CONCLUSION CONCLUSION

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CONCLUSION
Toshihiko Izutsu,1 l’islamologue japonais, pour expliquer ce qui, au fondement
de toute pensée orientale traditionnelle, diffère de l’humanisme occidental s’appuie sur
l’analyse d’une scène connue de La Nausée, le premier roman de Jean-Paul Sartre.
Nous présentons tout d’abord cette scène. C’est Roquentin, le héros du roman, qui
parle :
« J’étais tout à l’heure au Jardin public. La racine du marronnier s’enfonçait
dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c’était
une racine. Les mots s’étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses,
leurs modes d’emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur
surface. J’étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse
noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. »2
Sartre décrit une expérience de la disparition des mots. Roquentin est transi
d’horreur quand il s’aperçoit qu’il peut à peine saisir des choses selon le mot être. Il ne
peut plus dire que l’existence est ou l’être est. À la place des choses, qui sont distinguées
clairement, apparaît finalement l’existence dévoilée qui n’est qu’une pâte sans
distinction des choses. Les distinctions et les significations disparaissent complètement.
« (…) la racine, les grilles du jardin, le banc, le gazon rare de la pelouse, tout ça
s’était évanoui ; la diversité des choses, leur individualité n’était qu’une
apparence, un vernis. Ce vernis avait fondu, il restait des masses
monstrueuses et molles, en désordre – nues, d’une effrayante et obscène
nudité. »3
Roquentin ressent la nausée face à l’existence même qui se présente comme
une pâte révélant la manière inerte de l’existence en soi des choses. Mais, en
surmontant la peur de cette manière inerte de l’existence des choses, Roquentin s’éveille
Toshihiko Izutsu (1914-1993) est spécialiste du mysticisme islamique, mais en
dépassant ce domaine, il a cherché à déterminer une philosophie globale. Jacques
Derrida publie une lettre destinée à Izutsu. Cf. Jacques Derrida, Lettre à un ami
japonais in Psyché, Éditions Galilée, Paris, 1987.
2 Jean-Paul Sartre, La Nausée, Éditions Gallimard, Paris, 1938. p.181.
3 Ibid.p.182.
1
527
à l’existence humaine et à la liberté à laquelle sa volonté lui donne accès. Sartre
poursuit l’histoire de Roquentin vers une interprétation humaniste de cette expérience.
D’après Izutsu, Sartre a bien décrit une expérience de la disparition des essences
humaines notamment des essences linguistiques. Autrement dit, il a exprimé le
processus du passage du niveau superficiel humain au niveau profond de la ‘’dimension
absolue du sans-distinction’’ de la conscience. Cependant, Sartre n’a envisagé cette
expérience du niveau profond que négativement, et il ne la traduit que sous la forme
d’une pensée humaniste ou bien anthropocentriste. C’est parce que Sartre a toujours
résidé dans la dimension superficielle de la conscience humaine subjective. Au contraire,
dans la pensée traditionnelle orientale, cette sorte d’expérience n’a pas de sens négatif,
mais plutôt elle est le point de départ de la pensée authentique. Autrement dit, il faut
commencer à penser à partir de cette ‘’dimension absolue du sans-distinction’’ et sur
cette base objectiver et re-saisir le monde ordinaire humain.4
Nous avons présenté ce point de vue sur la pensée orientale selon Izutsu, parce
qu’il s’agit ici d’une problématique de la différence. À partir de la ‘’dimension absolue de
sans-distinction’’, autrement dit de la dimension non-humaine, nous devons saisir le
monde qui est couvert par des distinctions humaines. Dans le taoïsme et le bouddhisme
zen, ce problème est posé comme celui du jinen. Le jinen signifie finalement l’apparition
de la nature vivante ou plutôt l’essence du jinen se rapporte à la puissance du devenir
ou de la genèse du monde. Mais ce devenir n’est pas l’apparition d’une substance. Le
jinen en tant que devenir signifie l’apparition d’une différence ou plutôt d’une
différenciation fondamentale. Après une expérience de la disparition des différences
ordinaires du monde humain, à partir de la ‘’dimension du sans-distinction’’, il faut
saisir ou plutôt vivre le devenir du jinen en tant que différenciation. Chez les
philosophes et également les artistes orientaux dans la perspective traditionnelle, saisir
cette puissance du devenir en tant que différenciation constitue le problème
fondamental.
