
50ml
DexafortR
Déxaméthasone Flacon de 50ml
3ml/100kg/jour
IM
2ml/100kg
DexaloneR
Déxaméthasone Flacon de 50 ou IM
100ml
DexaveneR
Déxaméthasone Flacon de 50ml
1-2ml/100kg/jour
IV ou IM
1,25
à
2,5ml/100kg
chez
adulte
2,5 à 5ml/100kg chez poulain
DexazoneR
Déxaméthasone Flacon de 10 ou IM ou IV
50ml
0,25-0,5ml/10kg
Peu d’effets secondaires
VorenR
solution Déxaméthasone Flacon de 50ml
injectable
VorenR dépôt
2ml/100kg
Déxaméthasone Flacon de 50ml
retard
VorenR
suspension
injectable
IM ou IV
Déxaméthasone Flacon de 50ml
retard
IM strict
2ml/100kg
Durée d’action : 10jours
IM ou IV
2ml/100kg
Durée d’action : 4-5jours
78
Association avec des antibiotiques :
Voir les paragraphes Pénicilline G et Pénicillines A.
L’intérêt est limité pour leur utilisation glucocorticoïde.
Association avec des diurétiques : Anti-œdémateux pour œdèmes divers
(fourreau, vulve, mammaire, oculaire,…)
Nom commercial
Molécules
Conditionnement
Posologie
DiurizoneR Poudre
Déxaméthasone
sachet de 20g
PO
2 sachets le 1° jour puis
1
sachet
pendant
3
jours
DiurizoneR Injectable
Déxaméthasone
Flacon de 50ml
IM ou IV
10-20ml/cheval/jour
NaquademR Poudre
Déxaméthasone
orale ou injectable
Sachet de 18g ou 1° jour : 4ml/100kg en
flacon de 20ml
IM ou 2 sachets/500kg
PO, puis 1sachet/500kg
PO pendant 3 jours
OedexR
Déxaméthasone
Sachet de 20g
….
2 sachets le 1° jour,
puis 1 sachet PO
Intérêts/limites :
Molécule qui a l’effet anti-inflammatoire le plus puissant de la famille des
corticoïdes (4 fois plus puissant que la prednisolone).
Risque de fourbure plus important comme pour les autres effets
secondaires.
Effet minéralocorticoïde négligeable.
79
d)
La triamcinolone
20, 36, 44, 45, 46
Posologie et voies d’administration :
•
Anti-inflammatoire : 0,02 à 0,1 mg/kg en intramusculaire
•
Immunosuppresseur : 0,1 à 0,2mg/kg en intramusculaire
•
Intra-lésionnel : 1 à 5 mg/lésion en intra-lésionnel
43
Noms déposés : Pas d’AMM équidé
CanitéradolR : AMM carnivores, injectable
Derma-SR : AMM chien, poudre orale
Humaine : Kenacort retard, Tédarol, Hexatrione longue durée
Intérêts/limites :
Peu utilisée en France
en traitement systémique, administrée en
injection intra-lésionnelle.
Corticoïde très puissant (4 fois plus puissant que la prednisolone).
Risque plus élevé d’effets secondaires comme la fourbure.
80
3.
LES DERMOCORTICOÏDES TOPIQUES 60
La dermatologie est une des spécialités dans laquelle l’utilisation de la
corticothérapie locale est la plus importante. Les dermocorticoïdes peuvent se définir
comme des produits destinés à une application cutanée, contenant un corticoïde
parmi leurs principes actifs. De nombreuses spécialités vétérinaires existent sur le
marché.
L’objectif de ces dermocorticoïdes est d’obtenir une grande concentration en principe
actif sur le site de la lésion, tout en limitant les effets secondaires systémiques des
corticoïdes.
Cependant,
l’absorption
percutanée
des
glucocorticoïdes
est
imprévisible, surtout lors de leur application sur une peau inflammée.
Leur emploi doit être réfléchi et certainement pas banalisé. On doit seulement les
utiliser sur de courtes périodes sur des lésions focales non infectées. Ils ne doivent
pas être utilisés seuls dans le traitement des pathologies allergique ou immunitaire.
Pharmacodynamie :
Action anti-inflammatoire locale due à une action locale sur les phases
vasculaires et cellulaires de l’inflammation. Lors de réactions allergiques, ils inhibent
la dégranulation des mastocytes et des basophiles.
Action immunosuppressive.
Action anti-proliférative avec une réduction du taux de renouvellement
des kératinocytes et des fibroblastes.
Pharmacocinétique :
Après l’application, seule une faible fraction du dermocorticoïde se
dirige immédiatement vers les structures sous-jacentes. La plus grande partie
est stockée dans les couches profondes de la couche cornée qui constitue
donc un réservoir qui permet une libération continue des corticoïdes pendant
une période plus ou moins longue. Cet effet réservoir a pour impact le fait
qu’une seule application quotidienne suffit, sauf si la couche cornée est lésée.
81
Ainsi, la quantité de dermocorticoïde absorbée dépend des altérations
cutanées, de la quantité de produit appliqué, du temps d’application, de la
surface traitée et du véhicule utilisé.
Voie d’administration :
Application locale cutanée une à deux fois par jour en traitement
d’attaque, puis la fréquence sera espacée.
Attention : tout traitement avec un dermocorticoïde d’une durée supérieure à
15 jours nécessite un sevrage par espacement des applications.
Effets indésirables :
Ils sont liés à la puissance et à la durée d’utilisation des
dermocorticoïdes.
Effets secondaires locaux
:
Exacerbation d’une infection bactérienne, fongique ou
parasitaire existante.
Folliculite bactérienne
Atrophie ou dépigmentation cutanée
Dermatite de contact (rare)
Effets secondaires systémiques : inconnus encore à ce jour.
43
Noms déposés : avec AMM équidé
EkyflogylR : prednisolone, lidocaïne et DMSO, flacon de 125ml, en
application locale, deux applications journalières.
PrednidermR : prednisolone et néomycine, flacon de 60 ou 120ml, en
application locale externe en 2 ou 3 applications journalières
AMM carnivore:
Duphaderm R, Cortizème R, PrednidermR, PruritexR Panolog, CortavanceR
82
4.
LES INDICATIONS DES CORTICOÏDES 3, 5, 12, 38, 44, 45
Il est important de se souvenir que lors d’une infection cutanée, il ne faut pas utiliser
les corticoïdes.
Rôle anti-inflammatoire contre les dermatoses prurigineuses non infectées:
Dermatoses allergiques:
La dermatite estivale récidivante
Etiologie : causée par une hypersensibilité aux piqûres d’insecte du genre culicoïdes.
Epidémiologie :
C’est une dermatose prurigineuse, saisonnière (mi-mai à mi-septembre) et fréquente
chez les équidés. Elle est non contagieuse. Elle récidive chaque année et s’aggrave
au fil des ans.
Manifestations cliniques :
Elle touche principalement la ligne supérieure du corps (base de la queue et crinière
d’abord, puis extension au dos) et parfois la ligne blanche. Le prurit est primitif et
intense, entrainant des lésions secondaires : lichénification, hyperpigmentation,
hyperkératose, squame, et dépilation secondaire, voire surinfection bactérienne.
Urticaire :
L’urticaire est un syndrome et non une maladie, fréquente chez les équidés.
Etiologie : très variée.
Manifestations cliniques :
Formes typiques : papules, plaques et nodules dépressibles, bien délimités
d’apparition soudaine. Les lésions disparaissent rapidement généralement. Le prurit
peut être associé.
Des variantes peuvent apparaître comme des formes papuleuses ou formes
exsudatives.
83
La dermatite atopique
Etiologie : Non connue encore de nos jours.
Manifestations cliniques :
Prurit primitif et intense provoquant lichénification, hyperpigmentation, squames
associés à des dépilations et excoriations. Des surinfections bactériennes sont
possibles.
Les allergies alimentaires et de contact
Les allergies alimentaires et de contact existent chez les équidés bien qu’elles soient
peu fréquentes.
Etiologie : Plantes, produits chimiques, topiques pour les allergies de contact.
Substances alimentaires : blé avoine, orge, son, luzerne, supplément
alimentaire… pour les allergies alimentaires.
Manifestations cliniques :
Prurit intense et primitif. Les lésions secondaires sont les mêmes que la dermatite
atopique.
Dermatoses auto-immunes:
Les pathologies auto-immune dermatologiques sont rares mais existantes et
nécessitent des corticothérapies de longue durée à dose immunosuppressive. C’est
avec ces pathologies que la gestion de la corticothérapie est la plus importante chez
les équidés.
Le pemphigus foliacé
Etiologie : non connue
Manifestations cliniques :
Lésions primaires débutant sur les membres et la face, se généralisant par la suite et
caractérisées par des papules et pustules. Les lésions secondaires les plus visibles
sont des croûtes, squames, séborrhées et surinfections bactériennes. Le prurit est
84
variable d’un équidé à un autre. Des œdèmes des membres ou de la région ventrale
peuvent être présents. Des répercussions systémiques peuvent aussi apparaître
comme dépression, amaigrissement, hyperthermie.
Le lupus érythémateux cutané ou systémique
Etiologie : Inconnue
Manifestations cliniques :
Lupus cutané : Dermatose faciale symétrique débutant au niveau des naseaux,
lèvres et paupières avec des lésions alopéciques, érythémateuses, dépigmentées ou
hyperpigmentées et squameuses, non prurigineuse et non douloureuse.
Lupus systémiques : Les manifestations cutanées sont érythème, squames,
macules, ulcères, ainsi que œdème des extrémités.
La vascularite leucocytoclasique du canon et du paturon.
Etiologie : inconnue
Epidémiologie : Dermatose débutant chez les jeunes chevaux, puis devenant
chronique.
Dermatose touchant principalement les membres portant des
balzanes.
Manifestations cliniques :
Des lésions primaires apparaissent comme de l’érythème, des croûtes ou des
ulcères. Par la suite, des suintements et des surinfections sont systématiques.
L’évolution chronique entraîne un épaississement important de la peau avec
lichénification et dépilations.
85
Le purpura haemorragica
Etiologie : vascularite apparaissant 2 à 3 semaines après une infection respiratoire
(gourme, grippe), anémie, entérite.
Manifestations cliniques :
Forme bénigne avec raideur musculaire, urticaire généralisé et œdème déclive,
pouvant évoluer vers la nécrose cutanée.
Forme grave existe avec généralisation de l’œdème et de la nécrose cutanée,
syndrome fébrile et œdème pulmonaire.
La toxidermie
Etiologie : médicaments ou agents infectieux
Manifestations cliniques :
Apparition soudaine de macules et de plaques types urticaire qui persistent plusieurs
jours à plusieurs semaines, et pouvant s’ulcérer ou se dépiler. Cette maladie est rare
et a un pronostic variable (guérison spontanée possible).
La dermatite éosinophilique généralisée
Etiologie : inconnue
Manifestations cliniques :
Amaigrissement chronique malgré conservation de l’appétit, ainsi qu’une dermatite
exfoliative : squames, croûtes, suintements et dépilations localisés d’abord sur la
face ou bande coronaire, avec généralisation possible.
86
La sarcoïdose
Etiologie : inconnue
Manifestations cliniques :
Deux formes existent :
-Forme squameuse et croûteuse avec squames et croûtes qui se généralisent
petit à petit, associés avec des dépilations.
-Forme nodulaire et tumorale beaucoup plus rare.
Le plus souvent des signes cliniques généraux sont présents avec amaigrissement,
baisse d’appétit et hyperthermie modérée et persistante.
Choc anaphylactique : urticaire géante ou oedème de Quincke
Ce sont des situations d’urgence au cours desquelles il faut régir vite avec des
corticoïdes injectables d’urgence à des posologies plus importantes que celles
utilisées habituellement.
1+6
Dermatose nodulaire:
Plusieurs dermatoses nodulaires peuvent être traitées par des injections intralésionnelles de glucocorticoïdes :
Les granulomes éosinophiliques
Les granulomes éosinophiliques, provoqués par un important infiltrat éosinophilique
peuvent être traités par des injections de corticoïdes intra-lésionnelles ou par
traitement à base de glucocorticoïdes systémiques ou par incision chirurgicale. Cette
dermatose est fréquente et caractérisée par la présence d’un ou de plusieurs
nodules circulaires, fermes, non douloureux, non prurigineux et bien délimités. Le
choix du traitement dépend du nombre et de la taille des nodules.
