A mon grand étonnement, cette larve ne fut même pas étourdie paf

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m
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A
mon grand étonnement, cette larve ne fut même pas étourdie paf
les
émanations toxiques. Pourtant le flacon bien que préparé depuis un
certain temps était loin
d'être
épuisé, et se montrait très-actif pour tous
les
autres insectes : j'y avais placé notamment deux jours auparavant des
Phyïœcia
rufipes Oliv. trouvées dans des tiges de fenouil,leur plante nour-
ricière,
ainsi que des Anthaxia (Anthaxia
fanerula
Illig.
?) recueillies
également dans de
vieilles
tiges de la même plante. Ces insectes en hiber-
nation, n'ayant par suite que des échanges vitaux réduits, avaient
succombé
dans les délais normaux: Pour être encore plus certain de
l'activité
de mon bocal, je fis une expérience de contrôle: j'y plaçai une
Anthophora
pennata Lep. extraite de sa cellule quelques jours avant, par
conséquent encore un insecte en hibernation, à oxydations organiques
restreintes. Au bout de deu x minutes je retirai cet hyménoptère : il avait
cessé
de
vivre.
Je
remis donc ma larve de Stratiomyia dans le flacon à cyanure le 23
décembre à 9 heures ili du matin. Le lendemain 24 décembre à
1 heure c'est-à-dire après 28 heures de séjour dans la
fiole,
elle était
bien morte, et je pus cette
fois
la photographier.
Peu
satisfait du cliché obtenu et ayant depuis trouvé de nombreuses
larves,
je résolus de faire de nouvelles épreuves. Sachant par expérience
les
difficultés de la mise au point avec des sujets vivants, et la longue
résistance de ces insectes au cyanure, je mis le 1i février
1910,
à 4 heures
du soir dans un flacon d'alcool à 95° (contenant déjà une dizaine d'hymé-
noptères, et par suite peut être légèrement hydraté) trois larves pour les
tuer, et les photographier ensuite à loisir. Quelle ne fut pas ma surprise
le
lendemain (12 février) en retirant ces larves de l'alcool à 1 heure '/s de
les
voir
remuer comme si rien s'était passé !
Ces
insectes avaient donc pu séjourner 21 heures et demie dans
l'alcool
sans en souffrir
d'une
manière apparente!
C'était réellement extraordinaire, et
pourtant
cela concordait bien
(1)
J.
MANSION.
--- Les
larves
de
Diptères vivent-elles dans
le
formol
?
Feuille
des
Jeunes
Naturalistes, 1" nov,
r'déc.
1913.
N"
515
et
516.
p.
168.
(2).
Dr A.
GROS.
Notes
sur les
larves
de Stratiomyia anubis
Wiedemann,
et
leurs
parasites.
Feuille
des
Jeunes
Naturalistes,
avril
et mai
1911,
n»'486
487,
pi
gg-io3.
Dans cette note
je
signalais
un
petit hyménoptère
parasite,
un
Proclolrypide,
du
groupe
des
Diapria,
non
encore
connu.
Depuis lors
j'ai
appris
que
M.J.
J.
Rieffer.à
q *i cet
insecte avait
été
communiqué,-l'a décrit sous
le nom de Tri-
chopria
straliomyiœ,
J'ajouterai
à
titre
d'indication
bibliographique
que les
larves
de Stratiomyia ont
été vues probablement pour
la
première fois
en
avril
1658 par J.
G'oedaert,
qui
en
a
donné plus tard
une
excellente figure
de
grandeur
naturelle,
mais sans
soupçonner leur identité
(J.
Goedaert,
Métamorphoses naturelles ou Histoire
naturelle
des Insectes Ve partie, p.
116
(LXX
Expérience). Amsterdam,
I.700.
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