de travail élabore un modèle à l’usage des entreprises
pour la divulgation volontaire et systématique des
informations de nature « climatique » à leurs créanciers,
assureurs, investisseurs et autres parties prenantes.
• Le Groupe HSBC a défendu la cause de règles plus
strictes sur le changement climatique au sein des
Principes Équateur et des normes de performances de
la Société Financière Internationale (IFC), qui établissent
un ensemble de bonnes pratiques internationales dans
le financement de grands projets d’équipement.
2) La transition d’une économie à fort niveau
de carbone...
Le Groupe HSBC concentre son attention en priorité sur
les secteurs qui émettent les plus gros volumes de GES,
car ce sont ceux qui contribuent le plus au changement
climatique. Nous avons mis en place des politiques pour
restreindre le financement des entreprises qui pratiquent
la déforestation ou une activité relevant de l’industrie du
charbon.
• Le Groupe HSBC a restreint le financement de
l’industrie forestière en 2004 et a progressivement
durci sa ligne de conduite à cet égard. Nos politiques
sectorielles pour l’industrie forestière et pour les
matières premières agricoles interdisent le financement
de projets participant à la déforestation et imposent le
recours à une certification indépendante pour garantir le
respect de cette interdiction. Ces politiques volontaires
sont classées premières dans le rapport Forest 500 sur
les politiques de 500 grandes entreprises, institutions
et États.
• HSBC a été le premier grand groupe bancaire
international à limiter le financement des centrales
électriques au charbon en 2011. Nous ne finançons
pas de nouvelles centrales dans les pays développés
lorsque l’intensité carbone dépasse 550 g/kWh (en
pratique, le niveau d’une centrale au gaz) ou dans les
pays en développement lorsqu’elle dépasse 850 g/kWh
(ce qui revient à exclure les centrales les plus « sales »).
• En 2016, le Groupe HSBC a interdit le financement
de toute nouvelle mine de charbon thermique ou
de tout nouveau client dépendant de l’extraction
de charbon thermique.
Reconnaissant que la transition vers un monde sobre
en carbone prendra du temps et doit, par ailleurs, être
juste et réalisable, le Groupe HSBC continuera de prêter
à des industries à forte intensité de carbone telles que
l’extraction de charbon et la production d’électricité au
moyen de charbon pour autant que soit assurée une
transition en bon ordre vers un monde sobre en carbone.
Un arrêt immédiat de l’utilisation du charbon aurait des
conséquences néfastes à d’autres égards. Le charbon
thermique produisant 41 % de l’électricité mondiale, des
milliards de personnes seraient privées ou quasi privées
d’électricité. La fabrication d’acier neuf, à laquelle le
charbon est indispensable, deviendrait impossible. La
main-d’œuvre du secteur du charbon et les populations
qui en dépendent devraient être aidées en cas de
destructions d’emplois à grande échelle.
Chez HSBC, nous pensons que notre meilleur levier
d’influence consiste à soutenir nos clients pour les
aider à progresser rapidement et sans heurt dans la
transition vers une économie bas carbone. Nous avons
intentionnellement fixé nos normes à un niveau qui
n’incite pas nos clients à se tourner vers d’autres sources
de financement moins exigeantes que nous dans ce
domaine. D’après notre expérience, cela aurait pour effet
de réduire l’impact de notre action contre le changement
climatique et de ralentir, in fine, la progression de la
transition vers une économie bas carbone. Ainsi, même
si ces normes nous ont amenés à cesser de fournir des
services bancaires à certains clients (des entreprises de
l’industrie forestière, par exemple), elles nous ont surtout
conduits à réduire notre soutien à certains types de
projets spécifiques (tels que la construction de nouvelles
centrales électriques au charbon ou la création de mines
de charbon thermique) qui engendreraient à coup sûr des
émissions de gaz à effet de serre supplémentaires pour
de nombreuses années.
Cette démarche est cohérente avec notre approche
de ce que l’on appelle les « actifs bloqués » (stranded
assets). Nous avons compris il y a quelques années que
la lutte contre le changement climatique impliquerait
peut-être de voir réduire la durée économique et la valeur
de certains actifs. Par exemple, certaines entreprises
exploitant des combustibles fossiles comme le charbon
et le pétrole ne pourront peut-être plus extraire ces
ressources comme elles l’avaient envisagé initialement
si le monde veut éviter un dérèglement climatique
dangereux. Le Groupe HSBC a produit un important
volume de recherches sur ce risque particulier et en tient
de plus en plus compte dans ses lignes de métier telles
que la gestion d’actifs et les prêts.
3) ... vers une économie bas carbone
Le Groupe HSBC s’est doté d’un Comité climat (Climate
Business Council) en 2010. Des cadres de haut
niveau représentant les différentes lignes de métier
se concertent pour élaborer une stratégie coordonnée
en vue de développer les financements aux clients
actifs dans l’atténuation du changement climatique ou
l’adaptation à ses effets. Dans ce contexte,
• le Groupe HSBC a créé dès 2007 un Centre
d’excellence pour le changement climatique,
qui fournit aux investisseurs des études sur les
conséquences, les risques et les possibilités associés
au changement climatique. Le Centre a produit des
rapports de recherche variés ; citons trois d’entre eux
: Keeping It Cool: Financing a 2°C World ; Keeping It
Cool: Implementing the Paris Agreement et Scoring
Climate Risk. En 2016, pour la troisième année
consécutive, notre cellule de recherche sur le climat
a obtenu la première place au classement Thomson
Reuters Extel.
• Le Groupe HSBC est un acteur majeur du marché
primaire des obligations vertes, par lesquelles
des clients lèvent des fonds qui seront affectés à des
projets ayant un effet bénéfique au regard du climat
ou d’un autre objectif de développement durable.
Nous avons par exemple aidé la Société Financière
Internationale à monter le premier « emprunt vert »