claration du Groupe HSBC
sur le changement climatique
Octobre 2016
Introduction
Le changement climatique représente une menace
immédiate aux conséquences potentiellement
irréversibles pour les sociétés humaines et pour la
planète, une menace reconnue par les 184 pays qui
ont signé l’accord international sur la lutte contre le
réchauffement climatique lors de la 21e Conférence des
parties à Paris en 2015, dit « Accord de Paris ».
S’ils ne sont pas maîtrisés, les changements climatiques
mettront en péril les entreprises, les hommes et
l’environnement qui sont le fondement de l’activité du
Groupe HSBC depuis 150 ans. Pour aider effectivement
les hommes à réaliser leurs espoirs et à concrétiser leurs
ambitions, le Groupe HSBC a un rôle important à jouer
dans la lutte contre le changement climatique.
La présente déclaration résume la façon dont le
Groupe HSBC aborde la problématique du changement
climatique et ses principales initiatives dans ce domaine.
Contexte
Le réchauffement climatique est une certitude. Il ne
fait, notamment, aucun doute pour le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC),
organisme intergouvernemental créé sous l’égide des
Nations Unies pour fournir des informations scientifiques
rigoureuses et équilibrées sur les changements
climatiques, fort de 195 pays membres . Le GIEC estime
que les années 1983 à 2012 constituent probablement
les trois décennies les plus chaudes des quatorze
derniers siècles. La température moyenne sur la Terre
a augmenté d’environ 0,85 °C entre 1880 et 2012. Les
scientifiques ont des prédictions divergentes quant au
rythme et aux effets précis du changement climatique,
mais, dans leur immense majorité, ils convergent sur
un point : le changement climatique est là, et il est
dangereux.
Les conséquences du réchauffement de la plate
sont essentiellement négatives. On constate déjà une
augmentation de la fréquence des événements extrêmes
tels que canicules, incendies, sécheresses
et inondations, ainsi qu’une hausse du niveau des océans
et un recul des glaciers. Ces modifications ont
de nombreux effets néfastes – sur la santé humaine,
sur la faune et la flore sauvages, sur les cultures, les
récoltes, la sécurité alimentaire et les ressources en eau,
pour n’en citer que quelques-uns. Léchelle de ces effets
varie selon les régions du monde, mais trois choses sont
claires : ces effets sont graves, ils vont empirer et ce
sont les habitants les plus pauvres de la planète qui en
supporteront le plus le fardeau.
Les gaz à effets de serre (GES) dorigine anthropique
sont très probablement la cause principale du
réchauffement du climat planétaire depuis le milieu
du siècle dernier. Les plus gros volumes d’émissions
ont été générés par la combustion de matières fossiles,
au premier rang desquels le charbon, par l’agriculture,
ainsi que par la déforestation et les autres modifications
de l’usage des sols. Le rôle joué par la déforestation est
particulièrement important, étant donné que les forêts
agissent aussi comme « puits » en absorbant le dioxyde
de carbone, un des principaux GES, et sont riches en
biodiversité. Alors que d’autres hausses futures des
températures sont dores et déjà acquises, il est urgent
que le monde prenne des mesures appropriées.
La démarche
du groupe HSBC
On ne parviendra à éviter des niveaux dangereux de
changement climatique que si toute la société travaille
de concert. États, entreprises, populations et société
civile œuvreront dans un but commun ; mais le secteur
financier jouera aussi son rôle. Il a financé certaines
des grandes mutations économiques et sociales de
l’humanité, telles que la révolution industrielle, l’ère de la
mécanisation et l’avènement de la puce électronique.
Il peut maintenant financer – et influencer – les
innovations et les adaptations nécessaires dans la lutte
contre le changement climatique.
Les pouvoirs publics seront cruciaux dans la mise en
place de politiques pérennes et stables qui facilitent les
décisions d’investissement nécessaires à la transition
vers une économie « bas carbone ». Le Groupe HSBC
salue donc sans réserve laccord de Paris sur le
climat. Nous irons dans le sens de ce texte international
et le compléterons par des actions de notre propre chef,
dans la lignée de celles entreprises au cours des dix
années précédentes.
claration du Groupe HSBC
sur le changement climatique
Le Groupe HSBC souscrit aux grands objectifs de
l’Accord de Paris, qu’il intègre progressivement dans
toutes ses activités, à savoir :
1. Atténuation – Maintenir l’augmentation de la
température mondiale « nettement en dessous »
de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels
et poursuivre les efforts en vue de limiter cette
augmentation à 1,5 °C.
2. Adaptation – Accroître la capacité d’adaptation
aux conséquences néfastes des dérèglements
climatiques.
3. Financement – Faire concorder les flux financiers
avec des trajectoires de développement bas-
carbone.
Nous approuvons les principes sous-jacents
de lAccord de Paris, qui influenceront la nature
et le calendrier des initiatives du Groupe HSBC.
