La Tunisie à l`horizon 2040

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La Tunisie à l‘horizon
2040
Une analyse prospective
Réalisé par
Salem Chaouachi
Nadine Cibu
Amel Driss
Drissa Traore
Sana Yaousfi
21 avril 2014
Sommaire
1
Le capital humain et les TIC comme vecteurs de développement de la nation .. 3
2
La Tunisie à l’horizon 2040 ................................................................................ 4
2.1
La politique tunisienne ................................................................................. 4
2.2
L’économie tunisien ..................................................................................... 8
2.3
L’environnement tunisien .......................................................................... 13
2.4
La société tunisienne .................................................................................. 20
2.5
La culture tunisienne .................................................................................. 30
3
Conclusion : Une Tunisie innovante et mondialement reconnue ...................... 41
4
Bibliographie ..................................................................................................... 43
5
Annexes ............................................................................................................. 46
3
1
Le capital humain et les TIC comme vecteurs de développement de la
nation
La prospective est un élément très important permettant d’effectuer une analyse significative
de la situation du pays, faire face aux défis existants et d’anticiper sur les objectifs et ambitions à concrétiser dans le futur.
Cette analyse prospective se donne pour objectif dans un premier temps, de présenter les situations historiques et actuelles des différents axes concernés. Par la suite, il s’agira de mettre
en exergue une vision de la Tunisie meilleure et plus compétitive, et ce, à l’horizon 2040.
La Tunisie est un pays émergeant et rempli de richesses aussi bien humaines, matérielles que
naturelles. Il serait donc nécessaire de les mettre en avant afin de pouvoir rehausser les valeurs existantes et approfondir la croissance économique, valoriser la culture tunisienne, créer
de la transparence politique, conserver un environnement sain et resserrer les liens sociaux.
Le capital humain demeure la base pour donc assurer un équilibre entre ces différents domaines. Ceci doit être fortement mobilisé afin de pouvoir mettre en œuvre des mesures et actions concrètes visant à rendre meilleure la Tunisie. Partant de là, chaque acteur social doit
tenir compte des valeurs de sa nation, en être fier et les promouvoir aux yeux du monde entier.
Une Tunisie en avance, et qui s’adapte parfaitement au changement de son environnement
intrinsèque mais aussi extrinsèque. Une Tunisie qui s’oriente fortement vers l’usage et le développement des technologies de l’information et de la communication. Voici ce dont ce dont
ce projet propose.
Tout ceci permettra à la Tunisie de mieux s’affirmer dans la communauté internationale et de
mieux faire face aux défis actuels mais aussi futurs.
Cette analyse prospective se propose donc de donner un nouveau visage plus dynamique et
plus souhaitable à la Tunisie par le biais de la mobilisation du capital humain et l’usage adéquat des technologies de l’information et de la communication.
4
2
La Tunisie à l’horizon 2040
2.1 La politique tunisienne
Introduction :
En 1956, la Tunisie a vécu son indépendance et en 25 juillet de l’année suivante la Tunisie est
devenue une république. En 1959, on commencé à utiliser la troisième constitution dans
l’histoire de la Tunisie après la constitution de Carthage et la constitution de 1864.
La Tunisie a vécu une dictature avec le premier président de la république Habib Bourguiba
qui a régné la Tunisie jusqu'à 7 novembre 1987 la date du coût d’Etat réalisé par le deuxième
président de la république Zine El Abidine Ben Ali qui était lui-même un dictateur malgré ses
promesses et la confiance de beaucoup de partis politiques envers lui comme les islamistes.
La période de Bourguiba était caractérisée par la construction de l’Etat, de l’administration, de
l’enseignement, de système sanitaire, de l’organisation de la société à travers le planning familial.
Pendant la présidence de Ben Ali, il y’avait un certain développement économique mais il
n’était pas à la hauteur des attentes de la population surtout au niveau de l’employabilité qui
était l’une des causes de l’enclenchement de révolution.
Cette révolution a rendu le nom de la Tunisie réputé sur nombreuses stations de télévision et
de radio dans le monde entier. On a parlé de la révolution de Jasmin ainsi que le printemps
arabe. Il a eu des élections après la révolution qui était selon la plupart des analystes des élections libres, transparentes et démocratiques.
Les islamistes du parti Ennahda on eu la part de lion avec 41% des sièges dans l’assemblé
nationale constituante (ANC). Beji Caïd Essebsi a fait la passation du gouvernement en cédant sa place à Hammadi Jebali qui est l’un des grands dirigeants du parti Ennahda et le chef
du gouvernement Troïka.
Le nom Troïka est la signification de la coalition des trois partis du gouvernement qui sont
Ennahda, le Congrès Pour la République (CPR) et Ettakattol.
Le gouvernement a eu beaucoup de problèmes au niveau socio-économique avec les grèves et
les sit-in et pire encore la propagation de l’extrémisme religieux qui voulait imposer ses con-
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victions à la totalité de la population. Les problèmes culturels sont apparus aussi au niveau de
l’université avec l’apparition du niqab. Mais le plus pire encore est l’assassinat politique dont
sa première victime est le militant de l’opposition Chokri Belaïd. Après environ cinq mois de
cet assassinat, il a eu un autre qui a ciblé un autre militant de l’opposition et un membre de
l’ANC Mohammed Brahmi.
Ces deux assassinats politiques ainsi que l’incompétence du gouvernement ont obligé la
Troïka a quitter le pouvoir en laissant la place au gouvernement de Mehdi Jomaâ nommé par
l’ANC suite à un consensus réalisé lors du débat national organisé par des organisations nationales qui ont un poids considérable.
Ce gouvernement composé de technocrates est chargé de gouverner le pays jusqu’aux prochaines élections. Face à ce gouvernement beaucoup de problèmes à résoudre dont plusieurs
seront exposés devant les autres gouvernements qui vont gouverner la Tunisie.
SWOT :
-
-
Force :

Une liberté d’expression

Une société civile vigilante

Une population pacifique
Faiblesses :

-
Opportunités :

-
Les contraintes économiques
Un modèle de démocratie participative
Menace :

