ECS2 Lyc´ee Louis Pergaud
Devoir surveill´e du 07/10/16
DS2
Dur´ee : 4h
La qualit´e de la r´edaction, la clart´e et la pr´ecision des raisonnements interviendront pour une part
importante dans l’appr´eciation des copies. Les r´esultats doivent ˆetre encadr´es.
La calculatrice n’est pas autoris´ee.
Exercice 1
On consid`ere l’espace vectoriel M2(R) des matrices carr´ees d’ordre 2 `a coefficients r´eels.
On d´efinit :
A=1 0
0 0, B =0 1
0 0, C =0 0
0 1, T =1 1
0 1,
E=a b
0c; (a, b, c)R3.
1. Montrer que Eest un espace vectoriel et que (A, B, C) est une base de E.
Quelle est la dimension de E?
2. ´
Etablir que Eest stable par multiplication, c’est `a dire :
(M, N )∈ E, MN ∈ E.
3. Montrer que, pour toute matrice Mde E, si Mest inversible, alors M1∈ E.
Pour toute matrice Mde E, on note f(M) = T MT .
4. Montrer que fest un endomorphisme de E.
5. V´erifier que Test inversible et d´emontrer que fest un automorphisme de E.
On note Fla matrice de fdans la base (A, B, C) de E.
6. Calculer f(A), f(B), f (C) en fonction de (A, B, C) et en d´eduire F.
On note I=
1 0 0
0 1 0
0 0 1
et H=
000
101
000
.
7. Calculer H2, puis, pour tout aRet tout nN, (I+aH)n.
8. Calculer, pour tout nN,Fn.
9. Trouver une matrice Gde M3(R) telle que G3=F.
Existe-t-il un endomorphisme gde Etel que ggg=f?
Exercice 2
Dans tout l’´enonc´e, Sd´esigne un entier naturel non nul fix´e.
Une urne contient initialement 4Sboules indiscernables au toucher, dont Sboules rouges, Sboules
vertes et 2Sboules bleues.
On effectue des tirages successifs d’une boule, au hasard, avec le protocole suivant :
Si la boule tir´ee est rouge, on ne la remet pas dans l’urne mais on remet dans l’urne une boule
bleue.
1
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Si la boule tir´ee est verte, on la remet dans l’urne.
Si la boule tir´ee est bleue, on ne la remet pas dans l’urne mais on remet dans l’urne une boule
rouge.
On note pour tout entier naturel non nul n,Xnla variable al´eatoire ´egale au nombre de boules rouges
pr´esentes dans l’urne apr`es le n-`eme tirage et on note X0la variable al´eatoire certaine ´egale `a S.
1. D´eterminer la loi de X1et calculer son esp´erance.
2. D´eterminer la loi de X2et calculer son esp´erance.
On distinguera les cas S2et S= 1.
On suppose d´esormais que nest un entier sup´erieur ou ´egal `a 2S, de sorte que Xn(Ω) =
{0,...,3S}.
3. (a) Soit kun entier appartenant `a {1,...,3S1}.
Quelle est la composition de l’urne lorsque l’´ev´enement [Xn=k] est r´ealis´e ?
Montrer que E(Xn+1|[Xn=k]) = 11
2Sk+3
4.
(b) Cette formule est-elle encore vraie lorsque k= 0 ? lorsque k= 3S?
(c) En d´eduire par la formule de l’esp´erance totale que E(Xn+1) = 11
2SE(Xn) + 3
4.
4. On note pour tout entier naturel nsup´erieur ou ´egal `a 2S:un=E(Xn).
(a) D´eterminer le r´eel αtel que α=11
2Sα+3
4.
(b) Montrer que la suite (unα)n2Sest g´eom´etrique.
(c) En d´eduire l’expression de unen fonction de n,Set u2S.
(d) Montrer que lim
n+E(Xn) = 3S
2.
Exercice 3
L’objectif du probl`eme est d’´etudier une suite de variables al´eatoires (Zk)kN.
Les deux premi`eres parties sont ind´ependantes et la troisi`eme utilise certains r´esultats obtenus dans
les deux premi`eres parties.
La partie I est consacr´ee `a l’´etude de deux endomorphismes sur Rn[X].
La partie II consiste `a calculer l’esp´erance et la variance de Zkainsi qu’`a calculer la somme
+
X
k=0
P(Zk=r)
sous r´eserve de convergence.
La partie III fournira la loi de Zkainsi que l’´etude de la convergence de la s´erie X
k0
P(Zk=r).
Partie I : ´
Etude de deux endomorphismes
Soit nun entier naturel. On note Rn[X] l’ensemble des polynˆomes `a cœfficients r´eels de degr´e au plus
n.
Pour tout k∈ {0,1, . . . , n}, on d´esigne par ekle polynˆome de Rn[X] d´efini par : ek=Xk.
Rappelons que (e0, e1, . . . , en) est une base de Rn[X].
Si PRn[X], on d´efinit les fonctions f(P) et g(P) par :
xR\ {1}, f(P)(x) = 1
x1Zx
1
P(t)dtet f(P)(1) = P(1)
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xR, g(P)(x) = [(X1)P]0(x)=(x1)P0(x) + P(x).
