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Dossier n°4.2 : Le clonage ALE/ 1/ EH/ EO-2-21.3.2011
II Exemples
2.1 Cas pratiques
2.1.1 Applications à l’espèce humaine
Procréation
Cas 1 Pierre et Marie : pouvoir enfin avoir leur enfant
Pierre et Marie désirent avoir un enfant depuis longtemps, mais Pierre est stérile. Ils ont fait
appel à plusieurs techniques de reproduction artificielle, mais en vain. En désespoir de cause ils
souhaitent avoir recours au clonage : à partir d’une cellule somatique de Pierre, il leur serait
possible d’avoir un enfant, dont l’apparence sera identique à Pierre, mais à la personnalité
distincte. Du fait que le génome provient d’une cellule de Pierre, et que l’ovule est d’origine
maternelle, Pierre et Marie pourraient se réclamer d’une procréation “ partiellement sexuée ”.
Le désir de ce couple est d’engendrer et d’élever leur enfant dans le cadre d’un projet familial.
Peut-on répondre favorablement à la demande de Pierre et Marie ?
Cas 2 Anne : redonner vie à Matthieu
Anne vient de subir un terrible accident de voiture. Son mari est mort sur le coup et son fils
unique, M atthieu qui a cinq ans, est dans le coma. Les médecins lui déclarent qu’il a subi des
atteintes irréversibles du cerveau et qu’il va probablement mourir dans les prochaines
semaines. Anne vient d’avoir sa ménopause ; elle ne peut avoir un autre enfant. Elle demande
à prendre une cellule de Matthieu, pour le cloner. Le clone de Matthieu serait alors placé dans
un ovule d’une autre femme qui porterait l’enfant ?
Autogreffes
Cas 3 Claire : la dernière chance
Daniel et Mathilde ont une fille, Claire, qui a douze ans et qui est lentement en train mourir.
La seule chance pour Claire serait de pouvoir lui faire une greffe de reins dans les deux ans qui
viennent. M alheureusement, les reins susceptibles d’être greffés sont en trop petit nombre et
même si on parvenait à en trouver le risque de rejet de la greffe serait très élevé. Daniel et
Mathilde entendent parler de la possibilité de cloner Claire pour développer un rein qu’on
pourrait greffer à Claire, sans risque de rejet de la greffe. A supposer que les techniques de
clonage soient suffisamment fiables, cette possibilité vous paraît-elle légitime ?
Remarque
Nous avons choisi principalement de traiter dans le cadre de ce dossier du domaine
d’application relatif à l’homme, et plus spécifiquement du clonage dit “ reproductif ”
(cf. Ex 1 et 2). Ce dossier ne traite pas d’autres applications possibles du clonage en
relation avec l’homme, dans le monde végétal ou animal. On en donnera ici
simplement ici deux mentions pour mémoire.
Monde animal. Recherche pharmaceutique
Imaginons une souris à laquelle on ajouterait un chromosome humain, celui qui, par exemple,
contrôle la synthèse des anticorps. Face à une maladie, la souris développerait ses propres
anticorps mais aussi ceux de l’homme. De cette façon, on serait à même d’analyser la réaction
des anticorps humains, tout en évitant qu’aucun être humain soit affecté par la maladie. On
pourrait aussi de la sorte réduire le nombre d’animaux faisant l’objet d’expérimentations
puisqu’on pourrait comparer des animaux clonés et donc de constitution génétique homogène.
Monde végétal. Plantes plus productives
Pour répondre au défi de la faim dans le monde, certains préconisent de recourir au clonage
pour reproduire, à un grand nombre d’exemplaires, les meilleures plantes d’une espèce. Les