87
La nécrose nodulaire axillaire
La nécrose nodulaire axillaire est une dermatose moins fréquente qui se caractérise
par un ou deux nodules fermes, bien délimités, non douloureux et non prurigineux,
localisés au niveau du passage de sangle généralement. Le traitement est soit
l’injection de corticoïdes intra-lésionnelle, soit l’incision chirurgicale.
Les granulomes stériles.
Les nodules ou papules provoqués par les piqûres d’insecte.
L’habronémose cutanée
L’habronémose cutanée, causée par la larve d’un nématode appelé Habronema qui
provoque un nodule ulcéré, douloureux, prurigineux, contenant la larve qui engendre
une réaction d’hypersensibilité localement. Ces lésions sont le plus souvent situées
au niveau des muqueuses génitales ou oculaires. On peut envisager de traiter par
des glucocorticoïdes systémiques.
L’amyloïdose cutanée
L’amyloïdose cutanée est une dermatose rare, provoquée par l’accumulation
d’amyloïde dans le derme, ressemblant au départ à de l’urticaire. Un traitement à
base de glucocorticoïdes peut entrainer une régression des lésions. Cependant
l’effet des corticoïdes est le plus souvent temporaire.
88
5.
LES EFFETS INDESIRABLES DES GLUCOCORTICOÏDES 36, 58
Des effets secondaires peuvent apparaître, principalement lors d’administrations de
longue durée ou avec des formes retard. C’est pourquoi les vétérinaires doivent
peser le pour et le contre d’une thérapie à base de corticoïdes chez un équidé. Il est
très important de prévenir les propriétaires des effets secondaires possibles et de
leur indiquer les paramètres à surveiller (chaleur des sabots, abattement…).
Un des effets indésirables les plus important chez les équidés est le risque de
fourbure. Le mécanisme à l’origine des fourbures cortico-induites n’est pas déterminé
précisément. Les molécules les plus incriminées sont la déxaméthasone et la
triamcinolone. Le risque est plus élevé lors de l’emploi de forme retard ou de
traitement de longue durée.
Une corticothérapie augmente la sensibilité aux infections et favorise la
réactivation d’infections latentes, surtout intracellulaires. Cela est expliqué par le fait
que
les
corticoïdes agissent
sur l’immunité
non
spécifique
en
réduisant
l’inflammation, la phagocytose et la production d’interférons, mais aussi sur
l’immunité spécifique en affectant l’immunité cellulaire. C’est pourquoi les corticoïdes
sont
contre-indiqués
lors
d’infections
virales,
bactériennes,
fongiques
ou
protozoaires.
Des atteintes musculo-squelettiques peuvent aussi être observées, comme
par exemple un retard de croissance chez les poulains qui suivent des traitements
corticoïdes sur de longues durées, même à faible dose. De même, des
répercussions sur les cartilages articulaires peuvent arriver même à faible dose avec
des traitements à long terme, en provoquant l’apparition de kystes osseux souschondraux. Les jeunes en croissance sont les plus sensibles. Ces atteintes
expliquent pourquoi on n’administre jamais des corticoïdes plus de quelques jours
chez les poulains et les jeunes.
Des problèmes de reproduction peuvent apparaitre avec des cures prolongées
de corticoïdes, dus à une réduction de la sécrétion des hormones LH et FSH. De
même, il ne faut pas oublier que les corticoïdes sont abortifs. Les glucocorticoïdes
ont aussi des effets tératogènes.
89
Des troubles digestifs peuvent survenir au cours du traitement avec
l’apparition d’ulcères gastriques ou intestinaux, du colon ascendant surtout,
de
diarrhées ou de signes de colique.
Il ne faut pas oublier que lors de traitements corticoïdes prolongés à forte
dose, un syndrome de cushing iatrogène est possible mais reste rare chez les
équidés. De plus, une insuffisance surrénalienne se développe lors de l’utilisation de
corticoïdes retards ou de traitement prolongé à l’arrêt brutal du traitement. C’est pour
cela qu’on veillera à respecter une diminution progressive des doses.
Enfin, les corticoïdes entrainent un retard du processus de cicatrisation.
Fourbure
-fourbure iatrogène cortico-induite
Risque infectieux
-Augmentation du risque infectieux (pyodermite, infection
latente…)
Système musculo-
- Retard de croissance chez les jeunes
squletique
- Atteinte du cartilage articulaire
Système reproducteur
-problème de reproduction
-Effet tératogène
-Avortement
-Déclencheur du part
Système endocrinien
-Hypoadrénocorticisme
iatrogène
si
arrêt
brutal
du
traitement
Système cutané
-Retard à la cicatrisation
Système digestif
-Ulcères gastriques ou intestinaux
-Troubles digestifs (colique, diarrhée)
4 : Effets secondaires possibles des glucocorticoïdes.
90
D.
LES ANTIPRURIGINEUX
21
Le prurit est une sensation désagréable provoquant le désir de gratter,
lécher, mordiller ou frotter la zone correspondante. La physiopathologie du prurit est
complexe et encore mal connue.
25,26
La prescription d’un traitement antiprurigineux doit être raisonnée et tenir
compte de différents paramètres comme l’équidé, les propriétaires, le diagnostic, le
but recherché par le vétérinaire et les propriétaires, et les molécules pouvant être
utilisées (leur toxicité, leur coût, la durée du traitement). Il faut garder à l’esprit qu’un
traitement antiprurigineux est seulement un traitement symptomatique, qui va apaiser
les crises et non traiter la cause sous-jacente réelle.
1.
LES GLUCOCORTICOÏDES
Traitement de choix de la crise prurigineuse (voir la partie « les glucocorticoïdes »).
2.
LES ANTIHISTAMINIQUES 60
L’intérêt de ces molécules est de réduire les doses des glucocorticoïdes, de
contrôler le prurit en dehors des phases aiguës et d’espacer les récidives.
Cependant, ils agissent uniquement sur le prurit d’origine histaminique.
Leur efficacité est plus importante en prévention du prurit que lors d’une
thérapie antiprurit. C’est pourquoi leur association avec les glucocorticoïdes est
souvent appliquée en pratique : une courte thérapie corticoïde est administrée afin
d’arrêter le prurit, suivie, ou associée, d’une thérapie longue durée d’antihistaminique en prévention d’une récidive du prurit.
Il est important de se souvenir que l’efficacité des différents anti-histaminiques
varie d’un équidé à un autre. On ne connait pas le pourcentage de chevaux qui
répondent à une thérapie anti-histaminique. C’est pourquoi il est important d’essayer
plusieurs molécules anti-histaminiques avant de conclure que le prurit n’est pas
réceptif à ces molécules. Le traitement doit être prolongé pendant au moins 2
91
semaines avant de conclure à l’inefficacité de la molécule. Il faut parfaitement
convaincre les propriétaires de l’intérêt de ces essais de molécules.
26, 27
Pharmacodynamie:
L’action de l’histamine se fait par l’intermédiaire de récepteurs de trois
types : H1, H2 et H3. L’activation des récepteurs H1 est responsable de
l’action inflammatoire de l’histamine, alors que celle des récepteurs H2
entraine une augmentation de la sécrétion gastrique et intervient dans le
contrôle du relargage d’histamine des mastocytes et des basophiles.
Les antihistaminiques agissent par compétition sur les récepteurs
histaminiques: ils se fixent sur ces récepteurs à la place de l’histamine. Cette
fixation est généralement rapidement réversible. Ils ne peuvent cependant pas
déplacer l’histamine déjà fixée sur un récepteur, ce qui explique leur effet plus
préventif que curatif.
Ils stabilisent aussi la membrane cellulaire des mastocytes, empêchant
ainsi les flux ioniques et donc la dégranulation.
Ils ont aussi un rôle sédatif, antiprurigineux, anti-cholinergique, antisérotonine et anesthésiant local.
Pharmacocinétique : Absorption bonne par voie orale.
Métabolisme hépatique.
Excrétion urinaire.
26, 60
Effets indésirables :
Effet tératogène possible.
Dépression du système nerveux central : Léthargie, sédation ou
changement
de
comportement.
Se
résout
généralement
spontanément au bout de quelques jours après l’arrêt du
traitement.
Troubles digestifs : anorexie, diarrhée.
92
Effets anticholinergiques : muqueuses sèches, rétention urinaire,
iléus…
60
Contre-indications : Utiliser avec précaution chez les équidés insuffisants
hépatiques ou cardiaques.
Ne pas utiliser chez les équidés souffrant d’iléus, de
glaucome ou rétention urinaire.
Emploi précautionneux chez les femelles gestantes (effet
tératogène possible).
Interactions médicamenteuses :
Association avec les corticoïdes ou acides gras essentiels possible.
Intérêts /Limites :
Coût non négligeable.
Efficacité non prévisible d’un équidé à l’autre.
Etant
donné
le
peu
de
recul
vis-à-vis
de
l’utilisation
des
antihistaminiques, leur taux de succès thérapeutique faible, leur dose
encore mal établie et la variation individuelle de leurs effets, on ne peut
pas encore proposer de protocole strict pour leur emploi.
Nécessité d’arrêter l’administration 10 jours environ avant une
compétition.
a)
L’hydroxyzine
41, 60
Posologie et voies d’administration :
0,5 à 2mg/kg deux ou trois fois par jour par voie orale.
43
Noms déposés : pas d’AMM équidé.
HistacalmineR : AMM chien et chat
93
HistadermR : AMM chien et chat
Intérêts/limites :
Semble être l’anti-histaminique de choix chez les équidés.
b)
La diphénhydramine
41
Posologie et voies d’administration :
Lors de dermatose allergique ou prurit: 0,75 à 2mg/kg deux à trois fois
par jour par voie orale.
Lors d’anaphylactie : 0,25 à 1mg/kg en IM ou PO.
43
Noms déposés : Pas AMM équidé.
c)
La chlorphéniramine 41
Posologie et voies d’administration :
0,2 à 0,5mg/kg deux fois par jour par voie orale.
43
Noms déposés :
HistabiosoneR: Flacon de 100 ou 250mL, association de pénicilline,
streptomycine, dexaméthasone et de chlorphéniramine, 5mL/100kg en
IM.
Pen-Hista-StrepR: Flacon de 50, 100 ou 250mL, association de
pénicilline, streptomycine, dexaméthasone et de chlorphéniramine, 20 à 25
mL par équidés en IM.
94
AMM carnivore :
ChlordermaR SD, DermattR, HistacalmineR, HistadermR, NisopredR,
ParematilR, PruritexR
Intérêts/limites :
Peu utilisée chez les chevaux en tant qu’anti-prurit.
d)
La doxépine
41, 46
Effets indésirables :
Effets secondaires des anti-histaminiques, plus des effets cardiaques
(arythmie).
Posologie et voies d’administration :
0,5 à 0,75mg/kg deux fois par jour par voie orale.
43
Noms déposés : Pas d’AMM équidés.
Intérêts/Limites :
Peu utilisée chez les chevaux en tant qu’anti-prurit.
e)
La pyrilamine maléate
41, 46
Effets indésirables:
Excitation, convulsion, ataxie.
Palpitation cardiaque.
Troubles digestifs (diarrhée, colique, anorexie).
Posologie et voies d’administration :
1mg/kg en IV, IM ou SC
43
Noms déposés : Pas AMM équidé
95
Intérêts/Limites :
Peu utilisée chez les chevaux en tant qu’anti-prurit.
f)
L‘amitriptyline
60
Posologie et voies d’administration :
1 mg/kg deux fois par jour par voie orale.
43
Noms déposés : Pas AMM équidé
Intérêts/Limites :
Peu utilisée chez les chevaux en tant qu’anti-prurit.
96
3.
LES ACIDES GRAS ESSENTIELS 18, 57, 60
Les acides gras essentiels sont des chaines hydrocarbonées
polyinsaturées généralement longues, plus de 16 atomes de carbone. Ils sont
dits essentiels car l’animal n’est pas capable de les synthétiser, ils doivent par
conséquent être apportés par l’alimentation.
