APEC – PRÉVISIONS 2017-2019 DES RECRUTEMENTS DE CADRES EN FRANCE 5
En 2017, le nombre de recrutements de cadres aug-
menterait de 4 % et avoisinnerait les 213 000 (ta-
bleau 3). Cette prévision se situe en deçà de la mé-
diane de prévision établie à partir de la dernière
enquête annuelle de l’Apec2 auprès des entreprises, fi n
2016 (208 000 à 225 000, médiane : 216500). Si ce
chemin de croissance et d’investissement se confi rmait,
le volume de recrutements de cadres atteindrait en
2018 et 2019 des niveaux inégalés (fi gure 1).
Recrutements
de cadres
Évolution des
recrutements
de cadres
2013 163 400 - 10
%
2014 169 600 + 4 %
2015 181 800 + 7 %
2016 204 100 + 12 %
2017 212 480 + 4 %
2018 221 960 + 5 %
2019 232 830 + 5 %
Source : Apec, 2017
– Tableau 3–
Évolution du nombre de recrutements de cadres
(CDI et CDD d’un an et plus) dans le secteur privé
en France métropolitaine, selon le scénario
« Croissance pérenne »
2. Perspectives de l’emploi cadre
2017-Synthèse, Apec, coll. Les études
de l’emploi cadre, n°2017-06, février
2017.
–PRÉVISIONS 2017-2019 : SCÉNARIO
« INVESTISSEMENT DYNAMIQUE »–
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
PIB +2,1 % +0,2 % +0,6 % +0,7 % +1,2 % +1,1 % +1,4 % +1,7 % +2,0 %
FBCF +2,1 % +0,3 % -0,8 % -0,4 % +0,9 % +2,8 % +3,2 % +4,2 % +5,2 %
2011 à 2016 : Insee (Décembre 2016)
2017 à 2018 : prévisions EUROSTAT
2019 : hypothèse Apec
– Tableau 4–
Évolution du PIB et de la FBCF selon le scénario « Investissement dynamique »
Le deuxième scénario anticipe un chemin de crois-
sance bien orienté qui se caractérise notamment par
une reprise prégnante de l’investissement. L’écono-
mie française, après deux années très chaotiques,
pourrait réussir à enclencher ses différents moteurs
de croissance, et ce, de façon simultanée. Du côté des
entreprises, les différents dispositifs (CICE, pacte de
responsabilité) et les mesures fi scales (suramortisse-
ment, baisse de l’Impôt Société pour les PME) ont
permis une décrue massive de leurs prélèvements
obligatoires. Elles en ont profi té pour restaurer leurs
marges durement entamées les années précédentes.
Leur santé fi nancière améliorée, elles pourraient re-
hausser signifi cativement leurs investissements, né-
cessaires pour accompagner de grandes transforma-
tions (numérique, énergétique…), d’autant que leurs
perspectives d’activités sont bien orientées en ce
début 2017 et que le taux d’utilisation des capacités
de production s’est amélioré. En outre, les coûts
d’emprunt très bas et le prolongement de la mesure
de suramortissement devraient contribuer à donner
encore plus d’allant à un cycle d’investissement
continu. La FBCF atteindrait son point haut à l’hori-
zon de la prévision avec une progression de + 5,2 %
en 2019. Sur les marchés internationaux, les agents
économiques hexagonaux retrouveraient des cou-
leurs grâce à une compétitivité restaurée, et le solde
commercial pourrait enfi n contribuer positivement à
la croissance. Quant aux ménages, rassérénés par
leur gain de pouvoir d’achat, ils devraient réduire leur
propension à épargner et consommer davantage. Au
fi nal, avec l’activation progressive de ces différents
moteurs, la croissance française pourrait renouer avec
des hausses du PIB approchant les 2 % à l’horizon
2019, soit une progression inédite depuis 2011.