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L’Épreuve de la lecture dun texte philosophique
LÉpreuve de la lecture
dun texte
philosophique
Tom e 2
Robert Tirvaudey
14.04 508902
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Couverture : Classique
[Roman (134x204)]
NB Pages : 172 pages
- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 14.04
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L’Épreuve de la lecture d’un texte philosophique
Robert Tirvaudey
Robert Tirvaudey
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« Le commencement de la philosophie, cest le
sentiment de conflit des hommes entre eux ; on
cherche doù vient le conflit ; on juge avec méfiance la
pure et simple opinion ; lon examine si cette opinion
est juste, et lon découvre une règle comme on a
couvert la balance pour les poids et le cordeau pour
les lignes droites et courbes. Voilà le but de la
philosophie. Toutes les opinions sont-elles justes ?
Comment pourraient-elles lêtre si elles se
contredisent ? Toutes ne sont donc pas justes, mais du
moins celles qui sont les nôtres. Et pourquoi celles-ci
plutôt que celles des Syriens ou Egyptiens ? Pourquoi
les miennes plutôt que celles de tel ou tel ? Pas plus les
unes que les autres. Il ne suffit donc pas quune chose
paraisse vraie pour quelle le soit ; quand il sagit de
poids et de mesures, la simple apparence ne suffit pas,
et nous avons invenune règle pour chaque cas. Ici
donc, ny a-t-il pas une règle supérieure à lopinion ?
Comment ce quil y a de plus nécessaire chez les
hommes pourrait-il être impossible à deviner et à
couvrir ? Il y a donc une règle. Et pourquoi ne la
cherchons nous pas, ne la découvrons nous pas, et,
layant découverte, ne lemployons nous pas sans la
transgresser jamais, fût-ce pour tendre le doigt ? »
Épictète, Entretiens, II, § XI.
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I
Lexplication philosophique
dun texte
Lexplication appartient au même titre que la
dissertation aux formes ou genres littéraires qui ont
permis à la pensée philosophique de sexprimer par des
œuvres. Elle a reçu ses lettres de noblesse, de manière
assez naturelle, avec louverture de la philosophie
grecque tardive, que sest voulue lexégète des écrits
majeurs des penseurs classiques, Platon et Aristote. Ce
serait donc une erreur de ne voir dans lexplication que
sa modalité scolaire puisque cest un exercice qui
éprouve la capacité du philosophe à saisir et exposer
tout à la fois la thèse principale et le cheminement
rationnel qui y conduit. Le présupposé de cette épreuve
est donc lorganicité ou lunité philosophique dun
écrit proposé, et la difficulté sera de déceler cette
totalité pour nourrir et orienter la flexion. La lecture
ou lexplication dun texte philosophique est un autre
exercice philosophique. Lire un écrit selon une
tournure et une posture philosophique est penser. Car
penser, cest toujours penser avec dautres qui pensent.
Ou pour le signifier autrement, philosopher cest de
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