Biophysique des Solutions Pr. Marc FARAGGI ATTENTION • Ce support de cours n’est pas limitatif quant au programme du concours, • Certaines animations dynamiques, présentes au moment du cours, ont disparu, altérant la lisibilité des diapositives, • Ces supports sont donc fournis «à titre indicatif » …. Solutions biologiques : PLAN • solutions – concentration d’une solution, – Rappel de thermodynamique, et potentiel chimique, – changement d’état, loi de Henry, loi de Raoult et tonométrie, • déplacements moléculaires dans les solutions – – – – mobilité mécanique molaire, diffusion, migration, filtration, • transferts passifs à travers une membrane – – – – – – diffusion, et loi de Fick, filtration , la dialyse rénale, migration, osmose , loi de Van’t Hoff, mécanisme de Starling, Donnan, équation de Nernst, • introduction aux transports actifs: – potentiel de membrane. Solutions Solutions = solvant + soluté • mélange dispersé en phase liquide de ≠ molécules, • solvant: molécules les plus nombreuses, • forces intermoléculaires ⇔ interactions: – solvant- solvant, – solvant - soluté, – soluté – soluté, • => énergie de liaison (≠ gaz), • solution idéale : forces intermoléculaires égales • ~ vrai pour solution diluées … Souvent définie par une concentration • Ratio de 2 quantités BIEN DEFINIES, • Numérateur: chiffre exprimant: – soit la quantité d’un type moléculaire (chimique) donné, – soit la quantité de tous les solutés, • Dénominateur: chiffre exprimant: – la quantité de solvant contenu dans la solution, – un paramètre quantitatif de l’ensemble de la solution. nb de moles (n) Dénominateur = volume V de solution (l) Numérateur = masse m (g) volume de soluté v (l) “nb de particules dissoutes”: osmoles (ω) C = Molarité = n/V (Moles/l) La concentration sera Cp= Cion pondérale = m/V (g/l) Cion volumique = v/V (l.l-1) Osmolarité = ω/V (osm/l) Remarque, si M est la masse molaire du soluté, alors : n = m/M et C = Cp / M Numérateur = nb de moles (n) Dénominateur = Masse de solvant m0 (g) Molalité = n/ m0 (Moles/g) nb total de moles soluté + solvant (Σi ni)+ n0 ni Fraction molaire : f i = n1 + ...ni + n0 Osmoles : électrolytes forts Na-Cl Na + Cl - V 1 mole de Na-Cl => 1 mole de Na+ 1 mole de ClSoit 2 osmoles ! Plus généralement, si C est la molarité de départ (avant dissociation ) de l’électrolyte X… et que sa dissociation produit r ions Alors à l’équilibre: [X] = 0 (tout se dissocie), et concentration ionique totale = rC Exemple H2SO4 Cion C 2 H+ 1 SO4-- H2SO4 A L’EQUILIBRE [H+] = 2C [SO4--] = C [ionique totale] = 3C Électrolyte faible Constante de dissociation K: AC ⇔ A- + [ A− ][C + ] K= [ AC] C+ Coefficient de dissociation α: dissocié: [A-] = Cα [C+] = Cα non dissocié : [AC] = (1 − α ) C Cα 2 =K 1− α (loi d’Ostwald) Plus généralement, si ? est le nb (entier) total d’ions produit par l’électrolyte: Osmolarité totale = ω = C (? α+ 1 - α) Osmolarité totale pour ? = 2 : ω = C (1 + α) Concentration équivalente ne concerne que les électrolytes ! Eq (équivalent gramme) = nb de moles d’ions nécessaire pour transporter 1 Faraday … 1 Faraday = charge transportée par 6.02 1023 électrons = 96500 Cb exprimé par V de solution: Eq/l Pour un électrolyte: nombre de “moles de charges” + ou – véhiculés par les cations ou les anions … 1 mole/l de Ba-Cl2 => et 1 mole/l de Ba++ 2 moles/l de ClSoit 3 osmoles/l ! 1x2 Eq/l d’ions + 2x1 Eq/l d’ions Dépend donc de la valence Concentration équivalente potentielle AC ?⇔ A- + C+ Si l’on retire A- et C+ au fur et à mesure de leur formation … … tout finira par être dissocié ! On ne doit donc pas tenir compte du coefficient de dissociation α ! Concentration équivalente potentielle Pour un électrolyte fort ou faible , à concentration molaire Ci se dissociant en ri ions, ri ions i étant produits par la dissociation (ex. 2 pour le Cl- du BaCl2) zi étant la valence de l’ion i, alors: ei (Eq/l) = Ci . ri . zi Cations (électro-positifs Sodium....................... Potassium.................. Calcium...................... Magnésium................ Total ε+ ................… 143 mEq/l 4 mEq/l 5 mEq/l 2 mEq/l = 154 mEq/l Anions (électro-négatifs) Chlore…...................... 103 mEq/l Bicarbonates…........... 26 mEq/l Phosphates…............. 2 mEq/l Sulfates….................... 1 mEq/l Protéines…................. 16 mEq/l Indéterminés (acides organiques)… 6 mEq/l Total ε- ...............................