En fait, en posant la problématique de la nature, nous avons recherché le
problème de la différence qui consiste virtuellement dans les notions que nous avons
étudiées : la Gestalt, la langue, le style, la chair, le ki, l’engi, l’Ereignis, etc. Mais une
différence fondamentale en tant que jinen ne doit pas être confondue avec la distinction
substantialiste entre une chose en soi et une autre chose en soi, mais plutôt une
apparition de la différence fondamentale avec laquelle des choses elles-mêmes
surgissent. Une chose apparaît qui se distingue des autres, mais qu’une chose existe
Cf, Toshihiko Izutsu, Ishiki to Honshitsu, (Conscience et Essence), Éditions Iwanami
shoten, Tokyo, 1983. p.11-12 et 14-15. Il n’y pas de traduction en français.
4
528
signifie que l’être n’est rien d’autre que l’apparition de différence. Et avant l’apparition
d’une différence, il n’y a rien. Une différence et des choses apparaissent simultanément.
La problématique du jinen en tant que devenir indique celle de la co-apparition des
différences. Prenons encore la formule bouddhique que nous avons mentionnée
souvent : ‘’Shiki soku ze kû, kû soku ze shiki’’ (Le phénomène est la vacuité, la vacuité
est le phénomène). Le phénomène (shiki) signifie la forme. La vacuité signifie le vide du
vide, sans-substance et sans-fondement. Ce qui importe, c’est que ‘’l’expérience du
sans-distinction’’ n’est pas une expérience directe de la vacuité elle-même. La vacuité
apparaît comme une proposition symbolique. Mais il faut saisir le monde à travers la
perspective symbolique de la totalité en tant que vacuité, laquelle nous nous permet de
comprendre le fait qu’il n’y a que les phénomènes en tant que formes dans le monde. Les
formes sont avant tout les différenciations en tant que devenir du jinen. Nous pensons
que l’Être est aussi la vacuité. Mais en utilisant le même mot, l’être, Heidegger explique
également les différenciations en tant que devenir. Cette pensée concerne la notion
d’être en tant qu’Ereignis. Or nous avons expliqué que l’Ereignis est lié à la notion de
physis. Enfin, selon ce point de vue de la différenciation, le jinen se rapporte à la physis
en grec.
Ce qui est intéressant, c’est que Heidegger saisit la problématique de la
différence dans le concept du Logos d’Héraclite. En résumant le texte heideggerien,
intitulé Logos, Éliane Escoubas aborde cette problématique de la différence ontologique
dans la conclusion de son ouvrage, Imago Mundi. Ici, notre but n’est pas d’étudier
l’ensemble de la pensée de Heidegger sur le logos ni celle d’Escoubas, et ainsi nous
allons examiner brièvement cette problématique à notre façon, en nous référant à
l’explication d’Escoubas. Le logos d’Héraclite a été interprété différemment comme ratio,
comme loi du monde, comme sens, comme raison, etc.5 Cependant chez Héraclite, avant
tout le ‘’ « Logos » est le Leitwort (le mot directeur) pour l’être de l’étant. Le Logos
héraclitéen est : to eon, das Sein des Seienden (…).’’6 C’est-à-dire que le logos éclaire ce
qu’est l’Être. À travers les analyses étymologiques des rapport entre les mots legein en
grec (dire et discourir) et legen en allemand (poser et étendre-devant), etc., Heidegger
éclaire les doubles sens dans le logos : ‘’un « laisser-entrer en présence »’’ et ‘’un
« restituer-à-l’absence »’’. Le logos fait apparaître les êtres « en présence », mais
lui-même n’apparaît jamais. Dans ce sens, le logos est aléthéia. Mais en effet, ces
Cf. Martin Heidegger, Logos, in Essais et conférences, traduit de l’allemand par André
Préau, Éditions Gallimard, Paris, 1958. p.250. (Titre original de cet ouvrage : Vorträge
und Aufsätze, Pfullingen, 1954).
6 Éliane Escoubas, Imago Mundi -Topologie de l’art-, Éditions Galilée, Paris, 1986.
p.407.
