Chapitre 1 : l’Orient ancien
Compétences: 5. La culture humaniste: avoir des repères historiques, les différentes périodes de
l'histoire de l'humanité (l'invention de l'écriture et le début de l'histoire)
Capacités: Situer Ur, la Mésopotamie, l'Egypte; connaître les premières civilisations ; décrire un
monument de Mésopotamie; expliquer le rôle de l'écriture
connaissances: Cité-état, religion, polythéisme
L’histoire, c’est l’étude des sociétés humaines depuis l’invention de l’écriture, au IIIème
millénaire avant J.-C. Avant cette date, on parle de préhistoire. L’Orient ancien, c’est donc le berceau
de l’histoire, puisque l’écriture y nait au IIIème millénaire ; et plus particulièrement en Mésopotamie.
1. La Mésopotamie, au cœur de l’Orient ancien
Problématique: Quel espace va voir naître les premières civilisations ainsi que l'écriture?
Objectif: savoir décrire l'espace de l'Orient ancien
1.1. La Mésopotamie, le pays entre deux fleuves
Situer la Mésopotamie dans une carte de l’Orient ancien ; en profiter pour situer l’Egypte
Deux fleuves coulent en Mésopotamie ; lesquels ?
La Mésopotamie est une région de l’Orient ancien, située entre deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate.
D’ailleurs le nom Mésopotamie signifie « (pays) entre les fleuves ». Un autre grand fleuve coule dans
l’espace de l’Orient ancien : le Nil, en Egypte ; une grande civilisation apparait sur les rives de ce
fleuve au IIIème millénaire avant notre ère, dirigée par un roi, le pharaon.
1.2. Les cités-états de Mésopotamie
Contrairement à l’Egypte, la Mésopotamie ne compte pas un seul grand royaume, mais plein de
petites cités ayant chacune son roi, et souvent en guerre les unes contre les autres. On appelle ces
villes-royaumes des cités-états. Le roi est considéré comme un lieutenant du grand Dieu de la Cité.
Les habitants de la Mésopotamie sont les Sumériens et les Akkadiens. Ils sont polythéistes, c'est-à-
dire qu’ils croient en plusieurs Dieux. A Ur, une des cités-états de Mésopotamie, située sur une des
branches de l’Euphrate, le Grand Dieu s’appelle Nanna, c’est le Dieu-Lune.
Cité-état : un petit Etat indépendant de Mésopotamie comprenant une ville et la campagne qui
l’entoure.
2. Le site d’Ur : décrire et comprendre
Problématique: Comment
Objectif: repérer sur un plan de la ville d’Ur les différents monuments de la ville ; connaître la IIIème
dynastie d’Ur
2.1. Une ville considérable
Repérer et décrire les monuments : ziggurat, temples, palais, ports et distance actuelle avec le fleuve,
murailles : doc 4 et 5 page 21
La ville d’Ur est un exemple caractéristique des cités-états de Mésopotamie. Cette ville, située sur les
bords de l’Euphrate, comprend de nombreux bâtiments dédiés aux Dieux à l’intérieur de ses murs,
tandis que la population habite autour de la cité. Le palais du roi est au centre de la ville, tandis que
le Dieu Nanna possède un temple entouré de nombreux bâtiments ; le plus connu de ces bâtiments
est la ziggurat.
Ziggurat, ou ziggourat : haute tour que l’on élevait dans les cités-Etats de Mésopotamie pour le dieu
de la cité.
2.2. Capitale d’une principauté puis d’un empire
Règnes d’Ur-Nammu et de Shulgi
Les cités-Etats sont indépendantes ; cependant certaines arrivent parfois à dominer les autres et à
créer un empire. La ville d’Ur va dominer à son tour la Mésopotamie sous les règnes d’Ur-Nammu et
de ses successeurs, entre -2110 et -2003. C’est sous leur règne que la ziggurat va être construite ; un
code de loi sera aussi écrit par Ur-Nammu et son fils Shulgi.
3. L’écriture dans l’Orient Ancien
Problématique: Quelles sont les écritures inventées en Orient et quel est leur rôle ?
Objectif: connaître les différents types d’écritures utilisées dans l’Orient ancien à partir du IIIème
millénaire.
3.1. L’écriture cunéiforme et les hiéroglyphes
L’écriture apparaît dans le sud de la Mésopotamie vers -3300/-3200. Ce sont de petits dessins
représentant des objets, les pictogrammes ; ils servent principalement à compter les possessions des
habitants de la région. A partir de -3000, cette écriture est remplacée par les signes cunéiformes
(c'est-à-dire en forme de coins) qui seront utilisés dans tout le Moyen-Orient jusqu’au Ier millénaire
avant notre ère. En Egypte, à la même époque, on commence à peindre des hiéroglyphes, une
écriture sacrée ; ensuite une écriture simplifiée des hiéroglyphes apparaît, le hiératique.
3.2. Des matériaux déjà présents
Pour écrire, les habitants de l’Orient ancien vont utiliser les matériaux dont ils disposent. En
Mésopotamie, les cunéiformes sont écrits sur des tablettes d’argile à l’aide d’un petit roseau, le
calame. En Egypte, les hiéroglyphes sont écris sur les murs des temples, mais aussi sur du papyrus,
un matériau souple en fibre végétale.
Ces écritures sont difficiles à maitriser et seuls les scribes savent écrire.
3.3. Ecriture et états
Les pictogrammes ont été inventés pour compter les troupeaux. Peu à peu, les écritures vont évoluer
pour permettre de faire plus de choses.
En Mésopotamie, les cunéiformes sont utilisés pour transmettre des informations, fixer les lois ou
rendre hommage aux rois et aux dieux. En Egypte, les hiéroglyphes sont une écriture sacrée surtout
présente sur les murs des temples. On y écrit des prières, ou des formules magiques pour aider les
morts à accéder à l’au-delà. Le hiératique sert plutôt à la vie quotidienne.
Les premières écritures sont principalement employées par les rois et les temples.
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