Résumé des caractéristiques du produit 17C09
17C09
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT
MEDROL 32 mg Comprimés
(méthylprednisolone)
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
La substance active est la méthylprednisolone.
Chaque comprimé de Medrol 32 mg contient 32 mg de méthylprednisolone.
Pour les excipients, cfr section 6.1.
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Comprimés à usage oral.
4. DONNÉES CLINIQUES
4.1. Indications trapeutiques
Certaines affections de nature carcinogéno-leucémique.
4.2. Posologie et mode d’administration
La posologie de MEDROL comprimés peut varier de 20 à 100 mg/m2 ou plus par jour, administrée en
diverses prises. Le dosage dépend de la gravité de la maladie et du traitement chimiothérapeutique
concomitant, lequel sera pris en considération. Le dosage initial doit être maintenu ou adapté selon la
nécessité.
Parmi les situations pouvant requérir une adaptation de la posologie, se trouvent les modifications de
l'état clinique successives aux rémissions ou exacerbations du processus de la maladie, la réponse
individuelle du patient au médicament et l'effet de l'exposition du patient à des situations stressantes
n'étant pas directement liées à la maladie traitée. Dans ce dernier cas, il peut être nécessaire d'augmenter
la posologie de MEDROL durant une période déterminée correspondant à l'état du patient.
Une surveillance constante de la posologie du médicament est nécessaire.
Si aucune réponse clinique satisfaisante n'est observée après une période raisonnable, le traitement au
MEDROL doit être interrompu et un autre traitement adéquat devra le remplacer.
S'il faut interrompre l'administration de MEDROL après un traitement de longue durée, il est
recommandé de diminuer graduellement les doses.
4.3. Contre-indications
- Infections fongiques systémiques
- Hypersensibilité à la méthylprednisolone ou à l’un des excipients.
4.4. Mises en garde spéciales et précautions particulières d’emploi
GROUPES A RISQUE PARTICULIERS
- Les patients qui appartiennent aux groupes à risque suivants doivent être traités sous surveillance
médicale étroite et pendant une durée aussi courte que possible.
Enfants: chez les enfants qui reçoivent un traitement prolongé par les glucocorticostéroïdes en
doses quotidiennes fractionnées, un ralentissement de la croissance peut survenir. Un tel schéma
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thérapeutique n'est dès lors justifié que dans des indications très graves. Cet effet indésirable est
le plus souvent évité ou réduit au maximum par l'administration de glucocorticoïdes selon le
schéma alterné.
Diabétiques: signes de diabète sucré latent ou besoins accrus d'insuline ou de médicaments
hypoglycémiants par voie orale.
Patients hypertendus: aggravation de l'hypertension artérielle.
Antécédents psychiatriques: une instabilité émotionnelle et des tendances psychotiques existantes
peuvent être exacerbées par les corticostéroïdes.
Patients avec herpès simplex ophtalmique ou zona avec manifestations oculaires: possibilité de
perforation de la cornée.
- Etant donné que les complications du traitement aux glucocorticoïdes dépendent de l'importance de
la dose et de la durée du traitement, pour chaque cas individuel les avantages et les inconvénients
doivent être évalués quant à la posologie, à la durée du traitement et quant au choix de la fréquence
d'administration (administration journalière ou alternée).
- En règle générale, la durée du traitement doit être maintenue aussi courte que possible. En cas de
traitement chronique, une surveillance médicale est recommandée (voir Posologie et mode
d'emploi). Pour obtenir le contrôle de la maladie, la dose la plus faible possible devrait être
administrée et lorsque la réduction de la dose est possible, elle doit être progressive. L'arrêt d'un
traitement au long cours doit également être effectué sous surveillance médicale (arrêt progressif,
évaluation de la fonction corticosurrénale). Les principaux symptômes d'insuffisance
corticosurrénale sont l'asthénie, l'hypotension orthostatique et la dépression.
- Pour les patients traités aux corticostéroïdes et sujets à un stress inhabituel, une augmentation de la
dose de corticostéroïdes à action rapide est indiquée avant, pendant et après la situation de stress.
- Les corticostéroïdes peuvent masquer certains signes d'infection et de nouvelles infections peuvent
survenir durant leur utilisation. Une diminution de la résistance et une difficulté à localiser
l'infection peuvent être observées lors de l'utilisation de corticostéroïdes.
