Fiwap-Info N° 114 (Novembre - Décembre 2009)
50
•
Créant des numéros de téléphones gratuits (Italie, Espagne) dédiés à la dénonciation de
pratiques illégales;
•
Collaborant avec les autorités nationales ou européennes.
Pistes d'améliorations futures
Lors des présentations et des débats de la journée d'étude, des pistes ont été avancées afin d'amé-
liorer la lutte contre la contrefaçon et la contrebande de produits de protection des plantes:
•
Principaux points d'attention pour reconnaître les produits légaux:
o Le numéro d'agréation belge se présente sous la forme: XXXX/B ou le numéro
d'importation parallèle: XXX/P;
o Le numéro de lot et sa date de fabrication sont imprimés sur l'étiquette ou
directement sur le bidon, jamais ce numéro de lot ou la date de fabrication ne doit se
trouver sur une étiquette séparée et pré-imprimée;
o L'étiquette doit reprendre toutes les informations légales dans les deux langues
nationales;
o Le transport doit strictement
respecter la réglementation ADR.
•
Preuves de transits par air: des
étiquettes ou du papier autocollant
(avec éventuellement des caractères
asiatiques) en quantités importantes
utilisées pour les envois par avion
peuvent laisser présager des produits
suspects car généralement les produits
phyto ne voyagent pas en avion.
•
Collaboration avec la Chine: en Chine,
pour pouvoir fabriquer un produit pour
l'export, une licence est nécessaire. De
plus, pour exporter un pesticide de
Chine, il faut une autorisation du Ministère de l'Agriculture de Chine, Institut pour le
Contrôle des produits Agrochimiques (ICAMA). En collaborant av ec les autorités
chinoises, ces 2 numéros d'autorisations devraient être mis en parallèle avec les documents
douaniers.
•
Plus de consignes pour les douaniers: les produits passant par la douane doivent être
libérés assez rapidement. Il n'est donc pas possible de vérifier physiquement tous les colis.
Une sélection s'opère à l'avance par rapport aux documents douaniers pour essayer de
repérer des lots suspects. Quand un lot suspect est inspecté, il faut que les douaniers
disposent de consignes de fabrication, d'emballage, d'étiquetage, claires. La douane
voudrait pourvoir disposer de ces informations référencées d'une manière précise avec des
images exemplatives par société de production de produit phyto et par produit.
•
Harmonisation des législations d'import et export des produits phyto et mise à disposition
des données aux services de douanes.
•
Responsabilisation des transporteurs et sociétés intermédiaires: Les lots contrefaits
identifiés doivent être détruits. La logistique et la destruction de ces produits coûte très
cher. Il n'est pas toujours possible de retrouver le fabricant des lots incriminés. Ce sont
alors les services publics qui doivent prendre ces coûts en charge. Afin d'éviter cela, il
faudrait responsabiliser les transporteurs et les sociétés intermédiaires en leur transmettant
les factures de prise en charge de ces lots contrefaits.
Merci à M. Jérôme Gogniaux (Phytofar) pour la relecture de cet article.
(1) Cet article provient du résumé des exposés de la journée d'étude réalisés par (selon le programme de la journée):
Bernard Pecquereau – Phytofar, Jérôme Gogniaux – Phytofar, Olivier Guelton – SPF Santé Publique DG IV,
Rocky Rowe – ECPA, D'Arcy Quinn – Crop Life International, Stefaan Deconinck – Phytofar, Anne Slivko – SPF
Economie, Daniel Struys – Douane, Chris Vansteenkiste – Police fédérale, Walter Van Omerlingen – AFSCA
Photos 5 et 6: exemples d'étiquettes et
d'autocollants suspects
Rocky Rowe: European crop association)