MERCREDI 2 MARS 2016
Il y a quelques semaines,
nous vous présentions
Sabine Navarro, le
médecin qui avait ouvert
un cabinet place de la
Poste. Voici aujourd’hui le
portrait d’Anne-Laure
Michallon qui remplace
depuis deux mois le
docteur Jean-Pierre Léger.
Une arrivée à la
campagne qu’elle a faite
par choix d’exercer dans
un village qui allait voir
partir son médecin
généraliste à la retraite.
Presque une vocation.
Et aujourd’hui, Saint-
Pierre-La-Palud peut
s’enorgueillir d’avoir deux
médecins.
C’est une bulle d’air pour
la commune, dans le
contexte de pénurie
médicale en zone rurale
et semi-rurale qui touche
notamment le Pays de
l’Arbresle.
SAINT-PIERRE-LA-PALUD SANTÉ
Ces jeunes médecins qui font le choix
d’être généralistes à la campagne
Aujourd’hui, Saint-Pierre-La-Palud peut s’enorgueillir d’avoir deux médecins. Photo d’illustration Jean-Pierre BALFIN
Il est 10 h 30. Après ses
consultations de la mati-
née, Anne-Laure Michal-
lon s’apprête à quitter le
cabinet où elle exerce, rou-
te de Sain-Bel, pour com-
mencer ses visites à domi-
cile. Elle terminera sa
journée vers 19 h 30, après
avoir enchaîné ses consul-
tations de l’après-midi. De-
puis le 4 janvier dernier,
cette jeune généraliste de
28 ans, originaire des
Monts du Lyonnais, est
remplaçante de Jean-Pierre
Léger. La place était vacan-
te depuis le départ en re-
traite, fin décembre, de la
première remplaçante du
praticien. « J’ai appris qu’il
n’y avait plus de médecin
sur Saint-Pierre la-Palud et
je trouvais cela dommage
de laisser un village sans
médecin », explique la jeu-
ne femme.
Anne-Laure Michallon se
destinait à être infirmière
puéricultrice, elle a finale-
ment pris le chemin de la
faculté de médecine de
Lyon Est pour devenir pé-
diatre. À l’heure du choix
des spécialités, elle a opté
pour la médecine généra-
le : « J’aime la diversité
d’âges, de pathologies, la
polyvalence. J’apprécie le
contact avec le patient ren-
contré dans son environne-
ment familial. Les liens
sont proches et nous som-
mes disponibles pour cha-
cun d’eux. C’est différent
en hôpital ». Exercer son
métier en milieu rural est
un choix délibéré : « Je suis
originaire de la campagne
et travailler à la ville ne
m’intéresse pas ». À l’issue
de ses études de médecine,
fin 2015, elle a multiplié les
remplacements dans le sec-
teur. Elle est très satisfaite
de travailler désormais sur
Saint-Pierre-la-Palud et à
terme aimerait s’y instal-
ler : « Je ne suis pas de
passage. Par la suite, pour-
quoi ne pas m’installer
dans mon propre cabinet ?
Mon souhait est de pou-
voir travailler en équipe ».
C’est pour elle la garantie
de ne pas être isolée, de
pouvoir partager des avis
sur les problématiques mé-
dicales et de rediriger les
patients en cas d’absence.
Le projet de maison médi-
cale pourrait répondre à
ses attentes.
De notre correspondante
Marie Beauverie
« Je trouvais dommage de laisser un village sans médecin »
Anne-Laure Michallon, jeune médecin, est remplaçante depuis le 4 janvier sur la
commune : « A terme, j’aimerais rester à Saint-Pierre-la-Palud ». Photo Marie BEAUVERIE
} Je suis
originaire
de la campagne et
travailler à la ville
ne m’intéresse
pas ~
Anne-Laure Michallon