Les menaces du terrorisme
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Prospectives :
La communication constituera l’axe principal de l’évolution du système politique en Tunisie.
A travers la communication, tous les détails de la vie politique seront à la portée des leaders
d’opinion. On aura des plateformes de discussion et d’échange entre les différents acteurs de
la société civile qui joueront un rôle de contrôle des actions menées par les dirigeants au pouvoir.
Ce contrôle très attentif exercé par la société civile diminuera la corruption jusqu’à rendre la
Tunisie le pays le moins corrompu dans le monde arabe et le continent africain.
Les activistes au sein de la société civile publieront des documents prouvant des actes de corruption par des responsables et ce grâce au droit d’accès à l’information comme étant un droit
pour chaque citoyen mais aussi grâce à la rapidité de l’envoi des informations par le biais des
systèmes informatiques.
Les informations financières des administrations tunisiennes seront disponibles sur les plateformes où les activistes de la société civile pourront même consulter les documents liés aux
appels d’offres.
Les acteurs de la société civile feront des pièges à beaucoup de dirigeants corrompus grâce
aux technologies de l’espionnage.
La politique en Tunisie connaitra des mutations qui se manifesteront surtout au niveau de la
communication politique grâce au développement croissant des technologies de l’information
et de la communication. Les acteurs et les partis politiques accentueront leurs supports de
communication vers le numérique qui aura le taux d’audience le plus élevé dans un contexte
où les opérations de communication face à face seront une technique du passé.
En 2040, la population tunisienne aura une perception pragmatique des discours politiques en
se concentrant sur les programmes des candidats tout en s’éloignant des aspects.
Les discours politiques ne seront pas audiovisuels uniquement. Ils seront contribués par des
vidéos explicatives et démonstratives. On verra des vidéos en trois dimensions qui exposent
des maquettes des établissements qui seront construits si le candidat gagne les élections. Par
exemple, On verra des vidéos en trois dimensions qui exposent des maquettes des établissements qui seront construits si le candidat gagne les élections. On trouvera que les promesses
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vont être au centre du discours politique au niveau de l’investissement car chaque candidat
essayera de mettre ses promesses dans les cadres les plus prestigieux.
Les partis politiques disposeront de département composés des experts qui ne seront pas forcément des adhérents dans les partis mais ils travailleront en tant que techniciens au sein des
partis car la concurrence deviendra acharnée entre les différents partis politiques où les détails occupent une place importante chez les médias et les citoyens.
On se trouvera dans une situation où il y aura deux pôles politiques principaux qui seront en
compétition dans chaque enjeu électoral. Or, chaque pôle sera composé de plusieurs partis
politiques dont chacun possède des points forts qui aideront la coalition électorale. On trouvera par exemple des partis qui auront des experts au niveau de la planification et la préparation
technique des programmes électoraux et d’autres partis qui possèderont des activistes sur les
médias qui mettront en valeur ces programmes.
On verra un modèle où la démocratie représentative disparait totalement à cause de son inefficacité par rapport à la démocratie participative où les habitants de chaque région choisissent la
méthode de développent régional à cause de leur connaissance des besoins.
En 2040, on ne verra plus les gens qui font la queue pour élire et ce pas à cause d’aversion
mais à cause du développement des technologies de l’information et de la communication qui
permettront aux électeurs d’élire de chez eux à travers une plateforme accessible aux électeurs
qui pourront s’identifier à travers les lentilles des yeux qui seront scannées par une application
liée à la plateforme.
L’armée tunisienne sera composée de l’armée traditionnelle : forces terrestres, forces navales
ainsi que les forces aériennes.
Elle sera également composée d’une armée électronique dans laquelle on trouvera généralement des développeurs des applications et des spécialistes en sécurité informatique.
La sécurité informatique sera un enjeu primordial pour l’armée car les activités économiques
ainsi que l’administration tunisienne dépendent principalement du réseau électronique sur
lequel le peuple tunisien exercera ses activités économiques, administratives, politiques…
L’armée tunisienne n’utilisera plus ses soldats dans les premières lignes sur les champs de
batailles car ils seront substitués par des robots manipulés depuis des bases d’opérations en
collaboration avec les autres formations de l’armée.
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2.2 L’économie tunisien
La situation actuelle :
De nos jours, l’économie de la Tunisie dépend très fortement de l’Union européenne. Celle ci
absorbe plus 78% des exportations du pays, procure 65% des importations, génère 83 % des
revenus du secteur du tourisme, fournit 73 % des investissements directs étrangers et assure
90 % des transferts de revenus vers la Tunisie. Soit, l’équivalent de deux-tiers du PIB tunisien
dépendant de l’Europe.
Il est impossible d’avoir une évaluation exhaustive du chômage et du sous-emploi en Tunisie.
Cependant, le taux de chômage chez les jeunes âgés de 18 à 29 ans aurait frôlé les 30% en
2009, atteignant les 45% pour les diplômés de l’enseignement supérieur, alors que les chiffres
rendus publics à l’époque faisaient état de 22,5% pour l’ensemble des diplômés chômeurs,
après le 14 janvier. Environ 140 000 personnes entrent sur le marché du travail contre seulement 80 000 à 85 000 créations d’emplois, chaque année dans le grand Tunis et sur le littoral.
Le chômage a augmenté de cinq points depuis le soulèvement. Il frôle les 19 pour cent, soit
l’équivalent de 800 000 personnes contre 500 000, sur une population active de 3,5 millions.
Vu cet état de fait, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures, à commencer par le
recrutement de 20 000 personnes dans la fonction publique et l’intégration de 200 000 jeunes
dans des dispositifs supposés être des mécanismes de création d’emploi. Cependant, rien de
très nouveau n’a été en réalité mis en œuvre.
Le taux de pauvreté est réévalué à 10% au niveau national, et il est probable que le
Centre-Ouest connaisse une pauvreté proche des 30%.
Certaines régions sont dépourvues d’hôpitaux dignes de ce nom, à cause du sous-équipement.
Les habitants de ces régions sont obligés de se déplacer et de dépenser des ressources dont,
pour la plupart, ils ne disposent pas. C’est notamment le cas du Centre Ouest, la région de
Kasserine et de Thala, mais aussi de Gafsa. De plus, les soins n’étant désormais plus gratuits,
les plus pauvres n’ont tout simplement plus les moyens d’y accéder.
En près d’un an et demi, le prix des tomates et des piments a ainsi été multiplié par trois.
Les exportations tunisiennes sont dépendantes du marché européen, et son potentiel en matière d’innovation est entravé par l’inexistence de la liberté d’idée et d’entrepreneuriat. La
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compétitivité de l’industrie manufacturière a été confinée au secteur exportateur, et ses effets
d’entraînement sur le reste de l’économie ont été limités.
Les autorités multiplient les efforts en vue de promouvoir des échanges avec les pays arabes
et africains. La Tunisie a signé un accord de libre échange avec 18 membres de la Ligue arabe
(GAFTA) et huit accords bilatéraux, notamment avec la Turquie. Le pays poursuit également
des négociations commerciales avec certaines entités régionales africaines clés, telles que
l’UEMOA (qui représente 40 % des exportations tunisiennes vers l’Afrique subsaharienne) et
la CEMAC.
L’augmentation d’une corruption centralisée a favorisé la concentration du pouvoir économique, à travers les interférences dans les processus de privatisation et la passation des marchés publics. De nombreuses privatisations clés ont été effectuées sans la transparence, parfois pour des raisons politiques (maintenir certains secteurs stratégiques sous le contrôle des
pouvoirs publics).
Selon les enquêtes de l’Institut National de la Statistique (INS), pour une moyenne nationale
de 3,8%, le taux de pauvreté avoisine les 13% dans le Centre-Ouest (contre 7,1% en 2000) et
5,5% dans le Sud-ouest. Dans la mesure où le taux de pauvreté est désormais réévalué à 10%
(et non plus 3,8%) au niveau national, il est là encore probable (avec les mêmes précautions
nécessaires étant donné l’absence d’information sur la construction des données officielles)
que le Centre- Ouest connaisse une pauvreté proche des 30%.
S’il représente une caractéristique commune à toutes les régions du pays, le chômage n’est
pas moins réparti de façon inégale entre les régions du littoral et celles de l’intérieur du pays :
selon les données officielles, il varie entre 6 à 10% dans les premières et connaît ses taux les
plus élevés dans les régions du Centre, du Sud et de l’Ouest (entre 16% à 21%).
Le morcellement des exploitations agricoles pousse les jeunes hommes, notamment les cadets,
à migrer dans le but de conserver les propriétés familiales en aidant financièrement les parents
restés dans les zones rurales à vivre sur leurs terres. En effet, les rendements de ces dernières
s’avèrent le plus souvent insuffisants à subvenir aux besoins de la parentèle. Cette situation
explique en grande partie le vieillissement de la population agricole : face à de faibles récoltes
et à des rémunérations jugées dérisoires, les jeunes hommes préfèrent tenter l’exode rural afin
de trouver des emplois dans les autres secteurs de l’économie ou l’émigration internationale,
notamment pour les plus aisés d’entre eux. Cette situation n’a d’ailleurs pas manqué de créer
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une pénurie de main d’œuvre masculine dans les zones rurales, pénurie qui se fait sentir notamment au moment des récoltes. Ce sont souvent les femmes qui travaillent les terres agricoles familiales ou qui vendent leur force de travail à des salaires extrêmement faibles. Cette
situation persiste jusqu’à aujourd’hui. Si les ouvriers du bâtiment touchent 8 DT, les femmes
qui travaillent dans l’agriculture touchent beaucoup moins (maximum 6 DT mais souvent
moins) et c’est l’une des explications de l’exode rural et de la féminisation de la main
d’œuvre agricole.
Les recettes touristiques ont diminué de 37 % durant les dix premiers mois de 2011, la crise
libyenne est estimée avoir réduit la croissance tunisienne de 36 %, tandis que la crise de la
dette européenne pourrait compromettre le tourisme et les exportations.
Dans ce contexte, la priorité sera d’assurer la stabilité politique et la stabilisation macroéconomique, la création des emplois et la stimulation de la croissance, notamment le tourisme et
les exportations. Il faudra donc prôner pour certains changements.
Analyse prospective :
A l’horizon 2040, la Tunisie sera fortement à mesure d’affronter les grands défis qui se posent
à elle. Elle sera axé vers la création d’emplois à partir de l’évolution des secteurs existantes
mais également de celles qui seront progressivement créés.
L’économie tunisienne sera en grande partie décentralisée, et ne sera plus planifiée et contrôlée uniquement par l’administration.
L’administration sera décentralisée et il y aura une déconcentration budgétaire, ce qui impliquera une parfaite autonomie des collectivités locales et une amélioration de l’efficacité de la
prestation des services publics. Un système transparent de gestion, visant à bien favoriser les
pauvres et les régions peu desservies sera déjà mis en place. Ce qui, en clair devra considérablement réduire le déséquilibre régional. L’adoption d’une approche stratégique de communication des informations et des données au secteur privé sera donc essentielle pour le passage
d’une culture d’administration centralisée à un service axé sur le secteur privé.
Il existera un modèle de développent orienté vers un degré d’innovation, de créativité et
d’esprit d’initiative très propulsé. La situation socio-économique du pays aura résolu beau-
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coup de problèmes, puisqu’il y aura une adéquation dans le système de distribution des richesses dans les différentes régions de la Tunisie. De plus, il y aura une abondance des entreprises privées, ce qui permettra d’assurer une certaine concurrence et une certaine performance sur le marché international.
Le rôle de l’État s’avère donc inéluctable dans l’encouragement des entreprises privées à investir dans les secteurs les plus récurrents et émergents du pays. L’état sera à mesure de gérer
cette mission d’exhortation en fixant des règles conduisant les entreprises à produire plus pour
vendre plus, et ce grâce à la minimisation des couts de productions. Plus l’État subventionne
les entreprises, plus elles deviennent grandes, plus elles seront performantes sur le marché. Ce
qui en clair permettra à la Tunisie de rehausser son taux d’exportations, de se faire de nouveaux concurrents ainsi que plusieurs partenaires commerciaux.
Une stratégie des plus innovantes sera mis en œuvre par l’État afin d’augmenter les recettes
fiscales et éviter les faillites des entreprises privées. Cette stratégie consiste à assigner des
impôts (impôts solidaires) aux entreprises privées, à chaque trimestre qui consistera à attribuer
à l’État un pourcentage bien déterminé de leur bénéfice en contre partie d’un subventionnement en cas de faillite.
Partant de ce fait, le secteur privé occupera une place importante dans le développement économique du pays, ils investiront dans des secteurs tels que le tourisme mais aussi l’économie
on shore qui sera fortement exposé sur le marché mondial.
De plus, l’expansion du secteur privé permettra de rehausser le taux de contrôle et de sureté
de la fiscalité qui constituera certainement la plus grandes partie du budget de l’État. Ce qui
nous ramène au respect strict des taxes ainsi que des impôts qui font la force budgétaire de
l’État.
L’autosuffisance sera d’actualité, la population tunisienne consommera elle-même ce dont
elle aura produit et son économie ne sera plus dépendante de l’Union Européenne. L’État interviendra aussi à ce niveau pour mieux subventionner les denrées humanitaires et assurer la
stabilité du pouvoir d’achat de la population.
D’autres secteurs tels que le coaching existera et relèvera également du rôle primordial de
l’État. Le coaching permettra de stimuler la culture entrepreneuriale, de former, de guider et
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de soutenir les entrepreneurs dans leur cursus. Le coaching permettra également de réduire le
taux de perte lors du lancement d’une nouvelle entreprise et de d’aider à relancer des entreprises tombées en faillites.
Des formations dans ce domaine seront donc mises au point et la culture entrepreneuriale sera
inculquée aux acteurs sociaux dès leur jeune âge. Ce qui implique une éducation d’appoint,
qui mène chaque acteur social à oser innover et entreprendre tout en ayant les expériences
nécessaires.
Comme toute économie exemplaire, la Tunisie aura spécialisé son économie sur une richesse
énorme, à savoir le tourisme. Des conditions bien précises seront crées afin d’attirer plus les
touristes, faire de la Tunisie une destination remarquable et tout à fait convenable. L’État interviendra pour mettre en avant et médiatiser au maximum les zones touristiques les moins
connus, revoir les circonstances sociales et politiques afin que celles-ci soient absolument
stabilisées. Les zones touristiques seront pour les touristes des lieux de découvertes, de relaxation et de soins uniques et d’amusements extrêmes puisque des services spécialisées seront également existantes dans ces zones.
Ces services créeront des emplois et renforceront de façon exponentielle le niveau du tourisme. Il s’agira notamment des services de massage, des services de guide, de commerce, etc.
La Tunisie aura diversifié et ouvert les possibilités d’échanges avec plusieurs autres partenaires commerciaux. Ces échanges seront très fortement informatisées, tout se ferra de façon
simple et pratique à travers les technologies de l’information et de la communication.
L’économie agricole connaitra de même une grande évolution, et ce grâce aux technologies
de l’information et de la communication. Les TIC contribueront de manière importante à minimiser les asymétries d’information et de communication entre les intervenants d’une chaîne
de valeur agricole, et participera ainsi à la réduction du cercle vicieux de la pauvreté rurale.
L’exportation des produits telles que l’huile d’olives, les arachides sera d’autant plus aisée et
abondante et contribuera à une forte croissance économique.
L’État Tunisien aura également créés des projets très intéressants visant à développer son
économie et qui lui facilitera l’acquis de partenaires internationaux qui seront pour la Tunisie
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des sources de financement viables et fiables. De ce fait, ces coopérations lui permettront également de mieux s’affirmer dans la communauté internationale et d’obtenir une place
d’envergure dans le domaine du commerce international. Ce qui augmentera la force
d’évolutions de l’économie Tunisienne à l’échelle mondiale.
Pour atteindre ce niveau économique, certaines mesures sont à prendre en considération :

Favoriser l’expansion du secteur privé.

