PH@RE – Les Pharmaciens en réseau
Octobre 2004 Fiches thérapeutiques anti TNF alpha F.ROCHER 1/4
L’étanercept :
C’est une protéine qui est obtenue par génie génétique. Il inhibe le facteur nécrosant tissulaire α en se fixant fortement sur
ce dernier et donc en l’empêchant de se fixer sur son récepteur : on dit qu’il fait partie de la classe des « anti-TNFα ». Il
« stoppe » ainsi le processus de la cascade inflammatoire.
Ses indications dans la PR sont :
- PR active de l’adulte en cas de réponse inadéquate aux traitements de fond
- PR sévère, active et évolutive de l’adulte non précédemment traitée par méthotrexate
Son efficacité a été démontrée sur :
- La diminution des signes cliniques et biologiques
- La diminution de progression des lésions observables sur clichés radiologiques
- Le maintien durable d’un impact sur l’amélioration de la qualité de vie
Son mode d’administration :
Comme toutes les protéines, il est dégradé par le suc digestif, et doit donc être administré par voie parentérale (sous-
cutanée). Il possède un temps de demi-vie assez long (70 heures), permettant une administration 2 fois par semaine.
Ses principaux effets indésirables ?
- Essentiellement des réactions locales au niveau du site d’administration : érythème, démangeaisons, douleur, œdème,
pendant 3 à 5 jours. Ces effets surviennent essentiellement au premier mois de traitement et s’atténuent à chaque
nouvelle administration
- Moins fréquemment, des infections pouvant parfois être graves
- Des réactions allergiques parfois très sévères, des réactions cutanées
- Des troubles hématologiques très rares: thrombopénies, rarement des pancytopénies et des aplasies médullaires
- Autres : insuffisance cardiaque congestive, rarement l’apparition de nouveaux auto-Ac.
Ses contre-indications ?
- Les sujets ayant des antécédents d’hypersensibilité à l’un des constituants
- Un contexte septique : septicémie ou risque de septicémie, et chez les patients ayant une infection chronique
- Un antécédent de sclérose en plaques
- Un antécédent de cancer
Ses précautions particulières d’emploi ?
- Les propriétés immunosuppressives de l’étanercept peuvent entraîner les conséquences suivantes :
. Infections : une attention particulière doit être portée aux sujets à risques (antécédents infectieux ou infections
chroniques, diabète) et le traitement doit être interrompu en cas d’infection grave
. L’administration de vaccins vivants est interdite pendant le traitement
. Son rôle dans la survenue et/ou l’évolution de processus malins n’est pas connu
- Il existe un risque possible de réactions allergiques graves nécessitant l’arrêt du traitement
- L’apparition de nouveaux auto-Ac peut survenir au cours du traitement
- Chez les sujets ayant des antécédents d’atteinte hématologique, une surveillance de l’hémogramme doit être effectuée
- L’utilisation d’étanercept chez les sujets ayant une insuffisance cardiaque congestive nécessite une précaution
d’emploi
- Des aggravations de sclérose en plaques ont été relevées avec d’autres anti-TNFα
- En l’absence de données, l’administration chez la femme enceinte ou allaitante n’est pas recommandée
Administratif ?
Disponible en ville, Coffret de 4 seringues (2 coffrets / mois de traitement) ; à conserver entre 2 et 8°C
Médicament d’exception ; Prescription initiale hospitalière valide 6 mois
Spécialistes en rhumatologie, en médecine interne ou en pédiatrie (renouvellement en ville possible par ces mêmes spécialistes)
POLYARTHRITE
RHUMATOIDE :
FICHES THERAPEUTIQUES
Etanercept (ENBREL
)
Fanny Rocher
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Réservé à l’usage hospitalier ; Délivré avec une « carte de signalement patient » sur la tolérance du produit
C’est un anticorps monoclonal anti-TNFα : en se fixant très fortement sur ce dernier, il inhibe son activité dans la cascade
inflammatoire. Il fait également partie des « anti-TNFα ».
Ses indications dans la PR sont
En association avec le méthotrexate :
- PR active chez l’adulte en cas de réponse inappropriée aux traitements de fond dont le méthotrexate
- PR sévère, active et évolutive de l’adulte non précédemment traité par méthotrexate ou un DMARD
Son efficacité a été démontrée sur :
- La diminution des signes cliniques
- Un ralentissement de la destruction articulaire, observable sur clichés radiologiques
- L’amélioration des capacités fonctionnelles
Son mode d’administration :
Il doit être administré par perfusion intraveineuse de 2 heures, sous forme de cures répétées à la semaine 2, la semaine 6
puis toutes les 8 semaines.