Certains acides gras essentiels sont des acides gras polyinsaturés, qui
possèdent au moins 18 atomes de carbone et 2 liaisons doubles. L’oxydation
de ces acides gras polyinsaturés entraine la formation des eicosanoïdes
(prostaglandines
et
leucotriènes)
qui
interviennent
dans
la
cascade
inflammatoire.
Ils permettent, en plus de l’effet antiprurigineux envisagé, de réduire les doses
des corticoïdes, voire d’améliorer l’effet des anti-histaminiques.
Pharmacodynamie: action anti-prurigineuse contestée chez les équidés.
Rétablissement de l’intégrité du film lipidique.
Modification de la cascade de l’acide arachidonique par
inhibition du métabolisme de cet acide, entrainant la formation de
substances anti-inflammatoires.
Inhibition de l’activation cellulaire et de la sécrétion de
cytokines.
Pharmacocinétique: Pas de données spécifiques aux équidés.
On ne connait pas à ce jour la proportion oméga 3/oméga
6 à utiliser pour obtenir le meilleur résultat.
97
Métabolisme et action des AGE sur la cascade inflammatoire.
98
Indications :
•
Gestion du prurit lors d’atopie ou d’allergie chez un équidé.
•
Restructuration de la peau et du pelage.
Posologie et voies d’administration :
Par voie orale, deux prises journalières
Traitement de longue durée (10 semaines au minimum).
Effets indésirables :
Troubles digestifs avec diarrhée, anorexie, colique.
Prise de poids.
43
Noms déposés : Pas d’AMM équidé.
Intérêts/Limites :
Complément alimentaire (huile de lin ou de poisson).
Réduire la ration journalière de l’équidé en raison de la haute teneur en
calories des AGE, pouvant être responsable d’une prise de poids.
Efficacité contestée par certaines études, mais reste intéressants
comme traitement adjuvant dans de nombreuses dermatoses. Tester
les acides gras au moins 3 semaines avant de conclure à l’inefficacité
de ce traitement.
Bien toléré par les équidés.
99
LES TOPIQUES ANTIPRURIGINEUX
4.
Cette classe de médicament est à ne surtout pas négliger. Ces topiques
antiprurigineux sont utilisés pour essayer de maintenir le cheval confortable lors de
crises, mais aussi dans le but de diminuer les doses des médications systémiques
lors de traitement de longue durée. Ils agissent par réhydratation de l’épiderme et
nettoyage des débris et des microorganismes.
a)
L’extrait colloïdale d’avoine
42
Pharmacodynamie: Antiprurigineux et kératomodulateur par action calmante,
hydratante et restructurante de la peau.
Hypoallergénique.
Mécanisme d’action encore inconnu.
Pharmacocinétique : pas de données sur les équidés.
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée en shampoing jusqu’à une fois par jour si
nécessaire.
43
Noms déposés : En shampoing :
EquimylR : AMM cheval, flacon de 500ml, application de 50 mL de
shampoing pour 500kg.
AllercalmR : AMM chien et chat, flacon de 250mL, 2 à 3 shampoings par
semaine si nécessaire.
Intérêt/ Limite :
Pratique à réaliser pour les propriétaires.
100
b)
Les acides gras essentiels et autres extraits
végétaux
Voir la partie « Acides gras essentiels » précédente.
43
Noms déposés :
En shampoing :
AllermylR Shampoing : AMM chien et chat, flacon de 200 ou 500mL, 2 à
3 shampoings par semaine si nécessaire.
DermoscentR Shampoo: AMM chien et chat, flacon de 200mL.
DouxoR Calm Shampoing : AMM chien et chat, flacon de 200 ou
500mL.
En spray :
DermofastR : AMM équidés, flacon spray 60 ou 120mL, application
plusieurs fois par jour.
AllermylR Lotion : AMM chien et chat, flacon spray de 250mL,
application locale au besoin sur les zones lésées.
DermacoolR : AMM chien et chat, flacon spray de 50 ou 250mL,
application locale au besoin sur les zones lésées.
DouxoR Calm micro-émulsion ou Sérum: AMM chien et chat, flacon
spray de 200mL, application au besoin sur les zones lésées.
En gel ou crème :
Baume crins et queues : AMM équidé, tube de 250mL, application tous
les 2-3 jours.
Dermit-S’top : AMM équidé, flacon de 500mL, application locale sur les
zones affectées.
VégébomR Baume Végétal cheval : AMM équidé, Boite de 400g ou
seau de 4Kg.
DermalineR : AMM chien et chat, tube de 40mL, application locale.
101
5.
LES INDICATIONS DES ANTIPRURIGINEUX
Toutes ces molécules sont indiquées dans toutes dermatoses prurigineuses
non infectées. L’indication principale est les dermatoses allergiques.
Voir la partie « Indication des glucocorticoïdes » ci-dessus pour toutes les
dermatoses allergiques.
Néanmoins, les acides gras essentiels peuvent être bénéfiques pour tout équidé qui
a un pelage terne et des problèmes dermatologiques réguliers. Ils permettent une
restructuration de la peau et des poils, ainsi qu’une meilleure nutrition du pelage. La
peau restructurée est une meilleure barrière pour lutter contre les attaques
extérieures.
Les topiques antiprurigineux peuvent être utilisés plus fréquemment pour toutes
dermatoses prurigineuses locales. Il faut toutefois faire attention aux dermatoses
infectées car ces topiques peuvent gêner la guérison des lésions.
102
E.
LES IMMUNOMODULATEURS
Le système immunitaire est constitué de deux grands groupes cellulaires principaux:
Les cellules phagocytaires responsables des réactions immunitaires non
spécifiques (phagocytose avec les macrophages ou les polynucléaires)
Les cellules lymphocytaires responsables de l’immunité spécifique grâce aux
lymphocytes B et leurs anticorps, ainsi qu’aux lymphocytes T et l’immunité
cellulaire.
1.
LES MOLÉCULES IMMUNOSUPPRESSIVES
a)
Généralités
Différentes molécules immunosuppressives existent dans l’arsenal vétérinaire équin
de nos jours, mais beaucoup moins que chez les carnivores.
Il est important de savoir qu’une phase d’induction est nécessaire lors du début du
traitement, avec des doses plus élevées et à plus grande fréquence. Par la suite, les
doses sont graduellement réduites jusqu’à obtention d’une dose minimale efficace.
Effets indésirables :
Atteinte de la moelle osseuse avec aplasie médullaire à l’origine de
thrombocytopénie majeure, neutropénie et anémie. Cliniquement,
cette
aplasie
médullaire
apparait
généralement
par
des
hémorragies.
Toxicité gastro-intestinale avec diarrhée et colique.
Risque accru d’infections.
Toxicité spécifique propre à chaque molécule.
103
Il existe généralement une faible marge entre la dose active et la dose toxique.
C’est pourquoi une surveillance clinique et biologique est nécessaire,
régulièrement et rigoureusement, afin de détecter les effets secondaires dès leur
apparition et de pouvoir adapter les posologies.
Intéractions médicamenteuses :
L’utilisation d’une association d’immunosuppresseurs donnés à faibles doses
permet d’obtenir l’immunosuppression désirée, tout en réduisant les risques
d’apparition des effets secondaires.
b)
Les glucocorticoïdes
Se référer à la partie Glucocorticoïdes (ci-dessus).
c)
L’azathioprine
46, 59
Très peu de données sont présentes dans la littérature sur cette molécule et son
emploi, contrairement à son emploi chez les carnivores domestiques.
Pharmacodynamie: Immunosuppresseur
Anti-métabolite
inhibant la biosynthèse des nucléotides
normaux (métabolisme des purines), inhibant l’immunité à
médiation cellulaire.
Pharmacocinétique: Pas de données chez les équidés.
Effets indésirables :
Atteinte médullaire avec anémie, thrombopénie ou neutropénie.
Troubles digestifs avec anorexie, diarrhée.
Hépatotoxicité et pancréatite.
104
Risques accrus d’infections sur le long terme.
Mutagène et tératogène.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les juments gestantes ou en lactation.
Ne pas utiliser lors d’infections chez l’équidé.
Utiliser avec précaution chez les patients insuffisants
hépatiques.
Interaction médicamenteuse :
Association
possible
avec
la
prednisolone
ou
autres
glucocorticoïdes systémiques.
Posologie et voies d’administration :
1 à 3 mg/kg une fois par jour pendant la phase d’induction (environ 1
mois), puis tous les 48h en phase d’entretien.
Efficacité du traitement visible seulement au bout de 3 à 6 semaines.
43
Noms déposés : Pas AMM équidé.
Formulation humaine.
Intérêts/Limites :
Suivi hématologique toutes les 2 semaines à un mois, surtout au début
du traitement. En cas d’atteinte médullaire, l’arrêt du traitement est
conseillé. Une fois les signes disparus, le traitement peut être
recommencé à une dose 25% inférieure à la dose initiale.
L’utilisation de l’azathioprine en association avec les glucocorticoïdes
permet de diminuer les doses et donc de réduire le risque d’apparition
d’effets secondaires.
105
d)
Il
existe
différentes
Les sels d’or
molécules
appartenant
à
cette
catégorie
comme
l’aurothioglucose, sel d’or parentéral ou l’auranofine, sel d’or oral.
Cependant, aucune molécule n’est présente sur le marché. C’est pourquoi cette
classe de molécules n’est plus utilisée de nos jours pour les équidés.
e)
Les indications des immunosuppresseurs
Les dermatoses à médiation immunitaire sont le résultat d’une réponse immunitaire
inappropriée qui nécessite l’emploi de molécules immunosuppressives afin de
contrôler cette réponse immunitaire.
Les immunosuppresseurs sont indiqués pour la gestion des dermatoses à médiation
immunitaire :
Le pemphigus foliacé
Le lupus érythémateux cutané et systèmique
Les vascularites
Le purpura haemorragica
La sarcoïdose
La dermatite éosinophilique généralisée
La toxidermie
Voir la partie « Indications des glucocorticoïdes » au dessus pour toutes les
dermatoses à médiation immunitaire.
106
2.
LES MOLÉCULES IMMUNOSTIMULATRICES
L’intérêt de ces molécules est de stimuler les défenses de l’équidé afin qu’il
neutralise lui-même les micro-organismes.
Une bonne molécule immunostimulatrice est une molécule avec une composition
chimique définie, pour laquelle les effets pharmacologiques sur les grandes fonctions
de l’organisme et sur les populations cellulaires immunocompétentes sont connus.
Sa toxicité locale, générale ou mutagène doit être négligeable. De plus, son
administration doit être économique, facile, non sensibilisante et compatible avec
l’utilisation d’autres médicaments.
Relation hôte-immunostimulant, système immunitaire, agent antigénique.32
107
Cependant, dans la pratique courante, les molécules immunostimulatrices ne sont
pas utilisées de nos jours.
a)
Le BCG ou Bacille de Calmette et Guerin :
32, 46
Le BCG est une souche de Mycobactérium bovis atténuée. Le bacille a perdu son
pouvoir pathogène, mais conserve son pouvoir immunogène.
Immunopharmacologie :
o Action sur les lymphocytes T et B, ainsi que sur les macrophages afin
d’augmenter la réponse immune à de nombreux antigènes.
o Effet immunostimulant recherché, mais ses effets peuvent s’inverser
selon divers paramètres, devenant alors immunosuppressive.
Facteurs influençant l’action immunostimulatrice :
Doses administrées puisque l’effet du BCG est dose-dépendant. Si la dose
injectée est trop faible, le BCG est inefficace, mais si la dose est trop
importante, son effet devient immunosuppresseur.
Voie d’administration : La voie orale est la moins efficace.
La voie sous-cutanée a un effet minime.
La voie intraveineuse est la plus efficace mais la plus
risquée.
Le nombre d’injections.
Indications :
•
Intralésionel sur des petites tumeurs cutanées (sarcoïdes)
108
Posologie et voie d’administration :
Voie intralésionnelle, 1mg/lésion
Effets indésirables :
Intolérance locale au site d’injection avec des ulcérations, prurit.
Choc anaphylactique possible.
Episode d’hyperthermie, anorexie possible.
