•l’éducation à la santé et la prévention nécessaire aux soins,
•la coordination des soins avec les différents intervenants autour du patient.
On pourrait envisager également la tenue d’un dossier de soins, confidentiel, qui
serait en la possession de l’infirmière libérale et qui pourrait être à disposition du
contrôle médical sur demande.
Ce formulaire pourrait remplacer l’actuelle entente préalable. Le médecin ne
devrait que prescrire une « intervention par une infirmière ». C’est à celle-ci de
décider de la suite qu’elle entend donner à une prise en charge éventuelle (voir
annexe).
En échange, cette consultation infirmière en exercice libéral doit s’inscrire dans
une démarche qualité, associant le développement des compétences
(formations), l’évaluation des pratiques (EPP) et des services rendus à la
population. Il s’agit de développer une pratique infirmière spécifique sans se
substituer aux médecins.
✔La consultation de suivi.
Une évaluation des besoins de la personne, du fait de l’aggravation ou de
l’amélioration de son état (qui justifierait une prescription infirmière) ferait l’objet
d’une nouvelle consultation. Elle correspond à la séance de surveillance clinique
infirmière et de prévention d’un patient en situation de dépendance (contrôle des
différents paramètres, vérification de l’observance du traitement, contrôle des
conditions de confort et de sécurité du patient, tenue de la fiche de surveillance et
de la fiche de liaison avec transmissions des informations à l’entourage).
On pourrait ainsi envisager une consultation infirmière auprès de tous les patients
atteints dALD une fois par semaine par exemple. Elle comprendrait aussi la
coordination des soins avec les autres professionnels de santé autour de la
personne comme on le fait actuellement pour les diabétiques.
✔La consultation de prévention et d’éducation à la santé
Il s’agit d’éduquer le patient lui-même, pour l’aider à se prendre en charge, pour
préserver ce qui reste d’autonomie à une personne âgée et dépendante. C’est
aussi évaluer les capacités des personnes qui lui viendront en aide et les éduquer
à ces nouvelles tâches.
Le but est d’éviter de consulter inutilement un médecin, surtout en l’absence de
moyens financiers ou de mutuelles. C’est un fait nouveau dans notre pratique.
Les infirmières libérales le font de façon quotidienne. La France a un retard
énorme à combler en matière de prévention et d’éducation à la santé. Les
infirmières libérales doivent jouer un rôle essentiel dans ce domaine, mais il faut
pour cela leur en donner les moyens légaux, juridiques et financiers.
A titre d’exemple, combien de millions d’euros économisés par les caisses si les
campagnes de vaccination étaient assurées par les infirmières libérales en
première intention ?
Nous pensons aussi qu’en matière de santé publique, l’attribution d’une
consultation infirmière en acte de prévention permettrait encore une fois
l'orientation des consultants vers le professionnel adapté (cette consultation n'a
pas un rôle de diagnostic ni d'acte, mais simplement de conseil) tout en mettant
en place une éducation, une prévention et une surveillance toujours dans le cadre
de notre rôle propre.