= 154 mEq/l ELECTRONEUTRALITE Thermodynamique Système thermodynamique • • • • volume géométriquement défini, de forme quelconque, de dimension macroscopique, dont les parois peuvent être perméables à des échanges: – de chaleur (dQ), – de travail (d W) – de matière (d m) Première loi • L'énergie interne totale (E) d'un système ne peut varier que grâce à un échange (gain ou perte) de chaleur Q et/ou un échange (gain ou perte) de travail W avec l’extérieur : dE = δQ + δW à propos de dW … • peut revêtir plusieurs formes, par exemple: – travail pour amener une charge électrique dq d'une région A où le potentiel électrique est ? A vers une une région B de potentiel ? B [Wel = dq (? B - ? A)], – travail mécanique, etc... Chaleur et température Chaleur = énergie (potentielle) calorique Chaleur = K * masse * ? temp Température = variable d’état: (descriptif quantitatif) Chaleur et température Chaleur = K * masse * ? temp Température la plus élevée E calorique la plus élevée La chaleur peut être stockée … La chaleur peut être partiellement reconvertie en une autre E … - chimique (cuisson), - mécanique … mais rendement faible: une partie sera perdue ! Entropie et agitation thermique • • • • température => agitation thermique, ?chocs intermoléculaires, homogénéise le mélange, notion d’ordre et de désordre, quantification du désordre ! Entropie (suite) t=0 t = équilibre (tardif) • situation irreversible ! (les molécules ne se regrouperont spontanément jamais !) • entropie (désordre) maximale => homogénéisation du soluté. Entropie (fin): 2ème loi thermodynamique Tous les processus spontanés (dits naturels) - tendent à évoluer vers une situation d'équilibre, - indépendante du temps - et s'arrêtent lorsque cet état d'équilibre est atteint. Tout système tend donc spontanément vers son entropie maximale. Energie contenue dans une solution • une solution peut être une source d’énergie (batterie), • en se déplaçant, dans la solution, les molécules fournissent une énergie. • Si l’on souhaitait, par une intervention extérieure déplacer en sens contraire ces mêmes molécules il faudrait « fournir » de l’énergie. • L’énergie potentielle « échangeable » (ou reconvertible) d’une solution (c’est à dire de l’ensemble solvant + TOUS les solutés) est l’enthalpie libre de Gibbs G. • 3ème loi: tout système isolé tend vers une enthalpie libre de Gibbs minimale (= énergie potentielle minimale). Enthalpie libre équivalent d’énergie potentielle …. t=0 E potentielle maximale t = équilibre E potentielle minimale Par agitation thermique, les molécules ont fourni un travail pour se « diluer », égal au travail minimum qu’il faudrait fournir pour les « reconcentrer ». En résumé, l’équilibre c’est: • Désordre (entropie) maximal • Energie potentielle (enthalpie libre de Gibbs) minimale. • S’il n’y a qu’un seul soluté: soit µi l'énergie nécessaire pour faire apparaître ou disparaître une mole d’un seul soluté dans une partie du système. • µ est appelé potentiel chimique (car énergie potentielle d'une mole d’un seul soluté) ou enthalpie libre molaire partielle ; µ s'exprime en J.mole-1. • Si il y a i solutés, Σµi = G Soluté chargé • à l’énergie potentielle “chimique” d’une mole en solution, s’ajoute l’énergie potentielle “électrique”, • correspond au travail fourni (ou à fournir) pour déplacer une charge dq, portée par dni moles, dans une ddp ? ? , • avec dq = ziF dni , – F = Faraday (96500 Cb), – z = valence, ~ • l’ensemble est le potentiel électro-chimique, noté µ i • avec: ~ µ i = µ i + z i FΨ dG = ∑ d ( µ i + zi FΨ ) . ni i En résumé … • une solution est un réservoir potentiel d’énergie, • si une molécule est introduite (ou retirée) dans une solution, celle-ci acquiert une énergie potentielle qui à l’échelon molaire est représentée par le potentiel (électro)-chimique, • ce potentiel énergétique tend à se dissiper spontanément, lorsque l’état d’équilibre est atteint, • cet état d’équilibre correspond à l’entropie maximale et : – à l’échelon de la solution entière: une enthalpie libre minimale, – à l’échelon d’une mole de soluté: un potentiel électrochimique minimal et “uniforme” dans la solution , – car l’agitation thermique “homogénéise” la solution. • Il existe de nombreuses applications quotidiennes: – batteries (d’ordinateur, de caméscope, de voiture …) Expressions du potentiel chimique • gaz : µi = µ 0i pi + RT Ln p0 (11) - p0 : pression de référence choisie arbitrairement égale à 1 dans un système d'unité donné, 0 µ i représente le potentiel chimique standard du gaz, c'est le potentiel chimique du gaz i lorsque pi = p0 (puisque Ln 1 = 0), - c’est une constante caractéristique d'un gaz donné à une température T fixe, mais sa valeur peut varier avec la température. Pourquoi un potentiel standard « de référence » ? • … pour pouvoir comparer 2 états différents, • ex: le 0°C pour comparer des températures… • Mais c’est une comparaison relative … L’énergie potentielle dépend … 400m - 600m h Du dénivellé h …. Mais pas de l’altitude de départ … 350m – 550m Il faut donc bien connaître le niveau d’arrivée (potentiel Standard) !!!! Expressions du potentiel chimique • soluté : µi = 0 µi ci + RTLn c0 (12) - Si ci est une concentration pondérale en g/l, alors 0 µ i est le potentiel chimique de la solution contenant c0 g.l-1 du soluté. 