Des infections dues à des pathogènes tel que bactéries, virus, champignons, protozoaires ou vers à
un endroit quelconque de l’organisme peuvent être associées à l'utilisation de corticostéroïdes,
qu'ils soient administrés seuls ou combinés à d'autres immunosuppresseurs exerçant un effet sur
l'immunité cellulaire, l'immunité humorale ou l'activité des neutrophiles. Ces infections peuvent
être modérées, sévères ou même fatales dans certains cas. Il se produit d'autant plus d'infections
que la dose de corticostéroïde augmente.
- L'administration de vaccins à base de virus vivant atténué est contre-indiquée chez les patients
qui reçoivent des doses immunodépressives de corticostéroïdes. Les vaccins inactivés et les
vaccins obtenus biogénétiquement peuvent par contre être administrés à ces patients. La réaction
thérapeutique à ces vaccins peut cependant diminuer ou ils peuvent même s'avérer inefficaces.
Chez les patients qui reçoivent des doses non immunosuppressives de corticostéroïdes, les
procédures d'immunisation nécessaires peuvent être entreprises.
- L'utilisation de MEDROL en cas de tuberculose active doit être limitée aux cas de tuberculose
fulminante ou disséminée dans lesquels le corticostéroïde est associé à un traitement antituberculeux
adéquat. Une surveillance étroite des patients souffrant de tuberculose latente ou de réaction
tuberculinique positive, s'impose, car une corticothérapie peut entraîner une réactivation de la
maladie. Durant un traitement prolongé aux corticostéroïdes, ces patients doivent recevoir une
chimioprophylaxie.
- La littérature n'est pas unanime quant à imputer aux corticostéroïdes la responsabilité de l'apparition
d'ulcères peptiques en cours de traitement. Cependant, le traitement glucocorticoïde peut masquer
les symptômes de l'ulcère peptique de telle sorte qu'une perforation ou une hémorragie peut se
produire sans douleur significative.
- Les réactions de défense de l'organisme sont altérées chez les patients recevant des doses élevées de
glucocorticoïdes et cet effet accroît la sensibilité aux infections fongiques ainsi qu'aux infections
bactériennes et virales.
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- L'insuffisance corticosurrénalienne provoquée par le médicament peut être minimisée par une
réduction graduelle de la posologie. Ce type d'insuffisance relative peut se poursuivre pendant
plusieurs mois après l'arrêt du traitement.
C'est pourquoi un traitement hormonal devrait être réinstauré dans toute situation de stress se
produisant durant cette période. La sécrétion minéralocorticoïde pouvant être altérée, du sel et/ou un
minéralocorticoïde devraient être administrés simultanément.
- Un effet accru des corticostéroïdes est observé chez les patients souffrant d'hypothyroïdie et chez
ceux souffrant de cirrhose.
- Les corticostéroïdes doivent être utilisés avec prudence en cas de colite ulcéreuse non spécifique s'il
y a risque de perforation imminente, d'abcès ou autre infection pyogène. Il faut également être
prudent en cas de diverticulite, d'anastomoses intestinales récentes, d'ulcère peptique actif ou latent,
d'insuffisance rénale, d'hypertension, d'ostéoporose ou de myasthénie grave.
- Des thromboses, y compris des thromboembolies veineuses, ont été rapportées avec la prise de
corticostéroïdes. En conséquence, les corticostéroïdes doivent être utilisés avec précaution chez les
patients qui présentent des troubles thromboemboliques ou qui y sont prédisposés.
- Effets hépatobiliaires : des affections hépatobiliaires ont été rarement rapportées, et étaient
réversibles dans la majorité des cas à l’arrêt du traitement. Une surveillance adéquate est par
conséquent requise.
- Lors de l'interprétation d'un certain nombre de tests biologiques et de paramètres (notamment les
tests cutanés et le dosage des hormones thyroïdiennes), il convient de tenir compte de la
corticothérapie.
- Il n'existe pas de preuves que les corticostéroïdes sont mutagènes, cancérigènes ou ont un effet sur la
fécondité.
- La survenue d'un sarcome de Kaposi a été rapportée chez des patients traités par corticostéroïdes.
L'arrêt du traitement par corticostéroïdes peut donner lieu à une rémission clinique.
