II. A QUOI SERT L’ETHIQUE ?
Mais qu’est-ce que concrètement l’éthique ? Pourquoi en a-t-on besoin ?
Dans nos relations avec les autres, nous échangeons des points de vue, nous
accomplissons des actes. L’éthique peut nous guider, elle nous fait réfléchir : « j’agis
au nom de quoi ? » et « pourquoi je le fais ? ». Elle nous questionne sur ce qui doit
être fait et ce qu’il faudrait éviter.
Avoir un comportement éthique aide à faire le bien et à se rapprocher du bonheur.
L’éthique n’est pas innée, elle s'acquiert au fil du temps par l’éducation et
l’expérience ; elle fait appel à la logique et la cohérence des choix. Dire quelque chose
et faire le contraire de ce que l’on a dit n’est pas éthique, cela s’apparente au
mensonge et détruit la confiance entre les personnes.
Dans la vie quotidienne, dans nos activités, nous devons parfois prendre des
décisions difficiles. L’éthique peut alors nous aider à définir notre conduite.
La Commission canadienne de l’éthique en science et en technologie donne
l’exemple suivant :
« Le médecin de Madame Lebrun diagnostique un cancer terminal chez sa patiente
qu’il connaît depuis longtemps. Compte tenu de l’état dépressif de celle-ci, il estime
qu’elle ne supporterait pas de se savoir atteinte de cette maladie. Son devoir
d’informer sa patiente de son état entre en conflit avec celui de ne pas détruire ce qui
lui reste d’espoir dans la vie. Doit-il lui dire la vérité ou lui cacher sa condition ? »
On peut dans ce cas parler de dilemme éthique lorsque plusieurs valeurs
entrent en opposition.
III. LA PRATIQUE DE L’ETHIQUE
L’éthique est une notion à la fois relative et subjective. Mais elle est essentielle
et prend d’ailleurs une place de plus en plus importante dans le monde du travail.
Elle est directement liée aux valeurs et au comportement de l’être humain en
société. Ainsi, une personne qui fait preuve d’éthique dans son travail va assumer ses
responsabilités, respecter ses collègues et être capable de sacrifier son intérêt
personnel au bénéfice des autres.
Le concept d’éthique étant a priori assez complexe, son application pourrait
être considérée comme une contrainte. Or, pour des personnes aux mêmes
compétences et statut social, la référence à l’éthique est perçue de manière très
différente : le problème de la contrainte est donc lui aussi subjectif.