NOTICE D'INFORMATIONS MÉDICALES
Groupe Hospitalier Diaconesses
Croix
Saint-Simon
–
Paris
LES PERFUSIONS DE BIOTHERAPIES EN HOPITAL DE JOUR
Rédigé en août 2016
Auteur : Dr Sylvie GRIMBERT
Elles sont décidées par le gastroentérologue qui suit le patient après une validation de l’ensemble de l’équipe au cours d’une
Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) MICI.
Bilan à faire avant de débuter un traitement par biothérapie
Recherche de risque de tuberculose latente ou active (quantiféron, tubertest)
Recherche de foyer infectieux urinaire : ECBU
Si fistule, rechercher un abcès : IRM périnéale
Examens biologiques :
- NFS, CRP, Bilan hépatique
- Sérologies : HIV, HBV,HCV, CMV, EBV, VZV
- Anticorps anti‐nucléaires et si positifs : anti‐ADN natifs
• Rx Pulm
Les perfusions de Rémicade (infliximab)
Les perfusions ont lieu en hôpital de jour. Le patient sera surveillé pendant et après sa perfusion pendant 1 heure pour vérifier
l’absence de réaction allergique. L’infliximab s’administre par une perfusion intraveineuse de 2 heures lors des 3 première
perfusions, puis d’1 heure si la tolérance est bonne.
Le schéma initial, dit « d’induction », comprend trois perfusions aux semaines 0, 2 puis 6.
En cas de réponse au traitement d’induction, un traitement d’entretien par des perfusions régulières d’infliximab toutes les huit
semaines est ensuite proposé. A chaque hospitalisation le patient vient muni d’un bilan sanguin pour vérifier l’absence de CI à la
perfusion.
La posologie est ajustée au poids corporel (5 mg/kg). En cas de diminution d’efficacité, votre médecin peut être amené soit à
augmenter la dose (10 mg/kg généralement) soit à raccourcir l’intervalle entre deux perfusions.
La durée de perfusion est parfois allongée si des phénomènes d’intolérance surviennent (voir ci-dessous). Avant la perfusion,
pour en améliorer la tolérance, il est parfois injecté des médicaments diminuant le risque d’allergie (corticoïdes et/ou anti-
histaminiques). Les manifestations allergiques (moins de 5% des cas au cours des études) surviennent le plus souvent pendant la
perfusion du produit. Il peut s’agir d’une gêne respiratoire, d’une sensation de malaise, d’une fièvre, d’une éruption sur la peau,
d’un gonflement du visage ou d’une baisse de la pression artérielle. Si la réaction allergique n’est pas trop forte, on peut
simplement ralentir la perfusion ; sinon il faut l’interrompre et administrer un traitement anti-allergique.
Dans certains cas, on pourra tenter de reprendre le traitement en prenant des précautions renforcées.
Les modalités de prise en charge sont les même pour le védolizumab.
En ce qui concerne les autres biothérapies (Humira, Simponi), seule la première injection d’induction sera faite en milieu
hospitalier. Lors de l’hospitalisation, les infirmières feront un cours d’éducation thérapeutique au patient. Une documentation
expliquant les modalités de l’administration du traitement, ses effets secondaires, un numéro de téléphone d’urgence lui sera
remis.