- Il est prévu que l’administration concomitante d’inhibiteurs du CYP3A, y compris de produits
contenant du cobicistat, augmente le risque d’effets secondaires systémiques. L’association doit
être évitée, sauf si les bénéfices sont supérieurs au risque accru d’effets secondaires systémiques
des corticostéroïdes; dans ce cas, les patients doivent être surveillés en vue de détecter les
éventuels effets secondaires systémiques des corticostéroïdes (voir rubrique 4.5).
4.5. Interactions avec d’autres dicaments et autres formes d’interactions
INTERACTIONS DESIREES
- Dans le traitement d'une méningite tuberculeuse avec blocage méningé menaçant ou existant, la
méthylprednisolone est administrée en association avec des tuberculostatiques appropriés.
- Dans le traitement des affections néoplasiques telles que la leucémie et les lymphomes, la
méthylprednisolone est généralement utilisée en association avec des agents alkylants, des
antimétabolites et des alcaloïdes de la pervenche.
INTERACTIONS INDESIRABLES
- L'association de glucocorticoïdes avec des médicaments ulcérogènes (salicylés, anti-inflammatoires
non stéroïdiens, par exemple) augmente le risque de complications gastro-intestinales.
- Les glucocorticoïdes peuvent augmenter la clairance rénale des salicylés.
Cela peut entraîner une diminution des taux de salicylés et une toxicité du salicylé lorsque
l’administration de corticoïdes est arrêtée.
- La combinaison de glucocorticoïdes et de diurétiques thiazidiques augmente le risque
d'intolérance au glucose et renforce le risque d'hypokaliémie.
- Les glucocorticoïdes peuvent accroître les besoins en insuline ou en hypoglycémiants oraux des
diabétiques.
- L'administration de vaccins à base de virus vivant atténué est contre-indiquée chez les patients qui
reçoivent des doses immunodépressives de corticostéroïdes. Les vaccins inactivés et les vaccins
obtenus biogénétiquement peuvent par contre être administrés à ces patients. La réaction
thérapeutique à ces vaccins peut cependant diminuer ou ils peuvent même s'avérer inefficaces.
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Chez les patients qui reçoivent des doses non immunosuppressives de corticostéroïdes, les
procédures d'immunisation nécessaires peuvent être entreprises.
- En cas d'hypoprothrombinémie, il convient d'être prudent dans l'utilisation de l'acide
acétylsalicylique pendant une corticothérapie.
- Les macrolides tels que l'érythromycine ainsi que le kétoconazole peuvent inhiber le métabolisme
des corticoïdes. Une adaptation de la dose de corticoïde peut être nécessaire pour éviter un
surdosage.
- Des inhibiteurs de la protéase (p.ex. ritonavir, indinavir) et des potentialisateurs
pharmacocinétiques (p.ex. cobicistat) inhibent l’activité du CYP3A4 résultant dans une
diminution de la clairance hépatique et une augmentation de la concentration plasmatique des
corticostéroïdes. Une adaptation de la dose de corticostéroïde peut être nécessaire (voir rubrique
4.4).
- L'administration simultanée de barbituriques, de phénylbutazone, de phénytoïne, de
carbamazépine ou de rifampicine peut accélérer le métabolisme et réduire ainsi l'activité des
corticoïdes.
- Les corticoïdes peuvent tout autant réduire qu’augmenter la réponse aux anticoagulants. Une
surveillance continue de la coagulation est indiquée.
- Des convulsions ont été rapportées lors de l’administration simultanée de méthylprednisolone et
de ciclosporine. L'administration simultanée de ces deux produits donne lieu à une inhibition
réciproque du métabolisme. Il est dès lors possible que des convulsions et d'autres effets
indésirables dus à l'utilisation de ces produits en monothérapie, puissent se produire plus souvent
lors de leur combinaison.
4.6. Fertilité, grossesse et allaitement
Certaines expériences animales ont fait apparaître que des doses élevées de glucocorticoïdes,
administrées pendant la gestation, peuvent être à l'origine de malformations foetales.