Ses principaux effets indésirables ?
- Des réactions immédiates au cours ou dans les 2 heures qui suivent la perfusion : fièvre, frissons, réactions cardio-
pulmonaires, bouffées de chaleur, réactions cutanées, réactions allergiques parfois sévères
- Des réactions d’hypersensibilité retardée, dans les jours qui suivent une réadminisration : réaction cutanée, myalgie,
fièvre, céphalées, œdème…
- Des infections pouvant parfois être graves ; une tuberculose doit être recherchée
- Autres : troubles gastro-intestinaux, troubles hépatiques, apparition de nouveaux auto-Ac.
Ses contre-indications ?
- Les antécédents d’hypersensibilité à l’un des constituants
- Les patients ayant une infection chronique, une tuberculose, une septicémie ou un risque de septicémie
- Les sujets ayant une insuffisance cardiaque modérée à sévère
- Un antécédent de sclérose en plaques
- Un antécédent de cancer
Ses précautions particulières d’emploi ?
- Un risques de réactions allergiques aiguës parfois sévères existe, surtout lors des 2 premières perfusions : maintenir
les patients en observation pendant 1 à 2 heures suivant l’administration
- Des réactions d’hypersensibilité retardée pouvant être graves ont été rapportées après réadministrations
- Les propriétés immunosuppressives de l’infliximab peuvent entraîner les conséquences suivantes :
. Infections : une attention particulière doit être portée aux sujets à risques (antécédents infectieux, infections
chroniques, diabète) et le traitement interrompu en cas d’infection grave. La recherche d’une éventuelle
tuberculose doit être effectuée avant, pendant et jusqu’à 6 mois après le traitement par infliximab. La découverte
d’une tuberculose impose son traitement et l’arrêt de l’infliximab.
. L’administration de vaccins vivants est interdite
. Son rôle dans la survenue et/ou l’évolution de processus malins n’est pas connue
- L’apparition de nouveaux auto-Ac peut survenir au cours du traitement
- Des aggravations de sclérose en plaques ont été relevées avec d’autres anti-TNFα
- L’nfliximab doit être utilisé avec précaution en cas d’insuffisance cardiaque légère
- En l’absence de données, l’administration chez la femme enceinte ou allaitante n’est pas recommandée
POLYARTHRITE
RHUMATOIDE :
FICHES THERAPEUTIQUES
Infliximab : REMICADE
Fanny Rocher
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Adalimumab (Humira
) (délivré avec une carte de surveillance)
C’est un anticorps monoclonal anti-TNFα : en se fixant très fortement sur ce dernier, il l’empêche de se fixer sur son
récepteur, et inhibe son activité dans la cascade inflammatoire. Il fait aussi partie des « anti-TNFα ».
Ses indications dans la PR sont
En association avec le méthotrexate (sauf en cas d’intolérance) :
- PR active modérée à sévère chez l’adulte en cas de réponse inadéquate aux traitements de fond dont le méthotrexate
Son efficacité a été démontrée sur :
- La diminution des signes cliniques
- Un ralentissement de la destruction ostéo-cartilagineuse, observable sur clichés radiologiques
- L’amélioration de la qualité de vie et des fonctions physiques
Son mode d’administration :
Son temps de demi-vie de 2 semaines permet une administration par voie sous-cutanée tous les 14 jours. Il se présente
sous forme de seringue pré-remplie. Sur décision médicale, le patient peut pratiquer l’administration.
Ses principaux effets indésirables ?
- Essentiellement des réactions locales au site d’administration : érythème, démangeaisons, douleur, œdème, pendant 3
à 5 jours. Ces effets sont généralement modérés
- Apparition de nouveaux auto-Ac, syndrome lupique
- Des infections pouvant parfois être graves
- Autres : éruption cutanée, troubles gastro-intestinaux, troubles hépatiques, anémie, céphalées, insuffisance cardiaque
congestive
Ses contre-indications ?
- Les antécédents d’hypersensibilité à l’un des constituants
- Les patients ayant une infection chronique, une tuberculose, une septicémie ou un risque de septicémie
- Les sujets ayant une insuffisance cardiaque modérée à sévère
- Un antécédent de sclérose en plaques
- Un antécédent de cancer
Ses précautions particulières d’emploi ?