Minimiser le poids du secteur public dans l’économie.

Axer les ressources publiques vers les régions de l’intérieur et créer des emplois.

Promouvoir une croissance réduisant les inégalités régionales

Mettre en avant l’intégration régionale pour diversifier les partenaires commerciaux

Mettre en œuvre une culture de l’entreprenariat

Valoriser un tourisme à forte valeur ajoutée

Développer l’accès aux informations publiques et privées

Promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication

Communiquer afin de mobiliser et de sensibiliser les ressources humaines

Être ouvert aux coopérations internationales

Opter pour la transparence, l’équilibre régional et la solidarité nationale

Toujours exhorter à l’innovation et à l’entrepreneuriat
2.3 L’environnement tunisien
Situation actuelle :
Après la révolution du 14 janvier et la chute de Ben Ali la Tunisie a vécu une situation difficile sur tous les niveaux ; économique, social ou culturel. Plusieurs secteurs ont été touché
tels que le tourisme et l’industrie qui sont considérés comme étant les secteurs les plus rentable en Tunisie. En effet les défis de la période postrévolutionnaire consistent à réussir le
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processus de la transition démocratique en préparant les élections et améliorant la situation
économique actuelle. Cependant, on ne peut pas réaliser des progrès dans un environnement
mal protégé et non approprié à notre vécu. En outre, les questions relatives à la protection de
l'environnement ne sont jamais posées et restent dépendent de l’action des volontaristes des
organismes ONG et les mesures prises n’ont pas été suffisantes pour surmonter les problèmes
liés à l’environnement. Malgré les efforts menés par l’Etat, la situation de l’environnement
reste loin des préoccupations des citoyens qui pensent seulement à leur survivre. En faite les
changements environnementaux peuvent avoir des effets néfastes sur la santé des populations, l’essor économique et la culture.
De prime d’abord, il est nécessaire de présenter l’emplacement géographique de la Tunisie,
les tendances environnementales évolutives à traves le temps, ainsi que les problèmes environnementaux.
Dans un second temps, en se basant sur l’étude analytique de la situation actuelle, on va prospecter des scénarios pour l’environnement de la Tunisie à l’horizon de 2040. Ainsi que les
moyens pour changer les choses.
Belle et charmante, perle sur le rive Sud de la méditerranée. La fille de romanis et du carthaginois, la Tunisie est le pays de toutes les civilisations et les cultures. Elle se situe au nord de
l’Afrique et recouvre 1.300 km des surfaces marins selon les statistiques de ministère de
l’environnement. Elle est entourée par l'Europe et par l’Algérie à l’ouest. Elle s’étend sur une
superficie de 163.610 km2. Sa population est prés de deux 12 millions d’habitants. La Tunisie
est caractérisée par la beauté du paysage ; les collines, les terres, les plages, le soleil et l’air.
Les caractéristiques du climat de la Tunisie :
La Tunisie a un climat semi aride se caractérisé par un été sec et chaud et un hiver humide à
cause des précipitations. Dans les régions du centre et du sud règne un climat semi-aride et
aride totalement au sud. La température est moyenne. Parfois elle dépasse 40 C° pendant l’été
à cause des changements climatiques. Le climat se caractérise par des vents parfois secs en
absence des pluviométries. En effet, les caractéristiques du climat peuvent diviser la Tunisie
en des différentes parties climatiques ; humide, subhumide, semi-aride, aride et désertique.
Par ailleurs, l’écosystème marin aussi se divisé en des zones différentes.
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Diversité de l’écosystème biologique :
La diversité de l’écosystème et la richesse du milieu sont des caractéristiques exceptionnelles
qui distinguent la Tunisie d’autres pays. En outre, le paysage naturel est riche en ressources
naturelles. Elle renferme une grande chaine des forêts répandues sur des différentes régions et
qui occupe une grande surface du pays on peut citer la chaine de Jbel Chaanbi. Certes, le désert, sont des surfaces sèches et arides.il existe aussi des terres dont on distingue deux types ;
il ya des terres cultivés et exploitées par les agriculteurs d’autres sont inexploitées pour divers
raisons ; il ya des superficies qui sont mal aérées, d’autres sont sèches à cause des facteurs
climatiques. Par ailleurs les chaines de montagnes en Tunisie jouent un grand rôle important
dans le mécanisme de la pluviométrie, la sécurité du pays et dans l’économie et l’industrie. En
effet, l’étude nationale sur la diversité biologique en 2009 a montré qu’il existe prés de 7.212
espèces animales et végétales terrestres et marines. En fait, la flore est riche dans les zones
humides.
Richesse des ressources naturelles :
La Tunisie est le pays de toutes les civilisations et les cultures. Les ruines des monuments
demeurent un témoin qui rappelle les autres générations de la noblesse de ce pays à travers
les décennies. A l’époque, la Tunisie a été le pays des romanis, des carthaginois et des phéniciens. Elle tire la force de sa culture en aspirant de ces trois empires. En faite, les collines
prennent l’aspect historique de ces derniers. Il existe plusieurs monuments en Tunisie, il ya
des monuments remarquables celles de Dougga, Kairouan et El Jam. En effet, non seulement
la richesse du patrimoine, la Tunisie est riche par ses ressources en eaux malgré l’aridité du
climat ; il ya des eaux de surface qui coulent dans les rivières ou les cascades. Ces eaux se
rassemblent grâce aux précipitations qui nourrissent les nappes et qui sont généralement localisés dans les zones humides et exploités dans l’agriculture ; l’irrigation, et recycler par
l’Office National d’assainissement et d’autres eaux souterraines qui restent préservés dans les
nappes phréatiques.
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Les phenomenes de l’environnement à travers le temps :
Afin d’analyser les problèmes actuelles de l’environnement et ses conséquences sur la vie
humaine, il est nécessaire d’étudier l’aspect historique de l’environnement. Il ya des anciens
phénomènes naturels qui se répètent d’une période à autre telque les inondations, les sécheresses, la désertification et la pollution. En effet, parmi les plus graves phénomènes celles des
inondations. En Tunisie ce phénomène qui s’aggrave d’un an à autre, d’une région à autre et
cause des effets négatifs sur la vie. Parmi les évènements remarquables qui datent ce phénomène celle le début du siècle passé après les années 50. La Tunisie a connu des graves inondations sur toutes les régions notamment le nord du pays en 1969. Il a causé des dégâts et des
pertes et les plaques tectoniques restent fragiles. Donc, on ne peut pas dire que ces phénomènes sont récents mais ils datent depuis longtemps.
Les problèmes environnementaux de la situation actuelle :
La Tunisie est un pays en voie de développement grâce à sa politique environnementale elle a
réussi sa stratégie de gestion de l’environnement au cours des années précédentes. La Tunisie
est premier pays Africain qui a trouvé la solution de mettre un plan d’action national pour
l’environnement PANE. Néanmoins, après la révolution vu que le pays vive dans une période
d’instabilité la protection de l’environnement devient loin des toutes préoccupations. En effet,
la situation écologique est difficile et les grandes questions environnementales sont la pollution, le changement climatique, la déforestation, la rareté de l’eau potable ou le problème de
gestion des déchets :
1. La pollution :
La pollution est un problème environnemental mondial qui a touché plusieurs pays. Il prend
des différentes formes ; il ya la pollution des terres, de l’eau et de l’air. Il s’agit d’introduire
des éléments étrangers dans le milieu naturel, telque les produits chimiques dans l’eau, les
déchets dans les forêts. Aujourd’hui la pollution constitue un des plus graves problèmes environnementaux en Tunisie durant les dernières années. En outre, ce phénomène menace notre
biosphère. Certes, la pollution est une réalité incontestable. Leurs conséquences sont négatives sur la vie humaine, animale et végétale. Il est causé par:
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
les produits chimiques: il ya des engrais qu’on utilise dans le domaine de l’agriculture
dans le but de protéger les légumes et les fruits sont des produits chimiques polluants
tel que les insecticides. Ces derniers ont des effets dangereux sur le processus des
nappes d’eau.

l’industrie: ce domaine à causé des problèmes de pollution des eaux soit par le rejet
des produits chimiques dans l’eau soit par des eaux usées polluants qui coulent dans
les canaux vers les nappes.