0 µ - Si ci est une concentration molaire, i est le potentiel chimique de la solution contenant c0 mole.l-1 du soluté. Dans les deux cas en effet : µ i = µ0i + RT Ln 1 = µ 0i Pour le solvant (eau) … µ e = µ + RT Ln X e /X 0 0 e • µ0e = potentiel standard, lorsque le solvant est seul, • Donc X 0 =1 et µ e = µ e0 + RT Ln X e • si l’on ajoute un soluté, on abaisse le potentiel chimique du solvant car: – Xe = ne <1 ne + ns et Ln Xe < 0 – l’énergie libre du solvant est donc diminuée ! Retour à la notion d’équilibre à l’équilibre glucose t=0 condition thermodynamique de l’équilibre : β α dG = µαs dn αs + µβs dn βs = 0 membrane perméable au glucose (µ α s −µ β s )= 0 condition mécanique de l’équilibre : passage égal de part et d’autre de la dn αs = − dn βs membrane : α µs β = µs Retour à la notion d’équilibre •Le potentiel chimique d'un composant est le même dans les deux phases où ce composant est en équilibre. •L'équilibre pour la substance i correspond à l'égalité des potentiels chimiques pour cette substance. •3 synonymes DE L’EQUILIBRE: •Entropie maximale, •Énergie potentielle minimale, •Égalité des potentiels chimiques en tout point de la solution Au sein d'un liquide, une molécule subit l'attraction de toutes ses voisines. Elle se déplace au hasard, la résultante de ces forces, ainsi que ses déplacements, est en moyenne nulle. Du fait de l’agitation thermique, certaines molécules peuvent acquérir une énergie cinétique “suffisante” pour frapper l’interface et en sortir. Changement d’état (eau/vapeur) Cette probabilité croit avec l’entropie et donc avec la température. C’est l’évaporation. A l'inverse, une molécule située à la surface ne subit que des interactions dirigées vers l'intérieur de la masse liquide; la résultante est donc dirigée vers l'intérieur du liquide … mais la molécule ne peut le rejoindre qu'en étant remplacée par une autre, une fois la surface rendue minimale (tension de surface). Inversement, des molécules de vapeur frapperont la surface liquidienne et y pénètreront. Il existe donc un équilibre dynamique eau/vapeur ! la pression de vapeur saturante augmente très rapidement avec la température : f est très faible à 0°C (< 2mm Hg), f = 47 mmHg à 37 °, et f = 760 mmHg à 100°C (température d’ébullition). Enceinte close (eau pure) f L : liquide f : tension de vapeur saturante ou pression partielle de vapeur d’eau à température T et égale à P totale si il n’y a que de l’eau ! L équilibre = µe = µe l g µ le = µ 0e (T,P) (puisque la fraction molaire de l'eau pure est de 1) = µ ge = µe0g (t) + f RTLn P0 (P0 = pression de référence) Enceinte close (eau + gaz insoluble) G P=p+f L : liquide G : gaz de pression p à température T f : tension de vapeur saturante ou pression partielle de vapeur d’eau L l’équilibre est obtenu plus lentement ! la pression partielle de vapeur f est identique car si le gaz ne s’est pas dissous dans l’eau, le potentiel chimique de l’eau est inchangé (Xe=1) et donc celui de vapeur d’eau également, la pression totale est P = p + f pour obtenir p, il faut retrancher f à P : correction hygrométrie ! Enceinte non close • pas d’équilibre ! • car tout s’évapore ! • n’oublier pas vos casseroles sur le feu ! Solubilité d’un gaz (enceinte close) P f G L en réalité, plus la pression d’un gaz surnageant un liquide contenu dans une enceinte close est élevée, plus la probabilité qu’une molécule de gaz “entre” dans le liquide est élevée. cette probabilité est également fonction de l’agitation thermique (à P Cte) . il y a là encore équilibre entre gaz “gazeux” et gaz “dissous” … µ gi = µ 0,i g (T) pi + RT Ln 0 pi = µ si = µ0,s i (T,P ) + RT Ln relation du type (à température Cte): ou bien Ci = ki pi Ln C i = Ln p i + C Ci C0 te avec P = Σpi + f • La proportionnalité entre la concentration du gaz dissous et la pression partielle du gaz correspondant dans le milieu surnageant, permet d'exprimer directement la concentration d'un gaz dissous en pressions partielles. Loi de Henry v STPD = s pi V Standard Temperature Pressure Dry 0°C (273°K), f = 0 mm Hg, P = 760 mm Hg A noter que les volumes dissous correspondants sont donnés dans les conditions S.T.P.D., c'est à dire à 0°C …. alors que le coefficient s l’est souvent à 37 ° C … exemples : s37 C02 = 0.5 litres de gaz STPD.(l. liquide) -1.atm-1, s37 O2 = 0.035 litres de gaz STPD.(l. liquide) -1.atm-1, s37 N 2 = 0.012 litres de gaz STPD.(l. liquide) -1.atm-1. ne pas confondre avec Body Temperature Pressure Saturated (BTPS) 37°C (210°K), f ˜ 50 mm Hg, P = 760 mm Hg À propos des volumes • La loi de Henry donne les volumes dans des conditions STPD (0°C), même si s est à 37°C … • Si l’on veut le volume à une autre température, il faut utiliser la loi des gaz parfaits: V1/V2 = T 1/T2 (° K) Maladie des caissons P = 1 atm en surface, PN2 =80% dans la bouteille, 4 atm P = 5 atm à 40 m, PN2 =80% dans la bouteille, il y a 4 x plus de N2 dissous ! pour 5 litres de sang, le volume dissous redevenant gazeux sera: 0.80 x (5-1 atm) x 0.012 = 38.4 10-3 litres/l sang soit au total environ 200 cm3 ! tonométrie • • • • • • • recette des spaghettis prendre une casserole remplir d’eau faire bouillir ajouter du sel … l’ébullition stoppe !!!! ??? ajouter de