En intralésionnel
nécrose locale.
Intérêts/Limites :
Emploi délicat.
Peu employé.
Effet immunostimulant seulement dans certaines conditions.
Sensibilise les équidés à la tuberculine.
b)
Pharmacodynamie:
Le lévamisole
32, 46
Antiparasitaire
principalement
mais
aussi
immunostimulant.
Mécanisme d’action pas encore totalement connu pour les
effets immunostimulants mais il permet la stimulation de la
phagocytose et la restauration de l’activité immunitaire cellulaire
par les lymphocytes T.
Activité
immunostimulante
plus
marquée
chez
les
individus immunosupprimés.
Pharmacocinétique : Absorption percutanée ou orale possible.
Distribution large dans tout l’organisme.
Elimination urinaire surtout, et biliaire.
109
Spectre d’action :
o Nématodes
o Lymphocyte
T
de
l’immunité
cellulaire
et
les
cellules
phagocytaires) (macrophages et neutrophiles).
Indications :
•
Antiparasitaire
•
Certaines néoplasies (thérapie adjuvante)
Posologie et voie d’administration :
2,5mg/kg en intramusculaire tous les 7 jours.
Ou 2,2mg/kg per os en une administration par jour pendant 3 jours,
suivi par 4 jours d’arrêt. Reprendre le cycle de 7 jours pendant 6 semaines.
Attention dans le cas de dosage trop faible ou trop fort, une
immunosuppression peut survenir à la place de l’immunostimulation désirée.
Effets indésirables :
Neurotoxicité : Tremblement, excitation ou dépression
Hypersalivation ou troubles digestifs
Troubles respiratoires
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les équidés insuffisants rénaux ou
hépatiques.
Attention à son emploi chez les équidés débilités.
Eviter
l’administration
parentérale,
surtout
en
intraveineuse.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec un organophosphoré (augmentation des
effets secondaires du lévamisole).
110
43
Noms déposés : Pas AMM équidé
Solution injectable avec AMM bovin, ovin et caprin :
AnthelminticideR, LévanolR, LévisoleR, NémisolR, NiratilR Injectable
Intérêts/Limites :
Très peu utilisé chez les équidés (efficacité limitée).
Emploi présentant un risque vu la toxicité, donc prendre ses
précautions.
Efficacité controversée.
3.
LES ANTICANCEREUX
a)
La Cisplatine
Voir la thèse de BISCH Valérie sur les traitements des sarcoïdes.
111
112
F.
LES ANTIPARASITAIRES
1.
LES ANTIPARASITAIRES INTERNES
56
L’utilisation des antiparasitaires doit être raisonnée comme pour les
antibiotiques. Une utilisation massive et non réfléchie de ces produits entraine sur le
long terme des échecs thérapeutiques et le développement de résistances. Afin de
préserver l’efficacité des antiparasitaires, il est important de bien choisir la molécule
administrée, sa voie d’administration et la période d’administration en fonction des
espèces parasites cibles. Il est préférable aussi d’alterner les molécules administrées
afin de diminuer la probabilité de sélection de résistance.
a)
Les
endectocides
Les avermectines et milbémycines
incluent
les
avermectines
comme
l’ivermectine
et
les
milbémycines comme la moxidectine.
7
Pharmacodynamie: Stimule la libération présynaptique du GABA et donc sa
fixation aux récepteurs chez les invertébrés seulement. Les ions chlorures
affluent donc dans les cellules et les maintiennent dans un état de repos. Le
passage de l’influx électrique est alors bloqué, entrainant la paralysie des
parasites et donc leur mort.
113
Action de l’ivermectine sur la conduction nerveuse16
114
16
Pharmacocinétique : Absorption rapide et complète lors de l’administration
par voie orale, complète mais plus lente lors d’administration sous-cutanée.
Distribution large du fait de la lipophilie de ces molécules.
Elimination biliaire et fécale.
34, 40
Spectre d’action: Large spectre
Nématodes:
o Grands et petits strongles (Strongylus vulgaris, edentatus ou
equinus et Cyathostomum et ses larves enkystée)
o Strongyloides westeri
o Ascaris (Parascaris)
o Oxyuris equi (adulte et larve L4)
o Onchocerca cervicalis, gutturosa
o Parafilaria multipapillosa
o Habronema muscae et majus (adulte et larve cutanée)
Insecte :
o Gasterophilus (adulte et larve)
o Hypoderma
o Oestrus, glossina
o Poux : Damalinia equi, Haematopinus asini
o Puces
Acariens :
o Tique : Dermacentor, Rhipicephalus, Amblyomma
o Agents de gale : Chorioptes, Psoroptes, Sarcoptes
115
Aucune efficacité sur les trématodes ou cestodes.
61
Effets indésirables :
Troubles nerveux avec ataxie, prostration ou dépression possible
lors d’intoxication par surdosage lors d’administration orale,
surtout chez les poulains ou lors d’injection parentérale de
produits non destinés aux chevaux.
Réaction locale possible suite à une injection en intramusculaire
ou intraveineuse.
(1)
L’Ivermectine
16, 34
L’ivermectine fut introduite dans l’arsenal thérapeutique vétérinaire en 1981.
Posologie et voie d’administration :
0,2 mg/kg par voie orale (sous forme de gel ou liquide orale), deux
traitements à 15 jours d’intervalle.
Effets indésirables : toxicité aiguë faible
Troubles nerveux (ataxie, trouble visuel, tremblement, dépression,
voir coma) en cas de surdosage (10 fois la dose, soit 2mg/kg).
Déshydratation les jours suivant l’administration en surdosage.
Réaction locale au site d’injection en cas d’administration sous-cutanée
ou intramusculaire.
Œdème et/ou prurit ventral possible post-traitement en cas
d’infection par des microfilaires (réaction d’hypersensibilité à la mort
des microfilaires).
116
Contre-indications: Attention à son utilisation sur les poulains (surdosage
fréquent).
Ne pas administrer par voie parentérale (IM, IV, voir SC).
Interactions médicamenteuses: pas d’interaction connue.
43
Noms déposés : Soluté oral, injectable ou « pour-on » :
Solution ou gel oral avec AMM équidé :
Nom déposé
Molécules
Graduations
Poids
maximal
traité
Bimectine Pâte
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
Divamectin 18,7mg/g
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
EquimaxR Gel oral
Ivermectine
tranche de 50kg
jusqu’à 700kg
1comprimé/100kg
jusqu’à 800kg
Praziquantel
EquimaxR
Tabs Ivermectine
comprimés
Praziquantel
EqvalanR Pâte
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
EqvalanR Duo
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
Praziquantel
EraquellR pâte
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 700kg
FurexelR Pâte
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
FurexelR Combi pâte
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
Praziquantel
HorsipacR
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 600kg
NoromectinR
Ivermectine
tranche de 100kg
jusqu’à 700kg
Solution buvable : Pas AMM équidé
BaymecR 1% Buvable Ovin ou OramecR Solution ovin (AMM ovin).
117
Solution injectable : Pas AMM équidé
BaymecR 1% Injectable ou Buvable Ovin
CevamecR Bovin Ovin ou Porcin Injectable
Closamectine
Divamectin1%
IvomecR bovin ou ovin ou porcin
MagamectineR
NoromectinR Porcin ou Bovin
PouromecR
QualimecR
VirbamecR Bovin ou Porcin
Pour-on : Pas AMM équidé
Divamectin Pour-on
IvomecR Pour on bovin
MagamectineR Pour on
NoromectinR Pour on
QualimecR Pour on
VirbamecR Pour on
Intérêts/Limites :
Pas de répercussion sur la fertilité, ni de toxicité lors de
gestation.
Diffusé dans le milieu extérieur, cette molécule continue à
exercer son action insecticide, d’où une certaine écotoxicité.
118
(2)
La Moxidectine 9, 22, 40
Posologie et voie d’administration :
0,4 mg/kg par voie orale.
Effets indésirables :
Observés dès 2 fois la dose chez les poulains et trois fois la dose chez
les adultes, mais pas de toxicité reconnue aux doses recommandées.
Troubles nerveux (dépression, ataxie, coma) ou digestifs (diarrhée,
perte de poids) rencontrés lors de mort massive de larves enkystées de
cyathostomes et libération de leurs antigènes.
Contre-indications : Ne pas administrer aux poulains de moins de 4 mois.
Ne
pas
administrer
aux
équidés
destinés
à
la
consommation humaine.
Interactions médicamenteuses : pas d’interaction connue.
43
Noms déposés :
Gel oral : AMM équidé
EquestR Gel oral : tube de 12,2g, graduation par 25kg de poids vif sur le
tube pour l’administration per os.
EquestR Pramox Gel oral : Moxidectine et praziquantel, tube de 11,8g
gradué.
Pour-on et solution injectable: Pas AMM équidé
CydectineR 0,5% pour-on bovin : AMM bovin, flacon de 500mL, 1, 2,5
ou 5L
CydectineR injectable 1% ovin et bovin ou 10% pour bovin: AMM bovin
ou ovin, flacon de 50, 200 ou 500mL.
119
Intérêts/Limites :
Durée d’action de 3 mois.
Action contre les larves enkystées des petits strongles, très
intéressante.
Durée d’action apparemment plus longue que l’ivermectine
d’après certaines études. Cela permet, selon ces études,
d’alléger le rythme des vermifugations, diminuant la probabilité
d’apparition de souches résistantes.
b)
Les benzimidazoles
16
Cette famille possède plusieurs molécules utilisées de nos jours, comme le
fenbendazole, le mébendazole, l’oxibendazole et le thiabendazole. Seuls le
fenbendazole et l’oxibendazole sont utilisés comme antiparasitaire chez les équidés.
Pharmacodynamie : Action sur les cellules intestinales du parasite en
désorganisant leurs structures protéiques. Ce processus est lent et conduit à
l’expulsion et à la lyse des parasites en 2 ou 3 jours post-traitement.
Pharmacocinétique : Absorption intestinale faible (<20%).
Biotransformation hépatique de la fraction résorbée.
Elimination fécale surtout, mais aussi urinaire.
Spectre d’action : large spectre
o Larges strongles (Strongylus vulgaris, edentatus ou equinus)
o Petits strongles (Cyathostomum)
o Ascaris (Parascaris equorum)
o Oxyuris equi
120
o Strongyloide westeri
Effets indésirables : toxicité aiguë faible.
(1)
Le Fenbendazole 16, 46
Posologie et voie d’administration :
5 mg/kg par voie orale en traitement de base.
Pour les jeunes (<18 mois) ou les traitements de fond (larves enkystées
de cyathostomes), 10 mg/kg par voie orale 5 jours de suite.
Effets indésirables : toxicité très faible (administration de 100 fois la dose à un
cheval ou poulain n’entraine aucune anomalie).
Il peut y avoir des réactions anaphylactiques, lors de la
libération des antigènes parasitaires, dues à la mort des parasites avec de
hautes concentrations.
Contre-indications : Ne pas utiliser chez les équidés destinés à la
consommation humaine.
Interactions médicamenteuses : Pas d’interaction connue.
43
Noms déposés : AMM équidé
PanacurR 10% : solution buvable, flacon de 1 ou 2L, 7,5mL/100kg per
os
PanacurR
equine
guard :
solution
buvable,
flacon
de
225mL,
5mL/65kg/jour pendant 5 jours.
PanacurR pâte : seringue graduée par tranche de 100kg jusqu’à 600kg.
121
(2)
L’Oxibendazole 46
Résistances acquises : absence de résistance.
Posologie et voie d’administration :
5 mg/kg par voie orale.
43
Noms déposés : AMM équidé
EquimintheR pâte orale : seringue graduée pour 500kg, 5ml/100kg.
VermeguineR : Seringue graduée par tranche de 100kg jusqu’à 700kg.
c)
Le pyrantel
Pharmacodynamie :
16, 46
Antiparasitaire
Fixation sur les récepteurs cholinergiques de la
jonction neuro-musculaire des parasites, entrainant une paralysie
spastique et donc élimination du parasite par l’hôte.
Pharmacocinétique : Administration par voie orale, absorption très faible au
niveau des intestins.
Elimination fécale et urinaire, rapide.