les navires de transport des hydro carburants: sont le principal moteur de pollution de
la mer. En cas d’un naufrage ou un trou au niveau du navire le pétrole se propage dans
la mer et peut tuer l’espèce marin ou a causé l’élévation de la température dans la
mer et par suite il perturbe l’écosystème; c’est le cas des poissons morts situés à la
plage de Slimane et Ras Jbal à Bizerte le mois du mars.
2. La gestion des déchets :
La gestion des déchets constitue un grand problème qui accélère de sa part le phénomène de
la pollution des terres. La Tunisie a fixé le programme de décharge contrôlée en collaboration
avec d’autres sociétés étrangères. Il s’agit des stations de gestion et de purification installées
loin des secteurs urbains. Cependant, vu la croissance démographique, la capacité de gestion
des déchets a diminué par rapport aux années précédentes et il ya des stations qui sont cessé
de travailler à cause des manifestations des gens qui considèrent que ces dernières ont des
effets négatives sur la santé des populations car lors de l’opération de purification les déchets
propulsent une mauvaise odeur qui cause des troubles au niveau de la respiration (le cas de la
station El Haouaria). Donc la gestion de déchets nécessite des moyens budgétaires et des ressources humaines conscientes par la gravité de ce phénomène sur la biosphère.
3. La déforestation :
Les forêts sont le milieu des plusieurs espèces animaux et végétaux. Elles jouent un rôle fondamentale dans l’équilibre de l’écosystème et protège le pays en cas de risque même au niveau des précipitations. Certes, l’écosystème se caractérise par la dégradation de ces éléments.
Au cours de ces trois ans après la révolution plusieurs forêts sont brulées et d’autres se sont
coupées par les gens soit pour la production du charbon comme source d’énergie soit pour la
fabrication des meubles ou des pièces artisanales. Chaque jour il ya environ de cents arbres
sont coupées par rapport à un faible taux de replantation.
18
4. Gestion de l’eau portable :
Malgré les efforts menés par l’Office National d’Assainissement dans l’épuration des eaux
usées, la Tunisie a enregistré des problèmes de gestion des ressources en eau potable. En effet, la croissance démographique augmente les besoins des individus en eau. En absence
d’une stratégie de vulgarisation et de protection prés de 7% des eaux du SONEDE sont perdues dans les fuites. À cause des méthodes agricoles non planifiées telques les fruits dans les
quatre saisons on a perdu chaque année un nombre d’eaux important. En outre, le nord du
pays est riche en ressources d‘eaux vu l’existence d’un grand nombre des rivières parmi ceux
le fleuve de Oued Majerda qui reçoive une grande quantité d’eau issus des pluviométries. Cependant, à cause des problèmes au niveau de l’infrastructure la Tunisie a perdu les eaux localisées dans les barrages et les rivières. En outre il ya des régions intérieures qui souffrent de
l’absence de l’eau potable. Et cette suffisance a causé des maladies aux individus.
5. La faune et la flore :
Les animaux et les végétaux sont des espèces qui constituent l’écosystème et toute perturbation aux niveaux de ces éléments entraine la dégradation de ce mécanisme. Durant les années
précédentes notre pays a été l’endroit des oiseaux qui viennent d’autres continents telque
l’Europe et l’Australie pour profiter de la beauté du climat. En effet, les changements climatiques, la destruction des forêts, et la pollution des terres et des mers constituent les facteurs
de disparition de ces espèces. En outre, la Tunisie se caractérise par la richesse de sa flore.
Chaque région se distingue par les types des végétaux qu’elles renferment ; on trouve l’Alfa
au Kasserine, les chênes d’alpes au nord et les végétaux berbères au sud. Le même cas pour la
faune qui se caractérise par une diversité et multiplicité des animaux ; on trouve les dromadaires dans le désert. Néanmoins, le Fennak, un animal qui se ressemble comme le renard est
menacé par la distinction vu les changements climatiques et les problèmes liés à
l’environnement.
Les prévisions :
Chaque citoyen a le droit à un environnement sain et propre. Le progrès économique, social,
culturel ne se réalise si l’environnement est mal protégé. La Tunisie a adopté des stratégies et
continué à adopter des politiques environnementales afin d’améliorer le concept de dévelop-
19
pement durable. En effet, en se basant sur l’analyse de la situation actuelle, la Tunisie en 2040
enregistra des changements climatiques moins graves qu’aujourd’hui. Les indices soupçonnent une élévation des températures qui s'accompagnerait d'une baisse des précipitations et
une diminution des ressources en eau potable à cause du gaspillage. A l’horizon de 2040 la
Tunisie s’engagera vers un programme de VESI ; Vulgarisation, Enseignement, Sensibilisation et Information. Il s’agit de vulgariser les jeunes générations concernant la protection de
l’environnement écologique. En effet, elle se basera sur le rôle de l’éducation dans le changement des comportements. Il sera nécessaire à intégrer l’éducation environnementale dans
les programmes scolaires. Car l’éducation coordonne l’approche systématique de
l’environnement et l’éducation civique à la gestion intégrée. Cette coordination sert à développer des comportements et elle permet un engagement individuel à devenir « des éco citoyens ».
Ce type d’éducation devrait comprendre les notions d’écologie et de gestion des ressources
comme le recyclage et la consommation responsable, ce qui aura pour résultat d’éduquer des
citoyens qui, à l’âge adulte, auront un comportement respectueux de l’environnement. Cette
proposition vise à progressivement restaurer la condition environnementale grâce à des individus bien informés et conscientisés. L’éducation environnementale nous amène à agir de
façon responsable et de faire de l’expérience car notre vision reste superficielle et inefficace
sans expérience. Dans le but de réussir sa stratégie la Tunisie pourra adopter la démarche
suivante : Tout d’abord il faut que l’éducation environnementale soit intégrée dans le programme scolaire et que l’enseignement développera la perception individuelle envers
l’environnement. En outre, développera une vision globale de sorte que tout individu prend
conscience pour la gestion des ressources naturelles et que le communicateur environnementale devrait insister toutes les composantes de la société civile de mieux agir. Ensuite,
l’exploration critique du milieu sera la meilleure méthode de découvrir, de détecter les problèmes environnementaux et de chercher les solutions adéquates avec les parties concernées
en faisant appel aux journaux locaux, les radios, les dossiers de presse, les réunions et les conférences car les médias jouent un rôle fondamental dans la conscientisation des gens. Enfin
encourager les individus à participer dans les projets communautaires et les associations environnementales sera le défi de la Tunisie en 2040.
20
2.4 La société tunisienne
L’introduction à la société tunisienne :
Ce qui nous unit est notre citoyenneté tunisienne même si nos origines sont multiples. Nous
avons une richesse historique énorme, nous avons un paysage magnifique, nos femmes, nos
enfants sont une fierté pour tous les peuples.
La Tunisie est l’un des pays arabes sinon le premier à avoir son projet moderniste. Un courant
moderniste qui a traversé l’histoire de notre pays depuis le 19ème siècle, précisément peu
avant 1840 avec la création de l’école polytechnique du Bardo par Ahmed Bey, une école,
enseignant les langues étrangères et les sciences techniques. L’affranchissement des esclaves
en 1846, la première Constitution dans le Monde arabe en 1861, la fondation du collège Sadiki en 1875 jusqu’à l’indépendance en 1956.
La Tunisie devient ensuite un pays en voie de développement. Les réformes instaurées par
Bourguiba, qui a favorisé l’éducation à tout un chacun, la valorisation de la femme, à travers
notamment le Code du Statut Personnel (CSP), le développement de la technologie et du savoir ont fait que la Tunisie soit un pays réformateur visant le modernisme et le progrès.
Malgré d’immenses progrès, la Tunisie appartient encore à ce groupe de pays dits «émergents» mais qui n’émergent pas encore, malgré sa dimension et sa position géographique.
Le projet moderniste de la Tunisie a été freiné selon les chercheurs, quand le président Bourguiba décida d’être président à vie en 1975. Ajoutant à cela l’avènement de Ben Ali qui n’a
fait que compliquer la situation. Ce régime adopta de nouvelles pratiques favorisant l’abus du
pouvoir avec impunité. Corruption et mainmise d’une poignée de personnes proches du président ont contribué à enterrer cette vision moderniste. Mais ne pas reprendre notre projet moderniste là où on l’a laissé ?
En Tunisie, le soulèvement a commencé par une protestation sociale spontanée contre le
chômage et l’injustice sociale dans les régions de l’intérieur.
La Révolution s’est déclenchée le 17 décembre 2010. 23 ans de despotisme et de mainmise
prennent fin en un clin d’œil. Les experts n’ont aucunement prévu cela, mais en même temps,
21
ils n’ont pas été étonnés ou perturbés par cet épisode décisif pour le pays. En effet, la réalité
rattrape la prospective et la dépasse.
Depuis le 14 janvier 2011, la Tunisie connaît une période transitoire difficile, avec une estimation de croissance négative et un taux de chômage en hausse, Plusieurs facteurs continuent
de peser sur l’économie, le déficit budgétaire de l’Etat a atteint 1,1 Milliard de dinars tunisiens durant le premier trimestre 2014.
Le contrat social est devenu inopérant et les problèmes croissants ont détérioré
l’environnement des affaires et la performance économique du pays.
Les « lourdeurs administratives des services publics » apparaissent dès lors comme le facteur
le plus problématique pour les affaires, et les règlementations sont jugées relativement contraignantes, ce qui rend la Tunisie moins compétitive.
« La Tunisie vit un moment historique où elle peut choisir un nouveau modèle économique et
sociétal pour devenir le ‘tigre de la Méditerranée’ », a fait savoir M. Antonio Nucifora, économiste principal de la Banque mondiale (BM) pour la Tunisie, au sein de la région MENA.
Cela nécessite une nouvelle vision de développement du pays partagée par tous les tunisiens,
sur la manière de créer un environnement économique plus sain qui encourage l'investissement et la productivité tout en assurant un climat social favorable.
Le rôle de l'Etat dans cette démarche reste fondamental. Il s'agit de passer d'un Etat interventionniste à un Etat stratège et régulateur qui prépare le terrain.
Pour que la Tunisie devienne un modèle révolutionnaire créateur de changements, les causes
profondes de la révolution et les facteurs qui l’ont déclenchée devront être traités telle que la
liberté d’expression.
Avant le 14 janvier 2011, l’opinion publique était contrôlée et surveillée de près, et les informations filtrées et censurées, y compris les données économiques. Le système politique
s’appuyait sur une administration centralisée pour influencer ou intimider la population par
différents biais : parti politique, police, justice, administrations fiscales, etc. A l’instar de
nombreuses dictatures, le régime tunisien reposait sur un pacte autoritariste :
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En outre, La Tunisie est l’un des pays émergents qui accusent un retard considérable en matière de systèmes de protection sociale.
Parmi les recommandations proposées figurent : La poursuite du dialogue social à travers
l'amélioration de la réglementation du travail, la réforme du système de sécurité sociale et le
développement d'une stratégie industrielle.
Le développement socioéconomique nécessite notamment la création de richesses, on associe développement économique et progrès, puisqu'il entraîne, généralement, une progression
du niveau de vie des habitants. On parle alors d'amélioration du bien-être social.
Le classement de la Tunisie dans le rapport 2013 sur le développement humain, réalisé par le
PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), n’a pas changé par rapport à