l’huile (avis personnel) ajouter les pâtes … Reprenons le cas de l’eau pure dans une enceinte close. Supposons P0=1. Si l’eau est pure, Xeau =1. Soit f0 la P de vapeur saturante de l’eau pure: µeau liquide = µeau gazeuse avec µeau liquide = µ leau 0 + RT Ln 1 = µ leau 0 et µeau gazeuse = µ gazeau 0 + RT Ln f0 = µ leau 0 Si l’on rajoute un soluté, l’équilibre sera également régi par une égalité des potentiels chimiques de l’eau dans ses 2 phases, qui se fera avec une pression de vapeur saturante f et une nouvelle fraction molaire Xeau <1 : µleau 0 + RT Ln Xeau = µgazeau 0 + RT Ln f les potentiels chimiques de référence n’ont pas changé (T Cte) (µlgaz 0 + RT Ln f0) + RT Ln Xeau = µ lgaz 0 + RT Ln f RT Ln Xeau = RT Ln f – RT Ln f0 f = f 0 X eau ou f 0 - f = f0 (1-X eau ) avec f<f0 l’introduction du soluté : - abaisse la tension de vapeur: l’ébullition stoppe ! ? f = f - f 0 = - f 0 X soluté (loi de Raoult) à T cte (f0 déterminée), cette relation peut s’exprimer sous la forme, pour une solution DILUEE : ? f = - k ω (à bannir car trop “fausse”) Equilibre glace/eau • • • • eau pure : µeau glace (0°C) = µ°eau liquide eau + soluté : µeausolution(0°C) = µo eau + RT Ln Xeau en sol, où (RT Ln Xeau en sol) <0. Par contre, µeau glace (0°C) est inchangé et : µeau glace (0°C) > µeausolution(0°C) => nouvel équilibre nécessaire !!! la glace fond … ce qui correspond à une chaleur reçue par le système positive ! Pour congeler (= “glacer”) de l’eau salée il faut abaisser la température au dessous de 0°,d’une valeur de ? t° (°C), avec ? t° = -k ω où k =1,86 pour l'eau, si ? t° est exprimé en degrés Celsius, et ω en moles par litre (ou par kg d'eau) … remarque 1: lorsque la glace fond, on assiste bien à une augmentation de l’entropie puisque l’on passe d’une structure organisée (cristalline) à une structure désorganisée (liquidienne). remarque 2: pour le plasma dont ω =0.3 osm/l, ∆t° = - 0.56 °C . remarque 3: nous définirons plus tard l’osmolarité efficace, notée ωe, correspondant à l’osmolarité induisant les phénomènes osmotiques. ωe = (ω totale) – ω de tout ce qui traverse librement la membrane (urée). On définit alors un ∆t° corrigé, noté ∆t°C = - k ωe. Déplacements moléculaires passifs dans les solutions. • Diffusion, • Convection /Filtration, • Migration. Rappels et convention(s) • Le gradient de f est une fonction vectorielle dont les coordonnées dans le système cartésien Ox, Oy, et Oz sont égales respectivement à f ’ (x), f ’(y), et f ’(z). soluté à cion C ? A B sens de la diffusion sens du vecteur gradient Convention(s) de notation • débits : J – le débit molaire: J(t) = dn/dt (mole. s-1) – défini comme le nombre de moles traversant une surface S de l'espace par unité de temps. – Il peut aussi s'agir de débit moléculaire (molécule.s-1), massique (kg. s-1 ), volumique (m3. s-1 ) etc... – attention aux unités !!!!! • flux où débit par unité de surface :? (t) = J(t)/S – exemple, en mole.s-1. m-2 . “résistance” au déplacement des molécules • liée au forces de frottement et au interactions, • Plus une molécule est volumineuse et plus le liquide est visqueux, moins elle se déplace facilement. • On définit ainsi pour un couple molécule/solution la mobilité mécanique molaire b. • la mobilité mécanique molaire est inversement proportionnelle au rayon r et à la racine cubique de masse molaire M de la molécule . r=3 3M 4ρN π Diffusion équilibre Les molécules sont agitées d'un mouvement aléatoire (brownien) incessant, Fonction des interactions soluté/soluté, solvant/solvant, soluté/solvant, et de la température, Les molécules rebondissent les unes contres les autres et finissent par "occuper" tout le volume utile, En moyenne, la concentration est égale en tout point de la solution lorsque l'équilibre est atteint. Caractéristiques de la diffusion: • absence de force s'exerçant dans une direction et un sens précis sur la molécule considérée, • vitesse de déplacement fonction de l'agitation thermique et donc de la température T, • déplacement fonction d'une différence de concentration entre deux points de l'espace, • jusqu'à égalisation, à l'équilibre, de cette concentration en tout point de la solution, pour satisfaire à l’égalisation du potentiel chimique. remarque: tout se passe comme si seul le soluté diffusait … Diffusion § Jd = - RTbS grad c – Attention à l’homogénéité des unités : exemple : Jd (moles.s-1 ), R : Joule. K-1, b : mole.s.kg-1 ou mole.J.s.m-2, S : m2, C : mole.m-3. – le signe – s’explique par le fait que le gradient grad c et le phénomène de diffusion sont orientés en sens contraire, – On appelle coefficient de diffusion D la constante: D = RTb . D s’exprime en (m2.s-1) Jd = - DS grad c (loi de Fick) où encore, si l’on se réduit à une seule dimension de l’espace : Jd = - DS δc δx Diffusion • remarque: la loi de Fick a été démontrée pour une concentration molale (molalité) et non pour une molarité. – à titre indicatif, pour le plasma, confondre concentration molaire et