Spectre d’action :
o Grands strongles (Strongylus vulgaris, edentatus, equinus)
o Petits strongles
o Parascaris equorum
o Oxyuris equi
Posologie et voie d’administration :
6,6 mg/kg à 13 mg/kg pour les cestodes par voie orale.
122
Effets indésirables : toxicité très faible, peu d’effets secondaires aux doses
recommandées.
Contre-indications :
Faire très attention chez les chevaux sévèrement
débilités.
43
Noms déposés : AMM équidé
StrongidR Pâte orale : seringue pour 600kg, 1 graduation pour 150 kg.
d)
Les indications en dermatologie
4, 19, 45
Des antiparasitaires systémiques :
o Nématocide :
Des nématodes jouant un rôle dans certaines dermatoses équines sont sensibles à
ces antiparasitaires comme :
Les microfilaires dermotropes
Etiologie : Onchocerca cervicalis, Onchocerca reticulata
Manifestations cliniques :
Même si la plupart du temps leur présence dans le derme est asymptomatique, ils
peuvent parfois provoquer des lésions nummulaires, érythémateuses et dépilées,
localisées le plus souvent sur la tête, encolure, poitrail ou ligne blanche.
Les oxyures
Etiologie : Oxyuris equi
Manifestations cliniques :
Ce sont des nématodes du rectum et de l’anus, causant une dermatose prurigineuse
avec un prurit anal très important.
123
Les dermatites à Pelodera ou à Strongyloïdes
Etiologie : Pelodera strongyloides et Strongyloïdes westeri.
Manifestations cliniques : Ces dermatites provoquent
des dépilations, papules,
croûtes et ulcères, associés avec un prurit.
L’habronémose
Encore appelée plaie d’été.
Etiologie : les larves de Habronema spp, transmises par les mouches Musca ou
Stomoxys.
Manifestations cliniques :
Des plaies ne cicatrisant pas et évoluant vers des ulcères prurigineux situées sur
divers endroits du corps.
La parafilariose
Etiologie : Parafilaria multipapillosa, nématode
Manifestations cliniques : dermatose nodulaire et hémorragique lorsque le nématode
sort du nodule, aussi appelée « sueur de sang ».
o Insecticide et acaricide:
Insectes et acariens hématophages
Les agents antiparasitaires systémiques sont efficaces seulement sur les insectes se
nourrissant de sang ou de sérum. C’est pourquoi ils sont efficaces sur les agents de
gale (Sarcoptes et Psoroptes), poux hématophages Haematopinus, tiques ou
Demodex.
124
L’hypodermose
Etiologie : Larve du diptère Hypoderma bovis.
Manifestations cliniques : dermatose nodulaire, peu fréquente chez les équidés et
localisée principalement sur le dos avec la formation de nodules sous-cutanés
fermes, non prurigineux et non douloureux.
Les larves de gasterophilus
Etiologie : larves du diptère gastérophilus
Des antiparasitaires externes :
o Insecticide :
De nombreux insectes provoquent des dermatoses chez les équidés expliquant
l’utilisation des antiparasitaire externes, comme :
La dermatite estivale récidivante
Etiologie : hypersensibilité due aux piqûres de moucherons, les culicoïdes.
Epidémiologie : dermatose saisonnière très fréquente et prurigineuse.
Manifestations cliniques : elle touche principalement la ligne supérieure du corps
(base de la queue et crinière d’abord, puis extension au dos) et parfois la ligne
blanche. Le prurit est primitif et intense, entrainant des lésions secondaires :
lichénification, hyperpigmentation, hyperkératose, squame, et dépilation secondaire,
voire surinfection bactérienne.
Les phtirioses
Etiologie : Poux piqueurs, Haematopinus asini et les poux broyeurs, Damalinia equi.
Epidémiologie : dermatose prurigineuse, plutôt hivernale, contagieuse et surtout sur
les animaux mal entretenus.
125
Manifestations cliniques : prurit, dont l’intensité dépend du nombre de poux, associé
avec squamosis et dépilations secondaires.
Les piqûres d’insectes
Etiologie : Les mouches et autres insectes piqueurs (moustiques, taons) comme
Culex, Anopheles, Tabanus, Musca, Simulie, Stomoxes.
Manifestations cliniques :
des démangeaisons au site de piqûre.
Les mouches sont aussi à l’origine de myases.
Les pulicoses
Les puces que l’on peut trouver surtout en hiver et sur les équidés côtoyant des
carnivores provoquent du prurit important.
o Acaricide :
Les gales sont des dermatoses fréquentes chez les équidés, surtout en hiver, et très
contagieuses.
La gale chorioptique ou gale du paturon
Etiologie : Chorioptes bovis
Epidémiologie : fréquente surtout en hiver, contamination par contact direct ou
indirect
Manifestations cliniques : Prurit primaire d’abord au niveau des paturons, qui peut
par la suite remonter le long du canon. Des lésions secondaires peuvent apparaitre
comme: dépilations, squames, croûtes et surinfections bactériennes.
La gale sarcoptique
Etiologie : Sarcoptes scabiei
Epidémiologie : plus présente en France, mais existe encore en Afrique et Europe de
l’Est.
126
Manifestations cliniques : très prurigineuse et contagieuse avec des boutons de gale
et des dépilations présentes sur tout le corps.
La gale psoroptique ou gale des crins
Etiologie : Psoroptes equi
Epidémiologie : rare en France et très contagieuse.
Manifestations cliniques : Lésions localisées aux régions des crins (crinière et
queue). Prurit très important associé avec des lésions papuleuses, squameuses,
croûteuses, voire dépilées et surinfectées secondaires.
La thrombiculose
Etiologie: les aoutats, larves oranges de l’acarien Trombicula autumnalis
Manifestations cliniques : les aoutats montent le long des membres ou des naseaux,
provoquant des démangeaisons importantes.
La dermatite à Dermanyssus gallinae
Etiologie : Dermanyssus gallinae, poux rouge des volailles, essentiellement nocturne,
qui est à l’origine d’une dermatite chez les équidés cohabitant avec des oiseaux
(volailles).
Manifestations cliniques : prurit assez violent.
Les piqûres de tiques
Etiologie : Dermacentor, Rhipicephalus, Amblyomma
Les tiques peuvent entrainer des dermatoses par surinfection ou myiase au site de
morsure.
127
2.
LES ANTIPARASITAIRES EXTERNES
Il existe assez peu d’antiparasitaires externes destinés aux équidés. De plus,
ils ne sont pas facile d’emploi pour ces espèces. Il est donc assez fréquent que les
doses ne soient pas respectées. Mais en général, les applications sont faites avec
des quantités insuffisantes.
La lutte antiparasitaire doit être complète, soit: le traitement de l’animal concerné,
mais aussi des congénères en contact, et de l’environnement si le cycle du parasite
l’impose.
Antiparasitaires externes disponibles chez les équidés.
Famille
Principe actif
Indications
Pyréthroïdes
Perméthrine
Mouches,
insectes
piqueurs
Pyréthroïdes
Fenvélarate
Gales, poux, mouches
Carbamates
Carbaryl
Poux, puces, tiques
Organochlorés
Lindane
Larves
et
adultes
d’acariens, arthropodes
Organophosphorés
Phoxime
Poux,
tiques,
acariens,
gales
Organophosphorés
Dimpylate
Gales, poux
Organophosphorés
Malathion
Gales, poux, mouches
128
a)
L’amitraz
13
Cette molécule est contre-indiquée de nos jours dans cette espèce car elle présente
trop de risques de toxicité.
Cette molécule a une activité insecticide et acaricide.
L’amitraz présente des
propriétés alpha 2 agonistes chez les équidés.
Effets indésirables :
Troubles digestifs (diminution du transit, colique de stase, iléus,
anorexie)
Troubles nerveux (prostration, sudation, ataxie, décubitus…)
Trouble de la thermorégulation
Le traitement spécifique est l’atipamézole (AntisédanR) à la posologie de 0,15mg/kg
en intraveineuse. Puis on rajoute un traitement symptomatique (huile de paraffine,
perfusion, antalgique).
Indications :
o Démodécie
43
Noms déposés : Pas AMM équidé
Des formulations ayant une AMM bovin, ovin , caprin et porcin ou carnivore existent.
EctodexR : AMM chien, flacon de 50mL.
TakticR : AMM bovin, ovin, caprin et porcin, flacon de 1 ou 5L.
b)
Les organochlorés : le lindane
62
Cette molécule a été retirée du marché récemment.
Pharmacodynamie : insecticide et acaricide de contact par action sur le
système nerveux central par modification de la perméabilité au potassium et
donc perturbation de l’influx nerveux.
129
Effets indésirables :
Troubles de l’équilibre avec augmentation du polygone de sustentation,
chute.
Convulsions cloniques.
43
Noms déposés :
Plus
de
médicaments
vétérinaires
disponibles
actuellement
(VeticideR n’existe plus sur le marché).
Intérêts /Limites :
Attention au surdosage chez les jeunes par surévaluation de leur
poids.
c)
Les organophosphorés et carbamates
8, 19, 62
Les organophosphorés sont généralement des esters de l’acide ortho-phosphorique
(PO4H3). Alors que les carbamates sont des esters et amides de l’acide carbamique
(HOOC-NH2).
Pharmacodynamie: Inhibiteur de l’acétylcholinestérase, par fixation quasi
irréversible sur le site cationique des cholinestérases qui induit une
accumulation de l’acétylcholine, et donc un état d’excitation permanent du
parasite, provoquant la mort du parasite par épuisement.
Pharmacocinétique : Absorption par toutes les voies possibles (cutanée,
digestive,
pulmonaire)
et
complète.
Certaines
conditions
accélèrent
l’absorption comme une température élevée ou un milieu non ventilé.
Distribution large, surtout dans les tissus graisseux et
système nerveux, grâce à leur liposolubilité.
Elimination par voie urinaire principalement.
130
Effets indésirables : indice de sécurité est proche de 1 chez le cheval, donc
risque de toxicité important.
Toxicité aiguë :
Troubles digestifs avec une diarrhée profuse ou colique par
augmentation du péristaltisme et des sécrétions digestives.
Augmentation
des
sécrétions
(salivation,
épiphora,
jetage,
sudation…)
Troubles neuromusculaires avec ataxie, fasciculations, convulsions,
voire dépression et coma ou hyperexcitation.
Troubles respiratoires avec toux et dyspnée à cause d’une
bronchoconstriction et augmentation des sécrétions bronchiques.
Bradycardie
Incontinence urinaire par relâchement des sphincters
Myosis
Toxicité chronique (peu fréquent):
Dermatose allergique de contact lors de contact prolongé.
Neurotoxicité retardée (ataxie, dépression)
Les intoxications les plus fréquentes arrivent par ingestion des produits insecticides
ou par surdosage.
En cas d’intoxication, le traitement spécifique consiste à l’administration d’atropine,
qui combat l’accumulation d’acétylcholine, et d’un oxime comme la pyridylaldoxime
(PAM) ou pralidoxime pour combattre l’inhibition des cholinestérases. De plus, il faut
éliminer le toxique par la décontamination de la peau (shampoing) en cas
d’administration cutanée de l’insecticide, ou par administration de charbon activé en
cas d’ingestion.
Contre-indications : Ne pas traiter les juments en gestation et les poulains.
131
(1)
Le Dimpylate
43
Noms déposés :
DimpygalR : AMM équidé, Flacon de 90mL, 1L ou 5L, dilution de 74mL
dans 10L d’eau en pulvérisation ou en bain.
Intérêts /Limites :
Attention à son emploi par l’utilisateur (gant, protection)
(2)
Le Phoxim
43
Noms déposés :
SebacilR 50% Solution : AMM équidé, flacon de 250mL ou 1L, dilution
de 1L dans 2000L d’eau en traitement curatif ou en préventif en bain ou
aspersion.
(3)
43
Noms déposés : Pas d'AMM équidé
(4)
Le Malathion
Le Carbaryl
43
Noms déposés : Pas d'AMM équidé
132
d)
Les pyréthrinoïdes
30, 62
Pharmacodynamie: Modification de la cinétique des échanges de sodium en
ralentissant la fermeture des canaux à sodium voltage-dépendants des fibres
nerveuses, entrainant hyperexcitabilité, tremblements et convulsion précédant
la mort du parasite.