l’édition précédente.
La Tunisie est ainsi toujours classé 94ème sur 187 pays sur la base de trois dimensions :
l’éducation, la santé et le revenu. L’Indice de développement humain (IDH) de la Tunisie est
considéré élevé :
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Tendance démographique en Tunisie :
En Tunisie, le schéma démographique est marqué par une forte concentration dans la partie
centrale de la pyramide, ce qui accroît la pression sur le marché du travail. La population tunisienne était estimée à 10,5 millions de personnes en 2010. La population croît à une lente vitesse de 1,2 %. Cette population est concentrée dans la partie centrale de la pyramide démographique, les 15-29 ans représentant 29 % de l’ensemble de la population et les 30-59 ans,
37% en 2009 (Données de l’INS).
La population active tunisienne a augmenté de 25 % depuis 2000, un accroissement de jeunes
qui a accru la pression sur le marché du travail.
Grâce à une politique rigoureuse d’enseignement primaire gratuit et obligatoire, la population
qui arrive sur le marché du travail est en majorité instruite, avec un taux de scolarisation primaire de 98 % pour les garçons et les filles (âge 6-11 ans) en 2009-2010, et un taux de scolarisation secondaire de 74 % pour les garçons et de 81% pour les filles (12-18 ans).
Dans l’enseignement supérieur, le nombre d’étudiants a doublé en 10 ans et le nombre de diplômés, plus que triplé. Comme dans la plupart des pays à revenu intermédiaire, le développement en Tunisie a été accompagné d’un phénomène d’urbanisation. La population urbaine a
représenté 66 % de la population totale en 2009, avec une forte concentration dans le district
de Tunis (10 % quasiment).
Ces indicateurs montrent bien l’importance du capital humain dont jouit la Tunisie. En
d’autres termes la richesse de la Tunisie réside dans ses ressources humaines. Le développement de la Tunisie ne peut s’effectuer que par l'ambition et le savoir.
La préservation de la stabilité sociale dépend fortement de la stabilité macro-économique ce
qui exige des réformes pour contrôler les dépenses publiques en vue de dynamiser l'économie
(attirer les investissements, améliorer la productivité et la compétitivité et stimuler la création
d'emplois).
A cet égard, La Tunisie peut opter pour l’économie positive. Ce concept à la croisée de
l’économie sociale et solidaire, de la micro finance et du business social, propose un nouveau
modèle économique, basé sur des théories différentes, et des valeurs de partage. Autrement
dit, l’économie positive se veut une économie utile à l’homme, dans laquelle les entreprises
agissent en faveur de la société, des hommes et de la nature, avant de penser à l’intérêt des
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actionnaires. Il ne s’agit pas de dénigrer l’actionnariat, mais d’appréhender l’économie autrement, avec des objectifs différents, et par la prise en considération d’autres richesses que
l’argent. L’économie positive est à mi-chemin entre l’économie traditionnelle, et l’économie
sociale et solidaire, et puise ses fondements dans les deux types d’économie pour émettre ses
propres théories. Dans le concept d’économie positive, les mécanismes de marché, et l’argent
par exemple, ne posent pas de problèmes dans les conceptions théoriques, car ces deux facteurs admettent l’atteinte d’objectifs tant solidaires que financiers. Ainsi, alors que l’économie
traditionnelle est enfermée dans une conception de la gestion drastique des richesses, et que
l’économie sociale et solidaire se veut moins dépendante à l’argent, l’économie positive
s’inspire des deux pour créer un modèle où la notion de partage est centrale. Une notion indispensable au développement.
Et si l’intérêt pour l’économie positive grandit chaque jour, c’est aussi parce qu’elle offre des
perspectives de développement pour les pays émergents. En Inde par exemple, un homme, le
Dr. Bindeshwar Pathak, a eu l’idée de créer une entreprise sociale, pour construire des toilettes publiques et privées. À l’époque, les toilettes n’existaient pas en Inde, les passants faisaient leur besoin à l’air libre, et chez eux, les Indiens se soulageaient dans des seaux. Résultat, grâce à l’entreprise du Dr. Bindeshwar Pathak, des millions d’intouchables, ces individus
à qui sont confiées les tâches indignes en Inde, ont put changer de vie, et les gens ne font plus
leurs besoins n’importe où. Une amélioration sanitaire et sociale, facteur de développement
important.
La Tunisie, « Le Dragon Arabe » en 2040 :
Personne ne peut savoir avec précision ce que sera la Tunisie à l’horizon 2040. Mais il est
plus que jamais essentiel d’anticiper et de préparer les conditions pour une Tunisie plus forte,
plus équitable et plus cohérent. C’est ce triple objectif qui inspire la démarche de prospective Tunisie 2040.
La Tunisie de 2040 devra être fondamentalement différente de celle que nous connaissons
aujourd’hui, c’est pourquoi nous devons œuvrer pour construire un avenir prospère. La démocratie, l’équité et la justice sociale, la paix ainsi que l’harmonie avec notre environnement
naturel doivent être les mots clés de cette Tunisie de 2040.
25
Nous aurons des systèmes de base qui permettraient aux plus vulnérables, notamment aux
personnes âgées, de poursuivre une existence digne. Au regard des pays développés, la protection sociale est un pilier économique.
De même, donner un meilleur pouvoir d’achat, permettrait de stimuler la consommation, ce
qui aurait une incidence directe sur la stabilité de l’économie.
L’autre aspect important, lié à l’introduction d’un système d’aide sociale, est le dynamisme
dont profiteraient de nombreux secteurs.
La première génération de l’Indépendance a eu à mener la lutte pour la décolonisation puis
édifier un Etat et une économie. La nouvelle génération conduira le pays d’ici 2040 vers la
prospérité.
Le capital humain est là, Bourguiba nous aura au moins laissé cela. La recherche fondamentale ouvre des portes très larges pour attirer les grands laboratoires de recherche qui peuvent
donner à la Tunisie une autre dimension encore sous estimé et sous exploité de nos capacités.
La Tunisie de 2040 sera un pôle scientifique et technologique africain.
Peut être qu’il faudrait essayer de comprendre comment le pays a pu tenir malgré tant de
«mafieux» et que certainement c’est grâce à des fonctionnaires sérieux et compétents que
notre économie et nos institutions marchent encore. Ce sont ces mêmes compétences, ces
mêmes tunisiens déjà ambitieux, avides de savoir, ouverts sur le monde extérieur, capables
de participer aux progrès de la science, et bénéficiant d’un niveau de vie décent tout en demeurant attachés à leur identité, qui seront les citoyens de la Tunisie en 2040.
Notre développement, il faudra le construire, à notre mesure et à partir de nos propres données, et le consolider par le travail de tous les jours. Des exemples permettent de mesurer
l’ampleur de la mutation requise pour concrétiser ce passage du statut de pays «émergent» à
celui de «développé» où la population bénéficie d’un revenu de 12.000 dollars américains par
habitant.
Les Tunisiens maîtriseront les langues arabe, française, et anglaise, non seulement en tant que
vocabulaire mais en tant que vecteurs de cultures. Certains d’entre eux maîtriseront une quatrième ou même une cinquième langue comme le chinois ou l’allemand.
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Les diplômés des universités tunisiennes seront «cultivés», et capables de naviguer en haute
mer. Ils ne seront plus obligés d’émigrer au risque de leur vie à la recherche d’un emploi .Ils
seront créateurs de richesses et vivront chez eux dans la prospérité et la dignité.
Les Tunisiens de 2040 seront plutôt des chercheurs, des inventeurs, au même titre que leurs
partenaires étrangers. Leur sécurité alimentaire, médicale, énergétique, leur indépendance,
leur niveau de vie, dépendront de leur aptitude à participer aux progrès de la science, et de la
technologie et à favoriser l’émergence d’une économie sur la base des nouvelles technologies.
Nous gagnerons, sans doute, des batailles contre la corruption, tout comme l’ont fait la Turquie et la Malaisie. Il faudra que nous ayons le courage de nous interroger, à haute voix, sur
les raisons de l’échec de notre tourisme, et sur le nombre d’études stratégiques restées sans
suite. Pourquoi avoir échoué là où les Turcs et les Marocains ont merveilleusement réussi ?
Aux Etats-Unis et en Europe, c’est une tradition que de travailler sans relâche à la restructuration de la recherche et des systèmes éducatifs pour renforcer leur compétitivité et celle de
leurs entreprises. Ces pays ont réalisé avant les autres la primauté du savoir dans la promotion
du développement. Les pays qui misent sur la recherche, la science, la technologie et
l’éducation, en 2040, la Tunisie fera partie de ces derniers.
En Chine et notamment dans le secteur public, les entreprises appartiennent souvent aux instituts de recherche où l’on copie les inventions des autres pays en les améliorant, où l’on fait
évoluer des brevets achetés à l’étranger, et où l’on invente de nouvelles technologies. Cellesci vont évoluer en fonction des exigences du marché telles que relevées par les entreprises…La spirale du progrès est ainsi engagée. Comme les universités sont liées à ces centres
de recherche, «la liaison enseignement-recherche-industrie » est assurée. Elle est à la base de
la réussite du modèle de développement chinois engagé aujourd’hui dans le développement
du pays et la conquête du monde.
En Tunisie on a commencé déjà à former des professionnels de transfert de technologie et de
savoir. D’une part, il y a des recherches théoriques qui se font spontanément et qui ne répondent pas forcément aux besoins des entreprises, d’autre part, il n’y a pas un recensement des
besoins des entreprises.
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Il est très important d’avoir des professionnels qui soient capables de dialoguer avec les entreprises et d’écouter leurs besoins. C’est à partir de leurs problèmes qu’il faut trouver des
solutions par la recherche.
En Tunisie on a urgemment besoin de professionnels qui sachent faire le pont entre les deux
mondes en vue d’inciter les chercheurs à travailler en collaboration avec les entreprises tout
en étant encadré par des experts de transfert de savoir et de technologie qui savent où trouver
les financements pour les projets collaboratifs, comment faire les contrats, etc.
Il faut qu’il y ait un pas de la part des institutions de recherche et des laboratoires des universités en général pour qu’ils aient eux-mêmes une stratégie qui leur permet de communiquer
sur leur produit.
Il y a cet aspect de marketing et de commercialisation, cet esprit devrait être installé dans les
institutions de recherche et il faut aussi que les chercheurs soient conscients que ce n’est pas
leur vocation à eux de faire connaître leurs recherches mais qu’il y a d’autres profils qui sont
formés en la matière et qui jouent ce rôle. Grâce à tels projets, la Tunisie, deviendra si grande
par l’ambition, le savoir et la rigueur, tout comme la Corée du Sud, où le revenu par tête
d’habitant est passé de 260 dollars à 20 000 dollars US en 50 ans, En Malaisie ce revenu est
passé de 360 dollars à 6500 dollars en 25 ans et il est prévu qu’il atteigne 12 000 dollars en
2020.
En adoptant une politique d’enseignement supérieur ciblée et une stratégie claire, la Tunisie
peut devenir un Pôle universitaire international attractif dans sa sphère régionale : l’Afrique
du Nord et Subsaharienne.
Il s’agit de faire de la Tunisie une destination privilégiée pour les étudiants arabes et africains,
surtout avec les lois d’émigration qui sont de plus en plus restrictives et exigeantes dans les
pays occidentaux.
Le recours à la science facilitera ce changement de trajectoire vers le cercle de compétence
des pays qui ont déjà fait le parcours auquel nous nous préparons. Seule la création d’une
«chaîne d’instituts de recherche» couvrant les secteurs essentiels de notre économie tels que
l’eau, les énergies renouvelables et notamment l’énergie solaire, l’olivier et l’huile d’olive, les