molalité conduit à une erreur d’environ 7%. • Comme la concentration molale est proportionnelle à Xs/mo (toujours avec la même approximation), on peut écrire avec les fractions molaires : Jd = - ( DH20 S /mo) grad Xs • le solvant aussi diffuse !!! (dans le sens du gradient) Jd H2O = + (DH20 S /mo) grad XH2O Convection Dans ce type de déplacement, les molécules sont entraînées par une force extérieure (à elles) dans une direction et un sens bien déterminés. La molécule ne dépense donc pas d'énergie, mais il faut fournir de l'énergie au système pour que le déplacement ait lieu. La convection est donc caractérisée par : 1) l'existence d'une force appliquée à la molécule, de sens et de direction bien définis, 2) une énergie extérieure nécessaire au déplacement des molécules, 3) molécules de solvant ET de soluté sont identiquement entrainés: exemple plasma (solvant), globules rouges et blancs, …etc filtration = convection liée à une pression, à travers une paroi ou une membrane … en appliquant une pression P, on chasse le liquide selon la direction de la pression exercée … P Le débit convectif de solvant, souvent appelé débit de filtration, s’écrit : JF = -bH20 S grad P (avec P en Pa), le débit convectif de soluté Js est égal au produit du débit de filtration JF et de la concentration molaire du soluté C(t) : Js(t) = JF(t) x C(t) remarque: dans la convection / filtration, solvant et soluté sont indiscernables: on essore autant l’eau que la lessive !!! Migration • La molécule puise, dans son énergie potentielle, l'énergie pour se déplacer dans une direction et un sens bien définis. – un déplacement lié à la pesanteur (spontanée ou accélérée par centrifugation) est un exemple de migration. – l'énergie (potentielle) de la molécule est maximale à la surface de la solution, nulle au fond (où la migration cesse), tout comme l’énergie potentielle d’un satellite est maximale en altitude et nulle lorsque celui-ci est arrivé au sol. migration électrique : t=0 Ecinétique maximale Ecinétique = 0 Epotentielle maximale Epotentielle bientôt nulle - + Caractéristiques de la migration 1. existence d'une force appliquée sur la molécule de direction et de sens définis, 2. énergie nécessaire au déplacement extraite de l'énergie potentielle de la molécule, 3. le déplacement ne s'effectue donc qu'au prix d'une diminution de cette énergie potentielle. Migration électrique • due aux forces Coulombiennes, n’intéresse donc que les ions, • débit molaire électrique Je = -z F b S c grad ? • • • • z = valence (+ pour cation, - pour anion), F = Faraday (96500 Coulombs), z F = charge portée par une mole d’ion ; c = concentration molaire du soluté. • ou Je = - u S c grad ? avec • u = z F b = mobilité électrique molaire du soluté, • u= z F D/RT. Déplacements moléculaires passifs à travers une membrane. • Diffusion, • Convection /Filtration, • Migration. Transports passifs transmembranaires • actifs: – énergie fournie par un mécanisme membranaire • passifs: – énergie fournie par un mécanisme extérieur • perméabilité sélective: – notion de pore membranaire, – passage fonction non exclusive de la taille de la molécule, – et donc de sa masse (point de coupure). Agitation thermique … Remarque … une force (pression) peut aider à “faire passer” une molécule de taille limite … Hypothèses • membrane unidimensionnelle, • gradients unidirectionnels, perpendiculaires à la surface membranaire, • débit conservatif dans la membrane, pas d’accumulation => dJ/dx=0, concentration à t donné compartiment I Mb compartiment II C1 C2 x O distance Attention ! dJ/dt n’est pas nul, du moins tant que l’équilibre n’est pas atteint (C1= C2). Il est maximal à t = 0. Il est la résultante de 2 flux: 1->2 et 2->1 . Sens du gradient de concentration Diffusion (soluté) Sens de la diffusion de soluté débit " net" diffusif, résultante de 2 débits opposés : J(t)d = J(t)I → II − J(t)II → I J(t) d = 0, soit J(t) I → II = J(t) II → I , à l' équilibre, lorsque l' on aura µ1 (t) = µ2 (t) , soit C1 (t) = C 2 (t). Loi de Fick • S représente la surface utile d’échange de la membrane, ( surface totale des pores membranaires). • - dc(t)/dx= gradient de concentration à travers la membrane de surface d’échange utile S, • - D = coefficient de diffusion libre molaire du soluté à travers les pores membranaires qui peut s’exprimer par D= RTb où b est la mobilité mécanique molaire du soluté dans les pores de la membrane. J(t) d = dn dc(t) = - DS dt dx J(t) d = - D Spores dc dx remarque: le débit de solvant n’est pas toujours négligeable, nous le reverrons avec l’osmose (diffusion du solvant SANS diffusion du soluté) : Jd H20 = + DH20 S dcosm/dx ATTENTION au terme débit de diffusion libre : • Il s’agit du débit de matière traversant la surface de diffusion libre (ou surface des pores) et se réfère donc au coefficient de diffusion libre D et à la surface d’échange utile Spores. • On en déduit un flux de diffusion libre = quantité de matière traversant