Pharmacocinétique : Absorption percutanée faible, absorption intestinale
variable
Effets indésirables :
Réactions nerveuses intenses avec excitation, mouvements
involontaires, tremblements, ataxie, raideur.
Hypersalivation.
Troubles digestifs avec diarrhée.
Signes cardiorespiratoires avec dyspnée, cyanose, tachycardie.
Intolérance locale au site d’injection ou d’administration avec
prurit, érythème.
Intérêts /Limites :
Mort rapide des parasites
Faible toxicité pour les équidés
Faible
concentration
d’efficacité,
d’où
une
sécurité
pour
l’environnement.
(1)
Le Fenvalérate
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée sur tout le corps.
Deux à trois applications répétées à 8-15 jours d’intervalle
133
43
Noms déposés :
AcadrexR 60 : AMM équidé, flacon de 100mL ou 1 L, dilution de 25mL
d’Acadrex dans 10L d’eau pour une application à l’éponge.
Intérêts /Limites :
Très utilisé en pratique.
(2)
La Perméthrine
43
Noms déposés : pas d'AMM équidé
Mais beaucoup de formulations pour le traitement des logements :
Eco-logisR, Insecticide habitatR, MéphistoR, ParastopR, TiquanisR
(3)
La Deltaméthrine 11
Posologie et voie d’administration :
Utilisation du ButoxR dilué avec de l’eau au 1/3.
Application à l’éponge ou au spray sur tout le corps de l’équidé.
Effets indésirables : Aucun effet indésirable rapporté avec cette dilution.
43
Noms déposés : Pas d'AMM équidé
ButoxR Pour-on ou Solution: AMM bovin, ovin et porcin.
VersatrineR Pour-on: AMM bovin ou ovin.
Intérêts /Limites :
Utilisée parfois en traitement contre les tiques.
134
e)
Le fipronil
8, 62
Pharmacodynamie : Action par inhibition non compétitive du GABA chez les
invertébrés seulement, en bouchant les canaux chlore sur lesquels agit le
GABA en temps normal. Le parasite meurt donc par hyperexcitation.
Pharmacocinétique : Pas de données actuellement.
Spectre d’action :
o Tiques : Dermacentor, Ixodes, Rhipicephalus
o Poux piqueur, Haematopinus asini et poux broyeur, Damalinia equi
o Chorioptes bovis et Psoroptes equi, agents de gale
o Thrombicula autumnalis
Indications :
•
Prévention ou traitement curatif contre les tiques
•
Gale chorioptique ou psoroptique
•
Phtiriose à poux piqueur ou broyeur
•
Thrombiculose
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée par pulvérisation sur tout le corps,
0,3ml/kg, soit 150 ml/cheval environ.
Traitement peut être unique ou répété à 3 semaines d’intervalle
Effets indésirables : Pas d’effets secondaires remarqués.
43
Noms déposés : Pas d’AMM équidé
FrontlineR spray : flacon de 125, 250 ou 500mL
135
Intérêts /Limites :
Le traitement peut être complété par un pansage soigneux trois
heures après l’application.
Traiter aussi les animaux sains en contact et le matériel contaminé.
136
G.
LES MOLÉCULES TOPIQUES
1.
GÉNÉRALITÉS 42, 60
Les topiques cutanés sont largement utilisés en dermatologie vétérinaire, le
plus souvent associés à un traitement systémique.
Les topiques sont composés de molécules actives, incorporées dans un
véhicule, qui correspond à une substance, inerte ou non, ayant un fort pouvoir
d’hydratation de l’épiderme, facilitant ainsi l’application de l’agent actif sur la peau.
Ce véhicule contient des substances qui ajustent le pH et stabilisent la molécule
active, tout en prolongeant si possible son effet et en l’amenant correctement à la
surface de la peau, voire en la faisant pénétrer. Selon les différents produits, leur
efficacité est très variable et dépend de nombreux paramètres : absorption du
principe actif dans le derme, nécessité de récepteurs adaptés, facteurs biologiques
(température et hydratation de la peau, région du corps à traiter…), facteurs
physicochimiques du produit (concentration en principe actif, pH local…).
La plupart des présentations commerciales topiques sont destinées aux
carnivores domestiques, cependant leur utilisation chez les équidés est sure et leur
efficacité est assurée. Néanmoins certains propriétaires hésitent à utiliser des
produits non destinés aux chevaux.
a)
Intérêts et limites des traitements topiques.13, 19, 42, 60
Les topiques jouent un rôle important dans le traitement des dermatoses du
cheval. Ils sont employés dans
les affections bactériennes, parasitaires ou
fongiques, mais aussi dans le traitement des dermatoses allergiques, prurigineuses,
kératoséborrhéiques ou auto-immunes.
Dans certain cas, la tonte est nécessaire afin de mettre en évidence toutes les
lésions cutanées, de faciliter le contact entre le principe actif et la peau pour
augmenter son efficacité.
137
L’intérêt des traitements topiques est :
-
L’association avec un traitement systémique, augmentant la rapidité de
guérison des lésions.
-
La diminution de la durée et/ou des posologies des traitements
systémiques, voire d’éviter un traitement systémique, limitant ainsi
l’apparition des effets secondaires possibles de ces traitements.
-
Le contrôle des récidives sur le long terme.
L’utilisation d’un traitement topique peut être bénéfique pour plusieurs raisons :
- Action directe sur les lésions et sur la peau de l’équidé.
- Elimination des germes pathogènes à la surface de la peau.
- Diminution des recolonisations ou réinfections.
- Elimination des débris, des sécrétions et des squames de la surface
de la peau.
Cependant, la plupart des topiques devant être employés quotidiennement
pendant des périodes prolongées, des problèmes d’utilisation et de gestion peuvent
se poser pour les propriétaires. De plus, ils prennent un temps plus important que les
traitements systémiques pour leur réalisation. Tout cela peut expliquer le désaccord
possible des propriétaires pour les traitements topiques, d’où l’importance de les
informer correctement sur le bien fondé de ces traitements. De plus, les produits
topiques ont un coût non négligeable.
Il est donc nécessaire d’informer le propriétaire sur le produit et d’obtenir son
accord pour la réalisation du traitement étant donné que le propriétaire est un acteur
important du traitement. Il devra :
o Etre parfaitement motivé pour le traitement.
o Suivre scrupuleusement les règles d’emploi qui devront lui être clairement
expliquées.
o Surveiller l’apparition des signes d’une éventuelle intolérance.
Le risque d’un manque d’information du propriétaire est sa démotivation au bout de
quelques jours.
138
b)
Critère de choix du topique à utiliser
62
Le clinicien doit se poser un certain nombre de question avant la prescription d’un
traitement topique :
-Quel est le résultat désiré avec le traitement ?
-Faut-il prescrire un traitement topique seul ou en association avec un
traitement systémique ?
-Quel principe actif faut-il choisir ?
-Quel conditionnement est le plus adapté aux lésions et au propriétaire ?
Le topique idéal doit permettre une guérison des lésions initiales, mais aussi de
prévenir les rechutes.
2.
LES DIFFÉRENTES GALÉNIQUES
Il existe une grande variété de conditionnement pour les médicaments
topiques : shampoing, poudre, lotion, gel, sprays, crème, émulsion, onguent…
Chaque type de conditionnement a ses propres caractéristiques, avantages et
inconvénients. Le vétérinaire doit choisir le conditionnement le plus adapté selon la
nature des lésions (sèches ou suintantes), la surface à traiter, la présence de crins
dans la zone à traiter, mais aussi le coût ou la facilité d’emploi pour le propriétaire.
Les formulations topiques et l’efficacité des agents actifs incorporés60
__ : pas utilisé,
X : peu utilisé,
fréquemment et efficace,
XX : utilisé occasionnellement,
XXX : utilisé
XXXX : à utiliser préférentiellement pour cette classe
d’agents actifs.
139
a)
Les shampoings :
2, 31, 42, 60
Il s’agit de la présentation la plus habituelle en traitement topique. Cela s'explique par
le fait que contrairement aux hommes, les équidés ont une peau d'une surface très
importante, et recouverte de poils abondants.
Un shampoing est une solution aqueuse, modifiée par l’addition d’un tensioactif ou
d’un surfactant et généralement adjuvée avec un traitement médicamenteux.
Indications :
Ils peuvent être utilisés pour traiter des maladies de peau localisées, mais aussi pour
des pathologies généralisées à tout le corps car son application sur de larges zones
est facile à réaliser.
Il existe une multitude de shampoings commercialisés ayant des indications
différentes comme: antibactérienne, antifongique, antiparasitaire, anti séborrhée ou
anti prurit. Il est possible d’utiliser différents produits pour différentes parties du corps
à traiter si le besoin s’en fait sentir.
Les indications spécifiques des shampoings sont :
-
Modification morphologique et fonctionnelle de la peau ou pelage (peau
sèche et sensibilisée, trouble de la kératinisation, inflammation ou réaction
allergique).
-
Organisme
affectant
la
peau
(bactérie,
levure,
dermatophyte,
ectoparasite…).
-
Présence de débris ou molécules potentiellement irritantes ou allergènes.
Intérêt :
Il est essentiel de retenir que les shampoings thérapeutiques agissent de deux
façons en permettant :
-
L’élimination
des
micro-organismes,
débris
cutanés
et
molécules
potentiellement allergènes ou irritantes.
-
L‘application de principes actifs à la surface des poils et de la peau.
140
La simple élimination du pus, des croûtes, des squames ou des micro-organismes de
la surface cutanée permet une diminution de la sensation d’inconfort, du prurit ou des
odeurs.
Mode d’emploi :
Cependant, l’agent actif ne reste que peu de temps en contact avec la surface de la
peau car il sera enlevé lors du rinçage, d’où l’intérêt de réaliser des shampoings
prolongés. L’efficacité du shampoing sera déterminée par les molécules actives qu’il
contient, mais aussi par un usage correct de ce médicament et le respect des
protocoles d’emploi (application, temps d’application suffisamment long : 10-15
minutes, rinçage adéquat…) qui nécessite une bonne information et beaucoup de
volonté de la part du propriétaire.
Pour une bonne réalisation du traitement, il est nécessaire d’informer les
propriétaires du bon déroulement d’un shampoing :
Mouiller le cheval entièrement.
Appliquer de petites quantités de shampoing sur les différentes parties du
corps, puis répartir de façon uniforme le produit à la surface de la peau en
massant.
Masser en faisant mousser tout le corps de l’animal pendant une dizaine de
minutes, en insistant sur les zones les plus affectées. Le temps de contact du
produit avec la peau doit être au minimum de 10 minutes (point très
important).
Rincer abondamment à l’eau claire.
L'application d’un réhydratant est parfois nécessaire après un shampoing.
Généralement, on réalise 2 à 3 shampoings par semaine au début du traitement,
puis la fréquence d’application sera réduite selon l’évolution des lésions.
Les shampoings ne sont que rarement utilisés en monothérapie, mais sont
d’excellents adjuvants à un traitement systémique.
141
b)
Les crèmes et les onguents 42, 60
Ils sont composés d’un mélange d’huile ou lipide et d’eau, ainsi que des molécules
actives qui diffèrent selon l’indication du produit. Le plus souvent, les agents actifs
sont des antibactériens ou anti-inflammatoires. La différence entre les crèmes et les
onguents est simplement que les crèmes contiennent en proportion plus d’eau que
d’huile, contrairement aux onguents.
Ils ont pour fonction la lubrification, la protection et l’apaisement de la peau du
cheval, grâce à la formation d’une couche lipidique protectrice à la surface de la
peau. Cette couche lipidique, en plus des fonctions déjà citées, permet d’éviter la
perte en eau de la peau.
Ces conditionnements sont souvent reconnus comme les plus efficaces pour leur
effet émollient ou kératomodulateur.