En absence dtudes tératogènes adéquates chez l’homme, l'utilisation de glucocorticoïdes pendant la
grossesse, l'allaitement et chez les femmes susceptibles d'être enceintes, exige que les avantages
attendus de ces médicaments soient plus importants que les risques potentiels auxquels la mère,
l'embryon ou le foetus sont exposés. Pendant la grossesse, les glucocorticoïdes ne peuvent être utilisés
qu'en cas de nécessité absolue. Si une corticothérapie au long cours doit être interrompue pendant la
grossesse (comme d'autres traitements au long cours), cette thérapeutique doit être arrêtée
progressivement (voir rubrique Posologie et mode d'emploi). Dans certains cas (traitement de
substitution dans l'insuffisance cortico-surrénalienne, par exemple), il peut toutefois être nécessaire de
poursuivre le traitement, voire d'augmenter la dose. Les corticoïdes traversent facilement le placenta.
Les nouveau-nés, dont la mère a reçu des doses importantes de glucocorticoïdes pendant la grossesse,
seront étroitement surveillés afin de détecter des signes éventuels d'insuffisance cortico-surrénalienne.
Aucun effet sur le travail et l'accouchement n'a été observé.
Les corticostéroïdes sont excrétés dans le lait maternel.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Bien que les troubles de la vue fassent partie des effets indésirables rares, les patients qui conduisent
des véhicules et/ou utilisent des machines doivent en être informés.
4.8. Effets indésirables
Des effets indésirables généraux peuvent être observés. Ils surviennent rarement lors d'un traitement de
très courte durée, mais doivent néanmoins être détectés soigneusement, un aspect d'ailleurs inhérent à
toute corticothérapie et qui n'est donc nullement spécifique à un produit déterminé. Les
glucocorticoïdes tels que la méthylprednisolone peuvent avoir les effets indésirables généraux suivants:
TROUBLES HYDRIQUES ET ELECTROLYTIQUES
- Des doses modérées et élevées d'hydrocortisone ou de cortisone peuvent provoquer des effets
minéralocorticoïdes. Ces effets sont moins susceptibles de se produire avec les dérivés de synthèse,
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sauf à doses élevées. Un régime pauvre en sodium et un apport complémentaire de potassium
peuvent s'avérer nécessaires. Tous les corticostéroïdes augmentent l'excrétion de calcium.
- Rétention sodée
- Insuffisance cardiaque congestive chez les patients sensibles
- Hypertension
- Rétention aqueuse
- Perte de potassium
- Alcalose hypokaliémique
AFFECTIONS HÉMATOLOGIQUES ET DU SYSTÈME LYMPHATIQUE :
Leucocytose (fréquence indéterminée)
MUSCULOSQUELETTIQUES
- Myopathie stéroïdienne
- Faiblesse musculaire
- L'ostéoporose est un effet indésirable fréquent, mais rarement détecté, inhérent à l'utilisation
prolongée de doses élevées de glucocorticoïdes.
- Nécrose aseptique
- Fractures vertébrales par tassement
- Fracture pathologique
- Déchirure tendineuse, surtout du tendon d'Achille
GASTRO-INTESTINAUX
- Ulcère peptique avec risque de perforation et d'hémorragie
- Hémorragie gastrique
- Pancréatite
- Oesophagite
- Perforation intestinale
PATOBILIAIRES
- Augmentation des enzymes hépatiques (par exemple : SGOT, SGPT. Fréquence indéterminée).
- Il peut se produire une augmentation transitoire et modérée des taux de phosphatases alcalines,
sans que cela ne donne lieu à des syndromes cliniques.
DERMATOLOGIQUES
- Cicatrisation ralentie
- Pétéchies et ecchymoses
- Peau fine et fragile
METABOLIQUES
- Bilan azoté négatif dû au catabolisme protidique
- Lipomatose épidurale (fréquence indéterminée)
NEUROLOGIQUES
- Augmentation de la tension intra-crânienne
-Pseudotumor cerebri
- Au cours d'une corticothérapie, des troubles psychiques peuvent survenir; ils vont de l'euphorie, de
l'insomnie, de l'humeur instable, des troubles de la personnalité et de la dépression sévère aux
phénomènes psychotiques manifestes.
- Convulsions
- Vertige
ENDOCRINIENS
- Menstruation irrégulière
- Apparition d’un syndrome de Cushing
- Inhibition de l'axe hypophyso-surrénalien
- Diminution de la tolérance glucidique
- Manifestations de diabète sucré latent
- Augmentation des besoins en insuline ou en hypoglycémiants oraux chez les diabétiques
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