l’unité de surface de diffusion libre (surface des pores) par unité de temps : Φ d libre (t) = J d (t)/S pores = - Dlibre ∆c e Le flux total se définit par la quantité de matière traversant l’unité de surface de membrane considérée dans sa globalité (et non plus l’unité de surface de diffusion libre), et s’exprime en m.s-1(MKSA). . Φ total = J S d totale = J S d totale . S S pores pores = J S d pores . S S on définit le coefficient de perméabilité diffusive de la membrane P : et le flux total s’écrit Φ = - P ∆c (P en m.s-1) pores totale = Φd . S S pores totale P= D e S S pores membrane Déplacements moléculaires passifs à travers une membrane. • Diffusion, • Convection /Filtration, • Migration. Transfert convectif de solvant • filtration: différence de Pression de part et d’autre de la membrane de surface d’échange S, ∆P • Jf = - bH20 S grad P = - bH20 S (dP/dx) (moles.s-1) J f = − b H2O S e • débit volumique: Qf = Jf . VH20 où VH20 est le volume molaire de l’eau (m3.s-1), ∆P b V Q f = b H2O VH20 S avec L H = H20 H20 e e • UI pour la perméabilité hydraulique LH: m.s-1.Pa-1 ou en m3.N-1.s-1 • Qf = LH S ∆ P Application médicale: la dialyse En attendant le greffon … Vaisseaux rétro-péritonéaux diffusion entre vaisseaux et cavité péritonéale à travers le péritoine (mb dialysante) … P Mb C1 > C2 C1 = C2 C1 C2 Diffusion simple (lente) Diffusion + filtration (rapide) Rein artificiel P Dérivation du sang artériel dans un “bain”, sous pression, à travers des plaques poreuses jouant le rôle de membranes … “préparation” du patient: la dérivation nécessite une fistule chirurgicale A-V. Disponibilité fonction du nombre de centres de dialyse … Déplacements moléculaires passifs à travers une membrane. • Diffusion, • Convection /Filtration, • Migration. Migration électrique Je = - z F b S c (dΨ/dx) § z = valence, § F = Faraday (96500 Cb), § S = surface d’échange, § c = concentration ionique, § dΨ/dx: gradient de potentiel électrique. Déplacements moléculaires passifs à travers une membrane. • Diffusion • + Filtration • = Osmose Osmose on introduit une protéïne à des concentrations différentes … soit 2 bacs séparés par une mb perméable à l’eau mais pas aux protéines … Les concentrations ne pouvant s’égaliser par diffusion du soluté, il ne peut y avoir égalité des potentiels chimiques et donc simple équilibre thermodynamique !! 1 2 le solvant doit diffuser de 2 vers 1 ! Π … générant une dénivelation … et donc une surpression en 1, qui stoppe la diffusion du solvant. Patm Patm Patm Π oncotique Patm solvant A B t= 0 A B équilibre • cette surpression π (car elle s’ajoute à Patm) prend le nom de pression osmotique (ou oncotique pour des protéines), • elle n’existe et n’est générée QUE par les solutés ne traversant pas la membrane, • car les autres diffusent librement, • sa valeur est donnée par la loi de Van’t Hoff: • π = ∆ω RT (Pa) – R = Cte des gaz parfaits, (8.32 J.mol-1.°K-1) et T la température (° K). – ∆ω :différence d’osmolarité des solutés NE TRAVERSANT PAS (différence d’osmolarité efficace). Remarques • analogie de π = ∆ω RT avec la loi de Mariotte des gaz parfaits (P = nRT/V = ω RT), Patm Patm π Patm A Π oncotique πΒ solvant A B t= 0 A Patm B équilibre • les protéines en A exercent un appel de solvant (et une pression πΑ) de B vers A. • les protéines en B exercent un appel de solvant (et une pression πΒ) de A vers B, avec π Α > πΒ. • π = πΑ− πΒ est donc une différence de pression et est souvent notée ∆ π. attention, l’approximation 22,4 pour RT n’est pas valide !!! (à peu près vraie à 0°C, ω en mosm/l et π en atm !) En résumé … filtration osmose A B t= 0 • le phénomène d’osmose est donc une diffusion de solvant : – du milieu le moins concentré, vers le milieu le plus concentré, – pour “tenter” d’égaliser les concentrations des solutés non diffusibles et donc les potentiels chimiques, – cette égalisation ne pouvant pas toujours être obtenue (ex. bac B sans soluté), • ce phénomène thermodynamique est mécaniquement compensé par une surpression en A, lié au “poids” de la colonne d’eau, réalisant donc une filtration de sens opposé au débit de solvant initial. osmolarité efficace “osmolarité des GR = 0.3 osm/l H2O, NaCl, ω=0.25 osm/l H2O, NaCl, ω=0.4 osm/l entrée d'eau: gonflement sortie d'eau: rétraction l’urée qui diffuse librement dans la membrane ne participe pas au phénomène osmotique et donc à l’osmolarité efficace: ωe = ωT - ωurée électrolytes faibles: π = RT C [1 + α ( i – 1 ) ] Ecart à la loi de Van’t Hoff • protéine hydrophile: – s’entoure de molécules d’H20 qu’elle “capture”, – moins de molécules d’H20 libres, – effet solvant diminué, Πréelle > ΠVan’t Hoff. • protéine hydrophobe: – repousse des molécules d’H20 qu’elle “libère”, – plus de molécules d’H20 libres, – effet solvant augmenté, Πréelle < ΠVan’t Hoff. A propos du débit de solvant … • Puisque l’osmose est liée à un flux diffusif du solvant … – Si e est l’épaisseur de la membrane: JdH20= DH20S (∆ω/e), et DH20=RTbH20 – et donc d’après Van’t Hoff par : JdH20 = bH20 S (∆π/e), – en introduisant le volume molaire VH2O de l’eau, on obtient le débit volumique : QH2O= bH20S VH2O (∆π/e) (m3.s-1). – Lω = (bH20 VH2O)/e , avec Lω , équivalent pour l’osmose de la perméabilité hydraulique de la membrane LH et qui s’exprime en UI en m.s-1.Pa-1 ou en m3.N-1.s-1. Lω prend le nom de coefficient osmotique. – ΦH20= Lω RT∆ω (en m.s-1) A l’instant t différent de l’équilibre … • deux phénomènes de sens opposés s’affrontent : • 1/ l’osmose, responsable d’un flux net de solvant de B vers A dont la valeur est : Φω(t)= Lω RT∆ω(t) et • 2/ une filtration, liée à la surpression P(t) s’exercant en A, responsable d’un débit de solvant de A vers B dont la valeur est : Qf (t) = -LH S ∆P(t) ou bien un flux de filtration Φf(t) = -LH ∆P(t) . • Le signe – tient bien compte du sens du flux par rapport au gradient de concentration. • Dans notre exemple, à l’équilibre seulement, P(t) sera égal à π. • Le flux de solvant net échangé à l’instant t sera alors : Φnet (t)= - LH ∆P(t) + Lω RT∆ω(t) Mécanisme de Starling • variante d’osmose: pression surajoutée sur le bac A • à l’instant t ? équilibre, s’appliquent sur A deux pressions: P Hydrostatique – la P “osmotique” – la P “hydrostatique” Patm filtration solvant (osmose) • on retrouve 2 phénomènes à un instant (t): A B • l’osmose, responsable, à l’instant t, d’un flux net de solvant de B vers A, • une filtration, liée à la surpression Posm(t)+Phydro(t) responsable d’un débit de solvant de A vers B. P Hydrostatique Patm filtration solvant (osmose) A B Φnet = ( Lω∆π - LH ∆P ) le flux net peut s’écrire en fonction de σ (=Lω /LH) Φnet = LH ( σ∆π - ∆P ) ou équation de Kedem-Katchalsky. La Phydrostatique (P.A.) exerce une filtration depuis l’intérieur vers l’extérieur des vx …. et tend à chasser le plasma hors du vaisseau … La Π oncotique entraîne un appel d’eau du milieu extra-vasculaire vers l’intérieur du vaisseau. Elle “maintient” le contenu liquidien dans le vaisseau. Phydro Π onco Circulation sanguine dans un vaisseau sang en cas d’hypoprotidémie, Π onco ? et le flux sortant devient prédominant: OEDEME Applications médicales … dénutrition = hypoprotidémie => ascite (transudat) brûlure: – altération de la perméabilité capillaire (P ?) par la lésion thermique … – “fuite” de solvant et de protéines : oedème (exsudat) σ (=Lω/LH), PH LH LH: perméabilité de la membrane au solvant lié au mécanisme de filtration (sous l’effet d’une pression) …. LH: « caractéristique de base » de la membrane. σ (=Lω/LH), Π Lω Lω : perméabilité de la membrane lié au mécanisme d’osmose …. Lequel dépend de « l’imperméabilité » de la membrane pour le soluté (si le soluté traverse librement, pas d’osmose !) … Donc Lω ou coefficient osmotique traduit la « perméabilité du soluté » … Il est au plus égal à LH Déplacements moléculaires passifs à travers une membrane. • Diffusion, • + Filtration, • + Migration et électroneutralité, • = Donnan Soit une membrane perméable au Na-Cl mais non à une protéine P 1er cas : Na-Cl ajouté seul 1 2 DIFFUSION Soit une membrane perméable au Na-Cl mais non à une protéine P 2ème cas: Protéine P dans une solution de NaCl 1 2 OSMOSE Pression Π 1 le NaCl diffuse librement … Soit une membrane perméable au Na-Cl mais non à une protéine P 3ème cas: Protéine P40-(Na+)40 dans une solution de NaCl apparition d’une ddp entre 1 et 2 ! 1 2 OSMOSE mais Pression Π 2 Π2 > Π1 le NaCl ne diffuse plus librement … Equilibre de Donnan • Parce que la protéïne est chargée (-)… • une partie du Na+ est “captif” de la protéine, pour satifaire à l’électro-neutralité de chaque compartiment (notamment du 1), • donc une partie du Cl- aussi … • comme tout le Na+ et le Cl- ne diffuse plus librement, ces ions participent au phénomène osmotique (contrairement au cas N°2) ! • à l’équilibre, l’asymétrie de concentration des ions + et – (de part et d’autre de la membrane) reste stable • l’asymétrie de répartition ionique entre 1 et 2 est responsable d’une ddp stable à l’équilibre, mais chaque compartiment reste électro-neutre (autant de charges + que de – dans chaque compartiment) ! Equilibre de Donnan Na+ Cl- Rz- écrivons les conditions d’équilibre pour le Na: soit : µ1 Na + zFΨ1 = µ 2 Na + zFΨ2 ~Na + = µ ~Na + µ 1 2 µ 2 Na − µ1Na = zFΨ1 − zFΨ2 = zF ( Ψ1 − Ψ2 ) comme µNa 1 = µ0Na 1 + RT Ln [Na+]1 et µNa 2 = µ0Na 2 + RT Ln [Na+]2 RT Ln[Na+]2 – RT Ln[Na+]1 = zF (Ψ 1-Ψ2) Ψ1 − Ψ2 = RT [Na ]2 = − RT Ln [Na ]1 Ln zF [Na ]1 zF [Na ]2 équation de Nernst - Planck Equilibre de Donnan • la même relation peut s’écrire avec le Cl-: [ ] [ ] Cl RT Ψ1 − Ψ2 = − Ln zF Cl • • par conséquent : 1 Na1+ Cl1− RT RT − Ln =+ Ln − soit + F F Na 2 Cl 2 • et avec z = -1, 2 [Na+]1.[Cl-]1 = [Na+]2.[Cl-]2 (relation de Donnan) Na1+ Cl 2− = − + Na 2 Cl1 Résolution du problème Na+ Cl- Rz- électroneutralité : ε 1R Z− + ε 1Cl − = ε 1Na + - du côté 1 : et en concentrations molaires : z [ RZ-]1 + [Cl-]1 = [Na]1 - du côté 2 : et [Cl-]2 = [Na+]2 relation de Donnan: [Na+]1.