5
529
analyses indiquent que le logos est En Panta : tout est un. Le mot clef est « est ». Le mot
« est » lie le Tout et l’Un, mais en même temps, ce mot distingue le Tout de l’Un.
Autrement dit, avec la distinction établie par le mot « est », le Tout et l’Un apparaissent,
mais pour cela, la signification de « est » doit en être absente. Ainsi, Escoubas écrit :
« Or dans la détermination initiale du logos grec, la pensée de la différence est
la pensée de l’En Panta, de l’Un-Tout héraclitéen. »7
La différence est indiquée précisément par le tiré (-) entre l’Un et le Tout. Sur
cette différence, Escoubas donne diverses explications :
« (…) une « différence » qui n’a rien d’une altérité, ni d’une contrariété. Une
différence qui ne s’offre à aucune dialectique, une différence qui ne se « relève »
pas. Différence insurmontable – parce qu’il n’y a pas à la surmonter, elle n’est
aucunement le terrain des oppositions, en tant qu’alternances et exclusions.
Une différence qui est toujours déjà l’Un unissant : le contraste et non le
contraire. »8
La différence sans altérité ou non dialectique, etc. indique justement la
différence non substantielle. La vision de la différence exprimée par Escoubas est
l’apparition de la différence indiquant l’apparition du phénomène en tant que forme. De
plus, Escoubas précise :
« La « différence » réside dans le temps, celui-ci réside dans l’Ereignis, dans
l’advenir. »9
Le logos se rapporte à l’être en tant que différence. Cet être est l’Ereignis et
donc il s’agit de l’être en tant que différenciation ou bien du devenir. Pour saisir plus
précisément ce problème, il faut comprendre que la thématique du logos est liée à la
phénoménologie, mais cette phénoménologie n’est pas la même que la phénoménologie
husserlienne. C’est une phénoménologie qui a pour base l’ontologie. Le logos est
phénoméno-logos
10
qui signifie l’apparition du logos à la façon de la physis. En effet, le
logos apparaît comme l’Ereignis, c’est-à-dire l’événement qui advient en présence. Et
Ibid.p.410-411.
Ibid.p.411-412.
9 Ibid.p.412.
10 Ibid.p.413.
7
8
530
donc, pensons-nous, le logos indique l’apparition de l’événement comme devenir de la
physis. De plus, Escoubas écrit sur « le sens originaire de la pensée de la
phénoménologie » selon Heidegger. La phénoménologie originaire concerne la pensée
homologique c’est-à-dire la pensée tautologique. Ou bien, c’est la ‘’pensée de l’anwesen
selbst’’, la ‘’pensée de « l’être comme tel » : pensée de l’innommable – pensée de ce qui n’a
de nom (propre) dans aucune langue. Dans cette phénoménologie, nous trouvons la
même problématique que celle du taoïsme et du bouddhisme sur le jinen concernant
‘’l’être comme tel’’, c’est-à-dire ‘’l’être en tant qu’il est’’. La problématique de la physis
qui croise le concept du logos dans la pensée présocratique est comparable à celle du
jinen. Autrement dit, les Occidentaux ont aussi considéré la problématique de la physis
comme la problématique fondamentale de la philosophie.
À ce propos, pour conclure cette thèse, nous présentons un art japonais qui a
pour vocation de saisir l’apparition de l’événement en tant que physis et jinen. Nous
avons déjà donné des explications sur la peinture traditionnelle : sansui-ga, et donc
nous présentons ici un genre traditionnel de poésie japonaise nommé haïku. Le haïku
est un poème court constitué seulement de dix sept syllabes. Ces dix sept syllabes sont
distinguées en trois unités avec cinq, sept, cinq syllabes. Et de plus, il faut utiliser un
mot indiquant une saison. Mais, en utilisant ces règles dépouillées et strictes, le haïku
essaie de saisir l’apparition de l’événement tel quel. Roland Barthes explique bien la
spécificité du haïku :
« La description, genre occidental, a son répondant spirituel dans la
contemplation, inventaire méthodique des formes attributives de la divinité ou
des épisodes du récit évangélique (…) ; le haïku, au contraire, articulé sur une
métaphysique sans sujet et sans dieu, correspond au Mu [Rien] bouddhiste, au
satori [l’Éveil] Zen, qui n’est nullement descente illuminative de Dieu, mais
« réveil devant le fait », saisie de la chose comme événement et non comme
substance, atteinte de ce bord antérieur du langage, contigu à la matité (…) de
l’aventure (ce qui advient au langage, plus encore qu’au sujet). »11
Un haïku ne décrit pas le fait, car la description devient souvent une histoire et
parfois mon histoire. L’événement tel quel, c’est-à-dire l’événement en tant que jinen
advient dans la dimension sans sujet et non-humaine. Cette poésie est le « réveil devant
Roland Barthes, L’Empire des signes, Éditions du Seuil, Paris, 2005. p.105. La
première édition de cet ouvrage a été publiée en 1970 par les Éditions d’Art Albert
Skira.