phosphates, etc., le rendront possible.
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Les équipements que nous importons depuis des décennies d’Europe du Sud et dont nous aurons encore besoin pour de longues années pour le traitement de l’eau ou pour la trituration
des olives seront conçus, et fabriqués en Tunisie. La Tunisie devra innover dans les technologies de climatisation solaire, de stockage de l’énergie solaire et pour l’invention de véhicules
solaire.
En définitive, nous aurons à réformer notre système éducatif pour qu’il soit ancré dans les
nouvelles technologies et dans celles qui s’appellent aujourd’hui : info, éco, bio, micro, etc.
En ce qui concerne la rigueur, nous devons aussi faire en sorte que seules les compétences et
les qualifications soient reconnues dans le pays, à l’exclusion de toute autre considération.
«L’ambition nationale» ne tiendra la route que par une exigence généralisée de rigueur,
d’équité et d’efficacité.
La désertification des nos villes intérieures, des milliers de cadres, d'étudiants formés obligés
de quitter leur ville et région pour venir s'entasser sur Tunis n'est plus le devenir de la Tunisie
en 2040. L’Etat doit impérativement en moins de 10 ans rattraper son retard en infrastructure
autoroutière afin d'attirer les investisseurs internationaux et nationaux.
Le rôle joué par l’internet (Facebook, blogs) durant la révolution illustre remarquablement le
pouvoir que peut avoir l’information. La démocratisation permettra donc aux citoyens
d’exercer leurs droits et d’exiger de l’administration plus de transparence et de responsabilité
Les citoyens espèrent du gouvernement une communication claire, transparente et crédible
par rapport aux politiques économiques, aux stratégies, aux actions et à l’utilisation des ressources publiques. Une communication claire et crédible soutenue par l’action aidera à transformer les attentes en espoir, optimisme et d'apaiser les tensions sociales.
La transparence concernant les informations et les données publiques est essentielle pour rétablir la confiance des populations dans le système.
Toutes les décisions gouvernementales et administratives importantes seront d’ici 2040 publiées et discutées en toute transparence.
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Le rôle de la communication dans le développement social :
Les programmes de développement n'exprimeront véritablement leur potentiel que si les acteurs concernés partagent effectivement leurs connaissances, savoirs et techniques, et si les
citoyens sont motivés et décidés à réussir. Tant que les citoyens ne deviendront pas le moteur
de leur propre développement, aucun apport d'investissement, de technologie ou de facteurs
de production ne pourra, à lui seul, améliorer durablement leurs niveaux de vie.
La communication est, à plus d'un titre, au cœur du problème. Elle permet, par exemple, aux
planificateurs, dès l'étape de l'identification et de la formulation des programmes de développement, de dialoguer avec la population afin de connaître et de prendre en compte ses besoins,
ses attitudes et son savoir. C'est à travers la communication que les bénéficiaires des projets
de développement en deviendront les principaux acteurs et assureront leur réussite.
Favoriser la communication, à tous les niveaux, permet à la population tunisienne d'identifier
et de hiérarchiser ses propres problèmes, d'y rechercher des solutions collectives et de renforcer son sentiment d'appartenance à des activités qu'elle a elle-même décidé d'entreprendre.
Une stratégie de développement qui utilise les méthodes et les instruments de la communication peut, en s'appuyant sur les valeurs traditionnelles de la Tunisie, aider la population à
comprendre ses nouveaux enjeux, à s'y adapter et à acquérir les connaissances et compétences
nécessaires pour faire face à ces enjeux. Elle permet également de diffuser de nouveaux messages sociaux à de très vastes audiences.
Les moyens de communication peuvent également être utilisés par les tunisiens eux-mêmes
pour conduire le changement. En offrant de nouveaux moyens d'expression et de dialogue aux
acteurs engagés dans le processus du développement à tous les niveaux de la société, la communication permettra un engagement plus profond des citoyens, ce qui représente un facteur
déterminant pour un développement adapté et durable.
La communication pour le développement (Communication for development C4D) est un
processus social axé sur le dialogue et ayant recours à un large éventail d’outils et de méthodes. L’objectif est de chercher à apporter des changements à différents niveaux, tels que
l’écoute, la relation de confiance, le partage des connaissances et des compétences,
l’application de politiques, le débat et l’apprentissage de changements importants et durables.
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La communication pour le changement social est définie comme un processus de dialogue
public et privé à travers lequel les populations définissent qui elles sont, ce qu’elles veulent et
comment elles peuvent l’obtenir.
Le changement social, attendu en 2040, est un changement dans la vie des tunisiens, défini
par eux-mêmes. Cela permet d’améliorer la vie de ceux qui sont marginalisés politiquement et
économiquement selon des principes de tolérance, d’auto-détermination, d’équité de justice sociale et de participation active pour tous.
2.5 La culture tunisienne
« Tunisien et fier de l’être »
La culture tunisienne est un domaine vaste et notablement enrichie par le développement historique ainsi que par la fidélité surtout la solidarité du peuple tunisien qui la préserve. Sa richesse démontre qu’on ne peut pas parler d’une seule culture, plutôt des cultures qui se réunissent dans un pays. Les citoyens tunisiens, considérés comme des patriotes, sont fière de
leur culture et n’hésitent pas à la défendre. Cette amour de la patrie pourrait fonder la base
pour réunir les tunisiens dans d’autres domaines que la culture et de recréer une mentalité
unie.
Le développement historique de la culture tunisienne –Perte d’identité puis l’autodécouverte :
« La Tunisie ne peut rentrer dans la catégorie des colonies, plutôt a-t-elle été la colonie de tout
le monde, héritant par là d’une multiplicité extraordinaire de cultures » (Deledalle-Rhodes,
Janice, 2002, p. 62). Cette citation de Deledalle-Rhodes (maitre de Conférences des Universités) déjà souligne que la Tunisie et son patrimoine culturel a été grandement influencée par
son histoire. Selon le ministère de la culture et la de la sauvegarde du patrimoine, les secteurs
culturels d’aujourd’hui s’échelonnent sur le théâtre, le cinéma, le patrimoine, la musique, le
livre et la lecture, l’action culturelle, les festivals ainsi que les arts plastiques (Culture, s. d.,
Présentation).
31
Avant de parler de la situation culturelle en Tunisie et les valeurs correspondant à partir de
l’indépendance en 1956, il faut démontrer brièvement son chemin historique et comment la
communication a contribué à une Tunisie indépendante.
L’évolution culturelle de la Tunisie remonte loin, notamment influencé par la fondation de
Carthage en -814 – détruit et reconstruit par les Romains - laissant des traces historiques impressionnantes et depuis 1979 considérés comme patrimoine mondial par l’UNESCO (Organisations des Nations Unis pour l’éducation, la science et la culture) ainsi que par les civilisations différentes qui ont occupées le pays avant l’indépendance. Les phéniciens, les romains,
les grecs, les allemands, les turcs ainsi que les arabes ont laissés des traces indélébiles sur les
différents secteurs de la culture tunisienne d’aujourd’hui : Comme exemple, la musée nationale du Bardo (inauguré en 1888) qui montre une collection unique de mosaïques de la Rome
antique ainsi que le musée national d’art islamique qui expose des Corans calligraphiés de la
période de l’occupation de Raqqada. En plus, l’architecture tunisienne, par exemple la médina
de Tunis fondée en 698 où des monuments de différentes influences architectoniques andalouses, orientales, romaines ou byzantines sont existants. Elle est également considérée
comme patrimoine mondial par l’UNESCO depuis 1979.
Non seulement la colonisation joue un rôle important en ce qui concerne le développement
culturel, mais encore les religions hétérogènes ont enrichit les domaines du patrimoine tunisien. Le judaïsme, le christianisme et surtout l’islam façonnent jusqu’à ce jour le caractère
national de la Tunisie (Saïd, Rafik, 1970). Dans ce contexte, des monuments uniques, comme
la mosquée du Kairouan élevée en Ifriqiya pendant la période de moyen-âge occidentale, résultent des influences religieuses.
Un autre aspect aussi important est le bilinguisme : L’arabe (dialectal et littéraire) et le français forment les deux langues nationales de la Tunisie et agrandissent sa vie culturelle. La
colonisation française en Tunisie (fin du 19ème siècle jusqu’à l’indépendance) a reformé la
langue écrite de l’Afrique de nord et ensuite détrôné d’autres langues comme l’italien ou
l’hébreu. Finalement et pour simplifier le multilinguisme d’un pays ayant le caractère d’un
carrefour des forces d’occupations, l’influence française était suffisamment puissante pour
faire adopter sa langue maternelle comme celle de la Tunisie (Bendana, Kmar, 2002).
La colonisation et l’occupation, faisant partie de l’histoire tunisienne et sa culture, peuvent
être considérées, d’après notre opinion, comme l’indication sur un des valeurs fort du peuple
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tunisien – l’hospitalité. Malgré cela elles peuvent être pareillement une indication sur la perte
d’une identité tunisienne unie. Les influences historiques ont marqués fortement la Tunisie et
donc il faut se poser la question quand les citoyens ont eu la possibilité de s’identifier avec
leur propre culture qui est évidemment un mélange des empires hétéroclites - même si
l’islamisation et l’arabisation étaient les plus forts. En plus, le chemin historique démontre des
bouleversements et changements politique puis le combat pour un pays indépendant plus
unique.
Le rôle de la communication pendant le combat pour une Tunisie indépendante :
Une délimitation déterminante de la culture tunisienne, c’est-à-dire d’une culture arabe, des
autres, se forme par le mouvement du peuple contre l’occupation française au début du 20ème
siècle. Pour contredire la propagande française pour le Protectorat qui contribuerait à civiliser
le pays et le peuple, un livre « La Tunisie martyre » est diffusé au centre de la France en 1920.
Écrit par les mêmes fondateurs du « Parti Tunisien » (1919) – Abdelaziz Thâalbi et Ahmed
Essafi – qui défendent une Tunisie indépendante, il montre la perspective tunisienne de la
colonisation française. C’est-à-dire, la paupérisation du peuple, leur marginalisation ainsi que
l’extrusion d’une culture arabe et son remplacement par une histoire française. Le livre est
propagé et dupliqué (en plume) en arabe et français. Il contribue notamment à un renforçage
de la volonté du peuple pour combattre pour une constitution tunisienne et montre que le pouvoir de la littérature ou plutôt la communication est décisive. À partir de 1930 les mouvements contre l’oppression français ainsi que la création des nouveaux partis politiques tunisiens s’intensifient. Contribuant sont les journaux et magazines francophones politiques multiples, comme exemple « L’Action Tunisienne » - fondé par Habib Bourguiba ou « La voix du
Tunisiens » - fondé par Chadly Khairallah, qui attirent l’attention du peuple et qui défendent
le patriotisme. La puissance d’occupation française s’est rendu compte de la puissance du mot
écrit et a sanctionné eux qui contribuent à compromettre la stabilité du pays ainsi qu’elle a
proscrit les journaux de la langue arabe en 1933. Le rôle important de la communication publique (transparente) s’est avéré de plus en plus à partir de 1934 par la tenu d’un congrès,
« Congrès de Nahj-El-Jebel » – organisé par le parti politique « Destour » (Parti Libéral Constitutionnaliste Tunisien, fondé en 1920) – ou les membres décident d’intégrer les responsables