1. Les pays géreront leurs émissions au travers
des décisions de contributions prises au niveau
national (ou INDC selon l’acronyme anglais pour
Intended Nationally Determined Contributions),
lesquelles seront progressivement renforcées.
2. Les pays sefforceront d’atteindre le point de
retournement de leur courbe d’émission de GES
au plus tôt.
3. Ce chemin sera plus long pour les pays en
développement, qui devront recevoir davantage
daide – y compris financière.
4. Les pays développés continueront de montrer
la voie.
Le Groupe HSBC reconnaît qu’il existe des avis
divergents sur ce que devraient être les objectifs
climatiques et l’échelle de temps à prévoir pour les
atteindre. Nous pensons que la principale priorité
était de parvenir à un accord politique mondial sur
le changement climatique, ce qui est maintenant
fait. La priorité suivante est la mise en application
de ce qui a été convenu. La fixation dobjectifs a
eu pour effet de recentrer la réflexion et d’inspirer
des mesures indispensables à courte échéance, qui
pourront être renforcées progressivement,
en fonction des besoins.
Quelques initiatives
du Groupe HSBC
Les initiatives retenues dans cette déclaration ne
représentent qu’une partie de l’action entreprise par le
Groupe HSBC. Le Groupe a renforcé sa contribution à la
lutte contre le changement climatique et le fera encore
à l’avenir. Nos initiatives « climatiques » ainsi que les
dernières actualités en la matière sont présentées en
détail sur notre site internet(1).
1) Actions de mobilisation
Le Groupe HSBC est un important relais de mobilisation
à la nécessité de comprendre les conséquences du
changement climatique et de prendre les mesures qui
s’imposent. Au plan mondial, nous dialoguons avec
nos clients, nos collaborateurs, nos fournisseurs et nos
actionnaires. Nous soutenons aussi des mesures plus
larges au sein du secteur financier ainsi que parmi les
responsables des politiques publiques dans le monde
entier.
HSBC est membre du groupe « climat » des dirigeants
de grandes entreprises au Forum économique mondial
et l’un des signataires de la lettre ouverte de ce groupe
aux responsables des politiques publiques soutenant la
lutte contre le réchauffement climatique.
Le Groupe HSBC appuie les initiatives en faveur du
climat lors de sommets mondiaux à haut niveau. Notre
PDG a par exemple prôné une accélération des progrès
en ce sens lors de la « COP21 » qui a abouti à l’Accord
de Paris.
Le Groupe HSBC, aux côtés de 25 institutions
financières de pays développés et en développement,
s’est engagé, en adoptant les Principes volontaires
pour intégrer l’action climatique dans les
institutions financières, à tenir expressément
compte des questions climatiques dans ses activités
d’investissement et de conseil. Ces 26 établissements,
qui pèsent, ensemble, plus de 11 000 milliards d’USD,
représentent une force financière non négligeable.
Plus spécifiquement, le Groupe HSBC est membre
de la Catalytic Finance Initiative, un consortium
d’institutions financières et d’investisseurs canalisant
8 milliards d’USD de financements innovants vers
des projets relatifs aux énergies propres et à d’autres
enjeux du développement durable.
Le Groupe HSBC a signé l’Engagement de Montréal
sur le carbone, qui impose aux activités de gestion
d’actifs de mesurer et de divulguer chaque année
l’empreinte carbone des sociétés de leurs portefeuilles
de placements.
Le Groupe HSBC participe au programme «
changement climatique » du CDP (autrefois Carbon
Disclosure Project). Le CDP encourage – pour le
compte de 800 investisseurs institutionnels – la
réduction des gaz à effets de serre par le suivi et la
publication des résultats de 2 000 grandes entreprises
en matière d’émissions de GES.
HSBC soutient étroitement le groupe de travail
du Conseil de stabilité financière (FSB) chargé de
l’information financière touchant au climat. Ce groupe
de travail élabore un modèle à l’usage des entreprises
pour la divulgation volontaire et systématique des
informations de nature « climatique » à leurs créanciers,
assureurs, investisseurs et autres parties prenantes.
Le Groupe HSBC a défendu la cause de règles plus
strictes sur le changement climatique au sein des
Principes Équateur et des normes de performances de
la Société Financière Internationale (IFC), qui établissent
un ensemble de bonnes pratiques internationales dans
le financement de grands projets d’équipement.
2) La transition d’une économie à fort niveau
de carbone...
Le Groupe HSBC concentre son attention en priorité sur
les secteurs qui émettent les plus gros volumes de GES,
car ce sont ceux qui contribuent le plus au changement
climatique. Nous avons mis en place des politiques pour
restreindre le financement des entreprises qui pratiquent
la déforestation ou une activité relevant de l’industrie du
charbon.