11
531
le fait ». C’est parce que cette poésie elle-même réalise le devenir du jinen. Comme
exemple, nous choisissons un haïku, qui est un des plus connus par les Japonais et en
même temps contient une perspective très bouddhique. L’auteur de ce haïku est Bashô
(1644-1694), qui a établi le genre du haïku artistique lié à la pensée bouddhique. Nous
présentons tout d’abord la poésie originale en japonais avec la lecture en caractères
latins.
古池や蛙飛び込む水の音
Furuike ya Kawazu tobikomu Mizu no Oto
Il est difficile de saisir le sens exact et vivant d’une poésie par la traduction.
Pourtant pour l’aborder, il faut présenter une traduction.
La vieille mare :
Une grenouille saute dedans :
Oh ! Le bruit de l’eau.12
Comme le haïku en général, la scène de ce haïku n’est ni description ni histoire.
Il est sûr que c’est un fait vulgaire qu’on peut saisir dans la vision de ce haïku. Il n’y a ni
accident ni affaire ni aventure. Une grenouille saute dans l’eau, c’est tout. Mais à
travers la forme symbolique de la poésie, à l’instant précis, un événement surgit.
L’événement surgit comme bruit de l’eau, ou plutôt son de l’eau. Le son sonne et
résonne… en faisant trembler la vielle mare. À ce moment, la vieille mare n’est plus une
mare banale. ‘’Vieille’’, ce mot évoque l’épaisseur de la dimension temporelle, qui
apparaît en présence comme la source primordiale. C’est le lieu de la ‘’dimension du
sans-distinction’’. Cette dimension est celle du Mu (rien). Mais le son de l’eau creuse une
différence, une déchirure, une ouverture sur cette mare en tant que lieu originaire. Le
son de l’eau nous éveille. Cependant, le son qu’on perçoit n’est pas le son sublime d’une
révélation divine. Au contraire, on écoute le son tel quel, c’est-à-dire le son en tant que
jinen. Mais cet événement en tant que jinen qui résonne évoque un autre événement qui
résonne, évoquant un autre qui résonne… Ici, l’événement est justement le shiki (le
phénomène en tant que forme) au sens bouddhique. En utilisant une doctrine
bouddhique, Roland Barthes explique que la vision du devenir en tant que jinen est la
spécificité du haïku lui-même.
12
Ibid.p.97.
532
« (…) selon une image proposée par la doctrine Hua-Yen, on pourrait dire que le
corps collectif des haïku est un réseau de joyaux, dans lequel chaque joyau
reflète tous les autres et ainsi de suite, à l’infini, sans qu’il y ait jamais à saisir
un centre, un noyau premier d’irradiation (…). »13
Et ensuite, en posant l’exemple du miroir symbolique, Barthes précise le sens
de cette image.
« En Occident, le miroir est un objet essentiellement narcissique (…) mais en
Orient, semble-t-il, le miroir est vide ; il est symbole du vide même des
symboles (…) : le miroir ne capte que d’autres miroirs, et cette réflexion infinie
est le vide même (qui, on le sait, est la forme). Ainsi le haïku nous fait souvenir
de ce qui ne nous est jamais arrivé ; en lui nous reconnaissons une répétition
sans origine, un événement sans cause, une mémoire sans personne, une parole
sans amarres. »14
La pensée exposée ici par Barthes n’est rien d’autre que la vision de l’univers
contenue dans la formule bouddhique : ‘’Le phénomène (forme) est la vacuité, la vacuité
est le phénomène (forme)’’. Il n’y a que des formes qui se différencient et se rapportent.