de l’Action Tunisienne dans le Comité Exécutif du parti, entre autres le jeune avocat Habib
Bourguiba. Le but principale du programme du congrès était de « conduire le peuple tunisien
jusqu’à la liberté » (Boularès, 2011, p.566).
33
Pour ne se noyer pas dans les détails de l’histoire tunisienne du combat pour la liberté du
pays, bref, les différentes actions pour défendre l’autonomie (sociales ou politiques) de la Tunisie étaient avortées à maintes reprises, cependant la communication écrite par les journaux
multiples ainsi que par la communication orale a notamment contribuée à la mobilisation du
peuple et des partis politiques. Elle a assuré que les tunisien ne perdent pas espoir et elle a
généré un regain d’espoir. En outre, la communication - soit par écrite, soit par les paroles des
politiciens tunisiens – a souligné le droit du peuple à leur propre culture et non pas à une culture adaptée au modèle français (voir Annexe : Images des journaux tunisiens avant
l’indépendance en 1956). « La communication politique reste le moteur de l’espace publique » (Wolton, 1999, p. 219). Cette citation de Dominique Wolton, intellectuel français,
résume précisément le rôle de la communication pendant le combat pour l’indépendance. Le
20 mars 1956 est la date officielle quand la Tunisie a gagné son indépendance formelle, ensuite le combattant de la liberté, Habib Ben Ali Bourguiba, est devenu président de la première République tunisienne en 1957.
Cette petite extrait du chemin historique du pays devrait montrer ce qu’on peut atteindre si on
communique, en plus comment on peut enraciner, propager et réaliser des idées respectivement des idéologies par les moyens multiples de la communication.
La culture tunisienne jusqu’à 2040 – La base qui a réunit le peuple :
Après la révolution tunisienne, les citoyens cherchent la stabilité et la continuité pour le pays.
Pour réunir l’esprit des tunisiens, leur propre culture peut fonder la base. Il faut que le peuple
prenne en conscience de la force de leur patrimoine ainsi que de l’identité que les citoyens
partagent. En comparaison, après la deuxième guerre mondiale, l’Allemagne a eu des grandes
difficultés à retrouver son identité. Le pays était même scindé pour plus 40 ans et après la
réunion une tâche très difficile était de réunir les citoyens. À cause du nazisme pendant la
dictature d’Adolf Hitler, les allemands n’ont pas eu la possibilité de célébrer leur patriotisme
ou de le montrer publiquement sans être considérés comme national-socialiste. Jusqu’aujourd’hui il faut faire attention en par exemple portant les couleurs du pays ou en accrochant le drapeau national. Un événement décisif pour soutenir et pour faire revivre la fierté
nationale allemande, était la tenue de la coupe du monde en Allemagne en 2006. Pour la pre-
34
mière fois, après l’histoire du national-socialisme, les citoyens ont porté leurs drapeaux avec
fierté et le patriotisme était conforme.
Grace à cet événement, la réputation internationale de l’Allemagne a profité. Les hots étaient
considéré comme xénophile et convivial. « Le monde invité chez des amis » a été le slogan du
spectacle. Un seul événement a changé l’image internationale sur l’Allemagne et notamment
marqué non seulement les relations internationales mais aussi diminué les préjuges contre les
traces historiques du pays.
Un pays comme la Tunisie qui n’a pas la problématique de ne pas avoir le droit de montrer
leur fierté nationale publiquement, au contraire qui peut être fière de son chemin et combat
historique et surtout de son patrimoine devrait en bénéficier. Malgré cela, la Tunisie doit
quand même battre contre d’autres préjugés internationaux, comme le terrorisme et la violence, la religion conservative qui restreint la liberté et pareillement qui restreint la liberté des
femmes et les défavorise ainsi que l’instabilité du pays. La culture tunisienne pourrait être une
solution pour diminuer les idées préconçues et stabiliser non seulement le pays et les citoyens
mais encore pour améliorer sa réputation nationale et internationale.
Comme indiqué, le chemin historique de la Tunisie montre que le pays n’est qu’un pays
d’origine arabe. Influencé par les occupations multiples, la culture profite d’une grande internationalité. En y regardant de plus près on s’aperçoit cependant que les tunisiens ne se rendent
pas toujours compte de leur force et donc ne l’utilisent pas ou en plus ils ne savent pas comment l’enfourner stratégiquement. C’est la raison pour laquelle il faut trouver des solutions
pour que la culture tunisienne soit le moyen par lequel la Tunisie pourra corriger et ensuite
perfectionner sa réputation nationale et internationale.
Pour la Tunisie en 2040 en ce qui concerne l’axe culturel notre groupe prévoit trois éléments
clés : Une nation réunit sur la base de la culture et consciente de leur patrimoine exceptionnel,
faire revivre la Tunisie et sa culture par des événements qui mettent l’accent sur sa richesse et
finalement l’image internationale tunisienne qui est améliorée et positive à travers culture
Le moyen principal pour y arriver sera la communication et son entrée en action multiple.
Afin de réaliser les événements culturels, le premier but sera la solidification de la culture et
le patrimoine tunisien dans le pays lui-même. Le philosophe et sociologue allemand Jürgen
35
Habermas parle dans ce contexte d’une identité culturelle respectivement collective qui est
une identité commune d’un groupe ou d’une société qui assure une continuité ainsi qu’une
reconnaissance. Comme expliqué ci-dessus, le peuple tunisien souhait la stabilité et la continuité après la révolution. L’encouragement d’une telle identité collective resp. culturelle serait
un point de départ qui sera ancré jusque 2040.
La Tunisie est un pays dont la démographie se signifie par les citoyens jeunes. L’age moyen
en 2012 s’est trouvé à environ 30 ans et le pronostic pour l’avenir sera un frémissement. À la
fois, l’importance de l’internet et surtout des réseaux sociaux augmentera à l’avenir. La tribune Facebook a joué un grand rôle pendant la révolution en 2011. 2,4 millions utilisateurs
tunisiens étaient connectés sur le réseau social :
Source : http://aymenbenothman.blogspot.com/2011/04/facebook-et-la-revolution-tunisienne.html (consulté le 5
avril 2014).
Les jeunes ont y organisé des manifestions et des rassemblements. La communication numérique a soutenu leurs perspectives. Comme mentionné en haut, la communication – à travers
les journaux et les paroles - a joué un rôle important en mobilisant les citoyens pour combattre
pour l’indépendance. Aujourd’hui les moyens de communiquer sont beaucoup plus riches et il
faut en profiter. Actuellement, 3,4 millions tunisiens utilisent Facebook et la Tunisie et le 6ème
pays le plus connecté en Afrique. En gardant en l’esprit que d’autres axes comme
36
l’environnement ou l’économie demandent un investissement financier plus intensive pour
réaliser des projets, l’axe culturel peut profiter d’une simplicité efficace pour réunir le peuple
tunisien – Les réseaux sociaux mentionné ci-dessus. Leur grand avantage est que la quasitotalité des tribunes sont gratuites et que leur degré de notoriété est énorme. Pour que les citoyens puissent prendre consciente de leur patrimoine, il faut utiliser ceux-ci pour en communiquer. Avoir vu leur efficacité pendant la révolution, on supposera la même propagation concernant des initiatives culturelles.
Un bon exemple est un mouvement actuel sur Facebook : La publication des vidéos « Happy ». Des tunisiens de tous les différents régions du pays ont crée des vidéos qui montrent la
région tunisienne – ses particularités et son caractère unique - ainsi que des tunisiens qui
chantent et dansent en utilisant comme musique de fond la chanson « Happy » de l’artiste
Pharrel Williams. La première vidéo a obtenue un nombre de « Likes » énorme et un nombre
impressionnant des internautes qui l’ont partagé. Cette idée s’est progressée et plusieurs régions de la Tunisie ont créé une telle vidéo. La notoriété est augmentée rapidement si bien que
le chanteur lui-même a publié la vidéo sur le réseau Twitter. Une idée exceptionnelle, qui met
l’accent sur la culture riche de la Tunisie, la beauté du pays et les citoyens qui sont fiers et
contents. Une idée initiale pour réunir l’esprit des citoyens et pour les rappeler d’être fier qu’il
faut appréhender et suivre.
Ces concepts ne coutent que de la motivation et du temps. Quelles sont cependant les moyens
pour mettre la communication sur la culture tunisienne en mouvement et la renforcer jusqu’à
ce que les citoyens soient tous conscients ?
En ce qui concerne la culture, il est difficile de fixer comme objectif des chiffres qu’on souhaite à réaliser en 2040 car l’axe culturel demande de la créativité. C’est pourquoi notre
groupe a décidé de présenter des idées qui aident à soutenir la culture tunisienne à l’avenir.
On débutera par les établissements scolaires, surtout les universités qui mettent l’accent sur la
communication, la créativité ou l’art. Cela veut dire, on combine des projets universitaires
avec l’aspect culturel et on rendra les résultats publics à travers les réseaux sociaux. Comme
exemple, à l’Institut de Presse et Sciences de l’Information il y a des matières comme la production audiovisuelle qui enseignent comment il faut faire une vidéo, le montage et la mise du
son. Les étudiants font leurs propres projets et recevront une note sans que les résultats soient
publics après. Une motivation pour propager la culture tunisienne est de la combiner avec une
telle matière. Les étudiants d’aujourd’hui – qui seront la génération réunies par la culture en
37
2040 – réaliseront leurs idées sur leur propre culture d’une façon créative. Leur temps ne serait pas perdu car les projets seront ensuite notés.
De plus, les jeunes doivent se remémorer le patrimoine tunisien et peuvent de cette façon retrouver leur fierté nationale. Si tous les universités, où les étudiants ont la possibilité de créer
des projets – soit des productions audiovisuelles, soit des peintures, soit des poèmes respectivement des reportages – travaillaient ensemble sur l’aspect culturel de la Tunisie, on aura des
résultats énormes et notablement magnifiques qui montreront que le patrimoine tunisien n’est
pas disparu pendant les changements politiques profonds. La médiatisation des résultats à
travers les réseaux sociaux, rendra possible d’attirer l’attention des autres jeunes et de les motiver inconsciemment d’y participer. Etant donné que déjà 3,4 millions tunisiens utilisent Facebook (actuellement), on entendra que la propagation des résultats soit signifiante. Un concept qui n’a pas besoin de moyens financiers mais qui engage les jeunes à travailler sur leur
culture et qui aura des répercutions sur la connaissance culturelle du peuple à cause de la médiatisation à travers les réseaux sociaux. Les établissements scolaires, non seulement les universités, ont la possibilité de conscientiser les jeunes, même dans les écoles primaires, à la
culture tunisienne et le patrimoine du pays pour que la génération des jeunes puissent grandir
en partageant une identité collective (voir ci-dessus). Si on commençait par la formation scolaire à intérioriser la culture, les jeunes d’aujourd’hui seront une nation qui bénéficiera d’une
identité collective respectivement culturelle en 2040.
La deuxième partie ou destination est de faire revivre la culture tunisienne à travers la communication événementielle. Cela veut dire, organiser des événements qui mettent l’accent sur
le patrimoine tunisien et pareillement étalagent la particularité du pays pour les citoyens. Un
bon exemple était l’organisation des Dunes Électroniques à Nefta, au sud-ouest de la Tunisie.
Les organisateurs ont réalisé une stratégie unique : La combinaison du patrimoine du pays – le
Sahara, les dunes tunisiens, la beauté de la nature – avec la musique moderne du 21ème siècle –
l’électro. En plus, le choix du lieu était un choix stratégique parce qu’une partie de la série des
films populaires « Star Wars » était filmé à la ville Ong Jemal. En plus, l’événement a motivé