Par contre, ils sont contre-indiqués sur les
zones cutanées suintantes. De même, ils ne sont utilisables que sur des zones
localisées, donc leur utilisation se limite aux lésions circonscrites.
c)
Les lotions 42
Les lotions sont des liquides dans lesquels un principe actif est dissout ou en
suspension. Leur mode d’action est simple : l’eau de la lotion s’évapore sur la peau
laissant une fine couche du principe actif sur la peau. Elles sont employées lors de
lésions suintantes, mais contre-indiquées lors de problèmes de sécheresse
chronique de la peau.
d)
Les gels
42
Les gels sont des solutions aqueuses modifiées par l’adjonction d’un produit
augmentant leur viscosité. Ils ne sont pas gras. Ils sont d’application aisée en raison
de leur hydrophilie. On les emploie sur des lésions suintantes principalement.
142
e)
Les poudres
42
Ce sont des solides organiques ou inorganiques qui ont des propriétés particulières
selon le principe actif qu’ils contiennent (antiparasitaire, antibactérien, anti prurit…).
Les poudres sont appliquées sur la peau en une fine couche de solide. Cependant,
la peau doit être nettoyée et séchée avant l’application du produit.
En conclusion, il est important de se souvenir de :
Choisir le topique en fonction des lésions observées et du
diagnostic établi.
Connaitre pour chaque principe actif, ses indications, contreindications et durée d’action.
La tonte peut être parfois nécessaire.
L'information du propriétaire sur l’intérêt et la réalisation pratique
du traitement est très importante.
143
3.
LES TOPIQUES ANTISEPTIQUES 2, 42, 60
Les antiseptiques sont des molécules qui inhibent la croissance ou tuent les microorganismes. Ce sont les principes actifs des préparations destinées aux tissus
vivants. Il faut les différencier des désinfectants. Les désinfectants sont des
molécules tuant aussi les germes mais dans des préparations destinées aux
matières non organiques.
Les antiseptiques font partie de la classe de médicaments servant le plus de nos
jours et pas seulement en dermatologie. Ils permettent d’éliminer les débris et
croûtes de la surface de la peau, de supprimer les bactéries de la couche cornée et
de favoriser un drainage des lésions exsudatives et profondes. Ce sont d'excellents
adjuvants à une thérapie anti-microbienne pour les problèmes cutanés infectieux. On
les utilise autant en prophylaxie qu’en prévention chez les équidés. Ils peuvent avoir
plusieurs objectifs comme: bactéricide, fongicide ou virucide.
Indications :
•
Infections cutanées
Les shampoings antiseptiques sont le traitement de choix lors d’infection cutanée
infectieuse.
•
Désinfection de plaies
•
Nettoyage de la peau
Ils permettent l’élimination des croûtes et débris avant l’application de produits
antibactériens, antiparasitaires ou antifongiques.
144
a)
La polyvidone iodée
C’est un des antiseptiques les plus vieux, les plus connus et les plus utilisés.
Pharmacodynamie : Action antibactérienne prolongée (4 à 6 heures) et rapide
Action fongicide et virucide.
Pharmacocinétique : Pas inactivé par les matières organiques.
Spectre d’action :
o Bactéries, dont les spores
o Virus
o Champignons
Posologie et voie d’administration :
Application cutanée.
Effets indésirables :
Assèchement de la peau.
Peut provoquer des irritations, particulièrement pour les muqueuses.
Contre-indications : Ne pas utiliser sur les équidés qui ont une peau sèche.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec la chlorhexidine (antagoniste).
43
Noms déposés :
Solution externe :
IodosolR : flacon de 120ml
VétédineR Solution ou Savon : flacon de 250ml ou 1L
Pas de shampoing disponible.
145
Intérêts /Limites :
Durée d’action prolongée (4 à 6heures).
Emploi peut être difficile dans certain cas.
b)
La chlorhexidine
Pharmacodynamie : Antiseptique large spectre (antibactérien, antifongique et
antiviral).
Action
par
rupture
des
membranes
cellulaires
bactériennes et coagulation des protéines cytoplasmiques.
Pharmacocinétique : Pas inactivée par les matières organiques.
Non irritante, non toxique et non asséchante pour la peau.
N’a pas une grande efficacité sur les peaux avec une
pathologie séborrhéique.
Effet résiduel de plusieurs heures.
Spectre d’action :
o Beaucoup de bactéries sauf Pseudomonas et Serratia spp
o Beaucoup de virus
o Quelques champignons (dermatophyte)
o Levures comme Malassezia
Posologie et voie d’administration :
Application cutanée 2 à 3 fois par semaine, à la concentration de 0,5% ou plus
Effets indésirables :
146
Réactions d’irritation rarement observées.
Contre-indications : Faire attention lors de son emploi au niveau des
muqueuses oculaires et génitales.
Interactions médicamenteuses :
Ne pas associer avec la polyvidone iodée (antagoniste).
43
Noms déposés :
Solution externe :
AntiseptR Chlorhexidine 0,05% : solution externe, flacon de 100 à 250ml
ChlorexivetR : solution externe, flacon de 120 ml ou 1L
Shampoing :
DouxoR Chlorhexidine : shampoing, flacon de 200 ou 500ml, AMM
chien-chat
PyodermR : shampoing, flacon de 200 ou 500ml, AMM chien-chat
ShampooingR Chlorhexidine : shampoing, flacon 200ml, AMM chienchat
Spray :
DouxoR Chlorhexidine Micro émulsion : spray, flacon de 200ml, AMM
chien-chat
Intérêts /Limites :
Non irritant, non toxique, non asséchant et non sensibilisant pour la
peau.
Ne ralentit pas la cicatrisation.
147
c)
Le peroxyde de benzoyle
Pharmacodynamie : Antibactérien, sébostatique, kératolytique, anti-prurit et
cicatrisant, ainsi que nettoyage et stimulation des follicules pileux (flushing
folliculaire).
Agent oxydant réagissant avec les matières organiques qui
déstabilise et détruit les membranes cellulaires bactériennes.
Spectre d’action :
o Bactéries
Indications :
•
Pyodermite superficielle ou profonde
•
Syndrome kérato-séborrhéique
Posologie et voie d’administration :
Application cutanée, à la concentration de 2,5% au maximum.
Effets indésirables :
Irritation possible de la peau des équidés allergiques avec
érythème et prurit.
Assèchement de la peau.
Contre-indications : Ne pas utiliser sur les peaux irritées ou ulcérées.
Interactions médicamenteuses :
Association avec un réhydratant ou émollient conseillé.
43
Noms déposés :
PaxcutolR : Shampoing, flacon de 120, 250 ou 500ml, AMM chien.
148
Intérêts /Limites :
Irritant et desséchant pour la peau de certains équidés (équidés avec
une peau sensible ou trop sèche).
d)
Le lactate d’éthyl
Pharmacodynamie: Antiseptique et sébostatique.
Hydrolyse de l’acide lactique et de l’éthanol des bactéries
entrainant la mort bactérienne.
Pharmacocinétique: Liposoluble, donc bonne pénétration dans l’épiderme.
Posologie et voie d’administration :
Application cutanée avec une solution à 10%.
Contre-indications: Mieux toléré sur les peaux inflammées que le peroxyde de
benzoyle.
149
4.
LES TOPIQUES KÉRATOMODULATEURS 2, 37
Pharmacodynamie:
- Action kératolytique entrainant la diminution de l’épaisseur de la
couche cornée par action directe sur les cornéocytes et le ciment
intercornéocytaire. Il y a perte de cohésion des cellules, d’où élimination
de la couche cornée excédentaire.
- Action kératoplastique (kératomodulateur) avec une régulation de la
cinétique et de l’activité des cellules de la couche basale afin de
normaliser
la
kératinisation
(renouvellement
des
cellules)
et
l’épithélialisation.
- Action antiséborrhéique en freinant la sécrétion des glandes
sébacées.
- Action antiseptique et / ou anti-inflammation plus ou moins importante
selon la molécule.
Indications :
• Etat kérato-séborrhéique
• Troubles primaires de la kératinisation (étiologie idiopathique).
• Troubles secondaires de la kératinisation (trouble de la prolifération,
différenciation ou desquamation de l’épithélium) comme :
Ectoparasitose (gale, phtiriose, …)
Allergie cutanée
Infection bactérienne cutanée
Dermatophytose
Maladie auto-immune
150
Il est extrêmement difficile de différencier les troubles primaires des troubles
secondaires.
Voie d’administration :
Application locale cutanée 2 à 3 fois par semaine en moyenne jusqu'à
amélioration clinique, puis la fréquence sera espacée.
Le contact produit-peau doit être de 10 à 15 minutes suivi par un rinçage
minutieux. Il est souvent nécessaire d’appliquer un émollient après un
shampoing kératomodulateur.
a)
Le soufre
37, 42
Pharmacodynamie: Kératolytique à forte concentration (>2%), kératoplastique
à faible concentration, anti-séborrhéique, antiprurigineux et antimicrobienne.
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée 2 à 3 fois par semaine jusqu’à amélioration
clinique, puis réduire la fréquence.
Effets indésirables :
Odeur nauséabonde à forte concentration.
Asséchant pour la peau.
Effet rebond quand il est employé seul ou à l’arrêt du traitement.
Interactions médicamenteuses :
Synergie de l’effet kératolytique avec l’acide salicylique.
43
Noms déposés :
Tifène pommade : tube de 250ml
151
b)
L’acide salicylique
37, 42
Pharmacodynamie: Kératoplastique à faible concentration et kératolytique à
une concentration supérieure à 1%, réhydratant, action anti-inflammatoire
modérée (antiprurit) et bactériostatique.
Abaissement
du
pH
cutané
et
augmentation
de
l’hydratation de la couche cornée, ce qui induit destruction
et desquamation de la couche cornée.
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée, shampoing 2 à 3 fois par semaine et crème
application journalière, jusqu’à amélioration clinique, puis réduire la fréquence
d’application.
Solution de 2 à 5%.
Interactions médicamenteuses :
Synergie avec le soufre pour son effet kératomodulateur.
43
Noms déposés :
En shampoing :
SébolyticR : flacon de 200ml, AMM carnivore, 1 à 2 shampoings
par semaine.
En crème :
( DermaflonR crème : tube de 30 ou 100g, AMM équidé (indication
crème cicatrisante) application journalière. )
DermaftoxR : tube de 100g, AMM équidé, 1 à 2 applications
journalières.
En gel :
( CompagelR Gel : tube de 250g, AMM équidé, indication
traitement des inflammations musculo-squelettique) )
152
En solution :
( DermaflonR solution : Flacon de 100 à 340mL, AMM équidé
(indication solution cicatrisante) application journalière)
HorsolR : flacon de 100mL, AMM équidé, application journalière.
c)
Le sulfate de selenium
37, 42
Pharmacodynamie : Kératolytique et kératoplastique, ainsi qu’un puissant
antiséborrhéique et activité antifongique.
Posologie et voie d’administration :
Application locale cutanée une fois par semaine jusqu’à amélioration
clinique.
Effets indésirables :
Irritations cutanées possibles surtout au niveau des
muqueuses.
Effet rebond si la concentration n’est pas bonne.
43
Noms déposés : Pas d'AMM équidé
Intérêts / Limites :
Traitement de 3° intention (au cas où les autres k ératomodulateurs ne
fonctionnent pas).
Ne pas utiliser trop fréquemment.
153
5.
LES TOPIQUES RÉHYDRATANTS 37, 42
Ils permettent d’éviter la sécheresse épidermique et de restaurer une protection de la
surface cutanée. Ils ont pour rôle d’adoucir, d’apaiser et de lubrifier la peau de
l’animal.
On distingue plusieurs types de topiques réhydratants :
-Les émollients empêchent la sécheresse cutanée en apportant des
microgouttelettes lipidiques (huiles végétales (olive, tournesol, amande), huiles
animales
(lanoline),
minérales
(paraffine,
vaseline))
dans
les
espaces
intercornocytaires. Ils adoucissent ainsi la couche cornée en rétablissant l’intégrité du
film lipidique superficiel et en limitant la déshydratation.
- Les hydratants attirent l’eau des couches profondes de l’épiderme au sein
des couches superficielles de l’épiderme. Ils permettent ainsi de réhydrater la couche
cornée. Ce sont donc des émollients non lipidiques.
- Les agents occlusifs comme la vaseline, forment un film de recouvrement sur
la peau, diminuant ainsi la perte d’eau vers le milieu extérieur et donc la
déshydratation.
