Communiqué POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Vers la gratuité des médicaments pour les aînés à faible revenu
Montréal, le 2 février 2007 – Le ministre de la Santé et des Services sociaux a finalement dévoilé hier
la teneur de la nouvelle Politique du médicament dont il vient de doter le Québec. Regroupement
volontaire de personnes de 50 ans et plus, la FADOQ – Mouvement des Aînés du Québec reçoit avec une
relative satisfaction l’annonce de l’élargissement de la gratuité des médicaments à de nouvelles
catégories de personnes à faible revenu, dont les personnes âgées qui reçoivent au moins 94 % du
supplément de revenu garanti.
À partir du 1er juillet 2007, ce sont donc près de 30 000 aînés vivant avec un revenu moyen de 13 000 $
qui seront exemptés de payer leurs médicaments. Toutefois, ces personnes ne représentent qu’une
partie des aînés dont les revenus annuels sont inférieurs au seuil de faible revenu délimité par
Statistique Canada (16 640 $). Une prochaine étape devra conduire le gouvernement à rétablir la
gratuité des médicaments aussi pour ces 350 000 aînés à revenu modeste afin de ne pas les placer
devant le choix de sacrifier leurs médicaments à l’achat d’autres biens essentiels.
Nous croyons également que les propositions concernant les demandes d’autorisation pour un
médicament d’exception mériteraient d’être examinées de plus près. La Politique indique qu’il sera
possible de remplacer les formulaires actuels, réputés pour leur lourdeur administrative et le délai
dans leur traitement, par un système de codes permettant un meilleur accès des patients à un
médicament d’exception parfois indispensable à leur santé. Il est d’ailleurs de bon aloi que la Politique
rappelle clairement l’interdiction d’imposer des frais à un patient qui doit recevoir un tel médicament
d’exception.
Au chapitre de l’utilisation optimale des médicaments, nous croyons que l’informatisation du réseau de
la santé et des services sociaux permettra d’éviter les interactions médicamenteuses indésirables en
centralisant les informations contenues dans le dossier du patient. La Politique suggère également de
nouvelles avenues telles que la révision de la médication à domicile ou l’envoi du profil de
prescription, qui nous semblent fort prometteuses pour conduire à une meilleure utilisation des
médicaments.
Toutefois, si le ministre souhaite assurer un meilleur suivi de la médication pour les patients à
domicile, il va sans dire que le nombre de médecins de famille devra être revu à la hausse car ce suivi
relèvera d’une collaboration entre le médecin de famille d’un patient et un pharmacien de son choix.
Actuellement, un Québécois sur trois n’a pas accès à un médecin de famille. Enfin, l’idée d’évaluer les
habitudes de prescription des médecins apparaît fort pertinente, comme elle permettra de comparer
leurs pratiques avec les standards actuels.
La Politique du médicament que vient de déposer le ministre doit être considérée comme le premier
pas d’une démarche fondée sur la justice sociale qui devra assurer la gratuité des médicaments aux
plus vulnérables de la société.
Source : FADOQ – Mouvement des Aînés du Québec
Frédérique-Sophie Côté
Tél. : 514 252-3017
FADOQ – Mouvement des Aînés du Québec
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