Mais l’univers n’est pas une boite de ces formes. Le système organique des mouvements
des formes constitue l’univers lui-même. Des œuvres artistiques telles que le haïku et le
sansui-ga visent à devenir des formes se rapportant aux mouvements des formes de
l’univers. Mais ces mouvements qui deviennent sont nommés le jinen. En réalisant une
forme symbolique en tant que miroir symbolique, une œuvre et aussi un homme
deviennent le jinen. Nous pensons que le logos en tant que physis a exposé la même
pensée que le jinen. D’après la pensée du jinen et de la physis, nous devons re-saisir la
perspective de l’univers en tant que nature vivante, pour avoir la connaissance
fondamentale de la condition humaine. C’est-à-dire que l’homme n’est qu’une partie de
l’univers vivant, et c’est justement pour vivre que l’homme doit retrouver l’harmonie
avec cette nature vivante.
13
14
Ibid.p.108.
Ibid.p.108.
533
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538
traduit du japonais par Joël Bouderlique, P.U.F., Paris, 1992.
Kuki Shûzô, La Structure de l’iki, traduit du japonais par Camille Loivier, P.U.F., Paris,
2004.
Leibniz Gottfried Wilhelm, Monadologie, in Principes de la Nature et de la Grâce,
Monadologie, et autres textes, 1703-1716, Flamarion, Paris, 1996.
Nancy Jean-Luc, Paysage avec dépaysement, in Au fond des images, Galilée, Paris,
2003.
Nietzsche Friedrich,
Ainsi parlait Zarathoustra, traduit de l’allemand par Henri Albert, traduction
révisée par Jean Lacoste in Œuvres II, Robert Laffont, Paris, 1993.
Ainsi parlait Zarathousta, Textes et variantes établis par Giorgio Colli et Mazzino
Montinari, Traduit de l’allemand par Maurice de Gandillac, Gallimard, Paris, 1971.
La Naissance de la tragédie, Textes, fragments et vatiantes établis par Giorgio
Colli et Mazzino Montinari, Traduit de l’allemand par Michel Haar, Philippe
Lacoue-Labarthe et Jean-Luc Nancy, Gallimard, Paris, 1977.
Par-delà le bien et le mal, traduit par Henri Albert, traduction révisée par Jean
Lacoste in Œuvres II.
Schapiro Meyer, L’Objet personnel, sujet de nature morte – À propos d’une notation de
Heidegger sur Van Gogh –, in Style, artiste et société, traduit par Allan, Arasse,
Durand, De la Soudière et Lebensztejin, Gallimard, Paris, 1982.
Tezuka Tomio, Une Heure avec Heidegger, traduit du japonais par Bernard Stevens,
avec l’assistance de Tadanori Takada, in Philosophie, - Heidegger - numéro 69,
Minuit, Paris, 2001.
Vaysse Jean-Marie,
Historialité et histoire de l’être, in Heidegger - Les Cahiers d’Histoire de la
Philosphie -. Sous la direction de Maxence Caron, Cerf, Paris, 2006.
Le Vocabulaire de Heidegger, Ellipses, Paris, 2000.
Watsuji Tetsurô, La Signification de l’éthique en tant qu’étude de l’être humain, traduit
du japonais par Bernard Stevens, avec l’assistance de Tadanori Takada, in
Philosophie – Phénoménologie japonaise – numéro 79, Minuit, Paris, 2003.
Wittgenstein Ludwig, Tractatus logico-philosophicus, traduit de l’allemand par Pierre
Klossowski, Gallimard, Paris, 1961.
IV. Les Autres
Audi Paul, Créer, Encre Marine, La Versanne, 2005.
539
Hohenstatt Peter, Léonard de Vinci, Könemann, Köln, 1998.
Sartre Jean-Paul, La Nausée, Gallimard, Paris, 1938.
Kuwano Kunio, Manuel de japonais, volume 1, L’Asiathèque, Paris, 1979.
Van Gogh Vincent, Correspondance générale III, traduit par M. Beerblock et L.
Roëlandt, noté par G. Charensol, Gallimard, Paris, 1990. (Gallimard-Grasset,
1960).