Ils sont souvent utilisés après tout traitement antiseptique ou kératomodulateur afin
d’éviter le dessèchement de la peau. Ils sont le plus souvent sous forme de spray ou
de lotion. L’effet optimal est obtenu lorsque le réhydratant ou émollient est appliqué
après le rinçage sur une peau encore mouillée, ou directement incorporé dans le
shampoing.
a)
L’urée
Cette molécule possède une activité hydratante, mais aussi kératolytique. Elle agit
par augmentation de l’hydratation de la couche cornée pour son rôle hydratant et par
solubilisation des précurseurs de la kératine pour son effet kératolytique.
Son activité émolliente est augmentée lorsque la peau est légèrement humide (après
un shampoing).
154
43
Noms déposés :
HumidermR : AMM carnivore
b)
L’acide lactique
Il possède une activité hydratante par augmentation de l’hydratation de la couche
cornée.
43
Noms déposés :
HumidermR : AMM carnivore
SébodermR : AMM carnivore
VetridermR : AMM carnivore
c)
Le propylène glycol
Il possède une activité hydratante par augmentation de l’hydratation de la couche
cornée.
43
Noms déposés :
HumidermR : AMM carnivore
d)
La glycérine
Elle possède une activité hydratante par augmentation de l’hydratation de la couche
cornée.
43
Noms déposés :
HumidermR : AMM carnivore
155
156
Conclusion:
Le vétérinaire est face à un défi pratique lorsqu’il s’agit de traiter des dermatoses
chez les équidés.
D’une part, les molécules avec AMM pour l’espèce équine
sont peu
nombreuses, laissant un faible choix au vétérinaire. Des classes entières de
molécules thérapeutiques ne comptent quasiment pas de produits commercialisés
pour les équidés, comme les topiques, les antiparasitaires externes ou les
immunosuppresseurs qui sont, pourtant, nombreux sur le marché des carnivores
domestiques. Ce manque de molécules destinées au cheval met les vétérinaires en
difficulté dans leur pratique de tous les jours et pourrait expliquer l’augmentation
des résistances à certains produits (antibiotiques, antiparasitaires) à cause de leur
emploi trop fréquent.
D’autre part, les données bibliographiques sur l’utilisation de produits hors
AMM (dose, fréquence d’administration ou toxicité), voire sur les produits avec AMM,
sont quasi-inexistantes dans la littérature. Souvent, le praticien est obligé de se
référer aux données bibliographiques concernant l’utilisation du produit chez les
carnivores domestiques et d’extrapoler ces données aux équidés.
De plus, les équidés sont plus sensibles que les carnivores ou les bovins aux
effets toxiques des médicaments, surtout en dermatologie, étant donné que les
traitements sont généralement de longue durée. Cela nécessite une grande
précaution lors de la prescription et une bonne information des propriétaires sur les
effets secondaires possibles et la réaction à avoir s’ils apparaissent.
Les antibiotiques sont une
famille très importante en dermatologie, vue
l’importance des infections bactériennes primaires ou secondaires. Cependant, les
effets secondaires sont fréquents et peuvent être redoutables. Aussi, le choix de
l’antibiotique à prescrire doit être judicieux.
Plus aucun antifongique administrable par voie générale n’a d’AMM pour
l’espèce équine.
Les glucocorticoïdes forment une famille qui est très employée. Un de leurs
principaux effets est l’effet anti-prurigineux, supprimant ainsi le prurit, signe clinique
157
fréquent en dermatologie.
Ils sont
les seuls immunosuppresseurs d’utilisation
courante chez les équidés. Bien que les effets indésirables soient fréquents et
connus, leur usage est possible en prenant un certain nombre de précautions.
Les antihistaminiques sont des molécules peu employées. Toutefois, elles
méritent d’être employées pour leur effet antiprurigineux, mais uniquement sur le
prurit causé par l’histamine.
Bien que les antiparasitaires externes jouent un grand rôle en dermatologie,
peu de produits sont commercialisés. A l’inverse,
la famille des antiparasitaires
internes, qui compte plusieurs produits commercialisés avec une AMM pour l’espèce
équine, joue un rôle mineur en dermatologie.
Enfin, les topiques sont de plus en plus employés dans les traitements des
dermatoses. Cependant, le nombre de topiques commercialisés est très faible,
obligeant les vétérinaires à prescrire des topiques destinés aux carnivores
domestiques.
158
Annexe 1 :
LEXIQUE BACTERIOLOGIQUE
SPECTRE D’ACTIVITE :
Le spectre d’activité d’un antibiotique peut être défini comme la liste des espèces
bactériennes sensibles au sens clinique à un antibiotique.
Certains antibiotiques sont dits « à spectre étroit » lorsqu’ils sont actifs sur un faible
nombre de bactéries. D’autres dits « à spectre large » ont une activité plus étendue
aussi bien sur les bactéries Gram + qu’à Gram -.
RESISTANCE ACQUISE :
On parle de résistance acquise lorsqu’une population bactérienne initialement
sensible à un antibiotique, perd sa sensibilité et devient résistante envers cet
antibiotique par la sélection de bactéries résistantes. Ces antibiorésistances sont un
problème majeur pour la santé publique.
EFFET BACTERICIDE / BACTERIOSTATIQUE :
On distingue classiquement les antibiotiques bactériostatiques et bactéricides.
On parle d’effet bactériostatique lorsque le nombre final de bactéries est inférieur à
celui observé en l’absence de l’antibiotique, mais supérieur ou égal au nombre des
bactéries ensemencées.
On parle d’effet bactéricide lorsque le nombre final de bactéries est inférieur à celui
de l’inoculum de départ.
LE
COMPORTEMENT
TEMPS-DEPENDANT
ET
CONCENTRATION-
DEPENDANT :
On parle de comportement « concentration-dépendant » lorsqu’à partir d’une
concentration seuil, le fait d’augmenter les concentrations en antibiotique, augmente
la vitesse de bactéricidie. Dans ce cas, la durée d’exposition du germe à
l’antibiotique semble avoir peu d’importance.
A l’inverse, on parle de comportement
« temps-dépendant » lorsque l’action
antibactérienne est surtout proportionnelle au temps d’exposition du germe à
l’antibiotique et peu influencée par les concentrations antibiotiques présentes, tant
qu’une concentration seuil d’activité est présente.
159
Annexe 2:
Les temps d’attente pour chaque produit pour les
équidés destinés à la consommation humaine.
Interdit : Ne pas administrer aux équidés destinés à la consommation humaine.
Interdit lait : Ne pas utiliser chez les juments en lactation dont le lait est destiné à la
consommation humaine.
Molécule
Produit commercial
TA Viandes
TA Lait
Dépocilline
14 jours
8 traites
Duplociline
Interdit
Interdit lait
Duphapen
Interdit
Interdit lait
Cortexiline
30 jours
Interdit lait
Duphapen Strep
30 jours
8 traites
’’
Histacline
30 jours
6 traites
’’
Intramicine
30 jours
6 traites
’’
Péni DHS
30 jours
8 traites
’’
Pénijectyl
30 jours
8 traites
’’
Procastrep
30 jours
5 traites
Histabiosone
30 jours
4 traites
Pen- Hista-Strep
30 jours
12 traites
Ampicilline-colistine
Ampicoline
21 jours
6 traites
Ampicilline-colistine
Allégrocine
21 jours
6 traites
’’
Ampidexalone
21 jours
9 traites
’’
Ampidiar
12 jours
-----
Pénicilline G
Pénicilline G
Néomycine
Méthylprednisolone
Dihydrostreptomycine
Pénicilline G
Dihydrostreptomycine
Pénicilline
G
Déxaméthasone
Chlorphéniramine
’’
Déxaméthasone
160
’’
Multibio
21 jours
6 traites
’’
Sodibio
21 jours
Interdit lait
Ceftiofur
Excenel
Interdit
Interdit lait
Cobactan
4 jours
Interdit lait
G4
60 jours
---
Forticine
60 jours
---
Vetrigen
60 jours
---
Cortexiline
30 jours
Interdit lait
Colidiaryl
21 jours
---
Amphoprim
5 jours
4 traites
Cefquinone
Gentamicine (veaux)
Streptomycine
Néomycine
Erythromycine
Sulfamide-
Voir Péni
Trimethoprime
Avémix n°150
12 jours
---
Bactotril
12 jours
12 traites
Borgal 24%
14 jours
12 traites
Duoprim
14 jours
12 traites
Equibactin Vet
14 jours
Interdit Lait
Sulfacycline
12 jours
12 traites
Tribissen Solution
10 jours
12 traites
Enrofloxacine (bovin)
Baytril
21 jours
Interdit Lait
Oxytétracycline Spray
Duphacycline
0 jours
0 traites
Oxytetrin
0 jours
0 traites
Négérol aérosol
0 jours
0 traites
Griséofulvine
Dermogine
6 mois
Interdit Lait
Enilconazole
Imavéral
0 jours
0 traites
Prednisolone
Histacline
30 jours
6 traites
Méthylprednisolone
Déméthyl
0 jours
0 jours
Dépomédrol
Interdit
Interdit Lait
Solumédrol
6 jours
Interdit Lait
Cortexilline
30 jours
Interdit lait
Thiamphénicol spray
161
Déxaméthasone
Cortaméthasone
6 jours
6 traites
Dexadreson
6 jours
6 traites
Dexafort
14 jours
6 traites
Dexalone Solution
6 jours
6 traites
Dexalone Suspension
28 jours
14 traites
Dexavene
6 jours
6 traites
Dexazone
6 jours
6 traites
Voren Sol Injectable
14 jours
6 traites
Voren Dépôt
14 jours
Interdit Lait
Voren suspension
14 jours
6 traites
Diurizone poudre
6 jours
6 traites
Diurizone Injectable
3 jours
4 traites
Naquadem
6 jours
6 traites
Oedex
6 jours
6 traites
Bimectine
34 jours
Interdit Lait
Divamectine
31 jours
Interdit Lait
Equimax
35 jours
Interdit Lait
Eqvalan
34 jours
Interdit Lait
Eraquell
30 jours
Interdit Lait
Furexel
30 jours
Interdit Lait
Horsipac
34 jours
Interdit Lait
Noromectin
28 jours
Interdit Lait
Equest
32 jours
---
Equest Pramox
64 jours
Interdit Lait
Fenbendazole
Panacur
8 jours
0 traites
Oxibendazole
Equiminthe
14 jours
---
Vermeguine
14 jours
---
Pyrantel
Strongid
0 jours
---
Dimpylate
Dimpygal
14 jours
4 traites
Sébacil 50% Sol
28 jours
Interdit Lait
Acadrex
0 jours
0 traites
injectable
Ivermectine
Moxidectine
Phoxim
Fenvalérate
162
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169
170
171
CUMENGE Ingrid
VADEMECUM DE THERAPEUTIQUE EN DERMATOLOGIE
CHEZ LES EQUIDES.
Thèse vétérinaire : Lyon, 2010
RESUME :
La dermatologie est une discipline rencontrée fréquemment en pratique chez les
équidés. Pourtant, les produits commercialisés dans ces espèces sont peu
nombreux. Il était donc important de regrouper toutes les données existantes sur les
traitements dermatologiques dans ces espèces. Les principales molécules
disponibles sont recensées et regroupées par classe thérapeutique : les
antibiotiques, les antifongiques, les glucocorticoïdes, les antiprurigineux (avec
antihistaminiques, acides gras essentiels), les immunomodulateurs (comprenant les
immunosuppresseurs et les immunostimulants), les antiparasitaires externes et
internes et enfin les topiques. Chaque principe actif est abordé selon le même
schéma : pharmacodynamie, pharmacocinétique, indications, posologie, effets
indésirables, contre-indications, interactions médicamenteuses, noms déposés,
intérêt/limite.
MOTS CLES :
- Dermatologie
- Thérapeutique
- Equidés
- Traitement
- Cheval
JURY :
Président du jury :
Monsieur le professeur FAURE
1er assesseur :
Monsieur le professeur PIN
2ème assesseur :
Monsieur le professeur CADORE
DATE DE SOUTENANCE :
15 juin 2010
ADRESSE DE L’AUTEUR :
15 rue du Général Faidherbe
34500 Béziers
172
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