persiste de plusieurs jours a
`des semaines, quand la
substance ou ses me
´tabolites ne sont plus pre
´sents a
`des
quantite
´s mesurables [14]. Une longue demi-vie de l’ibogaı
¨ne
ou de son me
´tabolite actif, la noribogaı
¨ne, qui serait cause
´e
par une solubilite
´haute aux lipides et deux compartiments
cine
´tiques,enseraitresponsable,maisellen’estpasen
mesure de supporter la dure
´e d’action observe
´e sur des
semaines par une prise unique d’une dose [6].
A
`co
ˆte
´d’effets aigus sur les sites de re
´cepteurs ou les sites
enzymatiques, plus de modifications des complexes biochi-
miques ou neuroendocriniens et des modifications structura-
les et fonctionnelles, en termes de plasticite
´du cerveau, ont e
´te
´
sugge
´re
´es [1, 13]. Des transductions ou modulations notables
de l’expression des ge
`nes pourraient e
ˆtre la base de telles
adaptations [2, 20]. Depuis que l’on sait que l’effet anti-
addictif dure plus longtemps que la pre
´sence d’ibogaı
¨ne dans
le corps, de profondes modifications me
´taboliques du niveau
d’expression des prote
´ines sont attendues.
Mate
´riel et me
´thodes
Douze rats Wistar ma
ˆlesd’unpoidsde200a
`250 g ont e
´te
´
maintenusdansuncycledelumie
`re sombre (lumie
`re
allume
´edeseptheuresdumatina
`19 heures le soir) avec
une chambre a
`tempe
´rature contro
ˆle
´ede22a
`24C, avec
un acce
`slibrea
`des boulettes pour rongeurs et a
`l’eau
courante. Chaque rat avait une cage se
´pare
´e. Ces animaux
ont e
´te
´traite
´s selon la directive European Communities
Council Directive du 24 novembre 1986 (86/609 (86/609/
EEC) et le National Veterinary Institute Guide for the Care
and Use of Laboratory Animals.
L’hydrochloride d’ibogaı
¨ne (fourni par Sacrament of
Transition, Maribor, Slove
´nie) a e
´te
´dissous dans de l’eau
ste
´rile a
`10 mg/ml. Les rats ont e
´te
´re
´partis de manie
`re
randomise
´eenquatregroupes,detroisratschacun.
Deux groupes de rats ont e
´te
´traite
´s avec 20 mg/kg de poids
et 72 heures apre
`s administration. Les deux groupes te
´moins
ont rec¸u des injections i.p. d’eau et sacrifie
´saume
ˆme moment
que les rats traite
´s. L’ensemble du cerveau a e
´te
´pre
´leve
´
rapidement, congele
´imme
´diatement avec de la glace se
`che
et conserve
´a
`une tempe
´rature de –80C avant utilisation.
L’ensemble du tissu ce
´re
´bral (0,5 g) a e
´te
´refroidi avec de
l’azote liquide, moulu dans un mortier et re
´duit en poudre
fine avant d’e
ˆtre ajoute
´a
`un e
´chantillon de substance tampon :
20 mM de tris, 9 M d’ure
´e, 4 % de (w/v) 3-[(3-cholamidopropyl)
dime
´thyl-ammonio]-1-propanesulfonate (CHAPS), 10 mM
de dithiotre
´itol (DTT), 1 mM d’acide e
´thyle
`nediamine-te
´traa-
ce
´tique (EDTA) contenant un cocktail d’inhibiteurs de la
prote
´ase (Complete-Mini-Roche) [une tablette par 10 ml de
tampon]. L’homoge
´nat a e
´te
´soumis a
`une sonication en
30 secondes et centrifuge
´a
`25 000 g pendant une heure pour
re
´cupe
´rer la fraction cytosolique [18]. La concentration en
prote
´ine du supernatant a e
´te
´de
´termine
´e par la me
´thode de
Bradford [7].
