Ces jeunes médecins qui font le choix d`être généralistes à la

publicité
S A INT- PIERRE-L A -PAL U D S A NTÉ
Ces jeunes médecins qui font le choix
d’être généralistes à la campagne
Il y a quelques semaines,
nous vous présentions
Sabine Navarro, le
médecin qui avait ouvert
un cabinet place de la
Poste. Voici aujourd’hui le
portrait d’Anne-Laure
Michallon qui remplace
depuis deux mois le
docteur Jean-Pierre Léger.
Une arrivée à la
campagne qu’elle a faite
par choix d’exercer dans
un village qui allait voir
partir son médecin
généraliste à la retraite.
Presque une vocation.
Et aujourd’hui, SaintPierre-La-Palud peut
s’enorgueillir d’avoir deux
médecins.
C’est une bulle d’air pour
la commune, dans le
contexte de pénurie
médicale en zone rurale
et semi-rurale qui touche
notamment le Pays de
l’Arbresle.
Aujourd’hui, Saint-Pierre-La-Palud peut s’enorgueillir d’avoir deux médecins. Photo d’illustration Jean-Pierre BALFIN
« Je trouvais dommage de laisser un village sans médecin »
Il est 10 h 30. Après ses
consultations de la matinée, Anne-Laure Michallon s’apprête à quitter le
cabinet où elle exerce, route de Sain-Bel, pour commencer ses visites à domicile. Elle terminera sa
journée vers 19 h 30, après
avoir enchaîné ses consultations de l’après-midi. Depuis le 4 janvier dernier,
cette jeune généraliste de
28 ans, originaire des
Monts du Lyonnais, est
remplaçante de Jean-Pierre
Léger. La place était vacante depuis le départ en retraite, fin décembre, de la
première remplaçante du
praticien. « J’ai appris qu’il
n’y avait plus de médecin
sur Saint-Pierre la-Palud et
je trouvais cela dommage
de laisser un village sans
médecin », explique la jeune femme.
Anne-Laure Michallon se
destinait à être infirmière
puéricultrice, elle a finalement pris le chemin de la
faculté de médecine de
Lyon Est pour devenir pédiatre. À l’heure du choix
des spécialités, elle a opté
pour la médecine généraMERCREDI 2 MARS 2016
} Je suis
originaire
de la campagne et
travailler à la ville
ne m’intéresse
pas ~
Anne-Laure Michallon
Anne-Laure Michallon, jeune médecin, est remplaçante depuis le 4 janvier sur la
commune : « A terme, j’aimerais rester à Saint-Pierre-la-Palud ». Photo Marie BEAUVERIE
le : « J’aime la diversité
d’âges, de pathologies, la
polyvalence. J’apprécie le
contact avec le patient rencontré dans son environne-
ment familial. Les liens
sont proches et nous sommes disponibles pour chacun d’eux. C’est différent
en hôpital ». Exercer son
métier en milieu rural est
un choix délibéré : « Je suis
originaire de la campagne
et travailler à la ville ne
m’intéresse pas ». À l’issue
de ses études de médecine,
fin 2015, elle a multiplié les
remplacements dans le secteur. Elle est très satisfaite
de travailler désormais sur
Saint-Pierre-la-Palud et à
terme aimerait s’y installer : « Je ne suis pas de
passage. Par la suite, pourquoi ne pas m’installer
dans mon propre cabinet ?
Mon souhait est de pouvoir travailler en équipe ».
C’est pour elle la garantie
de ne pas être isolée, de
pouvoir partager des avis
sur les problématiques médicales et de rediriger les
patients en cas d’absence.
Le projet de maison médicale pourrait répondre à
ses attentes.
De notre correspondante
Marie Beauverie
Téléchargement