des étrangers qui aime la musique électronique de visiter la Tunisie et de gagner une impression de sa culture. En d’autre termes, ce festival a promu une image internationale du pays à
travers la culture et souligné que les tunisiens sont capable d’organiser un événement assez
grand que les Dunes Électroniques. La couverture médiatique internationale était massive et
unanime positive. Tels événements contribuent non seulement à renforcer la culture tunisienne au sein du peuple mais aussi en l’espace de la réputation internationale. 31 organisa-
38
tions ou entreprises ont sponsorisé le festival. Cela montre que les tunisiens sont disposés à
soutenir leur culture. Il faut donc trouver une stratégie pour que tels événements ne soient pas
une exception. En 2013, le budget alloué au secteur culturel s’est monté à 25.610 DT, un écart
de 1,5% en comparaison avec l’année 2012 :
10,000
9,000
8,000
7,000
6,000
5,000
4,000
3,000
2,000
1,000
0,000
9,400
8,660
5,300
5,500
3,590 3,720
3,100
3,200
1,070
0,550
0,920 0,450
2,170
2,090
La loi de finances
pour l’année 2012
La loi de finances
pour l’année 2013
Source : http://www.culture.tn/index.php/en/budget (consulté le 1. avril 2014).
Le tourisme joue un rôle important pour l’économie du pays. En outre, le secteur touristique
permet de créer des emplois et donc d’abaisser le taux de chômage. Les événements sont pour
cette raison un investissement stratégique pour non seulement promouvoir la culture tunisienne mais pareillement pour relancer l’économie. Les enveloppes financières sont insuffisantes, c’est la raison pour laquelle nous proposerons une journée nationale de la culture, plutôt une foire culturelle. Les différents associations et organisations ainsi que les étudiants ou
élèves ont la possibilité d’y présenter leurs idées/projets en relation avec le soutien de la culture tunisienne resp. le patrimoine tunisien. Dans une telle foire, des sponsors peuvent examiner les projets et ensuite décider s’ils veulent les financer. En plus, les membres du ministère
du tourisme ainsi que du ministère de la culture ont également la possibilité d’expertiser les
idées et de soutenir en plus celle qui est la plus originale. C’est une bonne stratégie où les participants pourraient montrer leur créativité, leurs idées sur leur propre culture et en plus ce
qu’ils savent concernant leur patrimoine et comment ils le soutiendraient par un événement
original. Une telle foire rend aux citoyens également possible de gagner une impression sur
les activités culturelles et sur leur richesse.
39
En outre, ce projet attirera l’attention des médias nationaux et garantira une couverture médiatique, en d’autre termes une publicité efficace et gratuite. Cela veut dire que ceux qui ne peuvent pas participer ont également la possibilité de suivre les résultats. Une telle foire aura lieu
une fois par ans, car un bon événement resp. une bonne idée demande de la préparation. En
plus, les concepts présentés seront un modèle pour l’activité événementielle de l’année prochaine. En combinaison avec les projets universitaires/scolaires qui mettent l’accent sur la
culture et qui seront propagé à travers les réseaux sociaux, la foire contribuera également à
réunir le peuple sur la base de la culture. En plus, les deux concepts combinés seront le début
pour renforcer l’axe culturel et finalement pour réaliser régulièrement des projets et événements culturels et surtout uniques. Jusqu’au 2040 et à partir de 2040, tous les citoyens seront
conscients de leur culture et patrimoine. En plus la génération des jeunes qui proposeront des
projets seront ceux en 2040 qui profitera d’une connaissance culturelle riche. Si le peuple
cherche de la stabilité, la culture sera de toute façon l’axe qui offre cette possibilité. La continuité des foires et les événements qui en résultent renforceront le patriotisme et l’amour de la
patrie, en plus ils contribueront pareillement à retrouver une identité collective.
« Notre patrimoine, ce n’est pas la mer et la plage. C’est une histoire riche, une culture
riche ». Cette citation d’Aida Antar, organisatrice de l’événement Miss Tunisie depuis 1995,
met l’accent sur l’intention des associations de changer l’image internationale sur la Tunisie.
À cause de la révolution tunisienne la réputation du pays s’est changée dans deux directions :
Premièrement, la couverture médiatique a souligné la puissance du peuple qui s’est émancipé
d’une dictature – c’est-à-dire une résumée positive. Deuxièmement et malheureusement, la
couverture médiatique a montré la violence, les tués, l’instabilité politique et le fait qu’on
s’expose en danger en visitant le pays. En plus, les attaques terroristes, les politiciens assassinés et le gouvernement en transition étaient le sujet principale traité dans les journaux européens. L’image du pays a pâti d’une couverture médiatique négative. L’approbation d’une
nouvelle constitution tunisienne a relevé des rapports internationaux unanimes positifs sur le
développement politique de la Tunisie. Malgré cela, le doute que la Tunisie soit un pays en
sécurité reste. Pour la Tunisie en 2040 on souhaite de changer l’image internationale du pays,
premièrement dans une direction positive et ensuite en montrant le caractère unique de la Tunisie. La culture tunisienne est un excellent moyen pour y arriver. En réalisant les stratégies
mentionnées au-dessus, on aura la possibilité d’attirer l’attention des médias internationaux.
Les citoyens ont tout d’abord regagné une identité collective / culturelle, ensuite ils ont ex-
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primés leurs idées à travers les projets culturelle resp. à travers la communication événementielle. Cela veut dire, le peuple est devenu conscient de leur propre patrimoine et il est réunit
par la culture.
Maintenant, il faut montrer que la culture « ce n’est pas la mer et la plage […] ». Une nation
convaincue de la richesse culturelle de leur pays fonde une base solide pour promouvoir une
image internationale positive. Le moyen sera à maintes reprises la communication. On ne peut
pas convaincre les étrangers que la Tunisie offre plus que la mer si on ne communique pas. La
propagation des projets universitaires/scolaires sur les réseaux sociaux soit le début pour montrer la culture tunisienne. Facebook est une plateforme vaste et 1,2 milliard personnes sont
connecté à travers le monde.
En outre, l’internet est une ressource pour populariser et dupliquer des messages rapidement.
Il faut donc l’utiliser comme publicité gratuite qui soutien une image positive de la Tunisie.
Plus on publie sur Facebook, plus on atteindra des résultats de recherche sur Google par
exemple. Les agences de voyage en ligne sont devenues de plus en plus populaires et les touristes cherchent des informations sur le pays à travers l’internet. Avec une activité numérique
augmentée, on peut influencer d’une façon positive les résultats de recherche et en plus attirer
l’attention des étrangers sur la richesse culturelle de la Tunisie. Cette stratégie changera
l’image internationale sur le pays, ensuite on mettra l’accent sur une Tunisie qui offre beaucoup plus que la mer et finalement on peut augmenter en même-temps le nombre des touristes
qui auront envie de visiter le pays.
Étroitement lié à ce concept sont les événements culturelles. Ils ne sont pas uniquement une
promotion nationale, ils sont plutôt une publicité internationale pour la Tunisie. Le slogan de
coupe du monde en 2006 en Allemagne était « Le monde invité chez des amis ». La Tunisie
peut donc créer leur propre slogan pour tous les événements culturels :
« La Tunisie – Des cultures qui se réunissent dans un pays ».
Le festival international de Carthage est connu à l’échelle internationale car des chanteurs
célèbres y participent. En plus, il existe depuis 50 ans et a gagné une réputation internationale
positive. En réalisant des tels événements, qui mettent en plus l’accent sur les différents cotés
de la culture tunisienne en combinaison avec un esprit modern, l’image du pays en profitera.
Un spectacle original, bien organisé et moderne sera non seulement couvert par les médias
nationaux, mais aussi par les médias internationaux. Un nombre des touristes augmenté qui y
41
participeront, relancera l’économie. En plus, des grands festivals demandent des mainsd’œuvre, c’est –à-dire le taux de chômage pourrait également être réduit à travers des actions
culturelles. On souhaite pour la Tunisie en 2040 que les étrangers considèrent la Tunisie
comme un pays avec une culture riche et unique et non plus comme un pays dangereux. En
plus, on souhaite que les touristes visitent le pays non seulement à cause de la température
mais aussi à cause d’un patrimoine unique dans le monde.
Les trois stratégies, les projets culturels propagés à travers les réseaux sociaux, la communication événementielle et l’amélioration de la réputation internationale sont étroitement liés. Sans
une stratégie de communication qui fonctionne, on ne peut ni créer une identité collective, ni
des événements internationales et ni changer la réputation internationale.
On commençant par les établissements scolaires, une amélioration du domaine culturel de la
Tunisie est absolument réalisable. La volonté du peuple est énormément fort (voir les combats
pour la liberté), il faut donc en communiquer.
La Tunisie en 2040 se caractérisera par une nation unie ainsi que fière et surtout consciente de
leur patrimoine unique, par des événements culturels qui invitent le monde d’y participer et en
plus par une réputation positive, c’est-à-dire la Tunisie réunit à travers sa culture. L’histoire
tunisienne a divisé et réunit le peuple en combattant pour l’indépendance et la liberté, maintenant et à l’avenir, on souhaite que la culture sera toujours l’ancre qui tient l’esprit des citoyens
ensemble.
3
Conclusion : Une Tunisie innovante et mondialement reconnue
A la lumière de tout ce qui précède, il est à retenir que toute évolution nationale détient ses
racines dans la mobilisation active du capital humain. Ceci doit fortement avoir accès à
l’information publique et doit avoir la possibilité de participer de façon permanente au développement du pays.
Tout est question de justice, d’équilibre et de stabilité dans toutes les couches sociales, économiques, politiques, culturelles et environnementales. Pour offrir à la Tunisienne une croissance digne de ce nom et une évolution reconnaissable à l’échelle mondiale, tous les acteurs
sociaux doivent mettre en avant les valeurs ainsi que les richesses de la Tunisie, par tous les
moyens, notamment par les TIC.
42
La communication demeure essentielle pour la promotion de toute chose, que ca soit à
l’échelle nationale ou à l’échelle internationale. Afin de se faire des partenaires commerciaux
diversifiés, sur de longs termes, il faudra que la Tunisie soit ouverte aux échanges pour accroitre sa croissance.
Le droit à l’information est une nécessité pour réduire le taux de chômage, d’inégalités régionales et de pauvreté. Cela permet également de sécuriser les fiscalités, de créer de la transparence dans les transactions, de mettre en avant la culture du pays.
Ceci étant, la Tunisie serra un model exemplaire grâce à la mobilisation effective de sa population et une forte concentration sur les technologies de l’information et de la communication.
43
4
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46
5
Annexes
Images des journaux tunisiens avant l’indépendance en 1956 :
Image I : Livre « La Tunisie Martyre » de l’année 1920 :
Source : Boularès, 2011, p. 541.
47
Image II : Journal « Action Tunisienne » fondé en 1932 :
Source : Boularès, 2011, p. 580.
Image III : Le quotidien « La Voix du Tunisien » fondé en 1933.
Source : Boularès, 2011, p. 550.
48
Image IV : A la une du quotidien « Tunis - Soir » en 1948 :
Source : Boularès, 2011, p. 629.
Image V : Hebdomadaire tunisien « Mission » annonce le retour de Bourguiba en 1949 :
Source : Boularès, 2011, p. 632.
49
Image VI : A la une du quotidien « Tunis-Soir » du 20 mars 1956 :
Source : Boularès, 2011, p. 676-677.
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