- Des réactions allergiques pouvant être graves ont été rapportées
- Les propriétés immunosuppressives de l’adalimumab peuvent entraîner les conséquences suivantes :
. Infections : une attention particulière doit être portée aux sujets à risques (antécédents infectieux, infections
chroniques, diabète) et le traitement interrompu en cas d’infection grave. La recherche d’une éventuelle infection
(y compris tuberculose) doit être effectuée avant, pendant et jusqu’à 6 mois après le traitement par adalimumab.
La découverte d’une infection sévère impose l’arrêt de l’adalimumab.
. L’administration de vaccins vivants est interdite
. Son rôle dans la survenue et/ou l’évolution de processus malins n’est pas connue
- L’apparition de nouveaux auto-Ac peut survenir au cours du traitement
- Des aggravations de sclérose en plaques ont été relevées avec d’autres anti-TNFα
- L’adalimumab doit être utilisé avec précaution en cas d’insuffisance cardiaque congestive
- En l’absence de données, l’administration chez la femme enceinte ou allaitante n’est pas recommandée ; une
contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement.
Administratif ?
Disponible en pharmacie hospitalière, Boite de 2 seringues pré-remplies (1 boite / mois de traitement) ; à conserver entre 2 et 8°C
Prescription initiale hospitalière valide 6 mois
Spécialistes en rhumatologie, en médecine interne
POLYARTHRITE
RHUMATOIDE :
FICHES THERAPEUTIQUES
Adalimumab : HUMIRA
Fanny Rocher
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Anakinra (Kineret) (délivré avec une carte de surveillance)
L’anakinra est une protéine inhibiteur des effets biologiques de l’une des cytokines pro-inflammatoire : l’interleukine 1 (Il
1), par fixation forte de son récepteur, elle empêche l’Il 1 de se fixer et d’être active.
Son indication dans la PR est :
- Traitement des signes et des symptômes de la PR chez l’adulte en association avec le méthotrexate chez les patients
dont la réponse au méthotrexate seul n’est pas satisfaisante.
Son efficacité a été démontrée sur :
- La diminution des signes cliniques
Son mode d’administration :
Son temps de demi-vie est de 4 à 6 heures nécessitant une administration par voie sous-cutanée 1 fois par jour pendant 24
semaines. Il se présente sous forme de seringue pré-remplie. Sur décision médicale, le patient peut pratiquer
l’administration.
Ses principaux effets indésirables ?
- Essentiellement des réactions locales au site d’administration : érythème, ecchymose, douleur, inflammation,
généralement modérés et survenant rarement après le premier mois de traitement
- Des infections pouvant parfois être graves, majorées chez les sujets asthmatiques
- Autres : neutropénie, céphalées
Ses contre-indications ?
- Les antécédents d’hypersensibilité à l’un des constituants
- Les patients ayant une insuffisance rénale sévère
- Association avec les anti TNF
Ses précautions particulières d’emploi ?
- Des réactions allergiques, pouvant être sévères ont été rapportées, essentiellement d’ordre cutané
- Les propriétés immunosuppressives de l’anakinra entraînent les conséquences suivantes :
. Infections : une attention particulière doit être portée aux sujets à risques (antécédents infectieux, infections
chroniques, diabète) et le traitement interrompu en cas d’infection grave.
. L’administration de vaccins vivants atténués n’est pas recommandée
. Son rôle dans la survenue et/ou l’évolution de processus malins n’est pas connue ; son administration chez les
patients atteints d’une pathologie maligne n’est pas recommandée
- La recherche d’une neutropénie doit être surveiller ; une numération des neutrophiles doit être effectuée avant mise
sous anakinra puis régulièrement pendant la durée du traitement
- L’anakinra doit être utilisé avec précaution en cas d’insuffisance rénale modérée
- En l’absence de données, l’administration chez la femme enceinte ou allaitante n’est pas recommandée ; une
contraception efficace doit être utilisée pendant le traitement.
Administratif ?
Disponible en pharmacie hospitalière, Boite de 28 seringues pré-remplies (1 boite / mois de traitement) ;
à conserver entre 2 et 8°C
Prescription initiale hospitalière valide 6 mois
Spécialistes en rhumatologie, en médecine interne
POLYARTHRITE
RHUMATOIDE :
FICHES THERAPEUTIQUES
Anakinra : KINERET
Fanny Rocher
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