Elaboré par Juvénal TURATSINZE – www.africa-do-business.com
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2. Une description des produits
Le manioc, un aliment populaire
Le manioc est une Euphorbiacée originaire de l’Amérique du sud. L’histoire révèle qu’il a été introduit
en Afrique vers l’an 1600, le manioc s’est rapidement développé en Afrique Centrale.
Le manioc est une plante arbustive, semi-ligneuse, atteignant en culture 2 à 3 mètres de hauteur. Les
tiges, dont le diamètre ne dépasse pas 2-3 cm, sont en grandes parties remplies de moelle et, de ce fait,
fort fragile. Les feuilles, quelques fois pourpre dans le jeune âge, sont vert clair et vert foncé. Les
feuilles sont portées par de longs pétioles ; ceux-ci, de même que les nervures foliaires, sont de
couleur verte ou rouge à pourpre, plus rarement blanchâtres.
Les inflorescences sont des panicules terminales. Les fleurs unisexuées sont de couleur rose, pourpre,
jaunâtre ou verdâtre. Elles sont dépourvues de corolles. On rencontre des fleurs mâles et des fleurs
femelles dans la même inflorescence, mais la floraison n’a jamais lieu en même temps. Les fruits sont
des capsules déhiscentes, éclatant bruyamment à maturité. Les variétés qui donnent de feuilles
comestibles appartiennent à l’espèce Manihot esculenta.
Généralement le manioc est cultivé pour ses racines qui constituent un aliment hydrocarboné de base
dans la plupart des pays de la Région des Grands Lacs. C’est une plante très riche en amidon. Elle est
consommée soit directement sous forme de “ manioc vert ”, soit sous forme de farine. Sa popularité
résulte avant tout de ses qualités exceptionnelles : croissance vigoureuse, rendement assuré et très
élevé, travail restreint et facile, aptitude spéciale à réussir après défrichement, résistance à la
sécheresse, facilité de conservation dans le sol, etc.…
Le manioc s’accommode de toutes espèces de sols, mais sa production sera toujours fonction de la
qualité du terrain. Il préfère les sols sablo-argileux profonds, meubles et bien drainés.
Les feuilles, un légume très riche et abordable
Les feuilles qui étaient auparavant considérées comme des sous-produits de la plante interviennent de
plus en plus dans l’alimentation de nombreuses populations au Rwanda ou leur consommation est
devenue courante depuis un certain temps.
Leur teneur protidique élevée constitue un complément alimentaire appréciable, surtout lorsque la
nourriture de base est composée de racines de manioc. En effet ; comme nous l’avons vu
précédemment, la pauvreté quantitative en protides des racines de manioc est encore accentuée par un
mauvais équilibre des acides aminés essentiels.
Pour la préparation des feuilles de manioc, on prélève les extrémités des tiges de manioc dans
lesquelles se trouve le bourgeon terminal constitué par plusieurs jeunes feuilles en formation, 2 à 3
feuilles non maturées et une à plusieurs feuilles ayant un développement adulte mais suffisamment
tendre. Pour ces dernières une partie du pétiole est conservée. Ceci permet de donner une saveur
spéciale au plat cuisiné. Vous trouverez ci-après l’analyse d’un type de manioc normalement utilisé.