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Avec la séparation de la philosophie avec la science en 1900, le terme épistémologie
voit le jour et s’intéresse désormais à la science. Trois traits principaux caractérisent
la science :
- la science vise une réalité par une recherche constante, laborieuse et
cependant créative de concepts orientés vers la description ou l'organisation
de données résistant à nos fantaisies ;
- la science a pour objectif de décrire, d'expliquer, de comprendre et non d'agir
directement ;
- la science a pour objectif de décrire, d'expliquer, de comprendre la science a
le souci constant de produire des critères de validation publique, c'est-à-dire
exposés au contrôle de quiconque tant soit peu instruit.
La magie et le mythe constituent les premières approches du réel. En effet, pour
comprendre et expliquer l’univers dans ces diverses manifestations, l’homme a
d’abord fait appel à des formes impersonnelles et à des récits populaires qui sont
censés guider le monde, l’ordonner et lui donner une signification. Cette attitude a
donné naissance aux religions primitives qui faisaient de l’homme un être vivant en
permanence avec des êtres qui présidaient à sa destinée et à celle du monde. La
connaissance sensible est liée à la sensibilité, à l’expérience concrète. Notons
cependant que les sens ne disent pas l’essence, mais l’apparence de l’objet voué au
changement. A côté de la connaissance sensible, nous avons la connaissance
rationnelle objective fondée sur l’expérience scientifique. La connaissance
scientifique, dans ses principes utilise l’idée et l’objet, les confronte pour déterminer
la vérité de la fausseté. Cette confrontation confirme ou non l’expérience scientifique.
Dans le Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Lalande définit la science
comme « un ensemble de connaissances et de recherches ayant un degré suffisant
d’unités et de généralités susceptibles d’amener les hommes qui s’y consacrent à
des conclusions concordantes qui ne résultent ni de conventions arbitraires, ni de
goûts, ni des intérêts individuels qui leur sont communs, mais de relations objectives
que l’on découvre graduellement et que l’on confirme par des méthodes de
vérifications définies ». La connaissance scientifique exige, outre l’usage de la
raison, de la réflexion, pour discerner le vrai du faux, un esprit critique et la rupture
avec les premières données. Elle exige aussi l’universalité, la neutralité,
l’expérimentation et des méthodes de vérification, l’objectivité que confère la
distanciation entre le sujet et l’objet.
Dans une perspective historique, il se dégage plusieurs courants afférents à
l’épistémologie dont le rationalisme qui défend l’idée selon laquelle les
connaissances sont l’œuvre de la raison et non des sens, ceci parce que l’objet de la
raison passe à travers l’aire des sens pour saisir l’objet dans son essentialité. C’est
ainsi que pour les rationalistes (Descartes, Leibnitz, Kant), il faut aller au-delà du
monde des sens pour saisir la nature intrinsèque de la chose. La raison est alors la
seule faculté permettant d’acquérir des connaissances certaines et crédibles.
L'empirisme s'oppose au rationalisme et affirme que toute connaissance provient de
l'expérience. Selon ce courant, les sciences progressent en accumulant des
observations dont on peut extraire des lois par un raisonnement inductif ou