Un peu d'histoire...
Fromage: denrée alimentaire solide ou semi-solide obtenue en séparant l’élément solide du lait, le 
caillé, de sa partie liquide, le petit-lait, salée et vieillie pendant un temps plus ou moins long. 
L’origine du fromage remonte à la préhistoire, quand l’homme, au néolithique, se sédentarise et se 
met à pratiquer l’agriculture. Le lait est alors obtenu de divers mammifères, comme le chameau, la 
chèvre ou le renne. Des faisselles en terre percées de trous (destinées à égoutter le lait coagulé 
naturellement), ont été retrouvées sur plusieurs sites néolithiques. Le fromage (du latin 
formaticus, «fait dans une forme») a toujours tenu une place importante dans l’alimentation de 
presque toutes les sociétés (la seule exception étant l’Inde, malgré l’existence d’un important 
cheptel bovin). En effet, il peut être fabriqué dans presque tous les environnements, et il constitue 
un bon moyen de conserver le lait dans les périodes où celui-ci n’est pas disponible. 
En France, des traditions régionales variées ont fortement influencé la production du fromage, 
mais le climat, qui influe sur la végétation, et donc sur les espèces animales, a joué un rôle 
important. Ainsi, les vaches vivent sur des pâturages, mais, dès là où la végétation s’appauvrit, ce 
sont les troupeaux de brebis ou de chèvres (introduites en Europe au XVIIIe siècle apr.J.-C.) que 
l’on rencontre en majorité. 
Quelle que soit la méthode utilisée pour l’obtenir, le fromage conserve une grande partie des 
éléments nutritifs du lait, en particulier des matières grasses, des minéraux, des sucres et des 
vitamines. Les fromages au lait de brebis et de chèvre, conseillés aux personnes souffrant d’une 
intolérance au lactose, sont plus riches en protéines et plus faciles à digérer que ceux au lait de 
vache. 
Deux types de productions fromagères coexistent: une production artisanale et une production 
industrielle, qui utilise les mêmes méthodes de base, tout en mettant en jeu une technologie 
poussée. En France, c’est le lait «cru», qui n’a subi aucune transformation et n’a pas été écrémé, 
qui entre dans la fabrication artisanale du fromage (environ 15% de la production française). Le 
lait pasteurisé, c’est-à-dire chauffé de 72 à 85°C, est réservé à la production industrielle. 
Les noms, la fabrication et l’origine des fromages sont protégés par les appellations d’origine 
contrôlées (AOC). Environ 10% de la production française (plus de 400 variétés de fromages) est 
concernée par cette loi, mais la liste des fromages bénéficiant d’une AOC augmente régulièrement. 
En 1994, cette liste était la suivante: abondance, beaufort, bleu d’Auvergne, bleu des Causses, 
bleu de Gex, brie de Meaux, brie de Melun, camembert de Normandie, cantal, chabichou du 
Poitou, chaource, crottin de Chavignol, comté, époisses, fourme d’Ambert, laguiole, langres, livarot 
du pays d’Auge, maroilles, munster, neufchâtel, ossau-iraty, picodon, pont-l’évêque, pouligny 
saint-pierre, reblochon, roquefort, sainte-maure de Touraine, saint-nectaire, salers, selles-sur-cher, 
vacherin mont-d’or. 
La fabrication des Pâtes Molles