1. Prouver que gest un endomorphisme de Rn[X].
2. Soit PRn[X]. Calculer f(g(P)) puis justifier que ker(g) = {0}.
3. D´emontrer que gest un isomorphisme, que g1=fet que fest un endomorphisme de Rn[X].
4. ´
Ecrire la matrice Ade fdans la base (e0, e1, . . . , en) ainsi que la matrice Bde gdans cette mˆeme
base.
Partie II : ´
Etude d’une suite de variables al´eatoires
Soit nun entier naturel sup´erieur ou ´egal `a 1. On dispose de n+ 1 urnes not´ees U0, U1, . . . , Unet on
suppose que pour tout i∈ {0, . . . , n}, l’urne Uicontient i+ 1 boules num´erot´ees 0,1, . . . , i.
On s’int´eresse au jeu suivant :
Au premier tirage, on pioche une boule dans l’urne Un. Si la boule porte le num´ero ralors on
repose la boule dans l’urne Unpuis le tirage suivant s’effectue dans l’urne Ur.
Plus g´en´eralement, pour tout entier naturel knon nul, si la boule num´ero sa ´et´e piocee au
k-i`eme tirage dans une certaine urne, on repose cette boule dans la mˆeme urne puis on effectue
le (k+ 1)-i`eme tirage dans l’urne Us.
Pour tout entier naturel k, on note :
Zkest la variable al´eatoire ´egale au num´ero de la boule pioch´ee au k-i`eme tirage.
On convient que Z0=n.
Fkest le polynˆome de Rn[X] d´efini par : xR, Fk(x) =
n
X
r=0
P(Zk=r)xr.
E(Zk) d´esigne l’esp´erance de la variable al´eatoire Zk.
1. `
A l’aide de la formule des probabilit´es totales, prouver que :
kN,r∈ {0,1, . . . , n}, P (Zk+1 =r) =
n
X
i=r
P(Zk=i)
i+ 1 .
2. ´
Etablir les deux formules suivantes valables pour tous entiers kNet r∈ {0,1, . . . , n 1}:
(R1) : (n+ 1)P(Zk+1 =n) = P(Zk=n)
(R2) : (r+ 1)P(Zk+1 =r)(r+ 1)P(Zk+1 =r+ 1) = P(Zk=r).
3. On admet dans cette question que la s´erie X
k0
P(Zk=r) converge pour tout r∈ {1, . . . , n}et
on pose Sr=
+
X
k=0
P(Zk=r).
En sommant les relations (R1) sur tous les entiers kN, donner la valeur de Sn.
En sommant les relations (R2) sur tous les entiers kN, donner la valeur de Sn1et montrer
que la suite (rSr)1rn1est constante.
4. Soit kN. D´emontrer la relation :
(S) : xR,(x1)F0
k+1(x) + Fk+1(x) = Fk(x).
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5. (a) Soit kN.´
Etablir que F0
k(1) = E(Zk) et F00
k(1) = E(Zk(Zk1)).
(b) En d´erivant une fois puis deux fois la relation (S), donner la relation de r´ecurrence v´erifi´ee
par la suite (F0
k(1))kNainsi que la relation de r´ecurrence v´erifi´ee par la suite (F00
k(1))kN.
(c) Donner la valeur de F0
k(1) et de F00
k(1) en fonction de ket n.
Expliciter alors la variance V(Zk) de Zken fonction de ket n.
Partie III : Loi de chacune de ces variables al´eatoires
On reprend toutes les notations des parties I et II et on pourra admettre tous les r´esultats ´etablis dans
ces deux parties.
Rappelons ´egalement qu’`a la question II.4 la relation (S) est d´emontr´ee ce qui revient `a ´ecrire :
kN, g(Fk+1) = Fk,soit encore f(Fk) = Fk+1.
Pour finir, pour tout k∈ {0,1, . . . , n}on d´esigne par ukle polynˆome de Rn[X] d´efini par : uk=
(X1)k.
1. Montrer que : kN,
n
X
r=0
P(Zk=r)er=Fk=fk(en).
2. Prouver que (u0, u1, . . . , un) est une base de Rn[X].
3. Calculer f(ur) pour r∈ {0,1, . . . , n}.
4. Justifier que : en=
n
X
r=0 n
ruret que : r∈ {0,1, . . . , n},ur=
r
X
j=0
(1)rjr
jej.
5. D´emontrer que : kN, fk(en) =
n
X
r=0 n
r
(r+ 1)kur.
6. Soient kNet j∈ {0,1, . . . , n}.`
A l’aide des questions pr´ec´edentes, ´etablir que :
P(Zk=j) =
n
X
r=j
(1)rjn
rr
j
(r+ 1)k.
7. Application.
(a) Soit j∈ {0,1, . . . , n}. D´eterminer un r´eel Mj,n tel que :
kN,|P(Zk=j)| ≤ Mj,n
(j+ 1)k
puis justifier que la s´erie X
k0
P(Zk=j) converge lorsque j∈ {1,2, . . . , n}.
(b) D´eterminer un r´eel Cntel que : kN,|P(Zk= 0) 1| ≤ Cn
2k.
La s´erie X
k0
P(Zk= 0) est-elle convergente ?
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