Voici la date de début du Ramadan, selon l'astrophysique Selon les projections du président de l'Observatoire astronomique Ribat Al Fath de Rabat, le ramadan débutera au Maroc le jeudi 18 juin. i les autorités religieuses se basent sur l'observation oculaire de la lune pour marquer S le début du ramadan, l'astrophysique permet de prévoir, très souvent avec exactitude, la visibilité de la nouvelle lune en se basant sur des tables de calcul et en définissant des critères de visibilités minimum. Et selon les projections de Samir Kadiri, astrophysicien et président de l'Observatoire astronomique Ribat Al Fath de Rabat, le ramadan débutera au Maroc le jeudi 18 juin. Page 1/2 Dans le détail, «le croissant lunaire sera invisible le 16 juin, car l'âge de la Lune le même jour au coucher du Soleil ne sera que de 5h 36min, donc beaucoup trop jeune, puisque le record de visibilité d'un croissant lunaire à l'œil nu est de 15h 32min*», décrypte Samir Kadiri pour Médias 24. Le lendemain, bien que l'âge de la Lune au coucher du Soleil sera de 29h 36, le « croissant lunaire ne sera pas visible de Rabat, ni de la moitié nord du Maroc. Toutefois, ce croissant lunaire sera visible aux latitudes inférieures à celle de la ville de Guelmim. Par conséquent, ramadan débutera le jeudi 18 juin», poursuit-il. Calcul et observation se rejoignent elon les règles de l'islam, seuls l'observation effective du croissant lunaire ou S l'accomplissement du mois précédent ramadan si la lune n'a pas été vue permettent de marquer le début du ramadan. C'est pourquoi nombre d'oulémas refusent de recourir au calcul pour déterminer le début et la fin du mois de ramadan. Ce qui n'empêche pas l'astrophysique d'être conforme aux règles de l'islam, dans la mesure où son calcul prévoit la naissance de la nouvelle lune tout en indiquant quand est-ce qu'elle sera observable et où, à l'œil nu ou avec des instruments d'optique (cette seconde indication au sujet du caractère observable ou non est souvent précise). En d'autres termes, l'observation et le calcul ne sont pas incompatibles. omme le souligne d'ailleurs Samir Kadiri, «depuis les temps les plus reculés, les C astronomes ont essayé de prévoir la probabilité d'apercevoir le croissant de lune en définissant des critères de visibilité minimum. Les astronomes arabes, tels que Ibn Tariq, Al-Kwarizmi, Al-Batani, ou encore Habash, au cours des 8e, 9e et 10e siècles, ont étudié intensivement le problème et ont développé des critères de visibilité ainsi que des tables de calcul». Aujourd'hui, le Maroc est considéré comme le pays le mieux organisé et le plus performant dans ce domaine. En Arabie Saoudite, des astrophysiciens se sont inspirés de l'expérience marocaine pour lancer un observatoire astronomique. Ses projections sont toutefois boycottées par les médias saoudiens. *À l'œil nu, le record est détenu par Stephen James O'Meara qui a observé un jeune croissant âgé de seulement 15 heures et 32 minutes le 24 mai 1990, après un repérage aux jumelles. Page 2/2