Une e
´lectrophore
`se bidimensionnelle a e
´te
´re
´alise
´eselon
la me
´thode de Go
¨rg (1991).
Les gels 2-D ont e
´te
´colore
´senargent,selonunprotocole
compatible,avecunspectrome
`tre de masse par temps de
volume (MALDI-TOF MS
TM
)[27].Lesgels2-Donte
´te
´
enregistre
´s en utilisant un scanner Artixscan 1800 f
(Microtek).L’analysedel’imagedugelae
´te
´re
´alise
´eavec
un logiciel 2-D Dimension version 2,02 (Syngene). Des gels,
qui sont re
´alise
´sentriplicatas,onte
´te
´conforme
´spour
cre
´er un gel moyen avec des outils logiciels. Les gels
moyens des groupes te
´moins ou teste
´sonte
´te
´compare
´s.
Pour le calcul de chaque repe
`re d’intensite
´,desvaleursde
volume normalise
´ont e
´te
´utilise
´es. Les re
´sultats sont exprime
´s
comme e
´tant le rapport du volume de repe
`re de prote
´ine pour
lesratstraite
´s par l’ibogaı
¨ne, divise
´parlevolumederepe
`re de
prote
´ine normalise
´pour les rats te
´moins. Les amas de prote
´ine
qui montrent des changements significatifs d’intensite
´compa-
re
´sa
`ceux des te
´moins ont e
´te
´excise
´s des gels et analyse
´sparun
spectrome
`tre MALDI-TOF MS
TM
,a
`l’aide d’un instrument
Voyager-DE
TM
STR au centre Aberdeen Proteome Facility
(university of Aberdeen, Aberdeen, Scotland). Le logiciel Mascot
ae
´te
´utilise
´pour la banque de donne
´es NCBInr. Les parame
`tres
de recherche suivants ont e
´te
´applique
´s:
–rattus norvegicus sp ;
– les points isoe
´lectriques approprie
´s;
– la ligne de poids mole
´culaire qui de
´pendent :
de la localisation dans le gel ;
du digeste triptyque avec un nombre maximal d’un
clivage manquant ;
desmassesdepeptidemono-isotopique.
Le crite
`re utilise
´pour identifier les prote
´ines incluait la
comparaison entre le poids mole
´culaire the
´orique et celui
observe
´, et les points isoe
´lectriques, le score probable, le
nombre de peptides conforme
´setlacouverturese
´quentielle.
Re
´sultats
Les prote
´ines induites dans les cerveaux des rats traits a
`
l’ibogaı
¨ne,enrelationaveclese
´chantillons de contro
ˆle, ont
e
´te
´e
´tudie
´es avec des enzymes me
´taboliques que l’on
trouve dans la glycolyse et le cycle de Krebs.
Les modifications de l’expression prote
´inique ont e
´te
´,pour
la plupart, significatives 72 heures apre
`s l’administration
d’ibogaı
¨ne. L’intensite
´des spots des enzymes glycolytiques :
glyce
´ralde
´hyde-3-phosphate de
´hydroge
´nase, aldolase A et
pyruvate kinase a e
´te
´augmente
´e, respectivement de 3,2 ;
2,5 et 2,9 fois. La quantite
´d’une enzyme du cycle de Krebs, le
malate de
´hydroge
´nase, a e
´te
´augmente
´e de 3,6 fois (Tableau 1,
Fig. 1). Vingt-quatre heures apre
`s l’administration d’ibogaı
¨ne,
les niveaux de ces enzymes ne se sont re
´ve
´le
´squefaiblement
au-dessus du niveau des valeurs du contro
ˆle, entre 1,1 et 1,4 fois
(Tableau 1).
Discussion
L’ibogaı
¨ne est connue pour atte
´nuer le syndrome de sevrage
dans les mode
`les animaux d’addiction aux morphiniques [4].
Puisque les effets anti-addictifs durent plus longtemps que la
2