V. Ouvrages japonais
Pour les ouvrages en japonais qui ne sont pas traduits en français, nous avons transcrit
phonétiquement en caractères latins le titre japonais, en ajoutant entre parenthèses la
traduction en français.
Taoïsme
Lao-tseu, Tchouang-tseu, Rôshi, Sôshi, (Lao-tseu, Tchouang-tseu), traduit par Tamaki
Ogawa et Mikisaburô Mori, Chûokôron sha, Tokyo, 1978.
Nâgârjuna
Nâgârjuna, Chûron, (Traité du milieu), - trois volumes -, traduit et annoté par
Mitsuyoshi Saigusa, Daisanbunmei sha, 1984.
Nakamura Hajime, Ryûju (Nâgârjuna) Kôdan sha, Tokyo, 1980.
Dôgen
Dôgen, Shôbôgenzô, (La Vraie Loi, Trésor de l’Œil), - quatre volumes -, annoté par Yaoko
Mizuno, Iwanami shoten, Tokyo, 1990-1993.
Dôgen, Shôbôgenzô, (La Vraie Loi, Trésor de l’Œil), - tome 1 -, traduit en japonais actuel
et annoté par Fumio Masutani, Kôdan sha, Tokyo, 2004.
Morimoto Kazuo, Derrida kara Dôgen e, (De Derrida à Dôgen), Chikuma shobô, Tokyo,
1999.
Pensée orientale
Izutsu Toshihiko, Ishiki to Honshitsu, (Conscience et Essence), Iwanami shoten, Tokyo,
540
1983.
Nakanishi Susumu, Nihon-bunka o yomu, (Lire la culture japonaise), Ozawa shoten,
Tokyo, 1994.
Ôkôchi Ryôgi, Jinen no Fukken, (Réhabiliation du Jinen), Mainichi-shinbun sha, Tokyo,
1985.
Suzuki Daisetz, ‘’Shizen’’ ni kaere, (Revenez à la nature), in Tôyôteki na Mikata (Point
de vue oriental), Iwanami shoten, Tokyo, 1997.
Ueda Shizuteru et Yanagida Seizan, Jyûgyû-zu – Jiko no Genshôgaku, (Les Dix
Tableaux de la vache – Phénoménologie du soi), Chikuma shobô, Tokyo, 1992.
Heidegger
Heidegger Martin,
Keijijyôgaku Nyûmon, (Introduction à la métaphysique), traduit en japonais par
Eihô Kawahara, Heibon sha, Tokyo, 1994.
Kotoba ni tsuite no Taiwa, (D’un entretien de la parole), traduit en japonais, par
Tamaki Takada, Heibon sha, Tokyo, 2000.
Kida Gen, Heidegger, ‘’Sonzai to Jikan’’ no Kôchiku, (Heidegger, Construction de ‘’Sein
und Zeit’’), Iwanami shoten, Tokyo, 2000.
541
TABLE DES MATIÈRES
Introduction .………………………………………………………………………………............ 3
Première partie : Genèse du monde chez MerleauMerleau-Ponty
Chapitre I Phénoménologie merleau-pontienne
1. La philosophie de la Gestalt .………………………………………………………………...6
2. Avant-propos de la Phénoménologie de la perception ………………………………….18
Chapitre II Expression et Corps
1.
La nature de Cézanne .……………………………………………………………………..34
2.
Le corps propre et l’attitude naturelle ……………………...……………………………47
3.
Parole et Corps ………………………………………………………………………………65
4.
Langue et Style ……………………………………………………………………………...82
Chapitre III Approche de l’ontologie
1.
L’Histoire et l’Être …………………………………………………………………………100
2.
La corporéité ontologique …………………………………………………………………112
3.
L’ontologie de la peinture …………………………………………………………………123
4.
Le concept de Nature chez Merleau-Ponty …………………………………………….142
Deuxième partie : Pensée ontologique de la nature dans le taoïsme et le bouddhisme
Chapitre I Sur un mot japonais : jinen …………………………………………………….159
Chapitre II Le Taoïsme
1.
Lao-tseu, fondateur de la pensée taoïste ……………………………………………….170
2.
Développement de la pensée ontologique du taoïsme chez Tchouang-tseu ……….181
Chapitre III Le Bouddhisme (1) - Nâgârjuna -
542
1.
La pensée bouddhique de la vacuité …………………………………………………….200
2.