[Cl-]1 = [Na+]2.[Cl-]2 sachant que [Rz-] et [Cl-] total = [Cl-]1 + [Cl-]2 sont connus. PIEGES • L’électro-neutralité s’écrit en concentrations équivalentes (différente de la C pour la protéïne ou les ions de valence non égale à 1), • L’équation de Donnan ne s’écrit que pour les ions diffusibles +++ car seuls ceux-ci ont pu diffuser pour aboutir a l’équilibre thermodynamique (égalités des potentiels électro-chimiques) Nernst-Planck Supposons 2 compartiments contenant des ions et séparés par une membrane neutre, perméable aux ions. δC i δx Soit l’instant t et le gradient de concentration pour un ion donné à δΨ δx le gradient de potentiel à ce même instant. Soit u la mobilité électrique de l’ion. Les transferts se font sous l’effet du gradient de concentration et du gradient de potentiel. D’après Fick : et pour le phénomène électrique : dc i J D = − DS dx ZF dΨ avec : u = .D J E = −u S C i RT dx dΨ dCi dCi ZF dΨ débit global J T = −S D ou J T = − DS Ci + uCi + dx dx dx dx RT Nernst-Planck dCi ZF dΨ = − J DS • à l’équilibre le débit global est nul : T dx + RT Ci dx = 0 dCi ZF dΨ Ci =− dx RT dx ∫ Ψ2 Ψ1 RT dC i dΨ = − ZF C i RT dC i dΨ = − ZF C i RT [ C]1 Ψ1 − Ψ2 = − Ln zF [C]2 formule générale Introduction aux transports actifs Ion Na+ K+ Cl- Extracellulaire (mM ou mEq/l) 120 3-4 120 intracellulaire (mM ou mEq/l) 9 140 4 Potentiel de Membrane Cl- : • gradient de concentration: entrée dans la cellule, • gradient électrique: sortie de la cellule, • diffusion + migration opposées …. • Donnan ? Transport actif ??? K+ : • gradient de concentration: sortie de la cellule, • gradient électrique: entrée dans la cellule, • diffusion et migration opposées …. • Donnan ? transport actif ? Na+ : • gradient de concentration: entrée dans la cellule, • gradient électrique: entrée dans la cellule, • Donnan impossible …. • diffusion + migration impossibles,car conduirait à l’équilibre avec égalité des concentrations !!! En résumé: • la présence de protéines chargées intracellulaires pourrait induire un effet Donnan, • le maintien de concentrations inégales de part et d’autre de la membrane pourrait s’expliquer par un transport actif, • si Donnan (ou tout équilibre passif) est en cause, la ddp de part et d’autre de la membrane doit être prédite par l’équation de Nernst ! Compte-tenu des concentrations ioniques … • • • • • • DDP observée et DDP calculée par Nernst: Cl- égales: Donnan vérifié ! K+ inégales: Donnan impossible ! Na+ évidemment inégales ! phénomène alternatif: transport actif ! comme la ddp observée est constante, – le débit “absolu” des charges + l’est aussi (et nul), – comme Na+ tend spontanément à entrer dans la cellule, il faut qu’il soit “échangé” avec du K+ ! • “Pompe” Na+ / K+ ATPase dépendante : – consomme de l’énergie (transport actif <>équilibres passifs: diffusion, Donnan …) • Les débits ioniques de Na+ et de K+ sont donc égaux mais de sens opposés ce qui s’écrit : dcNa dΨ (- RT bNa S ) + (-F bNa S CNa )+ dx dx dcK dΨ (- RT bK S ) + (-F bK S CK )=0 dx dx Ψint − Ψext • ou encore : • et en intégrant : bNa [ Na + ] int + bK [ K + ] int RT =− Ln F bNa [ Na + ] ext + bK [ K + ] ext RT bNa .dc Na + bK .dc K dΨ = − F b Na .c Na + bK .c K Remarquons que, dans cette expression, interviennent : - les mobilités mécaniques b, que l’on pourrait remplacer par: - les mobilités électriques u=zFb ou, si e est l’épaisseur de la membrane: - par les perméabilités P= RTbSpores/ eStotale . En fait la perméabilité membranaire du Na+ apparaît plus faible que celle du K+, rendant compte de la ddp observée. intra extra couplage ® Na+ 1 pour 1 K+ ion de référence= K+ intra extra Na+ Na+ K+ 2 pour 1 Equation(s) de Goldman Ψint − Ψext Ψint − Ψext Ψint − Ψext b Na [ Na + ] int + rbK [ K + ] int RT =− Ln F bNa [ Na + ] ext + rbK [ K + ] ext [ Na + ] int + r( PK )[ K + ] int PNa RT =− Ln F [ Na + ] ext + r( PK )[ K + ] ext PNa [ Na + ] int + r( PK )[K + ] int + ( PCl )[Cl − ] ext PNa PNa RT =− Ln F [ Na + ] ext + r( PK )[ K + ] ext + ( PCl )[Cl − ]int PNa PNa Une cellule myocardique possède un potentiel de membrane: soumis à un courant électrique, celui-ci va se modifier: il s’agit de la génèse du potentiel d’action, qui va assurer …l a propagation de l’influx et … la contraction ! parfois cette modification de potentiel de membrane est spontanée (pas besoin de courant e- excitateur”): cellules “automatiques”: la phase 4 possède une pente:dépolarisation spontanée (noeud sinusal cardiaque) … arrivé à une valeur seuil (Potentiel Seuil: PS), le potentiel d’action va se propager de nouveau … le courant e- modifie les conductances (P) du: Na+ Ca++ ces courants “passifs” sont K+ Na+ Ca++ myocyte Na+ K+ Ca++ K+ K+ contrebalancés par des transports actifs … (notamment pendant la phase 4) … Conduction (cardiaque, nerveuse) • propagation de l’influx “électrique”: vague de dépolarisation … - +- -+ + + + + + + + + + + + + + + + + + + - -+-+ + + + + + + + + + + + + + + + + + +