Le Groupe HSBC a restreint le financement de
l’industrie forestière en 2004 et a progressivement
durci sa ligne de conduite à cet égard. Nos politiques
sectorielles pour l’industrie forestière et pour les
matières premières agricoles interdisent le financement
de projets participant à la déforestation et imposent le
recours à une certification indépendante pour garantir le
respect de cette interdiction. Ces politiques volontaires
sont classées premières dans le rapport Forest 500 sur
les politiques de 500 grandes entreprises, institutions
et États.
HSBC a été le premier grand groupe bancaire
international à limiter le financement des centrales
électriques au charbon en 2011. Nous ne finançons
pas de nouvelles centrales dans les pays développés
lorsque l’intensité carbone dépasse 550 g/kWh (en
pratique, le niveau d’une centrale au gaz) ou dans les
pays en développement lorsqu’elle dépasse 850 g/kWh
(ce qui revient à exclure les centrales les plus « sales »).
En 2016, le Groupe HSBC a interdit le financement
de toute nouvelle mine de charbon thermique ou
de tout nouveau client dépendant de l’extraction
de charbon thermique.
Reconnaissant que la transition vers un monde sobre
en carbone prendra du temps et doit, par ailleurs, être
juste et réalisable, le Groupe HSBC continuera de prêter
à des industries à forte intensité de carbone telles que
l’extraction de charbon et la production d’électricité au
moyen de charbon pour autant que soit assurée une
transition en bon ordre vers un monde sobre en carbone.
Un arrêt immédiat de l’utilisation du charbon aurait des
conséquences néfastes à dautres égards. Le charbon
thermique produisant 41 % de l’électricité mondiale, des
milliards de personnes seraient privées ou quasi privées
d’électricité. La fabrication d’acier neuf, à laquelle le
charbon est indispensable, deviendrait impossible. La
main-dœuvre du secteur du charbon et les populations
qui en dépendent devraient être aidées en cas de
destructions d’emplois à grande échelle.
Chez HSBC, nous pensons que notre meilleur levier
d’influence consiste à soutenir nos clients pour les
aider à progresser rapidement et sans heurt dans la
transition vers une économie bas carbone. Nous avons
intentionnellement fixé nos normes à un niveau qui
n’incite pas nos clients à se tourner vers dautres sources
de financement moins exigeantes que nous dans ce
domaine. D’après notre expérience, cela aurait pour effet
de réduire l’impact de notre action contre le changement
climatique et de ralentir, in fine, la progression de la
transition vers une économie bas carbone. Ainsi, même
si ces normes nous ont amenés à cesser de fournir des
services bancaires à certains clients (des entreprises de
l’industrie forestière, par exemple), elles nous ont surtout
conduits à réduire notre soutien à certains types de
projets spécifiques (tels que la construction de nouvelles
centrales électriques au charbon ou la création de mines
de charbon thermique) qui engendreraient à coup sûr des
émissions de gaz à effet de serre supplémentaires pour
de nombreuses années.
Cette démarche est cohérente avec notre approche
de ce que l’on appelle les « actifs bloqués » (stranded
assets). Nous avons compris il y a quelques années que
la lutte contre le changement climatique impliquerait
peut-être de voir réduire la durée économique et la valeur
de certains actifs. Par exemple, certaines entreprises
exploitant des combustibles fossiles comme le charbon
et le pétrole ne pourront peut-être plus extraire ces
ressources comme elles l’avaient envisagé initialement
si le monde veut éviter un dérèglement climatique
dangereux. Le Groupe HSBC a produit un important
volume de recherches sur ce risque particulier et en tient
de plus en plus compte dans ses lignes de métier telles
que la gestion d’actifs et les prêts.
3) ... vers une économie bas carbone
Le Groupe HSBC s’est doté d’un Comité climat (Climate
Business Council) en 2010. Des cadres de haut
niveau représentant les différentes lignes de métier
se concertent pour élaborer une stratégie coordonnée
en vue de développer les financements aux clients
actifs dans l’atténuation du changement climatique ou
l’adaptation à ses effets. Dans ce contexte,
le Groupe HSBC a créé dès 2007 un Centre
dexcellence pour le changement climatique,
qui fournit aux investisseurs des études sur les
conséquences, les risques et les possibilités associés
au changement climatique. Le Centre a produit des
rapports de recherche variés ; citons trois d’entre eux
: Keeping It Cool: Financing a 2°C World ; Keeping It
Cool: Implementing the Paris Agreement et Scoring
Climate Risk. En 2016, pour la troisième année
consécutive, notre cellule de recherche sur le climat
a obtenu la première place au classement Thomson
Reuters Extel.
Le Groupe HSBC est un acteur majeur du marc
primaire des obligations vertes, par lesquelles
des clients lèvent des fonds qui seront affectés à des
projets ayant un effet bénéfique au regard du climat
ou d’un autre objectif de développement durable.
Nous avons par exemple aidé la Société Financière
Internationale à monter le premier « emprunt vert »
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