Le Traité du milieu ………………………………………………………………………...207
Chapitre IV Le Bouddhisme (2) - Dôgen 1.
Caractéristique du bouddhisme zen .……………………………………………………243
2.
Le retour au jinen .…………………………………………………………………………250
3.
L’espace vide ………………………………………………………………………………..264
4.
La nature-bouddha ....……………………………………………………………………..271
5.
La dimension symbolique et le jinen ……………………………………………………301
6.
Sur le kotoba (parole).……………………………………………………………………..327
Troisième partie : Questions sur le jinen et l’ontologie heideggerienne
Chapitre I Problème du soi
1.
Mizukara et Onozukara - Du soi-même subjectif et du soi-même naturel - …….344
2.
Jyûgyû-zu - Les Dix Tableaux de la vache dans le bouddhisme zen - ……………357
3.
La rose est sans pourquoi …………………………………………………………………369
Chapitre II Être, Temps, Devenir
1. Wesen – Ester …..………………………………………………………………………..397
2. Physis et Aléthéia …………………………………………………………………………406
3.
Être-Temps (Uji) …………………………………………………………………………422
Chapitre III Le monde n’est qu’une branloire pérenne (un branle éternel)
1.
Temporalité .……………………………………………………………………………….. 444
2.
Ereignis .……………………………………………………………………………………. 459
3.
Terre et Ciel ……………………………………………………………………………….. 476
4.
Paysage et Fûkei .…………………………………………………………………………. 498
Conclusion ……………………………………………………………………………………….527
Bibliographie …………………………………………………………………………………… 534
543
Approche d’une ontologie de la nature - MerleauMerleau-Ponty, Heidegger, Dôgen Le thème de cette thèse est la nature, ou plutôt la nature vivante, qui ne se réduit pas au concept substantiel et
objectif de la philosophie moderne en tant que métaphysique. Pour éclairer le sens de cette nature, nous examinons
les philosophies merleau-pontienne et heideggerienne. Mais pour relativiser la philosophie occidentale, nous
étudions le taoïsme et le bouddhisme, notamment la pensée de Dôgen, bouddhiste zen japonais du XIIIe siècle, et
également les idées de philosophes japonais tels que Tetsurô Watsuji et Bin Kimura. Nous essayons d’éclairer le
sens du mot, jinen, mot sino-japonais comparable au terme grec physis. En fait, le concept de nature vivante que le
jinen et la physis recouvrent est l’origine de l’ontologie et en même temps, il ouvre la possibilité d’une nouvelle voie
philosophique.
Approch to an ontology of the nature - MerleauMerleau-Ponty, Heidegger, Dogen The theme of this thesis is Nature, or rather Nature alive, which cannot be reduced to the substantial and objective
concept of modern philosophy seen as metaphysics. In order to illustrate the meaning of this Nature, we study
Merleau-Pontiy’s and Heidegger’s philosophy. Moreover, in order to relativize Western philosophy, we study Taoism
and Buddhism, especially the doctrine of Dogen, a japanese zen buddhist of XIIIth century, and also the ideas of
japanese philosohpers such as Tetsuro Watsuji and Bin Kimura. We try to clarify the meaning of the word jinen,
Sino-Japanese word, which is comparable to the Greek term physis. In fact, the concept of Nature alive that the
jinen and the physis indicate is at the origine of ontology, which opens the possibility of a new philosophic path.
Mots clés :
nature (jinen, physis)
forme (Gestalt)
parole chair
différence phénoménologie ontologie taoïsme
nature (jinen, physis)
form (Gestalt)
difference phenomenology
ontology
bouddhisme
speaking
Taoism
être temps devenir
flesh
Merleau-Ponty
being
Buddhism
time
événement (Ereignis)
Heidegger
becoming
Merleau-Ponty
Nâgârjuna
event (Ereignis)
Heidegger
Nagarjuna
symbole
Dôgen
symbol
Dogen
Yosuke KOJIMA
Université Paris XIIXII-Val de Marne
E.D. 0403 : Lettres, Sciences
Sciences humaines et sociales (LSHSS)
E.A 3953 : Philosophie et littérature : Textes, traditions, Idées
61 Avenue du Général de Gaulle 94010 Créteil Cedex
544
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