la recolonisation végétale - Sentier de l`Arbre et de l`Abeille, Javerdat

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LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
L’intervention
humaine : le
chemin vers le
bois avant
nettoyage et
après broyage
pour permettre
une plantation
contrôlée.
Imaginons que cet endroit n’ait pas
été reboisé. Que serait-il devenu ?
Cette parcelle témoin est là pour
nous le montrer. La nature reprend
ses droits sans l’aide humaine mais
les différentes espèces végétales
luttent pour prendre le pouvoir sur
ce territoire.
Les arbres finissent par apparaître et
à prendre leur place au soleil ; mais
sans aide humaine cela nécessite
beaucoup plus de temps.
LA PARCELLE TÉMOIN
LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
La tempête a couché de nombreux arbres sur le Bois de la Valette.
Cela a nécessité de gros travaux de nettoyage et de broyage pour
rendre à nouveau le bois accessible.
Les arbres arrachés et les broussailles
envahissantes exigent de nombreuses
interventions pour remettre les lieux en état.
Ce travail n’a pu être envisagé qu’une
dizaine d’années après les événements.
Durant cette période la végétation a donc
colonisé, de façon naturelle, l’endroit.
Comme elle peut donc encore être visible
sur cette parcelle.
LE TERRAIN APRÈS LA TEMPÊTE
© 3268Zauber
Les dégâts dûs à
la violence de la
tempête Martin
sont encore
visibles par
endroits dans le
Bois de la Valette.
Les espèces
saproxylophages
trouvent ici
matière à leur
développement.
LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
La recolonisation est également appelée succession écologique. Elle est l'ensemble des
étapes décrivant l'évolution d'un cycle complet pour un lieu donné et un temps
donné. Ce cycle correspond aussi à une succession d'habitats et de communautés
vivantes (succession de biocénoses).
La succession est aussi caractérisée par des processus constants de recyclage de la
biomasse par les espèces nécrophages, détritivores et saproxylophages. Elle peut être :
• primaire, caractérisée par l'établissement de la vie végétale
sur un substrat vierge tel qu'une coulée de lave,
• secondaire, dans un biotope ayant déjà accueilli la vie mais ayant subi une
perturbation écologique comme c’est le cas ici.
L’intervention humaine, si elle n’est pas mesurée, peut mettre en péril ces
développements en supprimant la matière organique et l'humus au profit de sols de
plus en plus minéraux par exemple.
L’ÉVOLUTION NATURELLE
Après un
incendie dans
cette forêt
boréale, la
strate herbacée
a repris ses
droits cinq ans
plus tard.
© Hannu (Wikimedia)
Lorsque l'Homme imite les processus
écologiques en voulant les hâter
(reboisement accéléré ou reforestation
par plantation ou régénération
naturelle, génie écologique, génie
végétal…), l'omission d'une seule étape
peut empêcher le bon déroulement des
étapes ultérieures. En particulier le stade
pionnier a une grande importance pour
la restauration ou apparition du sol et
de l'ancrage des végétaux, la capacité du
milieu à stocker l'eau, etc.
LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
La flore naturelle est bien diversifiée et compte de
nombreuses espèces dont voici quelques exemples.
Aubépine
© Georges Jansoone
Molinie bleue
Houx
© 4828mdk09
Bouleau
© Ege Jüris
Fougère aigle
© David Monniaux
LA FLORE EN PLACE
Ronce
© Fir0002
Bourdaine
© Frank Vincentz
Ajonc d’Europe
Lierre grimpant
© Hannu
© Jina Lee
Bruyère, callune
© David Remahl
Fusain d’Europe
© Slava Pogr
LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
Pour la faune également le Bois de la Valette
est un lieu privilégié et bien des espèces
y trouvent refuge.
Sanglier
© Dontworry
Milan noir
Chevreuil
Renard
© Minette Layne
Blaireau
LA FAUNE EN PLACE
Lièvre
© modmate
Mésange nonnette
Buse variable
Écureuil
© © 4828mdk09
Couleuvre à collier
© Lukas Jonaitis
Hérisson
illustrations Christian Staebler
LA RECOLONISATION VÉGÉTALE
Lorsqu’on compare la parcelle témoin au reste des lieux, on constate
aisément que l’intervention humaine permet des abords plus faciles à
fréquenter, plus variés et plus riches en écosystèmes.
Cette intervention humaine souvent critiquée, n’est donc pas toujours
négative si elle est pratiquée avec respect et attention.
L’évolution naturelle de ce milieu est, soit l’envahissement par
la Fougère aigle, soit l’avancée du milieu forestier. Sans un entretien annuel,
les lisières seraient rapidement effacées et envahies par les ronces.
UTILITÉ DE L’INTERVENTION HUMAINE
L’évolution de la forêt sera contrôlée par de l’entretien qui consiste :
• en tailles de formation puis en élagage lorsque les sujets
auront atteint l’âge de 6/7 ans,
• en débroussaillages réguliers pour éviter
l’envahissement des plantations par la Ronce des bois et la Fougère aigle.
Quant à la lande il faut y empêcher, par débroussaillage, l’envahissement par
les espèces indésirables et pour favoriser la reprise de la Callune et de la
Molinie. Y réintroduire une activité pastorale est alors idéal.
Le milieu forestier
avant les travaux
de reboisement
de 2010.
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